ETILE Fabrice

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Thématiques des productions
Affiliations
  • 2012 - 2020
    Ecole d'économie de Paris
  • 2016 - 2020
    Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement
  • 2012 - 2020
    Alimentation et sciences sociales
  • 2016 - 2017
    Centre de recherches de Jouy-en-Josas
  • 2016 - 2017
    Centre de Recherche en Epidémiologie et StatistiqueS
  • 2016 - 2017
    Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
  • 1999 - 2000
    Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2000
  • The 'Eat Well @ IGA' healthy supermarket randomised controlled trial : process evaluation.

    Miranda r BLAKE, Gary SACKS, Christina ZORBAS, Josephine MARSHALL, Liliana ORELLANA, Amy k BROWN, Marj MOODIE, Cliona NI MHURCHU, Jaithri ANANTHAPAVAN, Fabrice ETILE, Adrian j CAMERON
    International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity | 2021
    Contexte La mise en œuvre réussie et le maintien à long terme des initiatives de supermarchés sains sont cruciaux pour atteindre les bénéfices potentiels pour la santé de la population. Comprendre les obstacles et les facteurs favorables à la mise en œuvre des essais en situation réelle permettra d'améliorer la mise en œuvre à grande échelle. Cette évaluation de processus d'une intervention de supermarché sain a cherché à décrire (i) les perspectives des clients, des détaillants et des parties prenantes sur l'intervention. (ii) la mise en œuvre de l'intervention. et (iii) les obstacles et les facteurs favorables à la mise en œuvre. Méthodes Eat Well @ IGA était un essai contrôlé randomisé de 12 mois mené dans 11 supermarchés de la chaîne Independent Grocers of Australia (IGA) dans la région de Victoria, en Australie (5 magasins d'intervention et 6 magasins témoins sur liste d'attente). Les composantes de l'intervention comprenaient une signalisation sur les chariots et les paniers, une promotion dans la région et en magasin, ainsi que des étiquettes de rayon mettant en évidence les aliments emballés les plus sains. Une évaluation séquentielle de processus à méthodes mixtes a été entreprise. Les enquêtes menées auprès des clients à la sortie des magasins ont permis d'étudier les données démographiques, ainsi que le souvenir et la perception de l'intervention. Des modèles logistiques mixtes ont estimé les associations entre les réponses des clients et les données démographiques, avec le magasin comme effet aléatoire. Les enquêtes auprès du personnel des supermarchés ont porté sur les données démographiques du personnel, les interactions avec les clients et le retour d'information sur les composantes de l'intervention. Les entretiens semi-structurés avec les autorités locales, les détaillants et les partenaires universitaires ont exploré les perceptions de l'intervention et les facteurs qui ont permis ou empêché la mise en œuvre, la maintenance et l'extensibilité. Les entretiens ont été codés de manière inductive pour identifier les thèmes clés. Résultats Sur les 500 clients interrogés, 33% [95%CI:23,44] se souvenaient de la marque Eat Well @ IGA et 97% [95%CI:93,99] étaient d'accord pour que IGA poursuive ses efforts pour encourager une alimentation saine. Les 82 employés interrogés ont montré une perception très favorable de l'intervention. Parmi les thèmes abordés lors des 19 entretiens, citons le fait que les modèles commerciaux favorisent la vente d'aliments malsains et que la collaboration des parties prenantes est cruciale pour la conception et la mise en œuvre de l'intervention. Les enquêtes auprès du personnel et les entretiens ont mis en évidence la nécessité de minimiser le temps consacré par le personnel à l'entretien du projet et de rafraîchir régulièrement le matériel d'intervention afin d'augmenter et de maintenir l'intérêt des clients. Conclusions Cette évaluation de processus a révélé que les interventions visant à promouvoir une alimentation saine dans les supermarchés peuvent être perçues comme bénéfiques par les détaillants, les clients et les partenaires gouvernementaux, à condition que les obstacles, notamment le temps du personnel et la saillance de l'intervention, soient résolus. Les partenariats de collaboration dans la conception et la mise en œuvre des interventions, y compris les détaillants, les gouvernements et les universitaires, montrent un potentiel pour encourager la durabilité à long terme des interventions. Enregistrement de l'essai ISRCTN, ISRCTN37395231 enregistré le 4 mai 2017.
  • Modélisation du nombre de nouveaux cas de cancer évitables en France attribuables à la consommation d'alcool en suivant les recommandations officielles : une étude de simulation.

    Yan REN, Earl CHASE, Tania D ALMEIDA, Julien ALLEGRE, Paule LATINO MARTEL, Valerie DESCHAMPS, Pierre ARWIDSON, Fabrice ETILE, Serge HERCBERG, Mathilde TOUVIER, Chantal JULIA
    Addiction | 2021
    Objectifs Prédire les effets d'une adhésion parfaite aux directives françaises de consommation d'alcool, un maximum de 10 boissons alcoolisées standard par semaine avec pas plus de deux boissons alcoolisées standard par jour, pendant une période de 36 ans (2014-50). Conception Cette étude de simulation est une adaptation du modèle de politique d'alcool de Sheffield. La relation dose-réponse entre la consommation d'alcool et les risques de cancer attribuables à l'alcool a été définie par des fonctions de risque spécifiques au site de cancer, chacune étant modélisée comme un risque continu. Ces estimations ont été utilisées pour calculer la fraction d'impact potentiel (FIP) associée à la consommation d'alcool par site de cancer. Cadre La population générale adulte française pendant une période de 36 ans (2014-50). Participants Pour le scénario de base, la distribution actuelle des niveaux de consommation, le scénario contrefactuel et l'adhésion parfaite aux directives françaises de consommation d'alcool, nous avons généré pour chaque sexe et groupe d'âge 1000 valeurs de consommation d'alcool distribuées aléatoirement à partir d'une distribution gamma calibrée spécifique au groupe. Mesures Le nombre prédit de nouveaux cas de cancer chez les hommes et les femmes en France entre 2015 et 2050 qui auraient pu être évités en suivant les directives de consommation d'alcool du gouvernement français. Résultats La simulation a prédit qu'une adhésion parfaite aux directives de consommation d'alcool du gouvernement français permettrait d'éviter, en moyenne, environ 15 952 cas de cancer par an après que le FIP ait atteint son plein effet, ce qui aurait représenté 4,5 % des nouveaux cas de cancer en 2015. Le nombre de cas de cancer évités au cours de la période étudiée était le plus élevé pour le cancer de la cavité buccale, de l'oropharynx et de l'hypopharynx (respectivement 118 462, IC à 95 % = 113 803-123 022 et 11 167, IC à 95 % = 10 149-12 229] chez les hommes et les femmes. le cancer du foie et des voies biliaires intrahépatiques (123 447, IC 95% = 112 581-133 404 et 2825, IC 95% = 2208,4095). le cancer colorectal (89 859, IC 95% = 84 651-95 355 et 12 847, IC 95% = 11 545-14 245). et le cancer du sein chez la femme (61 649, IC 95% = 56 330-67 452). Conclusion Cette étude de simulation de la population générale française a permis de prédire qu'une adhésion parfaite aux directives de consommation d'alcool du gouvernement français (pas plus de 10 boissons alcoolisées standard par semaine et deux par jour) permettrait d'éviter près de 16 000 cas de cancer par an.
  • L'anxiété augmente la volonté de s'exposer au risque COVID-19 chez les jeunes adultes en France.

    Fabrice ETILE, Pierre yves GEOFFARD
    2020
    Pas de résumé disponible.
  • L'anxiété augmente la volonté de s'exposer au risque COVID-19 chez les jeunes adultes en France.

    Fabrice ETILE, Pierre yves GEOFFARD
    2020
    Pas de résumé disponible.
  • La responsabilité sociale des entreprises et l'économie de la responsabilité sociale des consommateurs.

    Fabrice ETILE, Sabrina TEYSSIER
    2020
    La promotion de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est susceptible de dépendre des comportements d'achat des consommateurs. Si de nombreux consommateurs apprécient l'idée de responsabilité sociale, la consommation éthique reste à un faible niveau. Cette étude analyse deux principaux obstacles à la consommation éthique : la volonté de payer, qui est liée aux préférences sociales des consommateurs, et l'asymétrie d'information entre les entreprises et les consommateurs. La littérature économique montre que les préférences sociales des consommateurs sont liées à des préoccupations altruistes, d'image de soi et d'image sociale. Seuls les consommateurs ayant de fortes préférences sociales et une faible utilité marginale du revenu (un revenu élevé) sont susceptibles d'acheter des produits RSE. En outre, les décisions d'achat dépendent de manière cruciale de l'existence de labels, qui identifient de manière véridique les produits RSE. Les politiques publiques peuvent promouvoir la responsabilité sociale des consommateurs par le biais de programmes éducatifs qui renforcent les préférences sociales chez les enfants, de subventions des prix et d'une réglementation minutieuse des étiquettes.
  • L'hétérogénéité du marché et l'incidence distributive des taxes sur les boissons gazeuses : des preuves en France.

    Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ, Christine BOIZOT SZANTAI
    European Review of Agricultural Economics | 2020
    L'hétérogénéité du marché peut affecter l'incidence distributive des taxes nutritionnelles si les ménages effectuent un tri par revenu sur des marchés aux caractéristiques différentes. Nous utilisons des données de scanner pour analyser l'incidence distributive de la taxe française de 2012 sur les sodas sur les indices de prix exacts qui mesurent le bien-être des consommateurs à partir du prix et de la disponibilité des sodas au niveau local. Alors que la répercussion moyenne était faible - environ 45 % -, l'incidence de la taxe était nettement plus élevée sur les marchés à faible revenu et moins concurrentiels. En définitive, l'hétérogénéité du marché a des effets distributifs substantiels : elle explique au moins 33 % de la différence de variation du bien-être entre les consommateurs à faibles et à hauts revenus.
  • Tabagisme et éducation en France.

    Fabrice ETILE, Andrew JONES
    2020
    L'expansion de l'éducation vécue par les cohortes nées après la Seconde Guerre mondiale en France est utilisée pour estimer l'effet de la scolarisation sur les décisions de commencer et d'arrêter de fumer. L'expansion de l'éducation a été stimulée par plusieurs réformes du système scolaire et a généré des changements importants dans la distribution de la scolarité, en particulier pour les cohortes nées entre les années 40 et les années 70. Cependant, la part des individus qui ont obtenu des diplômes universitaires de haut niveau et des "Grandes Ecoles" est restée stable pendant la majeure partie de la période. Nous comparons l'évolution du tabagisme entre ces individus (le groupe de contrôle) et le reste de la population (le groupe de traitement), et entre les cohortes, afin d'identifier l'effet de la scolarité sur le tabagisme. Cette stratégie de différence dans les différences fournit des preuves que, pour les femmes nées entre 1945 et 1965, l'éducation a eu un effet négatif sur la décision de commencer à fumer, et un impact négatif sur la durée du tabagisme. Les résultats pour les hommes issus des mêmes cohortes de naissance sont imprécis, mais suggèrent également des effets négatifs de l'éducation sur le tabagisme, bien que plus faibles que ceux observés pour les femmes.
  • L'anxiété augmente la volonté de s'exposer au risque de covid-19 chez les jeunes adultes en france.

    Fabrice ETILE, Pierre yves GEOFFARD
    2020
    L'épidémie de COVID-19 a généré une incertitude importante quant à l'avenir, en particulier pour les jeunes adultes. Les menaces sanitaires et économiques, ainsi que les préoccupations plus diffuses concernant les conséquences du COVID-19, peuvent déclencher des sentiments d'anxiété, conduisant les individus à adopter des comportements de réduction de l'incertitude. Nous avons testé si l'anxiété était associée à une augmentation de la volonté d'être exposé au risque d'infection par le COVID-19 (WiRE) à l'aide d'une enquête en ligne administrée à 3 110 individus français âgés de 18 à 35 ans pendant la période de verrouillage (avril 2020). Globalement, 56,5% de l'échantillon a déclaré un WiRE positif. Le chômage était associé à un WiRE plus élevé (+8.
  • L'analyse économique des politiques publiques du tabagisme.

    Fabrice ETILE
    2020
    L'article synthétise les résultats des recherches menées en économie sur les politiques de régulation de la consommation de tabac. Il présente le cadre conceptuel dans lequel se situe l'analyse économique, et montre que les politiques de prix et d'information, si elle ont eu un effet par le passé, atteignent désormais leurs limites. Il faut donc inventer de nouvelles formes de régulation, qui ne soient pas paternalistes mais visent les populations les plus à risques. Parmi celles-ci, les plus pauvres devraient faire l'objet d'une attention plus marquée, puisqu'ils n'ont pas ou peu modifié leur comportement en réaction aux politiques de santé publique.
  • Les changements dans les niveaux d'éducation expliquent-ils les tendances de la prévalence du tabagisme ? Evidence from France.

    Fabrice ETILE, A.m. JONES
    2020
    L'article analyse la relation entre éducation et tabagisme en France sur le siècle dernier, à l'aide de séries temporelles de prix et de vente, de plusieurs enquêtes sur les diplômes des Français, et de données individuelles rétrospectives de carrières tabagiques. Une réduction de la consommation par tête ainsi qu'un déclin de l'élasticité-prix du tabac sont observés sur la seconde partie du 20e siècle. L'augmentation du niveau d'éducation moyen pourrait expliquer cette tendance car d'une part l'éducation peut améliorer la compréhension des messages de santé publique, c'est un argument d'efficience productive avancé traditionnellement en économie de la santé, et d'autre part parce que l'augmentation du niveau d'éducation est associée à une hausse du niveau de vie donc des coûts potentiels (en termes de pertes de bien-être) d'une mort précoce. Les auteurs essayent de tester la seconde explication en supposant que le bien-être de l'individu est relatif, et en utilisant la position des individus dans la distribution des diplômes propre à leur cohorte et leur genre comme proxie pour leur position sociale relative. Après avoir contrôlé les évolutions de prix et les hétérogénéités inobservées, ils trouvent que cette proxie est positivement corrélée à l'âge d'initiation à la cigarette et négativement corrélée à la durée du tabagisme, alors que l'éducation a peu d'effet sur cette durée. De plus, si l'argument d'efficience productive est valable, les plus éduqués doivent avoir des comportements plus élastiques au prix après 1976, lorsque campagnes d'information et hausses des taxes étaient corrélées. Cette prédiction est invalidée pour l'élasticité de l'âge d'initiation, mais est validée pour l'élasticité de la durée de la consommation. Cependant ce dernier résultat peut s'interpréter également en termes de coûts d'opportunité : sur le long-terme, les différences de coûts d'opportunité se traduisent par des consommations plus élevées et donc une dépendance plus importante au tabac et, finalement, une réactivité aux prix moindre. Ainsi, malgré l'augmentation massive du niveau d'éducation, les moins éduqués restent moins réactifs aux politiques anti-tabac essentiellement parce qu'ils ont moins d'incitations à arrêter de fumer. En conséquence, la réduction des ventes agrégées est surtout due à la réduction de la consommation dans les classes aisées.
  • Don't give up on me baby : corrélation entre le conjoint et le comportement tabagique.

    Andrew CLARK, Fabrice ETILE
    2020
    Les auteurs utilisent neuf vagues du British Household Panel Survey pour examiner les interactions entre conjoints relatives au tabagisme. Les comportements tabagiques de conjoints peuvent être corrélés pour trois raisons (au moins) : appariement sur le marché du mariage de partenaires ayant des comportements de santé identiques, interactions stratégiques dans le mariage à propos des investissements de santé qui déterminent le temps en bonne santé passé ensemble (un bien public), transmission d'information via l'observation de la morbidité tabagique du partenaire. Des probits simples et bivariés montrent qu'il existe une corrélation positive (toutes choses égales par ailleurs) entre le statut tabagique des conjoints, corrélation compatible avec des explications en termes d'appariement ou d'interactions stratégiques. Lorsqu'on contrôle les effets fixes, cette corrélation devient insignifiante : les auteurs interprètent ce résultat comme la preuve que le tabagisme n'est pas sujet à négociations stratégiques dans les couples. Il y aurait plus généralement appariement des mauvais risques de santé sur le marché du mariage.
  • Le plus tôt sera le mieux ? Anxiété et exposition délibérée au risque COVID-19 chez les jeunes adultes en France.

    Fabrice ETILE, Pierre yves GEOFFARD
    2020
    Pas de résumé disponible.
  • Marketing et économie des choix de consommation alimentaire en relation avec la santé : un bref état des lieux.

    Pierre CHANDON, Fabrice ETILE
    2020
    Cet article présente de manière non technique quelques déterminants des comportements alimentaires mis en évidence par les sciences économiques et sciences du marketing. Il s’appuie sur une revue exhaustive de la littérature, menée dans le cadre d’une expertise collective dirigée par l’INRA à laquelle nous avons activement participé. Nous pointons ici un certain nombre d’obstacles à la promotion de comportements alimentaires tournés vers la santé. Nous rappelons d’abord que les préférences hédoniques des consommateurs sont, sur le court-terme, instables, fortement contextuelles et manipulables : marque, promotion, packaging peuvent être utilisés pour moduler les choix. L’intérêt porté à la santé est un autre paramètre de préférence important. Il varie selon la classe sociale, le genre et l’âge. Certains segments de la population accordent donc beaucoup plus de poids au plaisir qu’à la prévoyance dans leurs comportements, pour des raisons parfois inscrites dans leur appartenance sociale (par exemple les normes sociales de corpulence). Au-delà des préférences, les perceptions des risques et la manière de traiter l’information sont biaisées par les limites cognitives des consommateurs. Ces derniers s’en remettent souvent à des heuristiques simples, ce qui dans un monde d’abondance informationnelle a des conséquences inattendue. Ainsi, les consommateurs peuvent être extrêmement sensibles à un détail (une allégation nutritionnelle par exemple) leur permettant de traiter rapidement, mais de manière très incomplète, l’information disponible. Les contraintes de temps et de budget auxquelles ils sont soumis limitent enfin leurs possibilités de changement. En fin de compte, loin de l’image d’un consommateur souverain et libre de ses choix, économie et marketing convergent pour dépeindre un consommateur largement soumis à son environnement, que cela soit dans ses préférences ou dans ses contraintes.
  • Les chartes d’engagements nutritionnels : une analyse économique de l’échec d’un pari théorique.

    Fabrice ETILE
    Sciences Sociales et Santé | 2020
    La mise en place du dispositif des chartes d’engagements volontaires de progrès nutritionnels marque un tournant de la politique française de santé nutritionnelle développée depuis 2001 au travers du Plan national nutrition santé (PNNS). La mise en place du PNNS marquait une renaissance des actions de prévention nutritionnelle qui, avec l’entrée dans l’abondance alimentaire, s’étaient peu à peu désintéressées de la population générale pour se focaliser sur des risques concernant des populations spécifiques (personnes âgées, femmes enceintes, etc.). Le PNNS s’appuyait sur un rapport d’expertise du Haut comité de la santé publique de juin 2000, qui hissait la politique de santé nutritionnelle au rang des politiques de lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme et justifiait la transformation de l’alimentation en facteur de risque épidémiologique par des évolutions conjointes de l’offre alimentaire (du fait de l’industrialisation et de la mondialisation) et de la demande (les modes de consommation alimentaire) (Hercberg, Tallec, 2000). Alors que le rapport Hercberg-Tallec proposait explicitement d’utiliser des outils visant à réguler le marché afin de « contribuer à l’atteinte des objectifs de santé publique retenus », le premier PNNS (2001-2005) concentrait ses actions sur les seuls consommateurs.
  • Signer la responsabilité sociale des entreprises : Certification par une tierce partie ou marques.

    Fabrice ETILE, Sabrina TEYSSIER
    2020
    Pour la plupart des consommateurs, la responsabilité sociale des entreprises est un attribut de crédibilité des produits, qui peut être signalé soit par un label certifié par une tierce partie, soit par des allégations non fondées utilisées dans le cadre d'une stratégie de développement de la marque. Ces allégations pourraient, en théorie, être autorégulées par les mécanismes de réputation et la sensibilisation des ONG et des militants. Nous utilisons un marché expérimental d'offres affichées avec des vendeurs et des acheteurs pour comparer l'impact de ces stratégies de signalisation sur l'efficacité du marché. La certification par une tierce partie et la possibilité de créer une marque liée à la RSE donnent lieu à un équilibre de séparation. Pourtant, seule la certification par un tiers entraîne clairement des gains d'efficacité, en augmentant les investissements dans la RSE. Sur les marchés où la réputation importe peu, les allégations non fondées peuvent générer un effet de "halo" dans les choix des consommateurs, qui sont incités à payer davantage pour le même niveau d'investissement en RSE des entreprises.
  • L'anxiété augmente la volonté d'être exposé au risque COVID-19 chez les jeunes adultes en France.

    Fabrice ETILE, Pierre yves GEOFFARD
    SSRN Electronic Journal | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • Préférences, santé mentale, décisions d’assurance santé et inégalités dans le recours aux soins des jeunes adultes en France.

    Doriane MIGNON, Florence JUSOT, Meglena JELEVA, Florence JUSOT, Meglena JELEVA, Sandy TUBEUF, Michel GRIGNON, Fabrice ETILE, Jerome WITTWER, Sandy TUBEUF, Michel GRIGNON
    2020
    Cette thèse contribue à la compréhension des décisions d’investissement en capital humain des jeunes adultes en France. Les jeunes adultes sont dans une période déterminante en termes de développement et d’expression de leurs préférences. Une attention particulière est accordée aux préférences, ainsi qu’aux inégalités en résultant. Le premier chapitre s’intéresse aux rôles du traitement anticipé et des préférences multivariées dans la décision d’assurance santé. Des prédictions à partir d'un modèle théorique sont testées sur des données collectées en laboratoire expérimental. Les résultats montrent qu’une préférence pour la santé plus grande conduit à une demande de traitement plus intensif et qu’être averse à la corrélation entraîne une couverture plus que complète. Dans le deuxième chapitre, à l’aide de données d'enquête, il est montré que les différences de recours aux soins sont d'abord principalement associés aux besoins, puis aux circonstances, ce qui traduit des inégalités des chances, et aux efforts, ce qui traduit des inégalités justes. Le troisième chapitre s'intéresse à l'effet des fragilités psychologiques des étudiants sur leurs croyances de contrôle. La stratégie par variable instrumentale montre que plus de fragilités psychologiques conduit à une augmentation des croyances de contrôle, ce qui est en accord avec la littérature psychologique selon laquelle les individus déprimés et anxieux se blâment davantage.
  • L'anxiété augmente la volonté de s'exposer au risque de Covid-19 chez les jeunes adultes en France.

    Fabrice ETILE, Pierre yves GEOFFARD
    2020
    L'épidémie de COVID-19 a généré une incertitude importante quant à l'avenir, en particulier pour les jeunes adultes. Les menaces sanitaires et économiques, ainsi que les préoccupations plus diffuses concernant les conséquences du COVID-19, peuvent déclencher des sentiments d'anxiété, conduisant les individus à adopter des comportements de réduction de l'incertitude. Nous avons testé si l'anxiété était associée à une augmentation de la volonté d'être exposé au risque d'infection par le COVID-19 (WiRE) à l'aide d'une enquête en ligne administrée à 3 110 individus français âgés de 18 à 35 ans pendant la période de verrouillage (avril 2020). Globalement, 56,5% de l'échantillon a déclaré un WiRE positif. Le chômage était associé à un WiRE plus élevé (+8.
  • Hétérogénéité du marché et incidence distributive des taxes sur les boissons gazeuses : Evidence from France.

    Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ, Christine BOIZOT SZANTAI
    European Review of Agricultural Economics | 2020
    L'hétérogénéité des marchés peut affecter l'incidence distributive des taxes sur les boissons gazeuses si les ménages trient leurs revenus entre des marchés aux caractéristiques différentes. Nous utilisons les données domestiques de Kantar Worldpanel pour analyser l'incidence distributive de la taxe française sur les sodas de 2012 sur les indices de prix exacts (EPI) qui mesurent le bien-être des consommateurs en fonction du prix, de la disponibilité et de la consommation de boissons sucrées (SSB) au niveau du marché local. Après avoir corrigé les prix pour tenir compte de l'hétérogénéité des préférences des consommateurs, nous constatons que la taxe sur les sodas a eu un impact moyen national significatif mais faible, correspondant à une répercussion d'environ 40 %. Les producteurs et les détaillants ont fixé des taux de répercussion beaucoup plus élevés sur les marchés à faible revenu, moins concurrentiels et plus petits, ainsi que pour les marques moins chères mais moins populaires. L'hétérogénéité du marché a finalement des effets distributifs substantiels, puisqu'elle explique environ 35 % de la différence de variation du bien-être entre les consommateurs à faible et à fort revenu.
  • Nexus Santé: entre Agriculture – Alimentation – Environnement. Réflexion Prospective Pluridisciplinaire.Réflexion prospective pluridisciplinaire Nexus Santé : entre Agriculture -Alimentation - Environnement Rapport de synthèse.

    2020
    Pas de résumé disponible.
  • La relation prix des aliments/indice de masse corporelle : théorie et preuves à partir d'un échantillon d'adultes français.

    Christine BOIZOT SZANTAI, Fabrice ETILE
    2020
    Quel serait l'effet d'une "fat tax" sur l'obésité ? L'article montre que le signe de la relation prix-poids est incertain, car une baisse des prix a un effet direct positif sur le poids via une augmentation des apports énergétiques, et un effet indirect potentiellement négatif si le surplus de revenu dégagé est affecté à des biens et services induisant une dépense énergétique. Les auteurs utilisent les données du panel Sécodip pour examiner les relations entre les prix de 16 groupes de biens alimentaires et les différents quantiles de la distribution de l'indice de masse corporelle des adultes. Ils trouvent des corrélations positives pour les plats préparés et les snacks, et négatives pour les produits de la mer et les fruits. Il est donc peu probable que l'épidémie d'obésité soit stoppée par l'application de taxes nutritionnelles.
  • Politiques des prix alimentaires et distribution de l'indice de masse corporelle : Theory and empirical evidence from France.

    Fabrice ETILE
    2020
    Cet article utilise les données des dépenses alimentaires françaises pour examiner l'effet des prix de 23 catégories de produits alimentaires sur la distribution de l'indice de masse corporelle (IMC) dans un échantillon d'adultes français. Un modèle de choix dynamique qui utilise les hypothèses standard de la physiologie est développé. Il est montré que la pente de la relation prix-IMC est affectée par le niveau d'activité physique (NAP) de l'individu. Lorsque ce dernier est inobservé, l'identification des effets du prix aux quantiles conditionnels de la distribution de l'IMC nécessite une indépendance de quantile entre le PAL et les covariables, en particulier le revenu. Ensuite, en utilisant les résultats de la régression par quantile, les distributions inconditionnelles de l'IMC peuvent être simulées pour différentes politiques de prix. On constate qu'une augmentation de 10% du prix des boissons, des graisses et des sucres et des sucreries, et une diminution de 10% du prix des fruits et légumes réduiraient la prévalence du surpoids et de l'obésité de 7 et 5 points de pourcentage respectivement.
  • Comportements alimentaires et politiques de santé nutritionnelle. Prix, information, marketing quelles régulations ?

    Pierre CHANDON, Fabrice ETILE
    2020
    Cet article présente de manière non technique l’état de la littérature en marketing et en économie sur quelques leviers d’action généraux des politiques de santé nutritionnelle : les prix, qui peuvent être modifiés par des taxes et des subventions . l’information, délivrée par des campagnes d’information générale et l’étiquetage nutritionnel . la régulation des pratiques marketings des producteurs et distributeurs, en particulier la publicité et le packaging. La littérature montre que les politiques de prix seraient difficiles à implémenter, inéquitables, et ne produiraient que des résultats médiocres, voire contre-productifs. Les politiques d’information sont assez inefficaces à court-terme, parce que les consommateurs ont des difficultés à s’approprier correctement les informations et recommandations nutritionnelles. Les politiques de contrôle de l’environnement du consommateur – publicité, architecture des choix, packaging – semblent plus intéressantes, car elles ne demandent pas d’effort cognitif ou physiologique aux consommateurs. Sur le long-terme, la synergie des politiques de régulation de l’environnement et des politiques d’information pourrait produire des effets démultipliés par le déplacement des normes de consommation.
  • L'étiquetage obligatoire contre la taxe sur les matières grasses : une évaluation empirique des politiques relatives aux matières grasses sur le marché français du fromage blanc et du yaourt.

    Olivier ALLAIS, Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ
    2020
    La taxation des produits alimentaires malsains et l'étiquetage obligatoire des principaux nutriments peuvent contribuer à freiner la croissance de l'obésité et des facteurs de risque métaboliques connexes. Cet article est le premier à proposer des évaluations ex ante de ces options politiques. À cette fin, nous étudions le marché français des fromages blancs et des yaourts dessert, qui est caractérisé par une variation exogène des exigences légales d'étiquetage entre les produits. Ceci est utilisé pour identifier séparément les préférences des consommateurs pour l'étiquetage du contenu en matières grasses et pour les matières grasses dans un modèle de demande structurelle qui est estimé à partir de données de panel scanner des ménages. Les fonctions de demande estimées sont ensuite combinées à un modèle d'offre structurel pour évaluer l'impact des politiques relatives aux matières grasses sur plusieurs résultats du marché. Une taxe ad valorem de 10 % sur le prix à la production des produits gras entraîne une baisse de 9 % des achats de matières grasses, tandis que l'étiquetage obligatoire de la teneur en matières grasses ne produit qu'une baisse de 1,5 %. Ce résultat s'explique par les réactions des prix à la production, qui neutralisent jusqu'à 96 % de l'impact de l'étiquetage obligatoire sur la demande des consommateurs.
  • Évolution de la distribution de l'indice de masse corporelle en France, 1981-2003 : une analyse de décomposition.

    Fabrice ETILE
    2020
    Des régressions par fonction d'influence recentrée (FIR) sont utilisées pour décomposer les changements dans la distribution de l'indice de masse corporelle (IMC) en France entre 1981 et 2003 en un effet de composition produit par les changements dans la composition sociodémographique de la population, et un effet de structure provenant des changements dans l'effet marginal de divers facteurs sur l'IMC. L'impact de l'expansion de l'éducation, du vieillissement de la population, de l'augmentation du nombre de divorces et de l'immigration sont identifiés séparément. Les résultats empiriques illustrent clairement les avantages non marchands des politiques d'éducation. En l'absence d'expansion de l'éducation, l'IMC médian aurait augmenté de 1,28 point au lieu de 0,93 point pour les femmes, et de 0,89 point au lieu de 0,74 point pour les hommes. Les effets de structure révèlent également une augmentation de 11% des inégalités liées à l'éducation pour les femmes et de 8% pour les hommes. Si le vieillissement explique en partie l'augmentation de l'IMC, le profil âge-IMC s'est aplati, ce qui montre que les cohortes plus jeunes sont plus lourdes. Il semble également que l'immigration ait contribué à l'augmentation de l'IMC, tandis que la proportion croissante de célibataires est associée à un effet de composition négatif.
  • La maison heureuse : poids du conjoint et bien-être individuel.

    Andrew e. CLARK, Fabrice ETILE
    2020
    Nous utilisons les informations sur la satisfaction de vie et l'indice de masse corporelle (IMC) provenant de trois vagues du GSOEP pour tester les interactions sociales de l'IMC entre les conjoints. Des régressions semi-paramétriques montrent que l'IMC du partenaire est, au-delà d'un certain niveau, négativement corrélé à sa propre satisfaction. Le propre IMC est positivement corrélé à la satisfaction chez les hommes minces, et négativement corrélé à la satisfaction au-delà d'un certain seuil. De façon critique, ce dernier seuil augmente avec l'IMC du partenaire lorsque l'individu est en surpoids. L'impact négatif de l'IMC propre sur le bien-être est donc plus faible lorsque le partenaire de l'individu est plus lourd. Ceci est cohérent avec les effets de contagion sociale du poids. Cependant, cet effet croisé n'est pas significatif dans les régressions à variables instrumentales, ce qui suggère que la relation non instrumentée reflète une sélection sur le marché du mariage ou des variables omises, plutôt qu'une contagion.
  • Le prix des aliments et la distribution de l’Indice de Masse Corporelle des Français.

    Christine BOIZOT SZANTAI, Fabrice ETILE
    2020
    Cet article étudie les relations entre les prix de 23 catégories d’aliment et la prévalence du surpoids et de l’obésité dans la population adulte française, à l’aide de données de scanner couvrant l’ensemble des achats pour l’alimentation à domicile d’un panel représentatif des ménages français. A l’aide de régressions quantiles, nous montrons en particulier que le prix de l’alcool, des boissons sucrées, des corps gras, des sucres et sucreries a un effet négatif sur l’IMC des individus à risque pour le surpoids et l’obésité. Nous simulons l’effet d’une politique fiscale qui parviendrait à augmenter le prix de ces produits de 10%. Ceci aurait pour effet de diminuer la prévalence de l’obésité de 2,8 points de pourcentage et celle du surpoids de 7 points. Une incertitude scientifique importante subsiste néanmoins quant à l’effet de telles mesures fiscales.
  • Mesurer les orientations de l’identité pour comprendre les préférences : une validation française du questionnaire sur les aspects de l’identité.

    Remi YIN, Fabrice ETILE
    Revue économique | 2019
    Les concepts et résultats issus de la recherche psychologique sur l'identité peuvent permettre de mieux comprendre la formation et la dynamique des préférences économiques. Dans cette perspective, nous proposons une traduction française du questionnaire psychométrique Aspect of Identity IV (AIQ-IV), qui mesure l'orientation de l'identité subjective selon les dimensions personnelle, relationnelle, publique et collective (Cheek et Briggs [1982], 2013)). L'étude de validation psychométrique vérifie la cohérence interne, ainsi que la structure factorielle quadridimensionnelle, du questionnaire auprès d'un échantillon représentatif de jeunes adultes français (N = 1 118). Les analyses factorielles exploratoires et confirmatoires des réponses aux items révèlent une structure à quatre facteurs qui correspond aux aspects personnels, relationnels, publics et collectifs de l'identité. Les réponses individuelles sont stables dans le temps. De plus, tout en étant corrélées à des constructions psychologiques similaires (estime de soi, estime de soi sociale, conscience de soi), les dimensions de l'AIQ prédisent également les préférences en matière de risque, de temps et de société, mesurées par des échelles de Likert et des choix hypothétiques.
  • L'économie du régime alimentaire et de l'obésité : Politique publique.

    Fabrice ETILE
    Oxford Research Encyclopedia of Economics and Finance | 2019
    L'augmentation de l'obésité et d'autres maladies chroniques liées à l'alimentation a incité les responsables de la santé publique des collectivités locales, des gouvernements nationaux et des institutions internationales à s'intéresser à la réglementation de l'approvisionnement alimentaire et au comportement des consommateurs. Un large éventail d'interventions politiques a été proposé et testé depuis le début du 21e siècle dans différents pays. Les plus importantes sont la taxation des aliments, l'éducation sanitaire, l'étiquetage nutritionnel, les interventions comportementales au point de décision, la publicité et la réglementation de la qualité et du commerce des aliments. Alors que l'approche néoclassique standard de la rationalité du consommateur fournit des arguments limités en faveur des réglementations publiques, le développement récent de la recherche en économie comportementale étend la portée de la réglementation à de nombreuses pratiques marketing de l'industrie alimentaire. En outre, l'économie comportementale fournit des arguments en faveur de la taxation, de l'apposition d'étiquettes faciles à utiliser sur le devant des emballages et de l'utilisation de " nudges " pour modifier les choix des consommateurs. Un examen sélectif mais minutieux de la littérature empirique sur la taxation, l'étiquetage et les nudges suggère qu'une politique combinant ces outils peut produire certains avantages pour la santé. Plus précisément, la taxation des boissons gazeuses, les politiques d'étiquetage sur la face avant des emballages, la réglementation des pratiques de marketing et les nudges alimentaires fondés sur la manipulation de l'affect ou du comportement sont souvent des méthodes efficaces pour réduire l'alimentation malsaine. La recherche économique est confrontée à d'importants défis. Tout d'abord, l'absence d'un groupe de contrôle approprié et les sources exogènes de variations des variables politiques rendent l'évaluation très difficile. L'identification est également difficile, les données couvrant de courtes périodes au cours desquelles les marchés sont observés autour d'un équilibre à évolution lente. En outre, les chocs d'offre ou de demande véritablement exogènes sont des événements rares. Deuxièmement, les modèles structurels des choix des consommateurs ne peuvent pas fournir une évaluation précise des avantages des politiques publiques en termes de bien-être car ils considèrent des agents parfaitement rationnels et ignorent souvent les aspects dynamiques des décisions alimentaires, notamment les préoccupations des consommateurs en matière de santé. Pouvoir obtenir une meilleure évaluation du bien-être des politiques est une priorité. Troisièmement, il y a un manque de recherche sur la réponse de l'industrie alimentaire aux politiques publiques. Certaines études mettent en œuvre des modèles empiriques d'organisation industrielle pour déduire les réactions stratégiques de l'industrie à partir des données du marché. Une piste fructueuse est d'étendre cette approche pour analyser d'autres dimensions clés des stratégies industrielles, notamment les décisions concernant la qualité nutritionnelle des aliments. Enfin, la mise en œuvre de politiques nutritionnelles a des conséquences systémiques qui peuvent être sous-estimées. Elles donnent lieu à des conflits entre les objectifs de santé publique et les objectifs commerciaux et modifient les modèles économiques du secteur alimentaire. Cela peut limiter considérablement la validité externe des approches empiriques ex ante. Les travaux futurs pourraient bénéficier des données recueillies au niveau des ménages, des entreprises et des produits dans les économies en développement rapide où les marchés alimentaires sont caractérisés par des transitions rapides, l'offre est souvent plus volatile et les chocs exogènes sont plus fréquents.
  • Mesurer les orientations de l’identité pour comprendre les préférences: une validation française du questionnaire sur les aspects de l’identité.

    Remi YIN, Fabrice ETILE
    Revue Economique | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Transition nutritionnelle dans les pays émergents.

    Lisa OBERLANDER, Anne celia DISDIER, Fabrice ETILE, Romain WACZIARG, Romain WACZIARG, Joachim DE WEERDT, Maarten LINDEBOOM, Lorenzo ROTUNNO
    2019
    Au cours des dernières décennies la composition de l’alimentation a changé : les graisses et le sucre ont partiellement remplacé les fibres dans l’alimentation. Cette transition nutritionnelle représente un défi en termes de santé publique : une alimentation riche en graisses et sucre constitue un facteur important de risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. Si les pays à haut niveau de revenu ont été les premiers concernés par cette transition nutritionnelle, les pays à revenus intermédiaires sont désormais touchés, et les conséquences en termes de santé publique sont particulièrement lourdes dans ces pays. Cette thèse a pour objectif de mieux comprendre les causes et déterminants de la transition nutritionnelle dans les pays émergents. Le premier chapitre porte sur le rôle respectif des deux dimensions principales de la mondialisation – la dimension économique et la dimension sociale – quant aux changements de régime alimentaire. Nous concluons que la dimension sociale de la mondialisation (accès à d’autres cultures au moyen d’Internet et de la télévision) joue un rôle plus important dans ces changements que l’intégration des pays émergents au sein de l’économie mondiale. Le deuxième chapitre s’appuie sur les résultats du premier, et analyse un aspect de la dimension sociale de la mondialisation : la publicité et les émissions télévisées. J’utilise des données sur le cas de l’Indonésie pour estimer les effets de l’accès aux chaînes de télévision privées durant l’enfance sur l’alimentation à l’âge adulte. Les résultats suggèrent que l’information sur les produits et modes de vie diffusée par la télévision entraîne une consommation élevée de « snacks » et de sodas. Le troisième chapitre étudie un autre déterminant des choix alimentaires, les variations de température de court terme, en s’appuyant sur des données portant sur le Mexique. Les estimations indiquent qu’en cas de fortes températures les individus augmentent leur consommation de sodas, et non pas d’eau. Cet effet est lié aux changements de consommations des personnes qui apprécient et achètent des sodas habituellement : en cas de fortes chaleurs, elles cèdent plus facilement à leurs envies. Ce résultat valide l’hypothèse d’une réponse comportementale impulsive aux variations de température.
  • L'économie de l'alimentation et de l'obésité : Comprendre les tendances mondiales.

    Fabrice ETILE, Lisa OBERLANDER
    Oxford Research Encyclopedia of Economics and Finance | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Conditions influençant l'adoption d'une taxe sur les sodas pour la santé publique : Analyse du cas français (2005-2012).

    Y. LE BODO, F. ETILE, F. GAGNON, P. DE WALS, Philippe DEWALS
    Food Policy | 2019
    Bien que plus de 40 juridictions aient adopté une taxe sur les boissons sucrées (SSB) pour des raisons de santé publique dans le monde entier, cette taxe fait encore l'objet de débats dans de nombreux endroits. Les processus politiques peuvent influencer la perspective d'une taxe sur les boissons sucrées, sa conception et ses avantages pour la santé publique. Pour avoir un aperçu de ces processus, nous avons entrepris une étude de cas sur la taxe sur les sodas promulguée en France le 1er janvier 2012. Des articles de journaux (2003-2013) et des documents institutionnels (2007-2012) ont été identifiés à l'aide de mots-clés et de moteurs de recherche. L'extraction et l'analyse des données qualitatives ont été réalisées sur une base thématique et chronologique, en s'inspirant de la théorie des flux multiples (MST) de Kingdon. La triangulation a été renforcée par l'utilisation de sources complémentaires. Cette étude montre qu'en août 2011, le gouvernement français a annoncé de manière surprenante la mise en place d'une taxe d'accise de 3,58 centimes d'euros/L sur les SSB, à l'exclusion des jus sans sucres ajoutés et des boissons sucrées non caloriques (NCSB). S'inscrivant dans le cadre d'un vaste plan budgétaire, cette proposition visait à réduire la consommation de SSB et à générer des recettes qui étaient destinées aux soins de santé. Plusieurs conditions ont contribué à l'ouverture d'une fenêtre politique : L'annonce a eu lieu dans un contexte de déficits budgétaires importants. Les scénarios de taxe sur les sodas avaient déjà été discutés à un haut niveau. et le projet de loi a été soutenu par des dirigeants politiques convaincus. Par la suite, la taxe a réussi à passer le cap du processus législatif grâce à une série d'événements inattendus, mais sa raison d'être et sa conception en matière de santé publique ont été affaiblies. Le premier événement a été la réaction désorganisée de l'industrie alimentaire, malgré sa forte opposition à la taxe. L'événement suivant a été le soutien de la taxe sur les sodas par une majorité de députés, à condition que les recettes servent à un autre objectif : alléger les coûts salariaux dans le secteur agricole. Enfin, les entrepreneurs politiques ont privilégié un compromis pour rendre la taxe politiquement acceptable et juridiquement viable : Le taux d'imposition a doublé, le champ d'application a été étendu aux BNC et les recettes ont été réparties entre les soins de santé et l'agriculture. Cette étude met en lumière les facteurs d'influence qui pourraient être pris en compte par les acteurs de la santé publique désireux d'influencer les processus de politique de la taxe sur la soude.
  • L'économie de l'alimentation et de l'obésité : Comprendre les tendances mondiales.

    Fabrice ETILE, Lisa OBERLANDER
    Oxford Research Encyclopedia of Economics and Finance | 2019
    Au cours des dernières décennies, les taux d'obésité ont considérablement augmenté. En 2014, 10,8 % et 14,9 % des hommes et des femmes dans le monde, respectivement, étaient obèses, contre 3,2 % et 6,4 % en 1975. L'"épidémie" d'obésité s'est propagée des pays à revenu élevé aux pays émergents et en développement dans toutes les régions du monde. L'augmentation des taux d'obésité s'explique essentiellement par une hausse de l'apport calorique total associée à des changements mondiaux à long terme dans l'approvisionnement alimentaire. La nourriture est devenue plus abondante, plus disponible et moins chère, mais l'affluence alimentaire est associée à de profonds changements dans la qualité nutritionnelle de l'offre. Si les calories sont devenues plus riches en graisses, en sucre et en sodium, elles sont désormais plus pauvres en fibres. La transition nutritionnelle de la famine à l'abondance et à une alimentation riche en graisses/sucres/sel s'accompagne donc d'une transition épidémiologique des maladies infectieuses et des décès prématurés vers les maladies chroniques et l'allongement de la vie. Les maladies chroniques liées à l'alimentation ont des conséquences économiques importantes en termes de capital humain et de coûts des soins médicaux supportés par les assurances et les systèmes de santé publics et privés. Les innovations technologiques, la mondialisation des échanges et l'expansion de la vente au détail sont associées à ces changements substantiels de la quantité et de la qualité de l'offre alimentaire et du régime alimentaire dans les pays développés ainsi que dans les économies émergentes et à croissance rapide. La variété des aliments a considérablement augmenté en raison des innovations dans le processus de production alimentaire. Les aliments bruts sont décomposés pour obtenir des substances élémentaires qui sont ensuite assemblées pour produire des produits alimentaires finaux. Cette nouvelle approche, ainsi que les améliorations apportées à la chaîne du froid et à l'emballage, ont contribué à la mondialisation des chaînes alimentaires et stimulé l'augmentation du commerce des produits alimentaires, ce qui, conjointement avec les investissements directs étrangers, modifie l'offre alimentaire nationale. Enfin, les progrès technologiques ont également favorisé l'émergence des grands supermarchés et des détaillants, qui ont transformé l'organisation industrielle des marchés de consommation. Comment ces évolutions affectent-elles les régimes alimentaires de la population et les maladies liées à l'alimentation ? Il est important d'identifier la contribution des facteurs d'approvisionnement aux changements à long terme dans le régime alimentaire et l'obésité, car cela peut aider à concevoir des politiques innovantes, efficaces et fondées sur des preuves, telles que des réglementations sur le commerce, la vente au détail et la qualité ou des incitations à la reformulation des produits. Cela nécessite toutefois une évaluation correcte de l'importance et des effets causaux des facteurs liés à l'offre sur la pandémie d'obésité. La littérature économique analyse, entre autres, l'effet des changements de prix des aliments, de leur disponibilité, du commerce et du marketing sur les transitions nutritionnelles et épidémiologiques. Il y a un manque de preuves causales solides sur leurs effets à long terme. L'identification empirique des effets causaux est de facto difficile car la dynamique de l'offre alimentaire est en partie déterminée par des facteurs et des dynamiques liés à la demande, comme l'augmentation de la main-d'œuvre féminine, la formation des habitudes et la dynamique sociale des préférences. La littérature du début du 21e siècle présente plusieurs limites importantes. Les études existantes couvrent principalement des pays bien développés, utilisent des spécifications économiques et économétriques statiques, et emploient des données qui couvrent de courtes périodes de temps non marquées par de profonds changements dans l'offre alimentaire. En revanche, la recherche empirique sur la dynamique à long terme du comportement des consommateurs est beaucoup plus limitée, et les études comparatives entre divers contextes culturels et institutionnels sont presque inexistantes. Les études sur les consommateurs des pays émergents pourraient exploiter les changements temporels rapides et la grande hétérogénéité spatiale, à la fois pour identifier les impacts causaux des chocs sur les facteurs d'approvisionnement et pour documenter la façon dont la culture et les institutions locales façonnent le régime alimentaire et les résultats nutritionnels.
  • Mesurer les orientations identitaires pour comprendre les préférences : Une validation française du questionnaire sur les aspects de l'identité.

    Remi YIN, Fabrice ETILE
    2019
    Dans cette perspective, nous proposons une traduction française du questionnaire psychométrique Aspectof Identity (AIQ-IV), qui mesure l'orientation de l'identité subjective selon des dimensions personnelles, relationnelles, publiques et collectives (Cheek et Briggs 1982. Cheek et Briggs 2013). L'étude de validation psychométrique vérifie la cohérence interne, ainsi que la structure factorielle quadridimensionnelle, du questionnaire auprès d'un échantillon représentatif de jeunes adultes français (N=1 118). Les analyses factorielles exploratoires et confirmatoires des réponses aux items révèlent une structure à quatre facteurs qui correspond aux aspects personnels, relationnels, publics et collectifs de l'identité. Les réponses individuelles sont stables dans le temps. De plus, tout en étant corrélées à des constructions psychologiques similaires (estime de soi, estime sociale, conscience de soi), les dimensions de l'AIQ prédisent également les préférences en matière de risque, de temps et de société, mesurées par des échelles de Likert et des choix hypothétiques.
  • Hétérogénéité du marché et incidence distributive des taxes sur les boissons gazeuses : Evidence from France.

    Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ, Christine BOIZOT SZANTAI
    2019
    L'hétérogénéité du marché peut affecter l'incidence distributive des taxes sur les boissons gazeuses si les ménages effectuent un tri par revenu sur des marchés aux caractéristiques différentes. Nous utilisons les données homescan de Kantar Worldpanel pour analyser l'incidence distributive de la taxe française sur les sodas de 2012 sur les indices de prix exacts (IPE) qui mesurent le bien-être des consommateurs à partir du prix, de la disponibilité et de la consommation de boissons sucrées (SSB) au niveau d'un marché local. Après avoir corrigé les prix pour tenir compte de l'hétérogénéité des préférences des consommateurs, nous constatons que la taxe sur les sodas a eu un impact moyen national significatif mais faible, correspondant à une répercussion d'environ 40 %. Les producteurs et les détaillants ont fixé des taux de répercussion beaucoup plus élevés sur les marchés à faible revenu, moins concurrentiels et plus petits, ainsi que pour les marques moins chères mais moins populaires. L'hétérogénéité du marché a finalement des effets distributifs substantiels, puisqu'elle explique environ 35 % de la différence de variation du bien-être entre les consommateurs à faible et à fort revenu.
  • Le déclin de la cuisine ?

    Marie PLESSZ, Fabrice ETILE
    Toulouse School of Economics Food Froup Seminar | 2018
    Le déclin de la cuisine ? Séminaire du Food Froup de Toulouse School of Economics.
  • Association entre la perspective temporelle, les motifs de choix des aliments et la consommation alimentaire dans une population générale.

    Marc BENARD, Caroline MEJEAN, Emmanuelle KESSE GUYOT, France BELLISLE, Fabrice ETILE, Gerard REACH, Serge HERCBERG, Sandrine PENEAU
    Appetite | 2018
    L'amélioration des choix alimentaires représente un objectif majeur pour l'environnement et la santé publique. La prise en compte des conséquences futures (CFC) est un concept psychologique qui distingue les individus qui adoptent des comportements basés sur des besoins et des préoccupations immédiats de ceux qui prennent en compte les implications et les conséquences futures de leur comportement. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'association entre la CFC et les indicateurs de comportements alimentaires tels que les motifs de choix alimentaires, l'apport alimentaire, la qualité du régime alimentaire et le grignotage. Un échantillon de 50 955 participants à l'étude NutriNet-Santé a rempli le questionnaire CFC-12. Les motifs de choix alimentaires ont été évalués à l'aide d'un questionnaire validé regroupant 9 motifs de choix alimentaires. L'apport alimentaire et la qualité du régime (mPNNS-GS) ont été évalués à l'aide d'enregistrements alimentaires sur 24 heures, et la fréquence des grignotages à l'aide d'une question ad-hoc. Des régressions linéaires et logistiques ajustées aux facteurs sociodémographiques ont été réalisées. Les PPC étaient associés à tous les motifs de choix alimentaires (p<0,0001), les associations les plus fortes étant observées pour les motifs " contraintes environnementales " et " santé ". Les PPC sont également associés à la consommation de 13 des 16 groupes alimentaires (p<0,02). Les associations positives les plus fortes ont été observées pour les fruits et légumes et les produits à base de céréales complètes, tandis que les associations négatives les plus fortes ont été observées pour l'alcool et la viande. Dans l'ensemble, les PPC étaient associés positivement à la qualité du régime alimentaire (p<0,0001) et négativement à la fréquence des grignotages (p<0,0001). Nos données suggèrent que les individus orientés vers l'avenir sont préoccupés par leur santé individuelle future et par des objectifs environnementaux plus distants et altruistes.
  • Association entre la perspective temporelle et la consommation d'aliments biologiques dans un large échantillon d'adultes.

    Marc BENARD, Julia BAUDRY, Caroline MEJEAN, Denis LAIRON, Kelly virecoulon GIUDICI, Fabrice ETILE, Gerard REACH, Serge HERCBERG, Emmanuelle KESSE GUYOT, Sandrine PENEAU
    Nutrition Journal | 2018
    Contexte : La consommation d'aliments biologiques a augmenté dans de nombreux pays au cours des dernières décennies. Même si les motivations associées à ce choix ont été étudiées, les traits psychologiques précédant ces motivations ont rarement été explorés. La considération des conséquences futures (CFC) représente la mesure dans laquelle les individus considèrent les conséquences futures par rapport aux conséquences immédiates de leurs comportements actuels. Par conséquent, une personnalité orientée vers l'avenir pourrait être une caractéristique importante des consommateurs d'aliments biologiques. L'objectif était d'analyser l'association entre la CFC et la consommation d'aliments biologiques dans un vaste échantillon de la population générale adulte. Méthodes : En 2014, un échantillon de 27 634 participants de l'étude de cohorte NutriNet-Santé a rempli le questionnaire CFC et un questionnaire sur la fréquence des aliments biologiques. Pour chaque groupe d'aliments (17 groupes), les consommateurs d'aliments non biologiques ont été comparés aux consommateurs d'aliments biologiques à travers les quartiles du CFC en utilisant des régressions logistiques multiples. De plus, les moyennes ajustées des proportions de consommation d'aliments biologiques par rapport à la consommation totale d'aliments ont été comparées entre les quartiles de la PPC. Les analyses ont été ajustées en fonction des caractéristiques sociodémographiques, du mode de vie et du régime alimentaire. Résultats : Les participants ayant une FPC plus élevée étaient plus susceptibles de consommer des aliments biologiques (OR quartile 4 (Q4) vs. Q1 = 1,88, IC 95 % : 1,62, 2,20). Dans l'ensemble, les participants orientés vers l'avenir étaient plus susceptibles de consommer 14 groupes d'aliments. Les associations les plus fortes ont été observées pour les féculents raffinés (OR = 1,78, IC à 95 % : 1,63, 1,94), et les fruits et légumes (OR = 1,74, IC à 95 % : 1,58, 1,92). La contribution de la consommation d'aliments biologiques à la consommation alimentaire totale était 33 % plus élevée au quatrième trimestre qu'au premier trimestre. Plus précisément, la contribution des aliments biologiques consommés était plus élevée au 4e trimestre pour 16 groupes alimentaires. Les différences relatives les plus importantes entre le 4e et le 1er trimestre ont été observées pour les féculents raffinés (22 %) et les boissons non alcoolisées (21 %). Les fruits de mer étaient le seul groupe alimentaire sans différence significative.
  • Association entre la perspective temporelle, les motifs de choix des aliments et la consommation alimentaire dans une population générale.

    42. Anniversary Meeting of the British Feeding and Drinking Group (BFDG) | 2018
    L'amélioration des choix alimentaires représente un objectif majeur pour l'environnement et la santé publique. La prise en compte des conséquences futures (CFC) est un concept psychologique qui distingue les individus qui adoptent des comportements basés sur des besoins et des préoccupations immédiats de ceux qui prennent en compte les implications et les conséquences futures de leur comportement. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'association entre la CFC et les indicateurs de comportements alimentaires tels que les motifs de choix alimentaires, l'apport alimentaire, la qualité du régime alimentaire et le grignotage. Un échantillon de 50 955 participants à l'étude NutriNet-Santé a rempli le questionnaire CFC-12. Les motifs de choix alimentaires ont été évalués à l'aide d'un questionnaire validé regroupant 9 motifs de choix alimentaires. L'apport alimentaire et la qualité du régime (mPNNS-GS) ont été évalués à l'aide d'enregistrements alimentaires sur 24 heures, et la fréquence des grignotages à l'aide d'une question ad-hoc. Des régressions linéaires et logistiques ajustées sur les facteurs socio-démographiques ont été réalisées. Les PPC étaient associés à tous les motifs de choix alimentaires (p<0,0001), les associations les plus fortes étant observées pour les motifs " contraintes environnementales " et " santé ". Les PPC sont également associés à la consommation de 13 des 16 groupes alimentaires (p<0,02). Les associations positives les plus fortes ont été observées pour les fruits et légumes et les produits à base de céréales complètes, tandis que les associations négatives les plus fortes ont été observées pour l'alcool et la viande. Dans l'ensemble, les PPC étaient associés positivement à la qualité du régime alimentaire (p<0,0001) et négativement à la fréquence des grignotages (p<0,0001). Nos données suggèrent que les individus orientés vers l'avenir sont préoccupés par leur santé individuelle future et par des objectifs environnementaux plus distants et altruistes.
  • Annexe 9 : "Les comportements alimentaires Inra 2010.

    Jean DALLONGEVILLE, Catherine DONNARS, Fabrice ETILE, Elisabeth GUICHARD, Patrick ETIEVANT, France BELLISLE, Martine PADILLA, Monique ROMON ROUSSEAUX, Claire SABBAGH, A. TIBI
    Éducation alimentaire de la jeunesse | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • L'emploi des femmes et le déclin de la cuisine à domicile : Evidence from France, 1985-2010.

    Fabrice ETILE, Marie PLESSZ
    Review of Economics of the Household | 2018
    Nous étudions ici dans quelle mesure les changements sur le marché du travail expliquent la baisse du temps passé à cuisiner à la maison par les femmes mariées en France entre 1985 et 2010. À l'aide de données sur l'emploi du temps et de décompositions Oaxaca-Blinder, nous constatons que la hausse de l'emploi des femmes et des salaires observés explique à elle seule environ 60 % de la baisse du temps passé à cuisiner par les femmes mariées. Nous utilisons ensuite une technique d'appariement semi-paramétrique pour construire un taux de salaire implicite, qui reflète mieux le changement des incitations sur le marché du travail auquel les individus sont confrontés. La hausse du salaire implicite des femmes n'explique pas plus de 20% de la baisse du temps qu'elles consacrent à la cuisine, tandis que le salaire de leur partenaire n'a aucun effet. L'évolution des incitations sur le marché du travail est donc loin d'être le principal moteur du déclin de la cuisine à domicile. Nous trouvons également des preuves que la cuisine à domicile continue d'être structurée par la norme sociale sexuée du "bon repas familial".
  • Santé, revenu et caractéristiques individuelles : trois applications microéconométriques sur les Européens âgés.

    Amelie ADELINE, Eric DELATTRE, Eric BONSANG, Eric DELATTRE, Raquel FONSECA, Karine LAMIRAUD, Carine MILCENT, Fabrice ETILE
    2018
    Les politiques de réduction des inégalités de santé basées sur une politique de redistribution en matière de revenu ou de réduction des coûts d’accès aux soins pour les plus démunis sont communes à de nombreux pays. Ces politiques sont basées sur le fait qu’il existe une relation entre revenu individuel et état de santé. Cette thèse analyse cette relation à partir de l’enquête ≪ Survey of Health Ageing and Retirement in Europe ≫ qui concerne des Européens âgés de 50 ans et plus. Nous montrons que le revenu individuel est associé de manière positive et concave à la santé (hypothèse de revenu absolu), mais aussi que les inégalités de revenu au sein d’un pays affectent tous les individus de ce pays (version forte de l’hypothèse de l’inégalité des revenus). Les mécanismes sous-jacents de cette hypothèse montrent que pour réduire les inégalités de santé liées aux inégalités de revenu, les gouvernements doivent promouvoir les investissements en capital humain et social. Aussi, les individus sont sensibles au mode de vie suivi par la majorité des personnes. Par la suite, nous implémentons une analyse simultanée de la santé et du revenu à l’aide d’un estimateur du maximum de vraisemblance à information complète. La causalité bidirectionnelle du revenu et de la santé est mise en avant, ainsi que la présence de caractéristiques individuelles inobservables communes à ces derniers. Enfin, sur un exemple concret, celui des politiques de lutte contre le tabagisme, cette thèse analyse simultanément la consommation de tabac, le revenu des individus, et l’aversion au risque. Les résultats mettent en avant l’importance des préférences individuelles dans la décision de fumer. En effet, les fumeurs Européens âgés de 50 ans et plus sont orientés vers le présent, de telles sorts qu’ils ne considèrent pas les effets néfastes du tabac sur la santé . et sont, soit averse au risque du fait de l’anxiété, ou, aiment le risque puisqu’ils acceptent d’altérer leur santé.
  • L'incidence des taxes sur les boissons gazeuses sur les prix à la consommation et le bien-être : Evidence from the French " Soda Tax.

    Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ, Christine BOIZOT SZANTAI
    2018
    L'impact comportemental et l'acceptabilité des taxes sur les boissons gazeuses dépendent essentiellement de leur incidence sur les prix à la consommation et le bien-être des groupes socio-économiques et des marchés. Nous utilisons les données homescan de KantarWorldpanel pour analyser l'incidence de la taxe française sur les sodas de 2012 sur les indices de prix exacts (EPI) mesurant le bien-être des consommateurs grâce à la disponibilité et à la consommation de boissons sucrées (SSB) et de boissons non caloriquement sucrées (NCSB) à un niveau géographique local. La taxe sur les sodas a eu des impacts significatifs, similaires mais faibles sur l'IPE des SSB et NCSB (+4%), correspondant à une répercussion globale d'environ 40%. L'incidence de la taxe était légèrement plus élevée pour les ménages à faibles revenus et les ménages gros consommateurs. Les détaillants ont fixé des taux de répercussion plus élevés sur les marchés à faible revenu, moins concurrentiels et plus petits. Ils n'ont pas modifié leurs assortiments de produits. L'absence de concurrence horizontale sur les marchés à faibles revenus a eu un effet important sur la régressivité de la taxe. Enfin, le gradient de revenu négatif de l'incidence fiscale a été compensé par un gradient positif des avantages attendus en matière de santé.
  • L'impulsivité est associée à la prise alimentaire, au grignotage et aux troubles alimentaires dans la population générale.

    The American Journal of Clinical Nutrition | 2018
    Contexte L'impulsivité est un trait psychologique lié à des problèmes de santé tels que l'obésité. Cependant, peu d'études ont exploré la relation entre l'impulsivité, l'apport alimentaire et les troubles alimentaires (TA) dans une population générale. Objectif L'objectif de cette étude transversale était d'évaluer si l'impulsivité était associée à l'apport énergétique, à la consommation de groupes alimentaires, au grignotage et au risque de troubles alimentaires. Conception En 2014, 51 368 participants adultes de l'étude NutriNet-Santé ont rempli la 11e version de l'échelle d'impulsivité de Barratt (BIS-11), qui évalue l'impulsivité. La consommation de groupes d'aliments et la qualité de l'alimentation ont été évaluées à l'aide de ≥3 fiches alimentaires autodéclarées sur 24 heures (n = 35 830), tandis que le comportement de grignotage a été évalué par une question ad hoc (n = 48 562). Le risque de DE a été évalué avec le questionnaire Sick-Control-One-Fat-Food (SCOFF), et les catégories de DE (restrictives, boulimiques, hyperphagiques et autres types de DE) ont été déterminées avec l'algorithme Expali (n = 48 824). Des régressions logistiques et linéaires ont été utilisées pour analyser les associations entre l'impulsivité et l'apport énergétique, la consommation de groupes d'aliments, la qualité du régime alimentaire, le grignotage et le risque de DE, en tenant compte des facteurs sociodémographiques et du mode de vie. Résultats Des associations positives ont été trouvées entre l'impulsivité et la consommation de boissons alcoolisées et d'amuse-gueules, tandis que des associations négatives ont été trouvées pour les fruits et légumes, la viande et la volaille, la viande transformée, les produits laitiers, les desserts à base de lait et les féculents. L'impulsivité était positivement associée à l'apport énergétique et négativement associée à la qualité du régime alimentaire. L'impulsivité était également associée positivement au grignotage (OR : 3,32. IC 95% : 2,99, 3,68) et au risque de DE (OR : 3,02. IC 95% : 2,74, 3,33). Les associations les plus fortes ont été trouvées pour les troubles boulimiques (OR : 4,38. IC 95% : 3,66, 5,23) et les troubles hyperphagiques (OR : 2,91. IC 95% : 2,56, 3,31). Conclusion L'impulsivité était associée aux prises alimentaires, au grignotage et au risque de troubles de l'alimentation et pourrait être prise en compte dans la promotion d'un comportement alimentaire sain. Cette étude a été enregistrée sur clinicaltrials.gov sous le numéro NCT03335644.
  • L'étiquetage Nutri-Score sur le front de l'emballage en France : une politique fondée sur des preuves.

    Chantal JULIA, Fabrice ETILE, Serge HERCBERG
    The Lancet Public Health | 2018
    Depuis le 31 octobre 2017, un système d'étiquetage sur le devant des emballages appelé Nutri-Score (un système d'information synthétique basé sur des couleurs et des lettres allant du vert/A au rouge/E), permettant aux consommateurs de voir et de comparer en un coup d'œil la valeur nutritionnelle des aliments préemballés, est mis en œuvre, sur une base volontaire, en France.1 Bien que certains experts aient mis en garde contre le fait que le Nutri-Score pourrait constituer un obstacle au commerce de l'UE,2 la mesure est apparue justifiée pour des raisons de santé publique. L'adoption de l'étiquette Nutri-Score a été faite après un long processus de 4 ans, au cours duquel un lobbying intense de l'agro-industrie s'est opposé aux preuves scientifiques.
  • L'impulsivité et la prise en compte des conséquences futures comme modérateurs de l'association entre l'alimentation émotionnelle et le statut pondéral.

    Marc BENARD, France BELLISLE, Fabrice ETILE, Gerard REACH, Emmanuelle KESSE GUYOT, Serge HERCBERG, Sandrine PENEAU
    International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity | 2018
    Contexte : L'alimentation émotionnelle se caractérise par une surconsommation de nourriture en réponse à des émotions négatives et est associée à une augmentation du poids. La prise en compte des conséquences futures (CFC) ou un faible niveau d'impulsivité pourraient influencer l'association entre l'alimentation émotionnelle et le statut pondéral. L'objectif était d'analyser l'influence modératrice de la CFC et de l'impulsivité sur la relation entre l'EmE et l'IMC. Méthodes : Au total, 9974 hommes et 39 797 femmes de l'étude de cohorte NutriNet-Sante ont rempli le questionnaire révisé en 21 points sur l'alimentation à trois facteurs pour évaluer leur EME, le questionnaire des PPC (PPC-12) pour évaluer leur niveau de perspective temporelle et l'échelle d'impulsivité de Barratt (BIS-11) pour évaluer leur impulsivité. Le poids et la taille ont été autodéclarés chaque année au cours d'un suivi médian de 5,3 ans. Les associations entre l'EmE et les mesures répétées de l'IMC ont été estimées par des modèles de régression linéaire multiple à effets mixtes stratifiés par sexe, tertiles de la CFC ou tertiles de la BIS-11, en tenant compte des facteurs sociodémographiques et du mode de vie. Résultats : Dans l'ensemble, l'EmE était positivement associé à l'IMC. La CFC et l'impulsivité n'ont pas modéré l'effet de l'EME sur les changements d'IMC par an, mais ont modéré quantitativement l'effet de l'EME sur l'IMC global. Chez les femmes, la force de l'association entre l'EmE et le statut pondéral augmentait avec le niveau de CFC. La différence de pente de l'IMC entre un niveau faible et un niveau élevé de CFC était de - 0,43 kg/m(2) (IC 95 % : -0,55, - 0,30) (p < 0,0001). En outre, la force de l'association entre l'alimentation émotionnelle et le statut pondéral augmentait avec le niveau d'impulsivité. La différence de pente de l'IMC entre un niveau faible et un niveau élevé d'impulsivité était de + 0,37 kg/m(2) (IC 95 % : 0,24, 0,51) (p < 0,0001). Chez les hommes, seuls les individus ayant un faible CFC présentaient une association plus forte de l'EME avec l'IMC. Conclusions : L'impulsivité et la prise en compte des conséquences futures ont modéré l'association entre l'alimentation émotionnelle et le statut pondéral. Cette étude souligne l'importance de prendre en compte les traits psychologiques dans la prévention de l'obésité.
  • La cuisine fait-elle encore partie de nos pratiques alimentaires ? Analyser le déclin d'une pratique à l'aide d'enquêtes sur l'emploi du temps.

    Marie PLESSZ, Fabrice ETILE
    Cultural Sociology | 2018
    Les gens consacrent aujourd'hui moins de temps aux tâches ménagères en général, et à la cuisine en particulier. La cuisine reste-t-elle pour autant un élément central de nos pratiques alimentaires quotidiennes ? Cet article compare les tendances des durées de cuisson des aliments à la maison en France et aux États-Unis sur la période 1985-2010 en utilisant des enquêtes sur l'emploi du temps et la théorie des pratiques. Nous nous demandons comment l'association entre la cuisine et l'alimentation à la maison a évolué au fil du temps, et comment elle a contribué à la baisse du temps consacré à la cuisine domestique. Les statistiques descriptives montrent que les ménages américains ont passé 20 minutes de moins par jour à cuisiner en 2010 qu'en 1985 (15 minutes de moins par jour en France). Les régressions linéaires indiquent que l'association entre la durée de cuisson et le nombre d'événements alimentaires à la maison a diminué aux États-Unis mais pas en France. La méthode de décomposition de Blinder-Oaxaca met en évidence ce fait comme étant la raison principale de l'évolution du temps de cuisson aux Etats-Unis. En France, la diminution du temps de cuisson s'explique principalement par l'évolution des caractéristiques de la population. Les pratiques alimentaires françaises et américaines ont suivi des trajectoires progressivement divergentes, la cuisson étant moins présente dans les pratiques alimentaires - même à domicile - aux Etats-Unis, alors que l'association entre alimentation et préparation des aliments à domicile reste stable en France.
  • Association entre l'impulsivité et le statut pondéral dans une population générale.

    Marc BENARD, Geraldine m CAMILLERI, Fabrice ETILE, Caroline MEJEAN, France BELLISLE, Gerard REACH, Serge HERCBERG, Sandrine PENEAU
    Nutrients | 2017
    L'objectif de cette étude est d'examiner l'association entre l'impulsivité et le statut pondéral dans un large échantillon de la population générale adulte en France, et l'influence du sexe sur cette relation. Un total de 11 929 hommes et 39 114 femmes participant à la cohorte NutriNet-Santé ont été sélectionnés dans cette analyse transversale. L'échelle d'impulsivité de Barratt (BIS-11) a été utilisée pour évaluer l'impulsivité. Le poids et la taille ont été autodéclarés. L'association entre l'impulsivité et l'IMC a été estimée à l'aide de régressions logistiques ajustées pour les facteurs socio-démographiques et le mode de vie. Les personnes présentant des niveaux élevés d'impulsivité (score total BIS-11 >71) étaient plus susceptibles d'être obèses (Odds Ratio (OR) = 1,80, intervalle de confiance (IC) à 95 % : 1,39, 2,33 chez les hommes. OR = 1,30, IC à 95 % : 1,15, 1,48 chez les femmes) par rapport aux personnes se situant dans la moyenne de l'impulsivité. Les associations les plus fortes entre l'impulsivité et l'obésité ont été observées chez les hommes, où les participants très impulsifs étaient plus susceptibles d'être obèses de classe III (IMC > 40 kg/m²) (OR = 3,57, IC 95 % : 1,86, 6,85). Cette analyse d'un large échantillon soutient l'existence d'une relation entre l'impulsivité et le statut pondéral et l'importance des facteurs psychologiques dans la prévention de l'obésité.
  • Mondialisation et tendances nationales en matière de nutrition et de santé : Une approche groupée à effets fixes de l'hétérogénéité entre pays.

    Lisa OBERLANDER, Anne celia DISDIER, Fabrice ETILE
    Health Economics | 2017
    À l'aide d'un ensemble de données de panel de 70 pays couvrant 42 ans (1970-2011), nous étudions les effets distincts de la mondialisation sociale et de l'ouverture commerciale sur les tendances nationales des marqueurs de la qualité de l'alimentation (apports en protéines animales, graisses libres et sucre, indice de masse corporelle moyen et prévalence du diabète). Notre principale contribution méthodologique est l'application d'un estimateur groupé à effets fixes, qui étend les modèles linéaires à effets fixes. L'estimateur à effets fixes groupés divise notre échantillon en groupes distincts de pays afin de contrôler l'hétérogénéité non observée variant dans le temps qui suit un modèle spécifique au groupe. Nous constatons que l'augmentation de la mondialisation sociale a un impact significatif sur les quantités de protéines animales et de sucre disponibles pour la consommation humaine, ainsi que sur l'indice de masse corporelle moyen. Des composantes spécifiques de la mondialisation sociale telles que les flux d'information (via la télévision et l'Internet) sont à l'origine de ces résultats. L'ouverture commerciale n'a aucun effet sur les résultats alimentaires ou la santé. Ces résultats suggèrent que les aspects sociaux et culturels de la mondialisation devraient recevoir une plus grande attention dans la recherche sur la transition nutritionnelle.
  • La mesure des prix et l'incidence fiscale des taxes comportementales : preuves empiriques à l'aide de données scanner (France).

    Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ, Christine BOIZOT SZANTAI
    Conference: The role of taxation and other economic incentives in promoting healthier lifestyles | 2017
    Cet exposé présente à un public de non-spécialistes les différentes questions entourant l'identification de l'incidence des taxes sur les prix, dans le contexte des politiques de taxation comportementale. Il illustre ces questions par des résultats empiriques tirés d'une étude d'Etilé, Lecocq & Boizot sur l'incidence de la taxe soda française sur les prix des boissons gazeuses.
  • Modélisation de l'hétérogénéité dans la résilience aux événements majeurs de la vie socio-économique.

    Fabrice ETILE, Paul FRIJTERS, David w. JOHSON, Michael a. SHIELDS
    2017
    À l'aide d'un nouveau modèle dynamique de mélange fini appliqué à 12 ans de données de panel représentatives au niveau national, nous explorons l'hétérogénéité individuelle dans la réponse psychologique totale (notre mesure de la résilience) à dix événements de vie défavorables majeurs, y compris une maladie grave, un licenciement et une victimisation criminelle. Il est important de noter que ce modèle prend en compte le fait que les individus ne sont pas sélectionnés au hasard lors d'événements défavorables, que certains événements sont anticipés avant de se produire et que la réponse psychologique immédiate et la vitesse d'adaptation peuvent différer d'un individu à l'autre. En outre, nous générons un "événement standardisé" afin de documenter la distribution de la résilience générale dans la population. Nous constatons une hétérogénéité considérable dans la réponse aux événements indésirables, la perte psychologique totale des personnes ayant une faible résilience étant plusieurs fois supérieure à la perte moyenne. Nous constatons également que la résilience est fortement corrélée aux mesures cliniques de la santé mentale, mais seulement faiblement corrélée aux traits cognitifs et non cognitifs. Enfin, nous constatons que la résilience à l'âge adulte est, dans une certaine mesure, prévisible par les circonstances socio-économiques de l'enfance. Le prédicteur le plus fort que nous identifions est la bonne santé de l'enfance.
  • Mondialisation et tendances nationales en matière de nutrition et de santé - une approche groupée à effets fixes de l'hétérogénéité entre pays.

    Lisa OBERLANDER, Anne celia DISDIER, Fabrice ETILE
    2017
    À l'aide d'un ensemble de données de panel de 70 pays couvrant 42 ans (1970-2011), nous étudions les effets distincts de la mondialisation sociale et de l'ouverture commerciale sur les tendances nationales des marqueurs de la qualité de l'alimentation (apports en protéines animales, graisses libres et sucre, indice de masse corporelle moyen - IMC - et prévalence du diabète). Notre principale contribution méthodologique est l'application d'un estimateur à effets fixes groupés (GFE), qui étend les modèles à effets fixes linéaires. L'estimateur GFE divise notre échantillon en groupes distincts de pays afin de contrôler l'hétérogénéité non observée variant dans le temps qui suit un modèle spécifique au groupe. Nous constatons que l'augmentation de la mondialisation sociale a un impact significatif sur les quantités de protéines animales et de sucre disponibles pour la consommation humaine, ainsi que sur l'IMC moyen. Des composantes spécifiques de la mondialisation sociale telles que les flux d'information (via la télévision et l'Internet) sont à l'origine de ces résultats. L'ouverture commerciale n'a aucun effet sur les résultats alimentaires ou la santé. Ces résultats suggèrent que les aspects sociaux et culturels de la mondialisation devraient recevoir une plus grande attention dans la recherche sur la transition nutritionnelle.
  • Se nourrir plus sainement: un défi.

    Fabrice ETILE
    Repenser le modèle social 8 nouvelles questions d’économie | 2017
    La France est traversée par un doute d'ordre existentiel sur son modèle social. La promesse d'une société assurant à chacun le droit au bonheur s'éloigne, et les remèdes proposés semblent souvent pires que le mal qu'ils veulent combattre. Tableau d'une société qui s'interroge sur son avenir, ce livre a pour ambition de proposer un diagnostic et d'explorer des pistes de réformes à travers les propositions des plus éminents chercheurs en économie, réunis sous la houlette de Philippe Askenazy, Daniel Cohen et Claudia Senik. Analysant les différentes facettes de la question sociale, l'ouvrage traite des principaux thèmes qui préoccupent l'opinion : les inégalités hommes-femmes, le combat contre les discriminations à l'embauche, la lutte contre l'obésité ou encore la réflexion sur le lien entre libéralisation et croissance ou la réforme de l'État-providence. Cette édition rassemble les contributions de : Hippolyte d'Albis, Bruno Amable, Maya Bacache, Christian Baudelot, Luc Behaghel, Antoine Bozio, Hédi Brahimi, Eve Caroli, Damien Cartron, Martin Chevalier, Brigitte Dormont, Anthony Edo, Fabrice Etilé, Gabrielle Fack, Olivier Godechot, Jérôme Gautié, Michel Gollac, Julien Grenet, Angela Greulich, Malka Guillot, Nicolas Jacquemet, Ivan Ledezma, Mathieu Lefebvre, Dominique Meurs, Marion Monnet, Pierre Pestieau, Grégory Ponthière, Lucile Romanello, Gilles Saint-Paul et Claudia Senik. Économiques : la collection du Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) qui permet de faire connaître au grand public les travaux les plus avancés de la recherche économique contemporaine.
  • Caractéristiques de carrière et trajectoires de santé selon le sexe en France - Discussion.

    Fabrice ETILE, Emmanuelle CAMBOIS
    Atelier Inégalités Sociales de Santé - Centre Maurice Halbwachs/Paris School of Economics | 2017
    En raison du fossé bien documenté entre les sexes en matière de carrière professionnelle, lié à la division persistante du travail entre les sexes, les principales caractéristiques des carrières sont inégalement réparties entre les hommes et les femmes : les premiers emplois peu qualifiés, les trajectoires professionnelles descendantes, les interruptions de carrière sont surreprésentés chez les femmes. Ces caractéristiques sont interdépendantes et généralement associées à une mauvaise santé. Par conséquent, ce fossé entre les carrières des hommes et des femmes pourrait contribuer au désavantage des femmes en matière de santé. Dans cette étude, nous avons cherché à savoir si ces caractéristiques inégalement réparties ont un impact indépendant et durable sur la santé des hommes et des femmes. Nous avons utilisé l'enquête de population française "Santé et Trajectoires Professionnelles" comprenant 2 vagues (2006 et 2010). Nous nous sommes concentrés sur les individus âgés de 45 à 64 ans qui ont participé aux deux vagues et qui étaient soit dans la population active en 2006 (n = 3 368). La vague 2006 comprenait des informations rétrospectives sur les professions qui ont permis de caractériser les carrières des répondants avant 2006. Premièrement, des régressions logistiques multinomiales ont permis d'évaluer si les caractéristiques de la carrière passée avaient un impact sur les trajectoires de santé, mesurées par les changements dans la santé auto-perçue (SPH) rapportés en 2006 et 2010. Ensuite, des modèles logistiques emboîtés ont permis de déterminer si l'impact des caractéristiques de la carrière passée subsiste lorsque les caractéristiques de la carrière la plus récente sont prises en compte. Tous les modèles ont été ajustés sur les variables sociodémographiques et de santé actuelles et passées. Nous avons constaté que les premiers emplois non qualifiés, les carrières interrompues ou en baisse avant 2006 avaient un impact sur les trajectoires SPH 2006-2010 chez les femmes. Les caractéristiques préjudiciables chez les hommes étaient les trajectoires en baisse et stationnaires, ainsi que le passage d'un emploi indépendant à un emploi salarié. Leur impact était significatif indépendamment des autres caractéristiques de la carrière passée et, dans la plupart des cas, indépendamment des changements de carrière récents observés entre les deux vagues. Les inégalités entre les sexes en matière de premier emploi et de discontinuité de carrière ont des conséquences à long terme sur la santé des femmes. Ces résultats encouragent la poursuite des recherches sur la manière dont les politiques favorisant l'équité dans la population active pourraient contribuer à améliorer la santé et à réduire le désavantage des femmes en matière de santé.
  • Santé mentale, capital humain et résultats sur le marché du travail - Discussion.

    Fabrice ETILE, C.j. CRONIN
    European Workshop on Econometrics and Health Economics | 2017
    Il existe deux principales alternatives de traitement pour les personnes souffrant de dépression ou d'anxiété légère à modérée : la psychothérapie et les médicaments. La littérature médicale et notre analyse suggèrent que dans de nombreux cas, la psychothérapie, ou une combinaison de thérapie et de médicaments, est plus curative que les médicaments seuls. Cependant, peu d'individus choisissent de recourir à la psychothérapie. Nous développons et estimons un modèle dynamique dans lequel les individus prennent des décisions séquentielles en matière de traitement médical et d'offre de travail tout en gérant conjointement leur santé mentale et leur capital humain. Les résultats mettent en lumière l'importance relative de plusieurs inconvénients de la psychothérapie qui expliquent la réticence des patients à y recourir : (1) la thérapie a un coût en temps élevé, qui varie en fonction du coût d'opportunité du temps et de la flexibilité de l'horaire de travail d'un individu. (2) la thérapie est moins standardisée que les médicaments, ce qui entraîne une incertitude quant à sa productivité pour un individu donné. et (3) la thérapie est coûteuse. Le modèle estimé est utilisé pour simuler les impacts de politiques contrefactuelles qui modifient les coûts associés à la psychothérapie.
  • Pour une politique de santé nutritionnelle en France. PNNS 2017-2021.

    2017
    L’analyse des processus et résultats des trois précédents Programmes nationaux nutrition santé (PNNS) a conduit à appréhender les limites des stratégies de santé publique fondées exclusivement sur les déterminants individuels des comportements alimentaires et d’activité physique. Ces stratégies s’appuyaient principalement sur la communication nutritionnelle, et des approches purement incitatives. Les PNNS n’ayant atteint que partiellement les objectifs fixés et les inégalités sociales de santé s’étant aggravées dans le domaine de la nutrition, le HCSP propose, pour 2017-2021, une politique nutritionnelle de santé publique s’appuyant sur des mesures visant la population générale avec une intensité graduée selon le degré de désavantage. Il recommande, tout en poursuivant les stratégies précédentes, d’intervenir sur l’environnement social, économique et sociétal afin de faciliter les choix individuels favorables à la santé concernant l’alimentation et l’activité physique. Il préconise de recourir à des mesures réglementaires pour réduire la pression du marketing commercial, améliorer l’offre alimentaire et l’accessibilité physique et économique aux aliments de meilleure qualité nutritionnelle. Il recommande enfin de développer des actions spécifiques et prioritaires orientées vers les enfants et les populations défavorisées. Cette politique, qui doit tenir compte des préoccupations environnementales et de développement durable, nécessite une réorganisation de sa gouvernance. Le HCSP recommande de mettre en place un pilotage interministériel avec une finalité claire de santé publique et d’assurer une cohérence entre les mesures nationales et régionales.
  • L'incidence des taxes sur les boissons gazeuses sur les prix à la consommation : Evidence from the French Soda Tax.

    Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ, Christine BOIZOT SZANTAI
    Centre for Researh in Health and Economics Seminar | 2017
    Les défenseurs de la santé publique ont proposé de taxer les boissons sucrées (SSB) pour freiner l'augmentation de l'obésité et du diabète. L'efficacité de cette politique dépend essentiellement de l'incidence d'une taxe sur les prix à la consommation. Nous utilisons ici les données Kantar WorldPanel Homescan pour évaluer l'incidence de la taxe française sur les sodas, qui est une taxe d'accise unitaire de 0,0716 Euro/Litre sur les boissons sucrées mises en place en janvier 2012. Nous construisons un indice de prix local nested-CES exact pour la consommation agrégée de SSB, qui tient compte de l'hétérogénéité des produits, des variations de la disponibilité des produits et des goûts des consommateurs sur les marchés et dans le temps, et de la capacité des consommateurs à se substituer entre les variétés de produits. Nous constatons ensuite que la taxe sur les sodas a eu un impact faible mais significatif sur le prix des boissons gazeuses (environ +0,8 %), ce qui correspond à une répercussion de 51 %. Nous ne trouvons pas de preuve d'hétérogénéité de l'incidence entre les groupes de revenus ou les niveaux de consommation. Dans l'ensemble, nos résultats confirment l'hypothèse selon laquelle les taxes sur les boissons gazeuses affectent effectivement les prix. Mais ils impliquent également que les études d'évaluation ex ante ont tendance à être trop optimistes quant aux taux de répercussion des taxes comportementales.
  • L'emploi des femmes et le déclin de la cuisine à domicile : Evidence from France, 1985-2010.

    Fabrice ETILE, Marie PLESSZ
    2017
    Nous étudions ici dans quelle mesure les changements sur le marché du travail expliquent la baisse du temps passé à cuisiner à la maison par les femmes mariées en France entre 1985 et 2010. À l'aide de données sur l'emploi du temps et de décompositions Oaxaca-Blinder, nous constatons que la hausse de l'emploi des femmes et des salaires observés explique à elle seule environ 60 % de la baisse du temps passé à cuisiner par les femmes mariées. Nous utilisons ensuite une technique d'appariement semi-paramétrique pour construire un taux de salaire implicite, qui reflète mieux le changement des incitations sur le marché du travail auquel les individus sont confrontés. La hausse du salaire implicite des femmes n'explique que 20% de la baisse du temps qu'elles consacrent à la cuisine, tandis que le salaire de leur partenaire n'a aucun effet. L'évolution des incitations sur le marché du travail est donc loin d'être le principal moteur de la diminution du temps passé à cuisiner à la maison. Nous trouvons également des preuves que la cuisine à domicile continue d'être structurée par la norme sociale sexuée du "bon repas familial".
  • Association entre la perspective temporelle et la consommation d'aliments biologiques dans un large échantillon d'adultes.

    Marc BENARD, Julia BAUDRY, Caroline MEJEAN, Denis LAIRON, Kelly VIRECOULON GUIDICI, Fabrice ETILE, Gerard REACH, Serge HERCBERG, Emmanuelle KESSE GUYOT, Sandrine PENEAU
    21. International Congress of Nutrition | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • Association entre les perspectives temporelles, les motivations des choix alimentaires, et la consommation alimentaire en population générale.

    Marc BENARD, Caroline MEJEAN, Emmanuelle KESSE GUYOT, France BELLISLE, Fabrice ETILE, Gerard REACH, Serge HERCBERG, Sandrine PENEAU
    JFN 2017, Journées Francophones de Nutrition | 2017
    Introduction et but de l’étude: L’amélioration des choix alimentaires représente un enjeu majeur pour l’environnement et la santé publique. L’étude des traits de personnalité associés aux choix et comportements alimentaires pourrait apporter des perspectives pour cibler les programmes de prévention. La considération des conséquences futures (CFC) est un trait de personnalité qui permet de distinguer les individus adoptant des comportements basés sur des préoccupations immédiates, des individus considérant les conséquences futures de leur comportement. L’objectif de cette étude était d’analyser l’association entre la CFC, les motivations des choix alimentaires, la consommation alimentaire, la qualité globale de l’alimentation et le grignotage. Matériel et méthodes: Un échantillon de 50955 participants de la cohorte NutriNet-Santé ont rempli l’échelle de CFC et un questionnaire validé mesurant 9 motivations de choix alimentaires (éthique et environnement, raisons environnementales, absence de contaminants, santé, goût, prix, production locale et traditionnelle, simplicité et innovation). Les consommations alimentaires ont été obtenues à partir d’au moins 3 enregistrements alimentaires de 24h. La qualité globale de l’alimentation a été calculée à partir du score mPNNS-GS. Le grignotage considérée ici comme la fréquence de prise alimentaire en dehors des repas, a été estimé avec une question ad hoc. Des modèles de régression linéaire et logistique, stratifiés sur le sexe et ajustés sur des facteurs sociodémographiques, ont été utilisés pour analyser les associations entre la CFC et les choix et consommations alimentaires. Résultats et Analyse statistique : La CFC était associée aux motivations des choix alimentaires (p<0,001), sauf le prix et le goût chez les hommes. Au global, les plus fortes associations positives ont été obtenues pour l’absence de contaminants, les raisons environnementales et la santé . et les plus fortes associations négatives ont été observées pour la simplicité et l’innovation. Les plus fortes associations positives entre la CFC et la consommation alimentaire ont été obtenues pour les féculents complets (Différence relative Q4 vs Q1, hommes : 49%, femmes : 24%) et les fruits et légumes (hommes : 21%, femmes : 12%) . et les associations négatives les plus fortes ont été observées pour l’alcool (hommes : -25%, femmes : -25%) et les viandes (hommes : -15%, femmes : -12%). Le score mPNNS-GS était plus élevé chez les individus avec une CFC élevée (Q4) (hommes : 5%, femmes : 4%) par rapport à ceux avec une CFC faible (Q1). Enfin, les participants avec une haute CFC avaient une probabilité plus faible de grignoter plus d’une fois par jour par rapport à ceux avec un bas niveau de CFC : OR = 0,73, IC 95% : 0,61-0,88 chez les hommes, OR = 0,75, IC 95% : 0,67-0,84 chez les femmes. Conclusion: Une CFC élevée était associée aux motivations en lien avec l’environnement et la santé, ainsi qu’à des consommations alimentaires plus saines. Promouvoir l’importance et des conséquences futures au sein de programmes de prévention dans le domaine de l’alimentation pourrait aider à améliorer les choix alimentaires.
  • Signalisation de la responsabilité sociale des entreprises : certification par une tierce partie ou marques.

    Fabrice ETILE, Sabrina TEYSSIER
    Scandinavian Journal of Economics | 2016
    La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un attribut de crédibilité des produits, qui peut être signalé soit par un label certifié par une tierce partie, soit par des allégations non fondées utilisées dans le cadre d'une stratégie de renforcement de la marque. Nous utilisons un marché expérimental d'offres postées avec des vendeurs et des acheteurs pour comparer l'impact de ces stratégies de signalisation sur l'efficacité du marché. Seule la certification par une tierce partie donne lieu à un équilibre de séparation et à une augmentation des investissements dans la RSE. Les allégations non corroborées peuvent générer un effet de halo sur les consommateurs, ces derniers étant incités à payer plus pour le même niveau d'investissement en RSE par les entreprises.
  • L'incidence des taxes sur les boissons gazeuses sur les prix à la consommation : Evidence from the French Soda Tax.

    Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ, Christine BOIZOT SZANTAI
    CERGAS Bocconi Seminar series | 2016
    Nous utilisons les données Kantar WorldPanel Homescan pour examiner l'incidence de la taxe française sur les sodas sur les prix à la consommation et le bien-être. La taxe française sur les sodas est une taxe d'accise unitaire de 0,076 euro/litre sur les boissons sucrées, qui a été mise en place en janvier 2012. Nous construisons d'abord des indices de prix exacts locaux fondés sur la théorie, qui tiennent compte de l'hétérogénéité des produits et de leur disponibilité sur les marchés locaux. Nos résultats préliminaires suggèrent que la taxe sur les sodas a eu un effet très modeste sur le prix des boissons gazeuses (environ +0,6%), une fois que les chocs sur les coûts des intrants sont pris en compte. Nous ne trouvons pas de preuve d'hétérogénéité de l'incidence entre les groupes de revenus ou les niveaux de consommation. Enfin, les estimations du système de demande simple avec les indices de prix Fisher vs. exacts suggèrent que la mesure des prix est susceptible d'avoir un impact important sur les évaluations ex ante de l'efficacité des taxes comportementales.
  • Les circonstances de l'enfance permettent-elles de prédire la résilience à l'âge adulte ?

    Fabrice ETILE, Paul FRIJTERS, David JOHNSTON, Michael SHIELDS
    Workshop on the Economics of Health and Wellbeing | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • Signalisation de la responsabilité sociale des entreprises : certification par des tiers ou marques.

    Fabrice ETILE, Sabrina TEYSSIER
    The Scandinavian Journal of Economics | 2016
    La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un attribut de crédibilité des produits, qui peut être signalé soit par un label certifié par une tierce partie, soit par des allégations non fondées utilisées dans le cadre d'une stratégie de renforcement de la marque. Nous utilisons un marché expérimental d'offres postées avec des vendeurs et des acheteurs pour comparer l'impact de ces stratégies de signalisation sur l'efficacité du marché. Seule la certification par une tierce partie donne lieu à un équilibre de séparation et à une augmentation des investissements dans la RSE. Les allégations non corroborées peuvent générer un effet de halo sur les consommateurs, ces derniers étant incités à payer plus pour le même niveau d'investissements RSE par les entreprises.
  • La demande d'assurance dépendance.

    Corinne thanina ZERRAR, Jerome WITTWER, Florence JUSOT, Jerome WITTWER, Florence JUSOT, Luc ARRONDEL, Michel GRIGNON, Fabrice ETILE, Luc ARRONDEL, Michel GRIGNON
    2016
    Cette thèse se propose d’étudier l’existence de freins au développement du marché privé de l’assurance dépendance en France. Nous étudions ici tour à tour trois candidats dans l’explication de ce faible développement : les préférences individuelles, les comportements d’auto-assurance et la myopie des agents. Pour cela, nous exploitons les enquêtes « Préférences et Patrimoine vis-à-vis du risque et du temps » et « Santé et protection sociale » qui ont toutes deux introduit des modules spécifiques dépendance dans les vagues d’enquêtes mobilisées dans cette thèse. Nos analyses économétriques confirment le rôle d’obstacle de ces trois déterminants de la demande d’assurance dépendance. Si l’existence d’une mauvaise perception du risque dépendance plaide pour l’intervention de l’Etat dans la relation des français à la planification de leurs pertes d’autonomie, le rôle des préférences individuelles et les comportements d’auto-assurance mis en évidence dans cette thèse révèle un choix économiquement rationnel de ne pas recourir à une assurance dépendance.
  • Mondialisation et tendances nationales en matière de nutrition et de santé - une approche groupée à effets fixes de l'hétérogénéité entre pays.

    Lisa OBERLANDER, Anne celia DISDIER, Fabrice ETILE
    2016
    En utilisant un ensemble de données de panel de 70 pays sur 42 ans (1970-2011), nous étudions les effets distincts de la mondialisation économique et sociale sur les tendances nationales des marqueurs de la qualité de l'alimentation (apports en protéines animales, graisses libres et sucre, prévalence du diabète, indice de masse corporelle moyen). Notre principale contribution méthodologique est l'application de l'estimateur à effets fixes groupés, qui étend les modèles linéaires à effets fixes pour inclure l'hétérogénéité non observée invariante et variable dans le temps, en supposant que cette dernière et la première suivent des modèles spécifiques au groupe. Nous constatons que l'augmentation de la mondialisation sociale a un impact significatif sur les réserves de protéines animales et de sucre disponibles pour la consommation humaine. Des composantes spécifiques de la mondialisation sociale, comme les contacts personnels avec des étrangers et surtout les flux d'information, sont à l'origine de ces résultats. La mondialisation économique n'a aucun effet sur les résultats alimentaires, et a un impact négatif sur la santé. Ces résultats suggèrent que les aspects sociaux et culturels de la mondialisation devraient mériter une plus grande attention dans les études sur la transition nutritionnelle.
  • L'âge minimum légal pour boire et la santé publique au Royaume-Uni - discussion.

    Luke WILSON, Fabrice ETILE
    EuHEA PhD/Supervisor Conference | 2016
    Cette présentation traite de l'article de Luke Wilson sur l'identification de l'impact causal de l'âge minimum légal pour la consommation d'alcool sur le comportement des jeunes adultes au Royaume-Uni. Ce document utilise un modèle de discontinuité de la régression, dans lequel les jeunes légèrement inférieurs à 18 ans sont comparés à ceux qui sont légèrement plus âgés. La discussion souligne les diverses menaces à la validité interne de cette stratégie d'identification.
  • L'effet des acheteurs et des vendeurs sur les prix du marché du poisson.

    Laurent GOBILLON, Francois charles WOLFF, Patrice GUILLOTREAU, Anurag SHARMA, Fabrice ETILE, Kompal SINHA
    European Review of Agricultural Economics | 2016
    Nous utilisons des techniques d'analyse contrefactuelle pour évaluer l'impact d'un prix unitaire minimum (PUM) de 2 $ sur la distribution des achats d'alcool hors commerce des ménages australiens (victoriens). Nos estimations suggèrent qu'un PUM de 2 $ réduit significativement les achats des ménages à risque jusqu'à -0,92 [IC à 90 % : -1,55, -0,28] boissons standard aux quantiles les plus élevés et a un effet sensiblement moindre sur les ménages achetant à des niveaux légers et modérés. Une PUM de 2 $ peut réduire de -3,03 [IC à 90 % : -4,83, -1...] la proportion d'hommes et de femmes qui achètent au seuil de santé publique de plus de deux boissons standard par membre du ménage par jour.
  • L'effet de l'introduction d'un prix minimum sur la distribution des achats d'alcool : Une analyse contrefactuelle.

    Anurag SHARMA, Fabrice ETILE, Kompal SINHA
    Health Economics | 2016
    Nous utilisons des techniques d'analyse contrefactuelle pour évaluer l'impact d'un prix unitaire minimum (PUM) de 2 $ sur la distribution des achats d'alcool hors commerce des ménages australiens (victoriens). Nos estimations suggèrent qu'un PUM de 2 $ réduit significativement les achats des ménages à risque jusqu'à -0,92 [IC à 90 % : -1,55, -0,28] boissons standard aux quantiles les plus élevés et a un effet sensiblement moindre sur les ménages achetant à des niveaux légers et modérés. Une PUM de 2 $ peut réduire de -3,03 [IC à 90 % : -4,83, -1...] la proportion d'hommes et de femmes qui achètent au seuil de santé publique de plus de deux boissons standard par membre du ménage par jour.
  • Diminution des temps de cuisson en France et aux États-Unis depuis les années 1980.

    Fabrice ETILE, Marie PLESSZ
    Workshop Time-use Surveys and Food Consumption Patterns | 2015
    La cuisine familiale est un élément clé des repas en famille. Si de nombreuses inquiétudes ont été exprimées quant au déclin des repas familiaux et de la cuisine, les évaluations empiriques et les explications de ce déclin font défaut. Cet article examine si la baisse du temps de cuisson au niveau des ménages est due à des changements de comportements ou à des changements dans la composition de la population. Il s'appuie sur les données des enquêtes Emploi du temps de 1985 et 2010 dans deux pays aux cultures alimentaires contrastées, la France et les Etats-Unis. Dans chaque pays, nous utilisons la décomposition Oaxaca-Blinder, une technique qui permet de décomposer une différence entre ce qui est attribuable aux changements dans les coefficients de régression et ce qui est dû aux changements dans la distribution des variables explicatives. Nous passons en revue une série d'hypothèses explicatives du déclin des temps de cuisson et les confrontons à nos résultats empiriques. Nos conclusions sont que les principaux vecteurs de l'évolution du temps de préparation des aliments sont les changements dans la composition de la population, en particulier l'augmentation de l'emploi féminin et des ménages d'un seul adulte, qui sont en partie contrés par le vieillissement de la population. Les changements de comportements forment un tableau fragmenté et peu concluant, mais les changements de comportements des femmes actives ne semblent pas contribuer au déclin de la cuisine.
  • Étiquettes obligatoires, taxes et forces du marché : Une évaluation empirique des politiques relatives aux matières grasses.

    Olivier ALLAIS, Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ
    Journal of Health Economics | 2015
    La communauté de la santé publique considère les étiquettes nutritionnelles obligatoires sur le devant de l'emballage (FOP) et les taxes nutritionnelles comme des outils prometteurs pour contrôler la croissance des maladies chroniques liées à l'alimentation. Cet article utilise les données du scanner des ménages pour proposer une évaluation ex ante et une comparaison de ces deux options politiques pour le marché du fromage blanc et du yaourt dessert. Sur la plupart des marchés, l'étiquetage est volontaire et les entreprises n'affichent les étiquettes de matières grasses que sur la FOP des produits allégés afin de cibler les consommateurs qui ne veulent pas manger de matières grasses. Nous identifions ici séparément les préférences des consommateurs pour l'étiquetage des matières grasses et pour celui du FOP en exploitant une différence exogène dans les exigences légales d'étiquetage entre ces deux catégories de produits. Les estimations des courbes de demande sont combinées à un modèle d'offre de concurrence oligopolistique par les prix pour simuler les politiques. Nous constatons qu'une taxe ad valorem sur les matières grasses domine une politique d'étiquetage FOP obligatoire d'un point de vue économique, mais que les deux sont tout aussi efficaces pour réduire les achats moyens de matières grasses.
  • Une approche comportementale de la décision de dépistage du cancer du sein.

    Leontine GOLDZAHL, Guillaume HOLLARD, Florence JUSOT, Lise ROCHAIX, Guillaume HOLLARD, Florence JUSOT, Fabrice ETILE, Jerome WITTWER, Matteo m. GALIZZI
    2015
    Cette thèse étudie les facteurs d’offre et de demande associés au recours au dépistage du cancer du sein. Parmi les facteurs d’offre, j’examine comment la coexistence du dépistage organisé au côté du dépistage individuel influence le contenu de l’examen de dépistage ainsi que le recours régulier au dépistage. En plus des facteurs de demande tels les caractéristiques socioéconomiques, une attention particulière est portée à la possibilité d’expliquer le recours régulier au dépistage par les préférences face au risque et temporelles ainsi que les perceptions. À partir de régularités psychologiques identifiées dans les travaux d’économie comportementale et de psychologie, trois interventions de type nudge sont testées dans le cadre d’une expérience randomisée sur le terrain visant à augmenter le taux de dépistage dans le programme national.
  • Préférences temporelles, connectivité psychologique et comportements de santé : Empirical Evidence from Survey Data.

    Fabrice ETILE, Luc ARRONDEL, Andre MASSON
    Workshop on the Economics of Health and Well-Being | 2015
    Les comportements en matière de santé impliquent souvent des arbitrages intertemporels. Dans ce contexte, les individus peuvent se sentir plus ou moins concernés par la santé de leur futur moi. La "connexité psychologique" est la mesure dans laquelle nous nous sentons liés à notre futur moi, en termes de similitude de caractère et de projets de vie. Nous proposons ici de décomposer la préférence temporelle en trois composantes : impulsivité, planification.
  • Trajectoires professionnelles et santé en Europe.

    Mathilde GODARD, Eve CAROLI, Pierre CAHUC, Pierre CAHUC, Maarten LINDEBOOM, Fabrice ETILE, Florence JUSOT, Francois charles WOLFF, Maarten LINDEBOOM, Fabrice ETILE
    2015
    Cette thèse se propose d'analyser les effets des ruptures dans les trajectoires professionnelles sur l'état de santé des individus en Europe. Nous considérons ici deux ruptures : l'une en début de carrière -- l'entrée sur le marché du travail dans une économie dégradée -- et l'autre en fin de carrière -- le passage à la retraite. Entre ces deux périodes critiques, nous portons un intérêt spécifique à l'impact sur la santé d'une rupture cette fois anticipée : la peur de perdre son emploi. Nos analyses empiriques combinent des données d'enquêtes Européennes et Britanniques. Afin de pallier les problèmes d'endogénéité propres à toute analyse empirique du lien entre santé et trajectoire professionnelle, nous exerçons des chocs exogènes sur la carrière des individus. Nous utilisons ainsi une expérience naturelle (la crise pétrolière de 1973) et les caractéristiques institutionnelles telles qu’elles sont définies dans la législation de chaque pays Européen (âges légaux de passage à la retraite, degrés de protection de l’emploi, règles de scolarité obligatoire). Les résultats soulignent l'effet néfaste des ruptures au cours de la vie professionnelle sur la santé des individus, à la fois à court et à long terme.Notre projet se propose d’identifier un lien causal entre l'activité professionnelle des individus et leur catégorie d'obésité via l’utilisation de techniques économétriques spécifiques tenant compte de l'endogénéité et l'utilisation des données de la cohorte GAZEL (qui suit depuis 1989 20 000 volontaires employés chez EDF-GDF).
  • Une analyse économique des déterminants de la consommation de drogues à l'adolescence.

    Milena SPACH, Pierre KOPP, Lise ROCHAIX, Pierre KOPP, Catherine HILL, Florence JUSOT, Fabrice ETILE
    2015
    Cette thèse part du postulat que, pour infléchir les consommations de drogues, il est nécessaire d'analyser finement les déterminants de l'entrée dans ces consommations lors de l'adolescence. Les outils fournis par la science économique permettent d'apporter un éclairage nouveau quant à ces déterminants. Après avoir présenté un panorama des politiques publiques de lutte contre le tabac et l'alcool en France, nous articulons notre réflexion autour de quatre grands thèmes. Nous nous intéressons tout d'abord aux ressources monétaires dont disposent les adolescents et nous montrons que le montant et l'origine de ces ressources sont des facteurs clefs des consommations adolescentes de drogues. Nous étudions ensuite les relations de complémentarité ou de substitution qui lient les consommations de tabac et d'alcool. Nous mettons en évidence qu'une politique de taxation des spiritueux permet de réduire les consommations de spiritueux et de tabac des adolescents européens, mais que les résultats diffèrent selon le groupe de pays européens. Ensuite, nous examinons l'influence du groupe de pairs. Nous soulignons que la probabilité qu'un adolescent consomme de la drogue croît avec le nombre de pairs perçus comme étant consommateurs de drogues et décroît avec la taille du groupe de pairs, la volonté d'acquérir un statut social supérieur et la qualité des relations avec les pairs. Nous concluons par une analyse théorique mettant en évidence qu'au-delà des politiques traditionnelles reposant sur l'augmentation des coûts de la drogue, considérer les bénéfices de la consommation de drogues offre de nouvelles pistes de réflexion pour les politiques publiques de prévention primaire.
  • Diminution du temps de cuisson en France et aux États-Unis depuis les années 1980 : le rôle de la structure familiale et de la participation des femmes au marché du travail.

    Marie PLESSZ, Fabrice ETILE
    Time-Use Surveys and Food Consumption Patterns in a Cross-National Perspective | 2015
    Pas de résumé disponible.
  • Avis sur l'acide folique - un défi pour la santé publique ? - Discussion.

    Daniel HERRERA, Fabrice ETILE
    European Workshop of Health Economics and Econometrics | 2015
    Cette présentation discute l'article de Daniel Herrera sur l'impact des avis sur l'acide folique ciblant les femmes enceintes sur leur comportement de consommation (en France). Il met l'accent sur les problèmes de validité interne liés à l'utilisation d'une stratégie de différence dans les différences, où les femmes enceintes sont comparées aux femmes non enceintes.
  • L'emploi des femmes et le déclin du temps de cuisson en France, 1985-2009.

    Fabrice ETILE, Marie PLESSZ
    Centre for Health Economics seminar | 2015
    Cette étude examine dans quelle mesure les changements sur le marché du travail expliquent le déclin du temps consacré à la cuisine par les femmes mariées en France, entre 1986 et 2010. À l'aide de données sur l'emploi du temps et de décompositions Oaxaca-Blinder, nous constatons que la hausse de l'emploi des femmes et les salaires observés expliquent ensemble environ 60 % de la baisse du temps consacré à la cuisine par les femmes mariées. Nous utilisons ensuite une technique d'appariement semiparamétrique.
  • Les gros consommateurs de boissons sucrées réagissent-ils différemment aux changements de prix ? A Finite Mixture IV-Tobit Approach.

    Fabrice ETILE, Anurag SHARMA
    Health Economics | 2015
    Cette étude compare l'impact de la taxe sur les boissons sucrées (SSBs) entre les consommateurs modérés et élevés en Australie. La contribution méthodologique clé est que l'hétérogénéité de la réponse au prix est identifiée tout en contrôlant la censure de la consommation à zéro et l'endogénéité des dépenses en utilisant un modèle Tobit à mélange fini de variables instrumentales. Les estimations de l'élasticité du prix des boissons gazeuses montrent une tendance à la baisse pour les quantiles de consommation croissants, de -2,3 pour la médiane à -0,2 pour le 95e quantile. Bien que les grands consommateurs de boissons gazeuses aient une demande moins élastique pour ces produits, leurs niveaux de consommation très élevés impliquent qu'une taxe permettrait une réduction plus importante de la consommation et des gains de santé plus élevés. Nos résultats suggèrent également qu'une taxe sur les barres SSB représenterait une faible charge fiscale pour les consommateurs, quel que soit leur niveau de consommation avant la politique, et qu'une taxe d'accise devrait être préférée à une taxe ad valorem.
  • La qualité influe-t-elle sur le choix des médecins par les patients ? Evidence from the UK - Discussion.

    Rita SANTOS, Hugh GRAVELLE, Carole PROPPER, Fabrice ETILE
    European Workshop of Health Economics and econometrics | 2014
    Cet exposé discute l'article de Santos et al. sur la réactivité du choix du médecin par les patients aux variations de la qualité des médecins/praticiens. Il met l'accent sur diverses questions de mesure concernant ce qui est défini comme la "qualité d'un médecin", ainsi que sur les problèmes d'identification liés à l'utilisation de modèles logit multinomiaux mixtes pour modéliser la demande de soins de santé (endogénéité des indicateurs de qualité, endogénéité du choix de la localisation des médecins).
  • Les préoccupations relatives à l'image sociale et à l'image de soi dans la consommation de produits du commerce équitable.

    Sabrina TEYSSIER, Fabrice ETILE, Pierre COMBRIS
    European Review of Agricultural Economics | 2014
    Les interactions sociales peuvent-elles être utilisées pour favoriser la consommation de produits issus du commerce équitable ? Les interactions sociales peuvent modifier les comportements d'achat en déclenchant des préoccupations liées à l'image de soi (lorsqu'on observe les décisions des autres sans être observé) ou à l'image sociale (lorsque tout le monde observe tout le monde). Une expérience de laboratoire est conçue pour identifier séparément le rôle de ces motivations, en utilisant des enchères réelles pour un chocolat standard et un chocolat équitable, et en contrôlant soigneusement les différences de goût et d'emballage. La volonté de payer (WTP) pour les chocolats et la prime que les sujets accordent à la variété équitable sont analysées. Les résultats révèlent que l'image sociale et l'image de soi ont de l'importance : les sujets accordent une prime plus élevée au chocolat équitable lorsque leurs décisions sont rendues publiques. La prime est ajustée en fonction des informations reçues sur la prime accordée par les autres sujets, même lorsque les décisions restent privées. Cependant, la prime plus élevée dans les enchères publiques est obtenue par une diminution de la VDP pour le chocolat standard, plutôt que par une augmentation de la VDP pour le chocolat équitable. En outre, les sujets sont beaucoup plus sensibles aux informations sur les choix des autres qui relâchent la norme morale ou sociale contraignant leurs propres choix. Nous concluons donc que les interactions sociales ne peuvent pas être utilisées pour inciter les consommateurs à consommer du commerce équitable, du moins pour des produits ordinaires comme le chocolat.
  • Politiques éducatives et inégalités de santé : Evidence from changes in the distribution of Body Mass Index in France, 1981-2003.

    Fabrice ETILE
    Economics & Human Biology | 2014
    Cet article contribue au débat sur l'efficacité des politiques éducatives pour réduire les inégalités de santé globales par rapport aux actions de santé publique visant les moins éduqués. Des régressions de la fonction d'influence recentrée (FIR) sont utilisées pour décomposer la contribution de l'éducation à l'évolution de la distribution de l'indice de masse corporelle (IMC) en France, entre 1981 et 2003, en un effet de composition (le changement d'éducation de la population dû à une expansion massive de l'éducation), et un effet de structure (une évolution du gradient éducatif de l'IMC). L'expansion de l'éducation a réduit l'inégalité globale de l'IMC de 3,4 % pour les femmes et de 2,3 % pour les hommes. Toutefois, l'effet de structure à lui seul a entraîné une augmentation de 10,9 % de l'inégalité globale pour les femmes, en raison d'un gradient d'éducation plus prononcé à partir du deuxième quartile de la distribution. Cet effet de structure sur l'inégalité globale est également important (7,6%) pour les hommes, bien que non significatif car il reste concentré dans le dernier décile. Les politiques d'expansion de l'éducation peuvent donc réduire les inégalités globales d'IMC. Mais il faut encore prêter attention au gradient d'IMC dans l'éducation, même pour les politiques visant les inégalités de santé globales plutôt que socio-économiques.
  • Labels obligatoires, taxes et forces du marché : Une évaluation empirique des politiques relatives aux matières grasses.

    Olivier ALLAIS, Fabrice ETILE, Sebastien LECOCQ
    Conférence de l'AFSE | 2013
    La communauté de la santé publique considère l'étiquetage obligatoire et la taxation des graisses comme des outils prometteurs pour contrôler la croissance des maladies chroniques liées à l'alimentation. Cet article est le premier à proposer une évaluation ex ante de ces deux options politiques dans un cadre oligopolistique avec des produits différenciés et une demande hétérogène. À l'aide de données scannées par les ménages sur les fromages blancs et les yaourts dessert, nous identifions séparément les préférences des consommateurs en matière d'étiquetage des graisses et des matières grasses sur le devant de l'emballage en exploitant une différence exogène dans les exigences légales d'étiquetage entre ces deux catégories de produits. Les estimations de la demande sont ensuite combinées avec un modèle d'offre pour évaluer les deux politiques. En l'absence de toute réaction des prix à la production, le fait de rendre obligatoire l'étiquetage des matières grasses réduit de 38 % les matières grasses fournies aux consommateurs ordinaires sur ce marché. Une taxe ad valorem de 10 % (5 %) sur le prix à la production des produits entièrement gras (demi-écrémés) a un impact similaire. Si l'on autorise les réactions des prix à la production, les effets sont toutefois beaucoup plus faibles : une baisse de 9 % pour la taxe sur les matières grasses, et une baisse de seulement 1,5 % pour les étiquettes obligatoires. Les producteurs neutralisent donc jusqu'à 96 % de l'impact de l'étiquetage obligatoire sur la demande, par le biais d'importantes baisses de prix sur les produits dont les marges ex ante sont élevées. Cela illustre la manière dont les forces du marché sont largement capables de contrecarrer l'effet escompté des interventions de santé publique fondées sur le marché.
  • La responsabilité sociale des entreprises et l'économie de la responsabilité sociale des consommateurs.

    Fabrice ETILE, Sabrina TEYSSIER
    Revue d'Etudes en Agriculture et Environnement - Review of agricultural and environmental studies | 2013
    La promotion de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est susceptible de dépendre des comportements d'achat des consommateurs. Si de nombreux consommateurs apprécient l'idée de responsabilité sociale, la consommation responsable reste à un faible niveau. Cette étude analyse deux principaux obstacles à la consommation responsable : la volonté de payer, qui est liée aux préférences sociales des consommateurs, et l'asymétrie d'information entre les entreprises et les consommateurs. La littérature économique montre que les préférences sociales des consommateurs sont liées à des préoccupations altruistes, d'image de soi et d'image sociale. Seuls les consommateurs ayant de fortes préférences sociales et une faible utilité marginale du revenu (un revenu élevé) sont susceptibles d'acheter des produits RSE. En outre, les décisions d'achat dépendent de manière cruciale de l'existence de labels, qui identifient de manière véridique les produits RSE. Les politiques publiques peuvent promouvoir la responsabilité sociale des consommateurs par le biais de programmes d'éducation, de l'amélioration de l'image de soi et de l'image sociale, et d'une réglementation minutieuse des étiquettes.
  • Réactions hétérogènes à l'hétérogénéité des rendements des biens publics.

    Urs FISCHBACHER, Simeon SCHUDY, Sabrina TEYSSIER, Fabrice ETILE, Pierre COMBRIS
    Social Choice and Welfare | 2013
    Dans de nombreux cas, les individus bénéficient différemment de la fourniture d'un bien public. Nous étudions, dans le cadre d'une expérience de laboratoire, comment l'hétérogénéité des rendements et l'incertitude quant au rendement propre affectent le comportement de contribution inconditionnelle et conditionnelle dans un jeu linéaire de biens publics. L'élicitation des contributions conditionnelles, combinée à une conception intra-sujet, nous permet d'étudier les réactions à l'hétérogénéité indépendantes de la croyance et spécifiques au type. Nous constatons qu'en moyenne, l'hétérogénéité des rendements diminue les contributions inconditionnelles mais n'affecte que faiblement les contributions. L'incertitude en plus de l'hétérogénéité réduit légèrement les contributions conditionnelles. Les réactions individuelles à l'hétérogénéité diffèrent systématiquement. Les sujets égoïstes et un tiers des coopérateurs conditionnels ne réagissent pas à l'hétérogénéité alors que les réactions des autres coopérateurs conditionnels varient. Une partie substantielle de l'hétérogénéité des réactions peut être expliquée par l'aversion pour l'inégalité par rapport à différents groupes de référence.
  • La taxation nutritionnelle comme outil de santé publique : justifications et effets attendus.

    Fabrice ETILE
    Journées INRA-CLCV | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Obésité, Santé Publique et Populisme Alimentaire.

    Fabrice ETILE
    Conférence de presse du CEPREMAP | 2013
    L’obésité n’est pas seulement un enjeu de santé publique. Son développement questionne notre modèle alimentaire et, au-delà, notre modèle de production agroalimentaire. Les industriels ne s’y sont pas trompés, cachant une défense de ce modèle productif sous les habits de la gastronomie et du plaisir gustatif. De fait, ce sont bien les arbitrages des consommateurs entre santé et plaisir qui, in fine, déterminent le succès ou l’échec des politiques d’alimentation et de santé nutritionnelle. Mais font-ils ces arbitrages de manière souveraine et pleinement responsable ? À cette question, centrale pour la construction d’une politique alimentaire cohérente, Fabrice Étilé répond par la négative. C’est bien l’environnement et l’offre alimentaire qu’il faut changer, et les comportements suivront. Dans cette perspective, il propose un ensemble de pistes d’action combinant étiquetage, fiscalité, régulation de l’environnement alimentaire et réforme des filières agroalimentaires.
  • La responsabilité sociale des entreprises et l'économie de la responsabilité sociale des consommateurs.

    Fabrice ETILE, Sabrina TEYSSIER
    Review of Agricultural and Environmental Studies | 2013
    La promotion de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) est susceptible de dépendre des comportements d'achat des consommateurs. Si de nombreux consommateurs apprécient l'idée de responsabilité sociale, la consommation responsable reste à un faible niveau. Cette étude analyse deux principaux obstacles à la consommation responsable : la volonté de payer, qui est liée aux préférences sociales des consommateurs, et l'asymétrie d'information entre les entreprises et les consommateurs. La littérature économique montre que les préférences sociales des consommateurs sont liées à des préoccupations altruistes, d'image de soi et d'image sociale. Seuls les consommateurs ayant de fortes préférences sociales et une faible utilité marginale du revenu (un revenu élevé) sont susceptibles d'acheter des produits RSE. En outre, les décisions d'achat dépendent de manière cruciale de l'existence de labels, qui identifient de manière véridique les produits RSE. Les politiques publiques peuvent promouvoir la responsabilité sociale des consommateurs par le biais de programmes d'éducation, de l'amélioration de l'image de soi et de l'image sociale, et d'une réglementation minutieuse des étiquettes.
  • L'économie des consommations à risques au miroir des politiques de santé publique.

    Fabrice ETILE
    2013
    Ce mémoire en vue de l’Habilitation à Diriger des Recherches examine les rapports entre l’analyse économique des consommations dites ‘à risques‘ et les politiques publiques visant à les réguler. Il s’agit plus spécifiquement de comprendre les difficultés de l'économie des comportements à risques à s'imposer dans les processus d'élaboration des politiques publiques. Pour ceci, il faut identifier les apports positifs et normatifs de l’analyse économique à la compréhension de ces comportements, et à la justification et la construction des politiques visant à les réguler. Il faut aussi confronter ces apports à ce que ces politiques sont réellement: un projet de gestion des risques et de normalisation des comportements par l’éducation pour la santé. Ce travail de confrontation s'appuie pour l'essentiel sur mes travaux, que j'utilise dans une perspective à la fois critique et programmatique. Je présente les principaux traits du modèle de capital-santé de Grossman, en soulignant sa modernité. D'une part, il met en forme des mécanismes comportementaux bien identifiés par la sociologie de la santé à travers les concepts de capital-santé et de technologie de production (Section II-1). D'autre part, il propose une grille de lecture normative des comportements de santé, qui est apparemment en ligne avec l'évolution des manières de penser et construire les politiques de santé publique: accent mis sur la responsabilité individuelle et l'action sur les comportements. prise en compte des ressorts naturels des conduites individuelles. recours à l'information et aux prix comme outils de régulation, dans le respect des libertés individuelles (Section II-2). Ceci suggère, pour reprendre une grille de lecture Foucaldienne, que le modèle de demande de santé pourrait fonder dans l'ordre du positif, et dans celui du normatif, une forme quasi-pure de gouvernementalité néolibérale des conduites individuelles de santé. Cependant, dans les faits, les politiques de santé publique ne s'inspirent guère de ce modèle. Je rappelle en effet que les politiques d'information visent à changer aussi bien les perceptions des risques que les préférences des individus, contrevenant ainsi au "De Gustibus Non Est Disputandum" Beckerien. Je montre que la diffusion d'information sur les risques génériques des consommations a peu d'effet sur les perceptions individuelles des risques, soulignant ainsi une limite de l'approche économique du point de vue de promoteurs de la santé publique attachés à l'efficacité des dispositifs de prévention (Section III-1). C'est pourquoi des actions ciblées d'information et d'éducation pour la santé, s'appuyant sur des personnes relais, semblent a priori plus efficaces, et mises en œuvre par la Santé Publique. Mais leur effet est très hétérogène. Il dépend notamment de la proximité à la source d'information, ainsi que des caractéristiques psycho-sociales et de la carrière de consommation des bénéficiaires de l'action (Section III-1). Ces résultats montrent que l'analyse économique des politiques d'information est, d'un point de vue positif, hors-sujet, en ce qu'elle ignore le but réel des institutions et acteurs de ces politiques: une mise aux normes des comportements individuels (Section III -4). Je montre en quoi ceci complique toute évaluation ex post des campagnes d'information publique (Section III 2). Les politiques de taxation des comportements à risques ont sans doute des effets plus assurés que les politiques d’information, même si pesant plus lourdement sur les classes populaires, elles sont régressives (Sections IV-1 et IV-2). L'analyse du discours des promoteurs de la santé publique révèle également que l'outil prix est mis au service d'objectifs de mise aux normes des comportements, et non d'internalisation des externalités qu'ils produisent. Ainsi, les politiques de régulation des comportements à risques ne s'inspirent pas des formes de gouvernementalité de type néolibérales repérées par Foucault à la fin des années 70, formes incarnées notamment dans le modèle de demande de santé (et plus généralement par l'approche néo-classique). Pourquoi, alors, rester attacher à ce modèle ? Comment, éventuellement, le réformer ? Pour répondre à ces questions, il me semble qu'il faut en revenir à l'analyse des deux types de facteurs qui contraignent l'action: (1) les contraintes, ce qui signifie aller au-delà de la contrainte de budget et intégrer notamment les contraintes physiologiques et perceptuelles. (2) les représentations des agents. Sur ce dernier point, et de manière peut-être surprenante, l'approche néo-classique apparaît particulièrement utile à l'analyse des inégalités sociales de santé, en lien avec les différences sociales de représentations. La prévalence des comportements étiquetés à risques est plus élevée dans les classes populaires, et les politiques de prix et d'information semblent creuser ces inégalités. J'examine deux explications : les différences sociales dans les coûts d'opportunité des conduites à risques (Section V) . le rejet des normes de comportement promues par la santé publique, au nom de normes de goût fondées sur les interactions sociales (Section VI). Mes travaux me conduisent à relativiser l'argument de l'autonomie et de la résistance des normes sociales de consommation, et à valider l'hypothèse de différences dans les coûts d'opportunité. Les plus pauvres prennent plus de risques car ils ont moins à y perdre, et leur apparent manque de tempérance est le produit d'une rationalité plus conséquentialiste qu'il n'y paraît de prime abord. Leurs représentations de l'avenir diffèrent de celles en vigueur dans les classes aisées, moins par myopie que par réalisme sur leurs chances de vie. Pour autant, ce petit succès de la théorie dans l'ordre du positif ne doit pas masquer l'ampleur des défis scientifiques auxquels l'économie des comportements à risques est confrontée (Sections VII et VIII). Tout d'abord, les représentations ne se réduisent pas aux coûts d'opportunité. Elles incluent également la manière dont les individus pensent le processus de production de leur propre santé: rôle de la responsabilité individuelle. croyance en l'efficacité des dispositifs marchands ou médicaux etc. Ensuite, les modèles doivent intégrer les contraintes physiologiques et perceptuelles qui affectent l'éventail et la valeur des options de choix ouvertes aux consommateurs. Je conclue donc à la nécessité de modéliser et d’analyser plus en détail l'effet des contraintes biologiques, des dispositifs marchands et des techniques de gouvernement des corps sur les choix de consommation. Enfin, l'analyse économique est confrontée à un défi normatif majeur : comment penser l'action publique dès lors que les politiques de santé publique visent à normaliser les comportements, dans un rapport de concurrence avec le marché? Je discute ici des propositions de l'économie comportementale et suggère que, d’un point de vue normatif, il s’agit de rejeter à la fois le dogme de la souveraineté du consommateur et la capture des politiques publiques par une élite bureaucratique et technologique ‘éclairée’. Ceci implique une refondation radicale du processus démocratique de construction des politiques publiques.
  • Obésité : santé publique et populisme alimentaire.

    Fabrice ETILE
    2013
    Les questions alimentaires voient rituellement s’affronter promoteurs de la santé publique et défenseurs du plaisir gustatif. Une telle mise en scène fait l’impasse sur la manière dont les consommateurs concilient habituellement plaisir et santé. En nous intéressant de près à cet arbitrage, nous voulons replacer les consommateurs au centre du débat public, en tant qu’objets mais aussi en tant qu’acteurs des politiques publiques d’alimentation et de santé. Nous sommes arrivés au terme d’une transition nutritionnelle et alimentaire marquée par une hausse continuelle de nos apports en calories, en graisses et en sucres, une demande croissante de produits transformés et cuisinés, un recours accru à la restauration hors du foyer, et un affaiblissement du modèle alimentaire français dans les jeunes générations. L’entrée dans l’ère de l’abondance alimentaire se paie par une explosion du surpoids et de l’obésité, avec des inégalités sociales qui révèlent les déterminants majeurs des arbitrages entre plaisir et santé. Les progrès technologiques de l’agro-industrie ont favorisé la mise sur le marché de produits peu chers, riches en graisses, en sucres et en sel ajoutés, apportant des satisfactions faciles. Pourquoi renoncer à ces promesses de plaisir "low cost" quand on a un horizon de vie bouché et des conditions d’existence peu réjouissantes ? Les efforts que nous faisons pour investir dans notre santé et dans notre corps, comme nous y invitent les campagnes de recommandations nutritionnelles, dépendent en premier lieu de ce que nous pouvons espérer y gagner. Pour autant, l’État ne doit pas abandonner toute ambition régulatrice en matière d’alimentation et de santé, au prétexte que le consommateur serait souverain et que l’offre se contenterait de satisfaire la demande. Car nos arbitrages entre plaisir et santé sont souvent imparfaits et erronés. Le marketing alimentaire nous conduit à manger plus que nous le souhaiterions. La consommation de produits gras et sucrés déforme notre goût et conditionne nos choix ultérieurs, à la manière d’une addiction. Notre environnement alimentaire fait finalement pencher la balance du côté du plaisir bien au-delà de ce qui suffirait à satisfaire nos intérêts. Une politique de régulation de l’environnement alimentaire pourrait s’appuyer sur quatre piliers : 1) un étiquetage nutritionnel utilisant le système des feux tricolores (vert-orange-rouge), fonction du profil nutritionnel des aliments, apposé sur la face avant des produits préemballés . 2) une réallocation des aliments aux différents taux de TVA en fonction de leurs profils nutritionnels, avec un affichage saillant de la TVA . 3) une régulation stricte des dispositifs marchands poussant à l’augmentation des quantités consommées (promotions, publicités à destination des enfants, etc.), et une régulation de l’architecture des choix dans les lieux d’achat et de restauration . 4) une politique agro-industrielle favorisant la production d’aliments incorporant moins de graisses, de sucres et de sel ajoutés. Ce paquet de mesures se justife par les violations de la souveraineté du consommateur observées sur les marchés alimentaires. De telles prémisses peuvent être discutées. On peut également contester le droit de l’État à réguler ainsi l’environnement pour peser sur nos choix. Les différentes options politiques en présence mettent finalement en jeu des valeurs de liberté et de protection de la santé publique, mais aussi d’équité et d’efficacité économique. Pour trancher, il est urgent d’organiser en France un débat sur l’avenir que nous souhaitons pour notre alimentation. Puisqu’il s’agit de leurs arbitrages entre plaisir et santé, les consommateurs doivent être impérativement placés au centre du processus de délibération et de fabrication des politiques publiques, a!n que soit restaurée une forme de souveraineté collective sur nos choix alimentaires, à défaut d’une souveraineté individuelle.
  • Obésité - Santé publique et populisme alimentaire.

    Fabrice ETILE
    2013
    L'obésité n'est pas seulement un enjeu de santé publique. Son développement questionne notre modèle alimentaire et, au-delà, notre modèle de production agroalimentaire. Les industriels ne s'y sont pas trompés, cachant une défense de ce modèle productif sous les habits de la gastronomie et du plaisir gustatif. De fait, ce sont bien les arbitrages des consommateurs entre santé et plaisir qui, in fine, déterminent le succès ou l'échec des politiques d'alimentation et de santé nutritionnelle. Mais font-ils ces arbitrages de manière souveraine et pleinement responsable ? À cette question, centrale pour la construction d'une politique alimentaire cohérente, Fabrice Étilé répond par la négative. C'est bien l'environnement et l'offre alimentaire qu'il faut changer, et les comportements suivront. Dans cette perspective, il propose un ensemble de pistes d'action combinant étiquetage, fiscalité, régulation de l'environnement alimentaire et réforme des filières agroalimentaires.
  • Pour une autre politique de l'alimentation.

    Fabrice ETILE, Thierry PECH
    Alternatives Economiques | 2013
    Entretien avec Fabrice Etilé, auteur de l'ouvrage "Obésité : santé publique et populisme alimentaire" paru aux Editions Rue d'Ulm, 2013, 124 pages.
  • Politiques éducatives et inégalités de santé : Evidence from changes in the distribution of the Body Mass Index in France, 1981 - 2003.

    Fabrice ETILE
    Atelier Inégalités Sociales de Santé - Centre Maurice Halbwachs/Paris School of Economics | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Conditions influençant la formulation et l'adoption d'une politique de taxation des boissons sucrées (SSB) : réflexions et perspectives à partir du cas français.

    Fabrice ETILE, Yann LE BODO, Philippe DE WALS
    ObesityWeek | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Politiques de prévention et économie de la santé.

    Fabrice ETILE
    Journées de la Prévention de l'INPES 2013 | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Usages de drogues et dépendance : une analyse économique.

    Fabrice ETILE, Louis LEVY GARBOUA
    2000
    Les sciences économiques sont-elles capable d'expliquer la diversité des usages de drogues, qui varient dans le temps, selon l'individu et le produit ? La théorie de l'addiction rationnelle (Becker et Murphy, 1988) se fonde sur une hypothèse de formation d'habitude qui ne permet pas de saisir la spécificité des psychotropes par rapport à des biens plus ordinaires tels que le jeux. Or, l'usage de drogues est particulièrement néfaste lorsqu'il réduit les capacités de projection dans l'avenir ou lorsqu'il détruit, directement ou non, le goût pour certaines activités. L'hypothèse de variabilité de la préférence temporelle permet non seulement de rendre compte du premier fait stylisé, mais encore d'établir des équivalences conceptuelles avec la sociologie des toxicomanies. Par ailleurs, nous développons un modèle de la drogue comme bien totalitaire, dans lequel l'usager apprend a n'aimer que le toxique au détriment de toute autre activité. Ce modèle prédit la plupart des phénomènes caractéristiques des toxicomanies lourdes, en particulier l'existence de couts d'ajustement, de la marginalisation socio-économique et des cycles de consommation. Nous concluons sur une définition économique de la dépendance. Nous proposons ensuite une analyse de la consommation de tabac, d'alcool et de cannabis des adolescents français, en appliquant les techniques de modèles de durée et de "double-hurdie" à l'enquête Inserm (1993). Puis nous étudions les effets des informations de sante sur la consommation de cigarettes. Pour ceci, nous construisons un modèle qui traite la cigarette comme un bien addictif et totalitaire, puisqu'elle crée une dépendance et constitue un risque, à déterminer à partir d'informations diverses, pour le capital sante.
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