Transition nutritionnelle dans les pays émergents.

Auteurs
  • OBERLANDER Lisa
  • DISDIER Anne celia
  • ETILE Fabrice
  • WACZIARG Romain
  • WACZIARG Romain
  • DE WEERDT Joachim
  • LINDEBOOM Maarten
  • ROTUNNO Lorenzo
Date de publication
2019
Type de publication
Thèse
Résumé Au cours des dernières décennies la composition de l’alimentation a changé : les graisses et le sucre ont partiellement remplacé les fibres dans l’alimentation. Cette transition nutritionnelle représente un défi en termes de santé publique : une alimentation riche en graisses et sucre constitue un facteur important de risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. Si les pays à haut niveau de revenu ont été les premiers concernés par cette transition nutritionnelle, les pays à revenus intermédiaires sont désormais touchés, et les conséquences en termes de santé publique sont particulièrement lourdes dans ces pays. Cette thèse a pour objectif de mieux comprendre les causes et déterminants de la transition nutritionnelle dans les pays émergents. Le premier chapitre porte sur le rôle respectif des deux dimensions principales de la mondialisation – la dimension économique et la dimension sociale – quant aux changements de régime alimentaire. Nous concluons que la dimension sociale de la mondialisation (accès à d’autres cultures au moyen d’Internet et de la télévision) joue un rôle plus important dans ces changements que l’intégration des pays émergents au sein de l’économie mondiale. Le deuxième chapitre s’appuie sur les résultats du premier, et analyse un aspect de la dimension sociale de la mondialisation : la publicité et les émissions télévisées. J’utilise des données sur le cas de l’Indonésie pour estimer les effets de l’accès aux chaînes de télévision privées durant l’enfance sur l’alimentation à l’âge adulte. Les résultats suggèrent que l’information sur les produits et modes de vie diffusée par la télévision entraîne une consommation élevée de « snacks » et de sodas. Le troisième chapitre étudie un autre déterminant des choix alimentaires, les variations de température de court terme, en s’appuyant sur des données portant sur le Mexique. Les estimations indiquent qu’en cas de fortes températures les individus augmentent leur consommation de sodas, et non pas d’eau. Cet effet est lié aux changements de consommations des personnes qui apprécient et achètent des sodas habituellement : en cas de fortes chaleurs, elles cèdent plus facilement à leurs envies. Ce résultat valide l’hypothèse d’une réponse comportementale impulsive aux variations de température.
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