
Alors que les normes internationales de durabilité sont au cœur d’une bataille géopolitique et scientifique, Alexandre Rambaud, économiste, co-directeur de la chaire Comptabilité écologique et titulaire de la Chaire Double Matérialité à l’Institut Louis Bachelier, appelle à un changement de cap urgent.
Dans une interview publiée par The Good, il met en garde contre la domination croissante d’une approche strictement financière du reporting environnemental, notamment portée par l’ISSB. Une vision qu’il juge « scientifiquement incohérente et politiquement dangereuse », car elle réduit la durabilité à ce qui affecte la valeur des entreprises — et non à ce que les entreprises affectent dans le monde réel.
L’Union européenne avait pris de l’avance avec l’ESRS et la Double Matérialité, principe central de la Chaire qu’il dirige au sein de l’ILB. Mais la pression internationale, notamment américaine, menace cet équilibre. Si l’Europe cède, elle risque de perdre son leadership sur la durabilité… au moment même où la Chine accélère dans la mise en place de normes environnementales ambitieuses.
Pour Alexandre Rambaud, la comptabilité n’est pas un simple outil de conformité. C’est un levier stratégique pour aligner l’économie avec les limites planétaires. Elle doit servir d’instrument de pilotage écologique et géopolitique, en intégrant les impacts réels des organisations sur les écosystèmes.
Il rappelle également que la France dispose déjà d’une avance scientifique et opérationnelle, grâce notamment à la méthode C.A.R.E. et aux travaux menés dans le cadre de la Chaire Double Matérialité de l’Institut Louis Bachelier, qui structure la recherche sur :
Pour transformer nos modèles, il faut « cesser de compter pour plaire au marché et commencer à compter pour le vivant ».
Retrouvez l’analyse complète et l’interview intégrale ici :
👉 Lire l’article complet sur The Good ici
👉 Découvrir la Chaire Double Matérialité de l’ILB : Double Matérialité