L'éducation, le travail et les conséquences démographiques du report des naissances en Europe.

Auteurs Date de publication
2017
Type de publication
Autre
Résumé Cet article s'interroge sur les conséquences démographiques du report des naissances en Europe. Partant du constat qu'il n'existe pas de lien évident entre le moment des premières naissances et les niveaux de fécondité en Europe, nous fournissons quelques indications selon lesquelles, dans certaines circonstances, le report des naissances peut faciliter plutôt qu'empêcher la fondation d'une famille. Nous appliquons une approche de cohorte synthétique et distinguons différents déterminants socio-économiques du moment de la première naissance en utilisant les statistiques de l'Union européenne sur le revenu et les conditions de vie (EU-SILC). Les données sont compilées de manière à réduire l'endogénéité et à éliminer les effets de structure. Nous constatons que la probabilité de devenir mère est plus élevée pour les femmes qui reportent leur première naissance en raison de leur éducation et de leur investissement dans leur carrière, par rapport à celles qui la reportent en raison d'une intégration non réalisée sur le marché du travail. Les femmes instruites et économiquement actives reportent certainement la première naissance par rapport aux femmes moins instruites et qui ne travaillent pas, mais elles finissent par avoir une probabilité plus élevée de fonder une famille par rapport aux femmes moins instruites et qui ne travaillent pas. L'article contribue au débat académique sur les circonstances qui peuvent conduire le report des naissances à une fertilité plus élevée pour les cohortes plus jeunes dans les pays européens.
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