Capacité de santé à travailler à un âge avancé en France.

Auteurs
Date de publication
2016
Type de publication
Autre
Résumé La France se distingue comme un pays où le taux d'activité des travailleurs âgés est faible. Une inversion de la tendance des taux d'activité des Français de plus de 50 ans est en cours, en partie grâce aux réformes des retraites qui ont eu lieu depuis 1993. Le processus de vieillissement de la population française est alimenté par d'importants gains d'espérance de vie et les réformes des retraites allouent une partie de ces gains au travail plutôt qu'à la retraite. Les hypothèses implicites qui ont guidé les réformes sont que les années de vie supplémentaires sont des années dont l'état de santé peut être considéré comme raisonnablement compatible avec le travail. Si ce n'est pas le cas, l'idée de partager ces années de vie supplémentaires entre le travail et la retraite est discutable.Compte tenu de la mortalité et de l'état de santé, nous nous interrogeons sur le fait que les réformes sont peut-être allées trop loin en augmentant l'âge de la retraite. Pour aborder ces questions, nous nous appuyons sur deux approches méthodologiques différentes développées dans la littérature économique : l'une basée sur l'écart des taux d'emploi dans le temps pour des taux de mortalité donnés ; l'autre utilisant la relation travail/santé mesurée à certains âges pour prédire la capacité de travail liée à la santé des groupes d'âge plus âgés à la même période. Les deux méthodes visent à fournir des mesures de la capacité de travail supplémentaire. Cette capacité peut être définie comme une mesure de la distance entre l'âge actuel de la retraite et ce que nous appelons la "barrière de la santé", c'est-à-dire l'âge auquel la santé empêche les gens de travailler plus longtemps.Les deux méthodes prédisent des niveaux moyens élevés de capacité de travail supplémentaire. Les deux méthodes prédisent des niveaux moyens élevés de capacité de travail supplémentaire. Cependant, le tableau devient quelque peu différent lorsque l'on désagrège les résultats par groupes sociaux ou par éducation. Nos résultats soulignent l'idée que les politiques visant à activer toute capacité de travail supplémentaire estimée devraient tenir compte, dans la mesure du possible, de l'hétérogénéité des conditions de santé dans la population. En outre, la capacité de travail supplémentaire ne peut être un indicateur général de la quantité de travail que les personnes âgées devraient fournir. Les méthodes utilisées ici laissent en effet de côté de nombreux facteurs qui déterminent le taux d'emploi des travailleurs âgés.
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