
Dans « La mondialisation appartient au passé, la planétarisation doit encore voir le jour », Bertrand Badré met des mots clairs sur un basculement historique. À partir d’un constat documenté — explosion des dépenses militaires, retour des logiques de blocs, affaiblissement du multilatéralisme — il montre comment le monde s’éloigne des cadres de coopération construits depuis la fin de la guerre froide.
Ce texte mérite d’être lu parce qu’il dépasse le simple diagnostic. Bertrand Badré interroge nos priorités collectives : pourquoi mobiliser des ressources sans précédent pour préparer des conflits, alors que les risques climatiques, écologiques et sociaux menacent directement les conditions mêmes de la vie sur Terre ? Son analyse éclaire un paradoxe central de notre époque et invite à regarder la géopolitique à l’aune des limites planétaires.
Cette réflexion résonne fortement avec les travaux menés à l’Institut Louis Bachelier, et en particulier au sein du PARC, qui explore les liens entre risques globaux, finance et soutenabilité. En proposant le concept de « planétarisation », Bertrand Badré ouvre un cadre de pensée nouveau pour repenser l’économie, la coopération internationale et la responsabilité collective.
Un article à lire pour prendre de la hauteur, comprendre les impasses actuelles et nourrir une réflexion stratégique sur l’avenir de nos sociétés.