
Dans un paysage où la finance durable se structure à grande vitesse, la question de la performance réelle des fonds verts reste centrale pour les investisseurs, les régulateurs et l’ensemble des parties prenantes.
Pour apporter une réponse claire et documentée, les équipes du Data Lab et de l’ESG Lab de l’Institut Louis Bachelier ont conduit une analyse approfondie couvrant près de dix ans de données (2016–2025) sur les fonds labellisés Greenfin.
Créé par le ministère de la Transition écologique en 2015, le label Greenfin impose des exigences strictes : exclusion totale des énergies fossiles, orientation forte vers les activités vertes, audits réguliers, et depuis 2025, intégration de la taxonomie européenne dans le calcul de la part verte. En avril 2025, 130 fonds étaient labellisés, représentant environ 38 Md€ d’encours.
Sur le périmètre étudié, les fonds Greenfin affichent :
Comparés à des indices benchmarks équivalents :
Sur neuf ans, un investissement de 100 € début 2016 serait devenu :
Cette performance supérieure s’accompagne naturellement d’une volatilité plus forte, mais elle montre la capacité des fonds Greenfin à créer de la valeur à long terme.
L’analyse sectorielle confirme une forte exposition :
Les actions européennes et américaines présentes dans les fonds semblent avoir généré un rendement excédentaire significatif par rapport aux marchés.
À l’inverse, les résultats sont plus contrastés pour d’autres zones géographiques ou obligations, où les modèles statistiques appliqués (CAPM, Fama-French) ne permettent pas de tirer de conclusions robustes.
Les frais observés :
Les fonds Greenfin :
✔ génèrent de la valeur sur le long terme,
✔ se comportent de manière comparable aux marchés,
✔ dépassent nettement le Livret A,
✔ et restent cohérents avec les objectifs écologiques du label.