SAFI Mirna

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Affiliations
  • 2019 - 2020
    Institut d'études politiques de Paris - Sciences Po
  • 2006 - 2020
    Observatoire sociologique du changement
  • 2006 - 2016
    Centre de recherche en économie et statistique de l'Ensae et l'Ensai
  • 2006 - 2016
    Centre de recherche en économie et statistique
  • 2006 - 2007
    Ecole des hautes études en sciences sociales
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2007
  • L'intersection des inégalités organisationnelles : Comment le genre, le statut de migrant et l'inégalité de classe sont liés les uns aux autres dans les lieux de travail français.

    Olivier GODECHOT, Mirna SAFI, Matthew SOENER
    2021
    Dans cet article, nous combinons des perspectives théoriques intersectionnelles et organisationnelles et nous demandons comment différents types d'inégalités sont liés sur les lieux de travail français. Notre motivation est de clarifier la signification des lieux de travail en tant que "régimes d'inégalité" en demandant si les lieux de travail renforcent les inégalités multiples ou s'il existe des compromis entre eux. À l'aide de données administratives françaises et de nouvelles techniques, nous examinons les corrélations entre les écarts salariaux liés à la classe sociale, au sexe et à la nationalité au niveau du lieu de travail. Nous étudions également comment chacun de ces écarts est lié à une quatrième mesure de l'inégalité salariale que nous appelons l'inégalité intra-catégorielle (c'est-à-dire au sein de la catégorisation croisée à trois niveaux classe×genre×nativité). Nous examinons deux séries de résultats. Premièrement, les écarts salariaux liés au genre et à la nativité sont négativement corrélés au sein des lieux de travail. Deuxièmement, alors que l'écart entre les sexes est plus élevé dans les lieux de travail plus inégaux, l'écart de nativité est plus élevé dans les lieux de travail plus égaux. Enfin, nous nous demandons également comment l'industrie, l'environnement urbain et diverses caractéristiques du lieu de travail influencent ces tendances. Nos résultats suggèrent que les lieux de travail ne sont pas seulement des sites de production d'inégalités multidimensionnelles, mais des sites spécialisés dans les types d'inégalités.
  • Qu’y a-t-il de discriminant dans un CV ? Les enseignements de la recherche expérimentale.

    Mirna SAFI, Roland RATHELOT
    The Conversation | 2020
    La généralisation de l’envoi des CV pour candidater à des postes a permis l’essor des recherches expérimentales (appelées études par correspondance ou testing) qui reposent sur des manipulations ciblées du profil de candidats dans des CV fictifs envoyés par les chercheurs pour répondre à des offres d’emploi. Deux méta-analyses récentes (1 et 2) montrent que les discriminations sont importantes quel que soit le pays ou le groupe minoritaire étudié, mais le phénomène est d’une ampleur particulière en Europe. Les études conduites en France pour mesurer les discriminations envers les candidats d’origine nord-africaine ou d’Afrique subsaharienne enregistrent des niveaux exceptionnellement élevés. [Premier paragraphe].
  • La vie entre quatre murs : travail et sociabilité en temps de confinement.

    Mirna SAFI, Philippe COULANGEON, Olivier GODECHOT, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu’à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d’actualité en compa­rant les conditions de vie en France avant et après le blocage. Il s’agit du troisième rapport préliminaire de la série que nous publierons dans les prochaines semaines. Nous analysons ici la façon dont la société française a fait face aux 6 premières semaines de confinement, notamment en ce qui concerne les changements de conditions de travail et de vie sociale. Nous continuons à surveiller les éléments de santé et de bien-être autodéclarés comme dans les 2 précédents numéros.
  • L'année Covid en France : L'histoire de deux lockdowns.

    Jen SCHRADIE, Emanuele FERRAGINA, Marta PASQUALINI, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Katharina TITTEL, Andrew ZOLA
    2020
    Au début de l'année 2020, l'idée d'une pandémie mondiale n'était pas dans l'esprit de la plupart des gens, et encore moins le concept de confinement. Mais alors que cette année Covid-19 touche à sa fin, les gouvernements du monde entier ont institué des ordres de rester à la maison et d'autres restrictions. En France, les gens ont connu deux lockdowns nationaux. Le premier, qui a duré deux mois au printemps, a été sévère : les écoles, les espaces publics extérieurs et la plupart des lieux de travail ont été fermés. Le deuxième lockdown d'automne a été moins drastique, puisque les écoles et de nombreux commerces sont restés ouverts. Cependant, pour les deux lockdowns, chaque personne en France a eu besoin d'une autorisation écrite personnelle pour sortir uniquement pour les sorties essentielles. Les rassemblements publics, les bars et les restaurants sont restés fermés. Cette note de synthèse analyse la manière dont les Français se sont débrouillés l'année dernière, en comparant les expériences de verrouillage du printemps et de l'automne, dans le but de repérer les inégalités. Comme pour les précédents Policy Briefs, nous tirons parti de la puissance des enquêtes répétées avec le même groupe de répondants qui font tous partie d'un échantillon longitudinal de la population française (ELIPSS).
  • Dans l’oeil du cyclone.

    Emanuele FERRAGINA, Carlo BARONE, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu’à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d’actualité en compa­rant les conditions de vie en France avant et après le blocage. Il s’agit du deuxième rapport préliminaire de la série que nous publierons dans les prochaines semaines. Nous analysons ici la façon dont la société française a fait face à ce premier mois de confinement, notamment en ce qui concerne les préoccupations sur l’état de l’économie, la santé et le bien-être autodéclarés, et enfin l’enseignement à la maison.
  • L'année de la Covid en France ou l'histoire d'un double confinement.

    Jen SCHRADIE, Emanuele FERRAGINA, Marta PASQUALINI, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Andrew ZOLA
    2020
    Début 2020, l’idée d’une pandémie mondiale était étrangère à la plupart d’entre nous. Et, évidemment, le principe du confinement nous était encore plus éloigné. Mais le bilan de cette année de la Covid-19 reste marqué par le fait que de nombreux gouvernements de par le monde ont édicté des interdictions de sortie du domicile et d’autres mesures de restriction. En France, les gens ont maintenant l’expérience de deux confinements nationaux. Celui du printemps, qui a duré deux mois, a été strict avec la fermeture des écoles, la limitation de l’accès aux espaces publics ouverts ainsi que la fermeture de la plupart des lieux de travail. Le confinement d’automne, le second de l’année, a été plus souple, les écoles et les entreprises restant ouvertes pour la plupart. Mais pour les deux confinements, tout le monde en France devait fournir une attestation sur l’honneur pour effectuer les sorties essentielles. Les réunions publiques, les bars et les restaurants restaient également fermés. Ce policy brief analyse comment la population française a traversé cette année, en comparant les expériences du premier et du second confinement, au prisme de la question des inégalités. Comme pour les autres Policy briefs de cette série, nous utilisons la capacité explicative de sondages répétés auprès des mêmes personnes qui font toutes partie du panel longitudinal français ELIPSS.
  • Dans l'œil du cyclone.

    Emanuele FERRAGINA, Carlo BARONE, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Dans quelle mesure le COVID-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Est-ce qu'il amplifie les inégalités et affecte la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant, pendant et après le lockdown. Cet article est le deuxième d'une série de fiches de recherche que nous publierons dans les semaines à venir. Dans cette note, nous examinons comment la société française a fait face au premier mois de confinement, en particulier en ce qui concerne l'économie, la santé et le bien-être, et l'enseignement à domicile.
  • Verrouillage pour tous, difficultés pour certains. Aperçu de la première vague du projet CoCo.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Dans quelle mesure Covid-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Est-ce qu'il amplifie les inégalités existantes et affecte la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant et après le lockdown. Cet article est le premier d'une série de fiches de recherche que nous publierons dans les semaines à venir. Nous explorerons cette nouvelle expérience de "mise à l'abri sur place" et son impact sur la vie familiale, la scolarité, le travail, la santé et le bien-être. Cette note explore comment la société française a fait face aux deux premières semaines de confinement. Nous constatons que le virus est rapidement devenu une menace tangible, puisque plus de quarante pour cent de la population connaît quelqu'un qui a été infecté. Malgré cela, trois personnes sur quatre disent ne pas se sentir trop stressées. Dans certains cas, la réaction est presque philosophique : les longues heures passées à la maison permettent de ralentir et de réfléchir au sens de la vie. Plus que toute autre chose, c'est l'accès aux espaces verts et à la nature qui apporte un certain soulagement à ceux qui tentent de faire face à cette organisation sociale à domicile. Pourtant, certaines fissures sont apparues. Les femmes, les résidents nés à l'étranger et les personnes confrontées à des difficultés financières sont soumis à une plus grande pression émotionnelle que le reste de la population. Les inégalités entre les sexes ont été particulièrement renforcées pendant le lockdown : les femmes ont passé encore plus de temps que d'habitude à nettoyer et à s'occuper des autres. Bien que le virus Covid-19 ait tendance à frapper les hommes de manière disproportionnée, les conséquences du lockdown touchent plus intensément les femmes.
  • Quand la vie tourne autour de la maison : Travail et sociabilité pendant le lockdown.

    Mirna SAFI, Philippe COULANGEON, Olivier GODECHOT, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Dans quelle mesure Covid-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Est-ce qu'il amplifie les inégalités et affecte la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant, pendant et après le lockdown. Cet article est le troisième d'une série de fiches de recherche. Nous explorons comment la société française a fait face aux 6 premières semaines du lockdown, en particulier en ce qui concerne la transformation des conditions de travail et de la vie sociale. Nous continuons également à suivre l'évolution de la santé et du bien-être des personnes interrogées.
  • Migration et inégalité.

    Mirna SAFI
    2020
    Migration et inégalité Mirna Safi Dans un monde où les débats politiques sur les migrations sont de plus en plus passionnés, sans cesse rattrapés par les questions de sécurité, de crise humanitaire et de "problèmes" culturels, ce livre change radicalement d'optique pour aborder les migrations sous l'angle de l'inégalité. En adoptant une approche novatrice, Mirna Safi offre une perspective nouvelle sur la manière dont la migration s'inscrit dans les mécanismes élémentaires qui façonnent le paysage de l'inégalité. Elle esquisse trois canaux distincts qui conduisent à des résultats inégaux pour différents groupes de migrants et de non-migrants : la division mondiale du travail, la production de catégories juridiques et administratives et la reconfiguration de groupes ethnoraciaux symboliques. Respectivement, ces canaux catégorisent les migrants en tant que "type de travailleurs", "type de citoyens" et "type d'humains". En examinant cette intersection à travers les États-Unis et l'Europe, elle montre comment l'étude de la migration internationale et de l'inégalité peut remettre en question les paradigmes de justice sociale établis au niveau national. Ce livre opportun sera une lecture essentielle pour tous les étudiants et chercheurs intéressés par la sociologie et la politique de la migration, les études ethniques et raciales, ainsi que l'inégalité et la stratification sociales.
  • La vie après le confinement : Se remettre sur les rails ou tracer une nouvelle voie ?

    Nicolas SAUGER, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Jen SCHRADIE
    2020
    Dans quelle mesure Covid-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Est-ce qu'il amplifie les inégalités et affecte la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant, pendant et après le lockdown. Ce dossier est le quatrième d'une série de fiches de recherche qui couvrent désormais toute la période du lockdown La vie sous le lockdown a-t-elle été une parenthèse ou est-elle la nouvelle normalité ? Au-delà de la question de savoir si les gens ont commencé ou non à reprendre leurs activités habituelles le 11 mai, les conséquences de l'expérience du lockdown sur les attitudes et les opinions des gens sont au cœur de ce dossier. Le lockdown a-t-il déclenché de nouvelles orientations sociopolitiques ? Ou a-t-il plutôt accéléré les tendances actuelles ? - 75% des personnes anticipent un second pic de l'épidémie - L'anticipation d'un second pic dépend beaucoup du niveau de confiance des individus dans les autres - Le bien-être autodéclaré a augmenté pendant le lockdown et a encore augmenté deux semaines après sa fin - Un tiers de nos répondants travaillent toujours à domicile même si le lockdown est terminé - Les deux tiers de notre échantillon ont l'intention de limiter leurs interactions sociales dans les mois à venir - Les personnes les plus riches sont plus susceptibles de soutenir une augmentation des salaires des infirmières - La mondialisation est de plus en plus perçue de manière négative - Les attitudes pro-environnementales se développent.
  • Confinement pour tous, épreuve pour certains. Les résultats de la première vague d’enquête du projet CoCo.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu’à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d’actualité en comparant les conditions de vie en France avant et après le blocage. Il s’agit ici du premier d’une série de rapports préliminaires que nous publierons dans les prochaines semaines. Nous étudierons l’impact de cette nouvelle expérience du confinement à domicile sur la vie familiale, la scolarité, le travail, la santé et le bien-être. Ce rapport est consacré à la manière dont la population française a fait face aux deux premières semaines de confinement. Nous constatons que le virus est devenu rapidement une menace tangible : environ quatre personnes sur dix connaissent quelqu’un qui a été infecté. Malgré cela, les trois quarts de la population. française déclarent ne pas se sentir trop stressés. Dans certains cas, cette expérience est vécue avec philosophie : les longues heures passées à la maison permettent de ralentir le rythme et de réfléchir au sens de la vie. Plus que tout, c’est l’accès à la nature et aux espaces verts qui soulage ceux qui tentent de s’adapter à une organisation sociale désormais centrée sur le domicile. Pourtant, des fissures transparaissent. Les femmes, les personnes nées à l’étranger et les individus confrontés à des difficultés financières sont soumis à des tensions émotionnelles plus fortes que le reste de la population. Les inégalités entre les sexes ont été renforcées pendant le confinement : les femmes consacrent encore plus de temps à nettoyer et à prendre soin des autres. Bien que le Covid-19 ait tendance à frapper davantage les hommes, les conséquences du confinement affectent plus intensément les femmes.
  • La vie après le confinement : retour à la normale ou quête d'un nouveau cap ?

    Nicolas SAUGER, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu’à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d’actualité en comparant les conditions de vie en France avant et après le confinement. Il s’agit du quatrième d’une série de rapports préliminaires couvrant maintenant l’ensemble de la période de confinement. La vie pendant le confinement a-t-elle été une parenthèse ou une forme de nouvelle normalité ? Au-delà du fait de savoir si les gens ont repris leurs activités traditionnelles après le 11 mai, ce rapport s’intéresse aux conséquences de l’expérience du confinement sur les attitudes et les opinions. Le confinement a-t-il accéléré des tendances sous-jacentes ou a-t-il permis l’émergence de nouvelles orientations sociales et politiques ? - 75% des gens anticipent la survenue d’un second pic de l’épidémie, - Le sentiment de bien-être a augmenté pendant la période de confinement, - Un tiers des personnes travaillent toujours à la maison même après la fin du confinement, - Les deux tiers de la population ont l’intention de limiter leurs interactions sociales dans les mois à venir, - Le soutien à plus de dépenses publiques pour les hôpitaux est généralisé, - Les personnes les plus riches ont plus de chances de soutenir le principe d’une augmentation de salaire pour les infirmières, - Le sentiment de défiance à l’endroit de la mondialisation augmente, - Le souhait de protéger l’environnement est de plus en plus répandu.
  • Dans l'œil du cyclone. La société française un mois après le verrouillage.

    Emanuele FERRAGINA, Carlo BARONE, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Faire face à Covid-19 Observatoire sociologique du changement Centre de données socio-politiques Dans quelle mesure COVID-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Amplifie-t-il les inégalités et affecte-t-il la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant, pendant et après le verrouillage. Cet article est le deuxième d'une série de fiches de recherche que nous publierons dans les semaines à venir. Dans cette note, nous examinons comment la société française a fait face au premier mois de confinement, en particulier en ce qui concerne l'économie, la santé et le bien-être déclarés, et l'enseignement à domicile. Les gens sont-ils plus soucieux de se protéger mutuellement d'un virus mortel ou de minimiser les dommages économiques d'un verrouillage prolongé ? Par rapport à il y a deux semaines, les gens sont plus préoccupés par l'économie que par la santé, surtout dans le cas des ménages à hauts revenus. Lorsqu'ils envisagent la réouverture partielle que le gouvernement a fixée au 11 mai 2020, les résidents français font preuve d'un degré élevé d'incertitude. Les gens hésitent dans leur engagement envers cette date selon l'aspect de la crise qu'ils prennent en considération. Seuls 35% de la population souhaiteraient mettre fin au confinement le 11 mai sachant que le virus sévit toujours dans le pays. Toutefois, lorsqu'on leur fait envisager un scénario économique catastrophique potentiel, la part de ceux qui souhaitent respecter cette date passe à 65 %. Les personnes appartenant à des ménages à hauts revenus donnent également la priorité à la possibilité d'adopter une application mobile pour aider à contrôler la propagation de l'épidémie. Comment les gens évaluent-ils leur état de santé et leur niveau de stress ? L'enfermement ne conduit pas les Français à la dépression. Dans l'auto-évaluation de leur santé générale et de leur bien-être, les gens indiquent des scores plus élevés que les années précédentes. Nous appelons ce phénomène le paradoxe de "l'œil du cyclone" : lorsqu'un événement perturbateur se produit, les gens semblent mieux apprécier leur "bonne santé" relative. En revanche, l'enfermement semble déstabiliser psychologiquement les individus qui, à la fois, travaillent à domicile et sortent moins. Quelles sont les principales caractéristiques et difficultés de l'enseignement à domicile ? Deux tiers des parents, quel que soit leur niveau d'éducation, supervisent quotidiennement le travail scolaire de leurs enfants. Cette charge supplémentaire est une source de stress pour certains parents, mais elle contribue également à la compréhension des parents des besoins d'apprentissage de leurs enfants.
  • La vie après le confinement : Se remettre sur les rails ou tracer une nouvelle voie ?

    Nicolas SAUGER, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Jen SCHRADIE
    2020
    Dans quelle mesure Covid-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Est-ce qu'il amplifie les inégalités et affecte la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant, pendant et après le lockdown. Ce dossier est le quatrième d'une série de fiches de recherche qui couvrent désormais toute la période du lockdown La vie sous le lockdown a-t-elle été une parenthèse ou est-elle la nouvelle normalité ? Au-delà de la question de savoir si les gens ont commencé ou non à reprendre leurs activités habituelles le 11 mai, les conséquences de l'expérience du lockdown sur les attitudes et les opinions des gens sont au cœur de ce dossier. Le lockdown a-t-il déclenché de nouvelles orientations sociopolitiques ? Ou a-t-il plutôt accéléré les tendances en cours ?
  • La vie entre quatre murs : travail et sociabilité en temps de confinement.

    Mirna SAFI, Philippe COULANGEON, Olivier GODECHOT, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu’à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d’actualité en comparant les conditions de vie en France avant et après le blocage. Il s’agit du troisième rapport préliminaire de la série. Nous analysons ici la façon dont la société française a fait face aux 6 premières semaines de confinement, notamment en ce qui concerne les changements de conditions de travail et de vie sociale. Les français actifs se sont répartis en 3 tiers : un tiers des travailleurs a continué à se rendre sur son lieu de travail, un autre tiers a télétravaillé tandis que les autres ont cessé de travailler. Les femmes avec un enfant en bas âge ont plus fréquemment arrêté de travailler. Les télétravailleurs font partie du segment moyen-supérieur de la distribution des revenus. A l’inverse le travail à l’extérieur du domicile concerne les plus modestes. Les conditions de travail des travailleurs à distance sont meilleures que pour les autres. Les télétravailleurs souhaitent poursuivre cette expérience. La division du travail domestique est plus égalitaire dans les ménages où la femme travaille au domicile. Les hommes prennent peu part aux activités d’éducation. La forte croissance de l’usage des réseaux sociaux et des relations de voisinage a compensé la baisse de la sociabilité. La contagiosité du virus a d’abord été liée à la géographie, elle est désormais dépendante des conditions d’emploi. Les personnes qui ont dû se rendre sur leur lieu de travail ont été plus touchées. Les niveaux de bien-être perçu ont baissé au début du confinement, mais ils ont retrouvé et même dépassé les niveaux d’avant la crise.
  • Dans l'oeil du cyclone. La société française après un mois de confinement.

    Emanuele FERRAGINA, Carlo BARONE, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu'à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d'actualité en comparant les conditions de vie en France avant et après le blocage. Il s'agit du deuxième rapport préliminaire de la série que nous publierons dans les prochaines semaines. Nous analysons ici la façon dont la société française a fait face à ce premier mois de confinement, notamment en ce qui concerne les préoccupations sur l'état de l'économie, la santé et le bien-être autodéclarés, et enfin l'enseignement à la maison. Comment le souci de protéger la santé publique s’articule-t-il avec celui d’atténuer les dégâts économiques d’un confinement prolongé ? La société française s’inquiète maintenant plus des conséquences économiques que sanitaires, si on compare les réponses recueillies à deux semaines d’intervalle. C’est notamment le cas des personnes à hauts revenus. Lorsqu’ils anticipent la réouverture partielle du pays annoncée par le gouvernement au 11 mai 2020, nos répondants manifestent une forte incertitude. Les avis divergent au sujet du déconfinement selon l’aspect de la crise pris en considération. En sachant que le virus continue à sévir dans le pays, seuls 35% de la population voudraient une fin du confinement le 11 mai. En revanche, lorsqu’un scénario catastrophique pour l’économie est pris en compte, le pourcentage de personnes approuvant la date du déconfinement atteint 65%. Les personnes à hauts revenus soutiennent par ailleurs la mise en place d’une application mobile pour tenter d’endiguer la propagation de l’épidémie. Comment les gens évaluent-ils leurs niveaux de santé et de stress ? Les répondants ne sont pas démoralisés par le confinement. Leurs déclarations sur leur santé et sur leur bien être général atteignent des scores plus élevés que les années précédentes. Nous décrivons ce phénomène comme le paradoxe de « l’œil du cyclone » : confronté à un événement grave, il semble plus facile de se considérer en « bonne santé ». Cependant, le confinement cause une détresse psychologique chez ceux qui travaillent à domicile et qui sortent le moins. Quels sont les modalités et les défis de l’école à la maison ? Deux-tiers des parents, tous niveaux d’éducation confondus, supervisent quotidiennement le travail de leurs enfants. Cette charge supplémentaire entraîne chez certains un stress accru, mais contribue également à une meilleure et nouvelle compréhension des besoins éducatifs de leurs enfants.
  • La vie après le confinement : retour à la normale ou quête d'un nouveau cap ?

    Nicolas SAUGER, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu’à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d’actualité en comparant les conditions de vie en France avant et après le confinement. Il s’agit du quatrième d’une série de rapports préliminaires couvrant maintenant l’ensemble de la période de confinement. La vie pendant le confinement a-t-elle été une parenthèse ou une forme de nouvelle normalité ? Au-delà du fait de savoir si les gens ont repris leurs activités traditionnelles après le 11 mai, ce rapport s’intéresse aux conséquences de l’expérience du confinement sur les attitudes et les opinions. Le confinement a-t-il accéléré des tendances sous-jacentes ou a-t-il permis l’émergence de nouvelles orientations sociales et politiques ?.
  • Vivre l'enfermement : Inégalités et transformations sociales pendant la crise du COVID-19 en France.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Olivier GODECHOT, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE, Katharina TITTEL, Andrew ZOLA
    2020
    Ce document de travail offre une vue d'ensemble de la première étape du projet Coping with Covid (CoCo), qui suit les comportements et attitudes d'un panel représentatif de la population métropolitaine française pendant le lockdown COVID-19. Nous avons mené cinq vagues d'enquête et administré des journaux quotidiens de réponses ouvertes entre avril et juin 2020 auprès d'un échantillon de 1 216 personnes issues d'un panel préexistant (ELIPSS). Des enquêtes antérieures auprès de cet échantillon nous ont permis de mieux contextualiser les changements qui ont pu se produire pendant cette période inhabituelle. Nous présentons quatre dimensions expérientielles au cours de la période de verrouillage : la relation au travail, les activités quotidiennes et l'utilisation du temps, l'auto-évaluation de la santé et du bien-être, et le cadrage de la crise pandémique. Ce que nous avons découvert suit les modèles traditionnels d'inégalité et révèle également des changements inattendus dans les pratiques et les attitudes sociales.
  • Verrouillage pour tous, difficultés pour certains. Aperçu de la première vague du projet CoCo.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Dans quelle mesure Covid-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Est-ce qu'il amplifie les inégalités existantes et affecte la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant et après le lockdown. Cet article est le premier d'une série de fiches de recherche que nous publierons dans les semaines à venir. Nous explorerons cette nouvelle expérience de "mise à l'abri sur place" et son impact sur la vie familiale, la scolarité, le travail, la santé et le bien-être. Cette note explore comment la société française a fait face aux deux premières semaines de confinement. Nous constatons que le virus est rapidement devenu une menace tangible, puisque plus de quarante pour cent de la population connaît quelqu'un qui a été infecté. Malgré cela, trois personnes sur quatre disent ne pas se sentir trop stressées. Dans certains cas, la réaction est presque philosophique : les longues heures passées à la maison permettent de ralentir et de réfléchir au sens de la vie. Plus que tout, c'est l'accès aux espaces verts et à la nature qui soulage ceux qui tentent de faire face à cette organisation sociale à domicile. Pourtant, certaines fissures sont apparues. Les femmes, les résidents nés à l'étranger et les personnes confrontées à des difficultés financières sont soumis à une plus grande pression émotionnelle que le reste de la population. Les inégalités entre les sexes ont été particulièrement renforcées pendant le lockdown : les femmes ont passé encore plus de temps que d'habitude à nettoyer et à s'occuper des autres. Bien que le virus Covid-19 ait tendance à frapper les hommes de manière disproportionnée, les conséquences du lockdown touchent plus intensément les femmes.
  • Vivre l'enfermement : Inégalités et transformations sociales pendant la crise du COVID-19 en France.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Olivier GODECHOT, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE, Katharina TITTEL, Andrew ZOLA
    2020
    Pas de résumé disponible.
  • Confinement pour tous, épreuve pour certains. Les résultats de la première vague d'enquête du projet CoCo.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Jusqu'à quel point le Covid-19 perturbe-t-il notre vie de tous les jours ? Comment la population française vit-elle le confinement ? Dans quelles mesures les inégalités sociales sont-elles exacerbées et la cohésion sociale menacée ? Le projet CoCo apporte des éléments de réponse à ces questions d'actualité en comparant les conditions de vie en France avant et après le blocage. Il s'agit ici du premier d'une série de rapports préliminaires que nous publierons dans les prochaines semaines. Nous étudierons l'impact de cette nouvelle expérience du confinement à domicile sur la vie familiale, la scolarité, le travail, la santé et le bien-être. Ce rapport est consacré à la manière dont la population française a fait face aux deux premières semaines de confinement. Nous constatons que le virus est devenu rapidement une menace tangible : environ quatre personnes sur dix connaissent quelqu'un qui a été infecté. Malgré cela, les trois quarts de la population française déclarent ne pas se sentir trop stressés. Dans certains cas, cette expérience est vécue avec philosophie : les longues heures passées à la maison permettent de ralentir le rythme et de réfléchir au sens de la vie. Plus que tout, c'est l'accès à la nature et aux espaces verts qui soulage ceux qui tentent de s'adapter à une organisation sociale désormais centrée sur le domicile. Pourtant, des fissures transparaissent. Les femmes, les personnes nées à l'étranger et les individus confrontés à des difficultés financières sont soumis à des tensions émotionnelles plus fortes que le reste de la population. Les inégalités entre les sexes ont été renforcées pendant le confinement : les femmes consacrent encore plus de temps à nettoyer et à prendre soin des autres. Bien que le Covid-19 ait tendance à frapper davantage les hommes, les conséquences du confinement affectent plus intensément les femmes.
  • Quand la vie tourne autour de la maison : travail et sociabilité pendant le verrouillage.

    Mirna SAFI, Olivier GODECHOT, Philippe COULANGEON, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Pas de résumé disponible.
  • Le paradoxe de "l'œil du cyclone" : une hausse inattendue et inégale du bien-être pendant le verrouillage du Covid-19 en France.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    Research in Social Stratification and Mobility | 2020
    Des données de panel couvrant la population française avant et après le déclenchement de l'épidémie de Covid-19 révèlent que la santé et le bien-être autodéclarés se sont améliorés pendant le blocage par rapport aux années précédentes. Nous appelons ce phénomène contre-intuitif le paradoxe de " l'œil du cyclone " : la grande majorité des individus qui ne sont pas infectés par le virus peuvent voir leur état actuel sous un jour plus positif qu'ils ne le feraient normalement. Il existe toutefois des divergences entre les groupes sociaux qui reflètent les inégalités socio-économiques. En particulier, les ouvriers s'écartent de la tendance dominante puisque leur niveau de santé auto-déclarée diminue au cours de la période de quarantaine, les résidents parisiens connaissent une baisse soudaine de leur bien-être subjectif, et les personnes travaillant de longues heures à domicile présentent des niveaux de stress plus élevés pendant la quarantaine.
  • Cinq leçons à tirer du premier confinement.

    Ettore RECCHI, Mirna SAFI
    The Conversation | 2020
    Le projet Faire face au Covid-19 (CoCo) a étudié la manière dont la population française a vécu l’expérience du confinement en France. [Premier paragraphe].
  • La France confinée. Anciennes et nouvelles inégalités.

    Mirna SAFI, Olivier GODECHOT
    Le monde d’aujourd’hui | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • Quand la vie tourne autour de la maison : Travail et sociabilité pendant le lockdown.

    Mirna SAFI, Philippe COULANGEON, Olivier GODECHOT, Emanuele FERRAGINA, Emily HELMEID, Stefan PAULY, Ettore RECCHI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE
    2020
    Dans quelle mesure Covid-19 perturbe-t-il la vie quotidienne ? Comment la population française vit-elle ce verrouillage ? Est-ce qu'il amplifie les inégalités et affecte la cohésion sociale ? Le projet CoCo apporte un éclairage sur ces questions urgentes en comparant les conditions de vie en France avant, pendant et après le lockdown. Cet article est le troisième d'une série de fiches de recherche. Nous explorons comment la société française a fait face aux six premières semaines du lockdown, en particulier en ce qui concerne la transformation des conditions de travail et de la vie sociale. Nous continuons également à surveiller la santé et le bien-être déclarés. Environ un tiers des travailleurs ont continué à travailler sur leur lieu de travail, un autre tiers s'est tourné vers le travail à distance, tandis que les autres ont complètement cessé de travailler, devenant chômeurs ou prenant des congés. Les femmes ayant au moins un enfant en bas âge étaient plus susceptibles d'arrêter de travailler. Le travail à distance se concentre dans le segment moyen-supérieur de la distribution des revenus, tandis que le travail à l'extérieur du domicile reste la norme pour la moitié inférieure des salariés. Les conditions de travail des travailleurs à distance sont meilleures que celles des travailleurs sur le lieu de travail. Ils sont également les plus intéressés à continuer à travailler à distance après le verrouillage. La répartition du travail domestique tend à être plus égalitaire dans les ménages où la femme travaille à distance. Les hommes trouvent difficile de consacrer du temps à l'éducation de leurs enfants. Des niveaux sans précédent de contacts sociaux en ligne ont compensé une chute brutale de la sociabilité. La poursuite des relations avec les proches est la plus répandue, tandis que les personnes qui ont noué de nouvelles relations pendant l'enfermement l'ont fait principalement avec leurs voisins.Contracter le virus est désormais davantage lié aux conditions d'emploi. Les personnes qui continuaient à se rendre sur leur lieu de travail étaient plus susceptibles de contracter le virus. Si les niveaux de bonheur ont chuté au début de l'enfermement, ils ont retrouvé et même dépassé les niveaux d'avant l'enfermement pour la plupart des gens.
  • Augmentation des inégalités entre les lieux de travail dans les pays à hauts revenus.

    Donald TOMASKOVIC DEVEY, Anthony RAINEY, Dustin AVENT HOLT, Nina BANDELJ, Istvan BOZA, David CORT, Olivier GODECHOT, Gergely HAJDU, Martin HALLSTEN, Lasse folke HENRIKSEN, Are skeie HERMANSEN, Feng HOU, Jiwook JUNG, Aleksandra KANJUO MRCELA, Joe KING, Naomi KODAMA, Tali KRISTAL, Alena KRIZKOVA, Zoltan LIPPENYI, Silvia maja MELZER, Eunmi MUN, Andrew PENNER, Trond PETERSEN, Andreja POJE, Mirna SAFI, Max THANING, Zaibu TUFAIL
    Proceedings of the National Academy of Sciences | 2020
    La compréhension des causes de l'augmentation des inégalités est un sujet de préoccupation dans de nombreux pays. À l'aide de données administratives, nous constatons que la part des inégalités entre lieux de travail augmente dans 12 des 14 pays examinés, et qu'elle ne diminue dans aucun d'entre eux. Dans les pays où la protection de l'emploi est en recul, les inégalités entre les lieux de travail et au sein de ceux-ci augmentent, mais l'impact est plus fort pour les inégalités entre les lieux de travail. Ces résultats suggèrent que pour réduire les inégalités de revenu marchand, il faut des politiques qui augmentent le pouvoir de négociation des travailleurs les moins qualifiés. L'augmentation généralisée des inégalités entre lieux de travail suggère en outre des réponses politiques qui ciblent le pouvoir de marché croissant des entreprises sur les marchés concentrés et qui limitent la capacité des entreprises puissantes à externaliser les emplois peu qualifiés. Il est bien documenté que les inégalités de revenus ont augmenté dans de nombreux pays à revenu élevé. Les liens entre l'augmentation des inégalités de revenus et la dynamique du lieu de travail sont moins clairs, de même que la manière dont les inégalités au sein d'un même lieu et entre lieux de travail varient d'un pays à l'autre, et dans quelle mesure ces inégalités sont modérées par les institutions nationales du marché du travail. Afin de décrire les changements dans la distribution initiale des revenus du marché entre et au sein de l'entreprise, nous analysons les dossiers administratifs de plus de 2 000 000 000 d'années d'emploi imbriquées dans plus de 50 000 000 d'années de travail pour 14 pays à revenu élevé d'Amérique du Nord, de Scandinavie, d'Europe continentale et orientale, du Moyen-Orient et d'Asie de l'Est. Nous constatons que les niveaux et les tendances en matière d'inégalité des salaires varient considérablement d'un pays à l'autre, mais que la part de l'inégalité des salaires entre lieux de travail augmente dans presque tous les pays examinés et ne diminue dans aucun d'entre eux. Nous constatons également que les inégalités salariales et la part des inégalités entre lieux de travail sont plus faibles et ont augmenté moins fortement dans les pays où les protections institutionnelles de l'emploi sont plus fortes et ont augmenté plus rapidement lorsque ces protections du marché du travail se sont affaiblies. Nos résultats suggèrent que les restructurations au niveau des entreprises et l'augmentation des inégalités salariales entre les lieux de travail sont des facteurs plus importants de l'augmentation des inégalités de revenus qu'on ne le pensait auparavant.
  • Faire face au Covid 19.

    Ettore RECCHI, Emanuele FERRAGINA, Mirna SAFI, Nicolas SAUGER, Jen SCHRADIE, Carlo BARONE
    2020
    Cette page décrit le projet de recherche Faire face au Covid-19. Distanciation sociale, cohésion et inégalités dans la France de 2020, mené depuis le 1er avril par des chercheurs et des personnels d'appui de l'OSC et du CDSP. Il sera aussi l'endroit où vous trouverez des liens et des ressources pour suivre l'évolution et les résultats du programme. Que peuvent chercher et apporter des chercheurs en sciences humaines et sociales, face à une crise sanitaire, une pandémie où le corps médical se retrouve naturellement en première ligne ? [Introduction].
  • Les liens des migrants à l'intérieur et au-delà des frontières : aperçu de la comparaison de trois catégories de migrants en France.

    Cris BEAUCHEMIN, Mirna SAFI
    Ethnic and Racial Studies | 2019
    Depuis le milieu des années 1990, le concept de transnationalisme est de plus en plus utilisé et discuté. Certains auteurs ont contesté sa nouveauté, arguant que tous les types de migrants, y compris les migrants internes, ont tendance à rester liés à leur lieu d'origine. Dans cet article, nous fournissons de nouvelles preuves quantitatives pour montrer que la migration, qu'elle soit interne ou internationale, entraîne une sorte de lien similaire entre les lieux. À l'aide d'une enquête représentative nationale menée en France (TeO, N = 21 761), nous comparons systématiquement les liens transterritoriaux des migrants internationaux, des migrants français nés à l'étranger et des migrants français nés dans les territoires d'outre-mer. Nos résultats montrent que tous les migrants entretiennent des liens transfrontaliers, avec une intensité particulière chez les migrants français d'outre-mer. En raison des effets de frontière, les migrants d'outre-mer présentent des niveaux plus élevés de connexions sociopolitiques et de "re-migration" et sont moins engagés dans les relations économiques. Les résultats montrent également que les liens transterritoriaux sont affectés par des déterminants similaires pour les trois catégories de migrants.
  • De l'immigration permanente aux migrations circulaires : l'expérience de la (re)migration dans les trajectoires individuelles en France.

    Louise CARON, Mirna SAFI, Ettore RECCHI, Mirna SAFI, Dominique MEURS, Thomas SOEHL, Didier BRETON, Mathieu ICHOU, Dominique MEURS, Thomas SOEHL
    2019
    Cette thèse étudie le rôle des trajectoires migratoires depuis et vers la France métropolitaine dans les parcours individuels. Dépassant la conception traditionnelle de la migration comme un mouvement unidirectionnel et linéaire, l’objectif de cette thèse est d’abord d’améliorer la connaissance du phénomène de remigration des immigrés en France. En considérant la France à la fois comme espace d’arrivée et de départ, elle vise plus largement à renouveler l’approche des migrations en comparant différents types de migrants rarement étudiés conjointement : immigrés, natifs des DOM, Français nés à l’étranger, deuxièmes générations, et natifs de la population majoritaire. En combinant les données fiscales et du recensement de l’Échantillon Démographique Permanent (1975-1999, 2011-2016), et de l’enquête Trajectoires et Origines (2008), cette recherche s’appuie sur un dispositif empirique original qui permet d’explorer la place des expériences migratoires dans les parcours individuels à divers moments du processus migratoire. La comparaison entre différentes catégories de population met au jour la diversité des trajectoires migratoires au départ de la France métropolitaine, réelles ou envisagées, et de leurs déterminants. L’analyse combinée de ces processus de sélection et des effets d’un séjour à l’étranger sur les carrières professionnelles au retour en France apporte des éléments nouveaux sur le rôle des migrations dans la (re)production des inégalités sociales. Enfin, cette thèse montre comment considérer les mobilités passées et les possibles remigrations futures des immigrés affine notre compréhension des mécanismes d’intégration socioéconomique dans la société d’accueil.
  • Les discriminations en France : Entre perception et expérience.

    Yael BRINBAUM, Mirna SAFI, Patrick SIMON
    Trajectories and Origins: Survey on the Diversity of the French Population | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • L'assimilation spatiale des immigrés existe-t-elle vraiment en France ? Tendances à la déségrégation et inégalités selon les lignes ethnoraciales.

    Haley MCAVAY, Mirna SAFI
    Social Science Research | 2018
    Cet article décrit les caractéristiques de l'appartenance ethnoraciale et socioéconomique au quartier chez les immigrés d'Afrique du Nord, d'Afrique subsaharienne et d'Europe du Sud en France. Nous utilisons les données françaises de Trajectoires et Origines pour documenter les effets des variables d'assimilation telles que la génération d'immigrants, l'âge à la migration, l'âge des parents à la migration, l'ascendance mixte et le statut socio-économique qui sont rarement disponibles dans les enquêtes à grande échelle. Un modèle d'équation simultanée est utilisé pour montrer les tendances de la déségrégation ethnoraciale et socioéconomique entre les groupes et les façons contrastées dont ces résultats se chevauchent. Les résultats soulignent le faible impact des variables d'assimilation dans la prise en compte des trajectoires spatiales par rapport à la prédominance du groupe ethnoracial, et documentent un risque plus élevé de désavantage spatial cumulatif chez les Nord-Africains et les Africains subsahariens. La conclusion discute des implications de ces résultats pour comprendre les dimensions ethnoraciales de la stratification socio-spatiale en France.
  • Liens et intégration transnationaux : Entre ici et là-bas.

    Cris BEAUCHEMIN, Hugues LAGRANGE, Mirna SAFI
    Trajectories and Origins: Survey on the Diversity of the French Population | 2018
    Ce chapitre explore les liens entre transnationalisme et assimilation des immigrés en France. Nous utilisons l'enquête Trajectoires et Origines (TeO), un nouvel ensemble de données qui fournit des informations détaillées sur un large éventail de liens (sociaux, économiques, politiques et symboliques) qui existent entre les personnes vivant en France métropolitaine et d'autres régions du monde. L'échantillon offre une occasion unique de comparer les attitudes transnationales des immigrants avec celles des autres groupes. Nous testons l'hypothèse d'un processus intergénérationnel d'assimilation et explorons le rôle de la transmission familiale dans le maintien du transnationalisme à travers les générations. Nous étudions également dans quelle mesure les pratiques transnationales sont associées à la réussite économique et/ou à l'expérience du racisme, de la discrimination ou de la stigmatisation en France.
  • Migration DOM-métropole des années 1960 à nos jours : itinéraires d’une minorité française.

    Marine HADDAD, Mirna SAFI, Agnes VAN ZANTEN, Mirna SAFI, Cris BEAUCHEMIN, Wendy d. ROTH, Audrey CELESTINE, Stephanie CONDON, Franck TEMPORAL, Cris BEAUCHEMIN, Wendy d. ROTH
    2018
    Cette thèse étudie la relation entre les dynamiques migratoires et les trajectoires sociales des migrants nés dans les DOM et installés en France métropolitaine. Ma recherche se focalise sur la démographie des flux migratoires, l’insertion sur le marché du travail, ainsi que le rôle joué par la citoyenneté et les frontières ethno-raciales. J’adopte une approche multi-méthodes. D’une part, je combine des bases de données issues d’enquêtes menées en métropole et dans les DOM, offrant une perspective de long terme sur les flux migratoires et les trajectoires des migrants (Recensements de la Population 1968-1999 . Enquêtes Emploi 1982-2012 . Trajectoires et Origines 2008 . Migration Famille Vieillissement 2012). D’autre part, j’ai mené 40 entretiens semi-directifs avec des ultramarins de la région parisienne, travaillant pour beaucoup dans le secteur public. Mes résultats montrent l’impact des politiques publiques encourageant la migration sur la croissance, la structure et la sélection des flux. En étudiant l’effet croisé des politiques, du contexte économique et des dynamiques familiales, mes analyses montrent comment la mobilité des ultramarins répond à des enjeux économiques, émotionnels et normatifs. La position intermédiaire des migrants des DOM – situés entre la population majoritaire et les immigrés – joue à des niveaux objectifs et subjectifs. Les effets combinés de leur catégorisation raciale en tant que Noirs, des variations liées aux perceptions de leur couleur de peau et de la légitimité conférée par l’ancienneté de leur citoyenneté française façonnent leurs positions socioéconomiques et symboliques dans la stratification sociale française.
  • Expat' à Abu Dhabi : blanchité et construction du groupe national chez les migrant.e.s français.es.

    Claire COSQUER, Mirna SAFI, Philippe COULANGEON, Mirna SAFI, Sebastien CHAUVIN, Sophie POCHIC, Amelie LE RENARD, Helene THIOLLET, Sebastien CHAUVIN, Sophie POCHIC
    2018
    Fondée sur une ethnographie combinant observation et entretiens, cette thèse analyse les expériences migratoires des résident·e·s français·es à Abu Dhabi. Nuançant le portrait d’« expatrié·e·s » fréquemment présenté·e·s comme hypermobiles, elle montre qu’elles et ils empruntent en fait des routes migratoires balisées. Ces routes sont notamment dessinées par la rencontre entre politiques émiriennes et État français transnational, dans un contexte de concurrences postcoloniales qui se traduisent par des stratégies de distanciation vis-à-vis du colonialisme britannique et de l’impérialisme étasunien. La construction du groupe national, encadrée par des institutions migratoires, se déploie dans la délimitation de frontières associant francité et blanchité, au travers des interactions tant avec les nationales et nationaux émirien·ne·s qu’avec d’autres groupes migrants. Si le rapport à la population majoritaire sud-asiatique est marqué par une mise à distance, toutefois perturbée par la fréquence de l’emploi domestique à demeure, le rapport aux citoyen·ne·s émirien·ne·s engage un trouble singulier dans l’ordre postcolonial. Les résident·e·s français·es font ainsi l’expérience d’une vulnérabilité limitée, mais anxiogène, vis-à-vis d’Émirien·ne·s perçu·e·s comme omnipotent·e·s. En cela, les migrations françaises à Abu Dhabi se révèlent le lieu d’une déstabilisation autant que d’une solidification de la blanchité. Mettant en lumière la façon dont ces reconfigurations blanches s’entrecroisent avec un régime de genre où se renforce l’hétéroconjugalité, la thèse apporte une contribution à l’analyse plurielle des rapports sociaux dans les migrations des Nords vers les Suds.
  • Variétés du transnationalisme et évolution de ses déterminants à travers les générations d'immigrants : Evidence From French Data.

    Mirna SAFI
    International Migration Review | 2018
    J'utilise l'enquête française Trajectoires et Origines pour décrire les modèles et les tendances des liens transfrontaliers à travers les générations d'immigrants. Les activités transnationales sont mesurées à travers un large éventail de liens transfrontaliers, regroupés en trois dimensions : sociopolitique, économique, et une troisième dimension que j'appelle la re-migration. Trois ensembles de déterminants sont pris en compte : des variables mesurant l'exposition au pays d'origine, des variables décrivant l'incorporation dans le pays d'accueil, et des variables spécifiques à chaque génération. Contrairement au paradigme de l'assimilation linéaire, les résultats relativisent le pouvoir analytique de la variable générationnelle en (1) mettant en évidence la grande variabilité du transnationalisme au sein de chaque génération et (2) en mesurant des tendances intergénérationnelles distinctes selon différents types d'engagement transfrontalier. Une étude approfondie des sources d'hétérogénéité au sein d'une même génération met en évidence le pouvoir explicatif des variables étatiques, religieuses et ethnoraciales.
  • Les variétés du transnationalisme et ses déterminants changeants à travers les générations d'immigrants.

    Mirna SAFI
    International Migration Review | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Les pratiques urbaines des lycéens de quartiers populaires : quelles expériences de l'altérité ?

    Marine HUET, Eric CHARMES, Jean yves AUTHIER, Stephane TONNELAT, Anaick PURENNE, Marie helene BACQUE, Mirna SAFI
    2018
    Cette thèse s’inscrit dans le débat portant sur la « ghettoïsation » des quartiers populaires français. Pour avancer dans ce débat, il faut prendre en compte l’ensemble des expériences quotidiennes de leurs habitants. Pour ce faire, les expériences urbaines des lycéens de Vaulx-en-Velin, vécues aussi bien dans les espaces publics centraux qu’au sein du microcosme social que constitue le lycée, sont interrogées et mises en regard de leurs représentations sociales. Ces adolescents qui, sans être marginalisés, sont stigmatisés par la sphère médiatique, catégorisent le monde social selon différents processus dichotomiques. L’approche intersectionnelle est mobilisée afin d’analyser l’entremêlement des dimensions spatiales, sociales, ethno-raciales et morales qui sous-tendent leurs représentations. La réflexion s’appuie sur des enquêtes qualitatives effectuées auprès d’adolescents des lycées Robert Doisneau à Vaulx-en-Velin et Juliette-Récamier à Lyon. Les lycéens élargissent progressivement leurs pratiques selon un continuum allant de leur quartier de résidence au centre-ville de Lyon. La recherche de l’autonomie, de l’anonymat et de diversité sociale guide la découverte (souvent accompagné de pairs) des différents espaces urbains fréquentés. Plus particulièrement, le centre-ville de Lyon, caractérisé par un régime de sociabilité public permet aux adolescents de Vaulx-en-Velin de faire l’expérience de l’indifférence. L’expérience de la norme d’égalité propre à ce type d’espaces publics reste cependant soumise à l’adoption d’un certain nombre de codes sociaux de la société dominante.
  • Par-delà le vote du 7 mai, faire face aux discriminations.

    Mirna SAFI, Ole HEXEL
    The Conversation | 2017
    Quand on leur demande s’ils pensent avoir subi un traitement inégalitaire ou avoir été victimes de discrimination, 31 % des Français nés en France descendants de deux parents immigrés répondent par l’affirmative (comparativement à 13 % de la population française). Ces chiffres atteignent des niveaux particulièrement élevés pour ceux dont les parents sont nés au Maghreb, en Afrique subsaharienne et dans les DOM avec l’origine, la couleur de la peau, ou la nationalité en tête des motifs déclarés. [Premier paragraphe].
  • Entre ici et là-bas… Les liens transnationaux des immigrés et des descendants.

    Mirna SAFI
    COGITO, la lettre de la recherche à Sciences Po | 2017
    Les progrès continuels des technologies de transport et de communication facilitent la circulation des humains et de l’information par-delà les frontières des États-nations, renforçant la capacité des migrants à maintenir des liens soutenus avec leur pays d’origine. Cela conduit certains chercheurs à voir en eux des figures centrales du transnationalisme ou des « transmigrants ». Dans son article « Varieties of Transnationalisme and Its changing Determinants across Immigrant Generations: Evidence from French Data », publié dans International Migration Review, Mirna Safi exploite les données de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) produite par l’INED et l’INSEE, pour comparer les liens transnationaux de deux générations d’immigrés. Ces liens sont définis de manière large en référence à tous types de pratiques et d’activités impliquant des personnes, des groupes ou des espaces localisés hors de France.
  • Promouvoir la diversité sur les lieux de travail français : Cibler et signaler l'origine ethnoraciale dans un contexte daltonien.

    Mirna SAFI
    Socius: Sociological Research for a Dynamic World | 2017
    L'auteur analyse la mise en œuvre des politiques de diversité en France dans un contexte institutionnel et culturel traditionnellement daltonien. En utilisant une méthode de recherche mixte, l'auteur se concentre sur un programme de diversité spécifique, recueillant des données qualitatives et quantitatives sur les personnes impliquées dans sa mise en œuvre ainsi que sur ses bénéficiaires. L'auteur recueille également des matériaux qualitatifs couvrant les acteurs institutionnels (services gouvernementaux et agences d'État) et les acteurs de terrain (associations et organisations économiques). Les analyses visent à répondre à deux questions principales : (1) Quelles sont les catégories de population ciblées par les programmes de diversité, et comment sont-elles désignées dans le contexte politique et juridique français " colorblind " ? (2) Comment les bénéficiaires du programme signalent-ils les catégories qui les rendent éligibles, et comment interprètent-ils leur désavantage sur le marché du travail ? Les résultats mettent en évidence les limites des politiques de diversité dans le contexte français daltonien, car elles ne parviennent pas à donner du pouvoir à leurs concepteurs et à leurs bénéficiaires.
  • L'incorporation spatiale des immigrés en France : modèles et déterminants du voisinage et du niveau de logement.

    Haley MCAVAY, Mirna SAFI, Philippe COULANGEON, Mirna SAFI, Patrick SIMON, Maarten van HAM, Roland RATHELOT, Aliya SAPERSTEIN, Patrick SIMON, Maarten van HAM
    2016
    Cette thèse cherche à analyser les dynamiques résidentielles des populations immigrées et issues de l’immigration en France et leur situation face au logement. S’appuyant sur deux grandes bases de données, l’Echantillon Démographique Permanent (INSEE) et l’enquête Trajectoires et Origines (INED/INSEE), qui comptent parmi les rares bases de données en France qui permettent d’identifier les immigrés et leurs descendants à travers le temps (1990-2008), cette recherche comporte trois grands volets empiriques. En premier lieu, je propose un panorama des situations résidentielles des immigrés et de leurs descendants, en focalisant sur les caractéristiques des zones urbaines où ces groupes sont concentrés, leur statut d’occupation du logement, ainsi que la manière dont ces différentes dimensions résidentielles s’articulent. Deuxièmement, tirant profit de la dimension longitudinale des données, l’analyse porte sur la mobilité résidentielle de ces groupes, en traçant leurs trajectoires dans les quartiers et dans le logement. Finalement, je mène une analyse intergénérationnelle des inégalités résidentielles afin de déterminer à quel point les individus « héritent » les positions spatiales de leurs parents. L’analyse porte une attention particulière aux déterminants individuels et contextuels des trajectoires afin de mieux saisir les mécanismes qui structurent les inégalités face au logement et dans l’espace.
  • Liens transnationaux et intégration : entre ici et là-bas.

    Mirna SAFI, Hugues LAGRANGE, Chris BEAUCHEMIN
    Trajectoire et origines : enquête sur la diversité des populations en France | 2016
    Pays d’immigration depuis plus d’un siècle, la France est une société multiculturelle où la di - versité des origines atteint un niveau sans précédent. Mais la situation des populations liées à l’immigration, objets d’idées reçues et de représentations stéréotypées, reste mal connue. Souhaitant répondre à ce besoin de connaissances statistiques, l’Ined et l’Insee se sont asso - ciés pour réaliser une enquête d’envergure sur la diversité des populations en France et l’étude des discriminations. Réalisée auprès de 22 000 personnes, l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) marque une nouvelle étape dans les recherches quantitatives sur les personnes immi - grées et leurs descendants. L’origine est-elle en soi un facteur d’inégalités ou simplement de différenciation dans l’accès aux différentes ressources de la vie sociale ? TeO offre des pistes de réflexion en accordant une grande place à la reconstitution des trajectoires solaires, pro - fessionnelles, matrimoniales ou en explorant l’accès au logement et à la santé. L’un des apports majeurs de cet ouvrage, aboutissement de l’enquête TeO, est de combiner une approche à la fois objective et subjective de la discrimination en étudiant, pour la première fois l’expérience du racisme subi, et en ouvrant des perspectives méthodologiques sur l’étude de préjudices vécus du fait de l’origine, la religion ou la couleur de pea.
  • Mieux vaut la résidence que la discrimination ethnique !

    Francois BONNET, Etienne LALE, Mirna SAFI, Etienne WASMER
    Urban Studies | 2016
    Cet article étudie la discrimination et l'interaction de la stigmatisation résidentielle et ethnique sur le marché du logement français en utilisant deux méthodes différentes, l'étude par paires au- dit des agences immobilières et les entretiens en face à face avec les agents immobiliers. La juxtaposition de leurs résultats conduit à un paradoxe : les entretiens révèlent des niveaux élevés de discrimination ethnique mais peu ou pas de discrimination résidentielle, tandis que l'étude au- dit montre que le fait de vivre dans une banlieue défavorisée est associé à une probabilité plus faible d'obtenir un rendez-vous pour un logement vacant, mais que l'origine ethnique (signalée par le nom du candidat) n'a aucun effet discriminatoire significatif. Nous avons trois a priori po- tentiellement cohérents avec ce paradoxe apparent et réévaluons leur vraisemblance à la lumière de ces résultats : (i) les agents utilisent toute information statistique sur l'insolvabilité, y compris la résidence. (ii) il existe deux discriminations de goût distinctes et indépendantes, l'une sur l'espace et l'autre sur l'ethnicité. (iii) ces deux dimensions existent et se complètent l'une l'autre.
  • Les discriminations en France : entre perception et expérience (chapitre 14).

    Yael BRINBAUM, Mirna SAFI, Patrick SIMON
    Trajectoires et origines : Enquête sur la diversité des populations en France | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • Les difficultés scolaires et professionnelles des jeunes issus de l’immigration : effet de l’origine ou effets géographiques ?

    Romain AEBERHARDT, Roland RATHELOT, Mirna SAFI
    Population | 2015
    La localisation géographique des populations issues de l’immigration et leur ségrégation dans les zones les plus défavorisées sont souvent avancées pour expliquer leurs moindres performances scolaires et leur position défavorable sur le marché du travail. Dans cet article, nous cherchons à déterminer si la réussite éducative et l’insertion dans l’emploi de jeunes dont au moins un parent est né en Afrique du Nord, Afrique subsaharienne ou au Proche et Moyen-Orient sont semblables à celles de jeunes dont les parents ne sont pas immigrés, à caractéristiques sociodémographiques et à lieu de résidence identiques. Nous utilisons pour cela une opportunité unique qu’offre la géolocalisation à une échelle très fine (Iris) des enquêtes Génération 1998 et 2004. Les spécifications utilisées dans les modèles de régression permettent de mesurer l’effet de la variable d’origine après le contrôle d’une large panoplie de variables individuelles et de l’effet fixe géographique à l’échelle de l’Iris (logit conditionnel). Nos résultats soulignent l’ampleur des écarts entre les descendants d’immigrés et leurs homologues descendants de natifs. Ces écarts demeurent même une fois les effets géographiques pris en compte.
  • Mieux vaut la résidence que la discrimination ethnique !

    Francois BONNET, Etienne LALE, Mirna SAFI, Etienne WASMER
    2015
    L'accès au logement est difficile pour les minorités en France. Une étude d'audit que nous avons menée en région parisienne a montré que les demandeurs issus des minorités ne sont pas fortement désavantagés lors de la première étape de la demande. Cependant, le fait que les demandeurs viennent d'un quartier défavorisé entraîne des résultats défavorables plus fréquents (nous appelons cela la discrimination résidentielle par opposition à la discrimination ethnique). L'énigme et le paradoxe viennent du fait que les entretiens en face à face avec des agents immobiliers de la ville de Paris et de la région parisienne ne confirment PAS ce résultat. Au contraire, toutes les discriminations proviennent de l'ethnicité et les agents ne tiennent pas compte de la discrimination résidentielle. Notre article, à paraître dans Urban Studies, documente ce contraste entre les méthodes quantitatives et qualitatives et propose des interprétations.
  • Mieux vaut le logement que la discrimination ethnique ! Réconcilier les résultats des audits et des entretiens sur le marché du logement parisien.

    Francois BONNET, Etienne LALE, Mirna SAFI, Etienne WASMER
    Urban Studies | 2015
    Cet article étudie la discrimination et l'interaction entre les stigmates résidentiels et ethniques sur le marché du logement en France en utilisant deux méthodes différentes : une étude d'audit par paires d'agences immobilières et des entretiens en face à face avec des agents immobiliers. Les résultats conduisent à un paradoxe : les entretiens révèlent des niveaux élevés de discrimination ethnique mais peu ou pas de discrimination résidentielle, tandis que l'étude d'audit montre que le fait de vivre dans une banlieue défavorisée est associé à une probabilité plus faible d'obtenir un rendez-vous pour une offre de logement, mais que l'origine ethnique (signalée par le nom du candidat) n'a aucun effet discriminatoire significatif. Nous avons trois a priori potentiellement cohérents avec ce paradoxe apparent et réévaluons leur vraisemblance à la lumière de ces résultats : (1) les agents utilisent toute information statistique sur l'insolvabilité, y compris la résidence. (2) Il existe deux discriminations de goût distinctes et indépendantes, l'une sur l'espace et l'autre sur l'ethnicité. (3) ces deux dimensions existent et se complètent.
  • Mieux vaut le résidentiel que la discrimination ethnique ! Réconcilier les résultats de l'audit et ceux des entretiens sur le marché du logement parisien.

    Frannois BONNET, Etienne LALL, Mirna SAFI, Etienne WASMER
    SSRN Electronic Journal | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Une refondation manquée. Les politiques d'immigration et d'intégration en France.

    Mirna SAFI
    La vie des idées | 2014
    Les politiques d'immigration et d'intégration ont fait l'objet de débats enflammés. Mirna Safi revient sur leurs évolutions depuis deux décennies, marquées par leur caractère sécuritaire, normatif et éloigné des connaissances. Elle suggère des pistes pour sortir de l'impasse où ces politiques se trouvent aujourd'hui.
  • Mesurer l'effet de la composition ethnique locale sur la mobilité géographique des natifs et des immigrés en France. Evidence from Panel Data (1982-1999).

    Roland RATHELOT, Mirna SAFI
    2013
    Cet article fournit des résultats empiriques sur les modèles de mobilité géographique des natifs et des immigrés en France. En utilisant des données longitudinales, nous mesurons la mobilité d'une municipalité (commune) française à une autre au fil du temps et nous estimons l'effet de la composition ethnique de la municipalité initiale sur la probabilité de déménager. En s'appuyant sur une méthodologie unique, nous essayons de corriger les biais liés à la sélection basée sur des inobservables géographiques et individuels. Nos résultats tendent à discréditer l'hypothèse d'un modèle central de "fuite blanche" dans la dynamique de la mobilité résidentielle en France. Certains éléments indiquent néanmoins l'existence de mécanismes d'évitement ethnique dans la relocalisation des natifs. Nous trouvons également un effet négatif important et très robuste de la présence de coethniques sur la mobilité géographique des immigrants. La discussion finale explore quelques pistes d'interprétation de ces résultats.
  • Mesurer l'effet de la composition ethnique locale sur la mobilité géographique des natifs et des immigrés en France. Evidence from Panel Data (1982-1999).

    Roland RATHELOT, Mirna SAFI
    2013
    Cet article fournit des résultats empiriques sur les modèles de mobilité géographique des natifs et des immigrés en France. En utilisant des données longitudinales, nous mesurons la mobilité d'une municipalité (commune) française à une autre au fil du temps et nous estimons l'effet de la composition ethnique de la municipalité initiale sur la probabilité de déménager. En s'appuyant sur une méthodologie unique, nous essayons de corriger les biais liés à la sélection basée sur des inobservables géographiques et individuels. Nos résultats tendent à discréditer l'hypothèse d'un modèle central de "fuite blanche" dans la dynamique de la mobilité résidentielle en France. Certains éléments indiquent néanmoins l'existence de mécanismes d'évitement ethnique dans la relocalisation des natifs. Nous trouvons également un effet négatif important et très robuste de la présence de coethniques sur la mobilité géographique des immigrants. La discussion finale explore quelques pistes d'interprétation de ces résultats.
  • Le logement social et les choix de localisation des immigrants en France.

    Denis FOUGERE, Francis KRAMARZ, Roland RATHELOT, Mirna SAFI
    International Journal of Manpower | 2013
    Objectif - L'objectif de cette étude est d'examiner les liens empiriques entre la politique de logement social et les choix de localisation des immigrés en France. Conception/méthodologie/approche - L'étude caractérise les principaux déterminants individuels et contextuels de la probabilité des immigrés de vivre dans une HLM (habitations à loyer modéré), qui est la principale politique de logement social en France. Les auteurs utilisent des informations individuelles provenant de larges extraits (un quart) des recensements de la population française effectués par l'INSEE (Paris) en 1982, 1990 et 1999. Résultats - En général, les migrants vivent plus fréquemment dans un logement social que les natifs français, toutes autres observables étant égales. En particulier, cette fréquence est plus élevée pour les migrants originaires de Turquie, du Maroc, d'Asie du Sud-Est, d'Algérie, de Tunisie et d'Afrique subsaharienne (par ordre décroissant). De plus, les migrants de toutes origines vivent moins souvent dans un HLM lorsque la ville dispose de nombreux logements sociaux et que la fraction de natifs est élevée. Limites/implications de la recherche - L'ensemble de données ne peut mesurer que l'association statistique entre les choix de localisation des immigrants et l'offre de logements sociaux au niveau local, en l'absence de données de panel et de variables instrumentales. L'interprétation en termes de causalité n'est donc pas permise. Originalité/valeur - L'ensemble de données utilisé est particulièrement précieux pour étudier les choix de localisation des immigrés, car il permet de constituer des échantillons significatifs d'immigrés, selon leur pays d'origine, ces groupes étant généralement trop petits dans les enquêtes (françaises).
  • Les inégalités ethno-raciales.

    Mirna SAFI
    2013
    Même si le discours politique peine à l'assumer, la France, comme la majorité des sociétés occidentales, est confrontée à la question des inégalités ethno-raciales et des discriminations. Comment les appartenances ethniques et raciales participent-elles à la dynamique des inégalités sociales ? Y a-t-il des mécanismes spécifiques à ces formes d'inégalités ? Quels sont les concepts et les outils mobilisés par la recherche pour les étudier et quels en sont les principaux enseignements ? Cet ouvrage dresse une synthèse de la littérature en sciences sociales relative à ces questions. Il présente d'abord le cadre conceptuel de l'analyse de ces inégalités (définition des inégalités ethno-raciales, interaction avec d'autres inégalités sociales) et les défis méthodologiques auxquels elle est confrontée (mode de collecte des données et méthodes de mesure). Il se concentre ensuite sur les principaux résultats de la recherche empirique étudiant ces inégalités dans diverses sphères de la vie sociale (le marché du travail, la ville, l'école et la sphère civique). L'accent est mis sur la mesure de leur ampleur ainsi que sur les mécanismes précis par lesquels elles sont produites et reproduites. (Résumé éditeur).
  • Le devenir des immigrés en France. Barrières et inégalités.

    Mirna SAFI
    2007
    Cette thèse de doctorat s'intéresse au processus d'intégration des immigrés en exploitant des données issues des recensements, qui réunissent à la fois la richesse de la période d'observation (1968-1999) et des groupes d'immigrés (environ une dizaine), et confronte les analyses statistiques obtenues à partir de ces données à une littérature internationale sur les modes d'intégration des immigrés. Cette approche dont l'originalité réside dans le choix de traiter le processus d'intégration dans sa multidimensionalité, de creuser les questions de causalité entre ces dimensions et de mettre l'accent sur la multiplicité des acteurs qui y participent, apporte des avancées à la connaissance du parcours des immigrés et met en lumière les obstacles et les inégalités caractéristiques de ce dernier. L'ensemble des résultats révèlent une forme de stratification ethnique de la société qui apparaît cruciale que l'on traite de caractéristiques géographiques de distributions spatiales, de caractéristiques économiques de participation au marché du travail, de caractéristiques de la vie familiale ou encore d'accès à la nationalité. Elle répond également à la dialectique dominante dans les travaux sur l'intégration entre dimensions structurelles et dimensions culturelles de cette dernière. Les résultats obtenus invalident fortement toute thèse d'un hiatus culturel entre les « nouveaux migrants » et la population native. C'est l'intégration structurelle qui semble problématique en France, notamment pour les groupes d'immigrés qui souffrent le plus de pratiques discriminatoires.
  • Le devenir des immigrés en France : barrières et inégalités.

    Mirna SAFI, Serge PAUGAM
    2007
    L'objectif de cette thèse est de combler un déficit théorique et empirique de la connaissance sociologique sur l'immigration en France. Elle exploite les données des recensements de 1968 à 1999 et confronte les analyses statistiques obtenues à une littérature internationale sur les modes d'intégration des immigrés. Les résultats mettent en lumière les obstacles et inégalités caractéristiques du processus d'intégration et révèlent une forme de stratification ethnique qui apparaît cruciale que l'on traite de la distribution spatiale, de la participation au marché du travail, du choix du conjoint ou de l'accès à la nationalité. Concernant la dialectique scientifique entre les dimensions structurelles et culturelles de l'intégration, cette recherche invalide toute hypothèse d'un hiatus culturel entre les « nouveaux migrants » et les natifs. C'est l'intégration structurelle qui semble problématique en France, notamment pour les groupes d'immigrés qui souffrent le plus de discriminations.
  • Le devenir des immigrés en France. Barrières et inégalités.

    Mirna SAFI
    2007
    Cette thèse de doctorat s'intéresse au processus d'intégration des immigrés en exploitant des données issues des recensements, qui réunissent à la fois la richesse de la période d'observation (1968-1999) et des groupes d'immigrés (environ une dizaine), et confronte les analyses statistiques obtenues à partir de ces données à une littérature internationale sur les modes d'intégration des immigrés. Cette approche dont l'originalité réside dans le choix de traiter le processus d'intégration dans sa multidimensionalité, de creuser les questions de causalité entre ces dimensions et de mettre l'accent sur la multiplicité des acteurs qui y participent, apporte des avancées à la connaissance du parcours des immigrés et met en lumière les obstacles et les inégalités caractéristiques de ce dernier. L'ensemble des résultats révèlent une forme de stratification ethnique de la société qui apparaît cruciale que l'on traite de caractéristiques géographiques de distributions spatiales, de caractéristiques économiques de participation au marché du travail, de caractéristiques de la vie familiale ou encore d'accès à la nationalité. Elle répond également à la dialectique dominante dans les travaux sur l'intégration entre dimensions structurelles et dimensions culturelles de cette dernière. Les résultats obtenus invalident fortement toute thèse d'un hiatus culturel entre les « nouveaux migrants » et la population native. C'est l'intégration structurelle qui semble problématique en France, notamment pour les groupes d'immigrés qui souffrent le plus de pratiques discriminatoires.
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