Institut
Louis
Bachelier
Louis
Bachelier
Alors que le marché volontaire du carbone traverse une profonde crise de confiance, une question centrale s’impose à la finance durable : les crédits carbone peuvent-ils encore jouer un rôle crédible dans la transition climatique ?
Longtemps critiqués pour leur manque de transparence et leurs effets limités, ces mécanismes de compensation font aujourd’hui l’objet d’un réexamen. Dans certains secteurs comme l’AFOLU (Agriculture, Foresterie et Autres Usages des Terres), où les émissions sont diffuses et complexes à mesurer, les crédits carbone pourraient conserver une utilité, à condition de reposer sur des fondements scientifiques solides, une gouvernance transparente et des standards de vérification rigoureux.
En France, le Label Bas-Carbone illustre cette évolution : il marque le passage d’une logique de compensation à bas coût vers un modèle fondé sur la crédibilité, la traçabilité et la confiance. Cette transformation reflète une mutation plus large de la finance durable, où la fiabilité et l’intégrité environnementale remplacent désormais le prix comme véritable mesure de valeur.
Dans cette nouvelle analyse, le ESG Lab de l’Institut Louis Bachelier examine les paradoxes du secteur AFOLU, les limites économiques et méthodologiques des marchés du carbone, ainsi que les nouvelles orientations réglementaires en Europe. L’étude invite à repenser la place des crédits carbone, non plus comme un substitut à la décarbonation, mais comme un instrument complémentaire pouvant contribuer, sous certaines conditions, à une transition bas carbone crédible et mesurable.
Lire l’article complet : Carbon Credits: Still Worth a Second Look?
