Par Laurent Chemineau le 03/10/2012 pour L’AGEFI Quotidien – Edition de 7H
 
Pour sa troisième édition, la Journée des Chaires de l’Institut Louis Bachelier (ILB), qui se tient aujourd’hui au palais Brongniart à Paris, veut offrir à son public de banquiers, de financiers et d’assureurs l’image d’une finance «au service de l’économie et de la société», explique André Lévy-Lang, président de l’ILB.  
A cette occasion, les chercheurs regroupés au sein de cet institut présenteront leurs derniers travaux sur les grands enjeux économiques et sociaux comme le financement du développement durable, la régulation, la retraite ou encore l’énergie.
 
Avec ses 800.000 salariés, «l’industrie financière est l’un des atouts de l’économie française», souligne André Lévy-Lang. «Son avenir repose sur la solidité de nos banques, moins touchées par la crise que celles des autres pays d’Europe, mais aussi sur la qualité de la formation, l’enseignement et la recherche», explique l’ancien patron de Paribas. C’est à ce niveau que l’ILB entend jouer un rôle moteur.
Depuis sa création en 2008, l’ILB a multiplié les initiatives : «création d’une trentaine de chaires de recherche en mathématiques, économie et gestion appliquée à la finance, ouverture d’un job market de la finance, appels d’offres pour soutenir des projets de recherche au-delà des chaires», récapitule André Lévy-Lang. «Notre fonctionnement est calqué sur le modèle de ‘sponsored research’», souligne Jean-Michel Beacco, directeur général de l’ILB, «ce qui nous ancre au coeur des préoccupations des entreprises». 
 
En février, ce rôle a été consacré par le ministère de l’enseignement supérieur lorsque l’ILB a décroché le «labex» (laboratoire d’excellence) à l’issue du concours des Investissements d’avenir. A la clé, un soutien  public-privé «d’environ 10 millions d’euros par an pour plus de 200 chercheurs», précise Jean-Michel Beacco. «Notre ambition sur les huit prochaines années ? Dessiner les contours d’une finance utile à l’économie et contribuer à développer une industrie financière basée en France», dit-il.  
Pour André Lévy-Lang, «l’idéal serait aussi de développer en France l’une des meilleures écoles de finance du monde à l’image de ce qui se fait en mathématiques». Pas question pour lui de renoncer à l’innovation financière quelles que soient les polémiques nées de la crise. «Ce n’est pas parce qu’un avion tombe qu’il faut cesser de faire confiance à l’aéronautique», ironise t-il.
chapo
L’Institut Louis Bachelier organise la troisième édition de la Journée des Chaires au palais Brongniart.