Envois de fonds et pauvreté : le cas des Comores.

Auteurs
Date de publication
2011
Type de publication
Thèse
Résumé L’objectif de cette étude est de mesurer l’impact des envois de fonds extérieurs sur la pauvreté aux Comores. Les envois de fonds à destination des Comores ont été évalués à 117 millions Usd en 2010, représentant ainsi 24 pour cent du PIB. Les envois de fonds sont de loin, la première ressource extérieure des Comores, devant l’Aide publique au développement, qui représente environ 10 pour cent du PIB. Les migrants comoriens qui envoient des fonds sont composés d’une grande majorité d’employés à faible qualification (66 pour cent). Réciproquement, près de la moitié des bénéficiaires, sont issus des classes pauvres. Le « Grand mariage » est le motif principal d’envoi de fonds. Deux méthodes d’analyse ont été développées dans cette étude : l’une descriptive et l’autre économétrique. L’approche économétrique considère les envois de fonds comme une donnée endogène, résultant d’un « contrat implicite » entre les migrants et les bénéficiaires. La conclusion de l’étude est la suivante : les envois de fonds contribuent à une réduction des indices de pauvreté. L’impact sur les inégalités est mitigé. L’incidence de pauvreté (P0) baisse de -3,5 pour cent, sous l’effet des envois de fonds. La profondeur (P1) et la sévérité (P2) baissent respectivement de -7,4 pour cent, et -5,8 pour cent avec les envois de fonds. Les envois de fonds ont plus d’impact sur la pauvreté, pour les catégories des ménages suivantes : celles vivant en milieu rural, celles vivant en Grande Comore, celles dirigées par les femmes, les chômeurs et les inactifs. On observe alors que, ce sont les catégories des ménages qui bénéficient le plus d’envois de fonds en termes de dépenses par tête, qui enregistrent le plus d’impact sur la réduction de la pauvreté.
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