Délinquance juvénile : appartenance à une bande et comportement de récidive.

Auteurs
Date de publication
2008
Type de publication
Thèse
Résumé Nous intégrons au modèle traditionnel de la délinquance une spécificité de la délinquance juvénile à savoir le fait que, généralement, les mineurs délinquants agissent dans le cadre de bandes. Ce faisant nous rompons avec le modèle beckérien fondé sur l’hypothèse que les délinquants sont des individus isolés, pour nous inscrire dans la lignée des théories intégratives. Plus précisément, l’objectif de notre travail est d’étudier l’influence des bandes sur la décision des adolescents de commettre une infraction et, le cas échéant, de récidiver. A cette fin, nous recourons à une analyse théorique et empirique. Sur le plan théorique, notre recherche répond à deux objectifs. Le premier objectif vise à expliquer le résultat des sociologues selon lequel le fait d’être affilié à une bande incite les adolescents à commettre des infractions. Pour cela, nous utilisons des modèles économiques, non utilisés en économie de la délinquance, et nous démontrons, à l’aide d’un modèle original, que dans certains cas, une sanction pénale individuelle peut être inefficace pour détourner un membre de bande de la délinquance. Le second objectif vise à étudier si l’affiliation à une bande peut jouer sur le terme de la carrière délinquante. Sur le plan empirique, nous cherchons à vérifier la validité de nos prédictions théoriques en utilisant une base de données originales retraçant le parcours judiciaire de 535 mineurs délinquants. Nos résultats soulignent le caractère inefficace des politiques répressives dans le contexte de bandes, ce qui nous incite à préconiser d’autres formes de politiques pour lutter contre la délinquance juvénile.
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