Auteurs Date de publication
2020
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Résumé Créée en 1800 sous le Consulat, la Banque de France constitue dès lors un environnement institutionnel remarquablement stable, qu’il s’agisse des missions qui lui sont confiées (la distribution de crédits à l’économie et, rapidement, le monopole d’émission monétaire) ou de sa structure de gouvernance qui, fixée par ses statuts fondamentaux (décret impérial du 16 janvier 1808) n’évolue pas jusqu’aux réformes du Front Populaire en 1936 qui accroissent le contrôle des pouvoirs publics sur ses opérations [Asselain, 2011]. Parallèlement, le développement des activités de la Banque sur l’ensemble du territoire français l’amène à se doter d’un réseau de succursales. Débattue dès 1802 [Prunaux, 2009a], sa mise en place débute en 1808, et son organisation est réglée cette même année aux termes du décret impérial du 18 mai. Dans son article 40, celui-ci stipule que « la surveillance particulière du Gouvernement de la Banque sur les Comptoirs d’Escompte, sera exercée par un ou plusieurs inspecteurs nommés par le Gouverneur ». Toutefois, la modestie des bénéfices réalisés dans les comptoirs, puis leur disparition entre 1818 et 1836, justifie la suppression du poste d’inspecteur en 1812, un an à peine après sa création effective, et bientôt de la fonction elle-même. À partir du milieu du XIXe siècle, la Banque de France absorbe les banques départementales qui, couvrant le territoire, contribuait paradoxalement à son morcellement en en faisant une juxtaposition de marchés du crédit relativement étanches : ceci achève l’institution de la Banque de France comme banque centrale [Leclercq, 1999]. Cette unification monétaire et bancaire suppose la réapparition des succursales, puis leur multiplication. Rendant peu réaliste la pratique de visites inopinées et irrégulières par les membres du Conseil général, elle conduit au rétablissement de l’inspection en 1852. [Premier paragraphe].
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