PILMIS Olivier

< Retour à ILB Patrimoine
Affiliations
  • 2012 - 2020
    Centre de sociologie des organisations
  • 2015 - 2016
    Institut Marcel Mauss
  • 2007 - 2008
    Ecole des hautes études en sciences sociales
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2008
  • Prévoir dans l'obscurité.

    Olivier PILMIS
    2020
    La crise actuelle n'est pas seulement une crise sanitaire mais aussi économique : l'enfermement est certes un obstacle à certaines pratiques de consommation, mais il est aussi un obstacle pour une grande partie de l'activité productive. La situation appelle une comparaison avec les grandes récessions et dépressions du passé : certains indicateurs rappellent la crise de 2008, d'autres celle de 1929... Mais ces parallèles laissent de nombreuses questions sans réponse : jusqu'où la crise sanitaire va-t-elle plonger les économies mondiales, et l'économie française en particulier ? La récession attendue sera-t-elle de courte ou de longue durée ? L'épidémie de COVID-19 inaugure une période de grande incertitude qui appelle des prévisions qu'elle rend paradoxalement plus difficiles à produire.
  • Gouverner par les étiquettes ?

    Henri BERGERON, Patrick CASTEL, Sophie DUBUISSON QUELLIER, Etienne NOUGUEZ, Olivier PILMIS
    Labeling the Economy | 2020
    La popularité des labels en tant qu'outils de gouvernement est croissante dans de nombreux domaines politiques. Ce chapitre se concentre sur la création et la mise en œuvre d'un type spécifique de label, que nous avons défini comme un "label valorisant". Ces labels sont accordés par les gouvernements ou les autorités publiques et récompensent les organisations pour leur contribution au bien-être public. La gouvernance par les labels valorisants s'appuie sur les mécanismes de concurrence et de distinction sociale en jeu dans un domaine donné, afin d'orienter les acteurs vers des options que les gouvernements considèrent comme étant dans l'intérêt public. En prenant comme cas d'étude les écolabels et les chartes nutritionnelles, ce chapitre montre les difficultés de la gouvernance par cet outil. Les labels valorisants sont conçus pour satisfaire une série d'objectifs et d'intérêts contradictoires et leur application est devenue un lieu de conflit entre les autorités publiques et les acteurs privés. Quatre limites à cette approche sont mises en évidence : la gestion de la réputation des labels, l'adhésion des consommateurs, la concurrence entre les entreprises et la concurrence entre les labels gouvernementaux et les autres dispositifs ou acteurs du marché.
  • Mesurer l’arrêt : Produire de l’information économique à propos du confinement.

    Olivier PILMIS
    Sciences Po - Centre de Sociologie des Organisations (CSO) | 2020
    La crise économique déclenchée par la décision de confiner la population résidant en France est inédite à bien des égards. Par son ampleur d’abord, qui a conduit la Direction générale du Trésor à estimer, mi-avril, que le PIB français serait, au terme de l’année 2020, en recul de 8% – le plus important depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Par sa nature ensuite, puisque cette crise concerne à la fois l’offre et de la demande, la production et la consommation : c’est « la crise d’une économie à l’arrêt ». Par l’une de ses implications enfin, puisque cette crise empêche de se projeter dans le futur, même distant de quelques mois : tandis que le Gouvernement français, avec l’accord de la Commission européenne, limite les perspectives de son programme de stabilité à la seule année 2020, l’Insee a provisoirement renoncé à émettre des prévisions trimestrielles ou annuelles. De même, les « plans d’urgence » portés par le Ministre de l’Économie et des Finances et par celui de l’Action et des Comptes publics visent à pallier les effets immédiats de la crise, sans constituer pour autant des plans de « relance » ou de « reprise ». [Premier paragraphe].
  • Mesurer l’arrêt.

    Olivier PILMIS
    2020
    D’une certaine manière, la crise du Covid-19 a arrêté le temps en même temps que l’économie. L’information économique se concentre donc sur le moment présent, mais quels éléments de comparaison mobiliser afin de le rendre intelligible ? Comment mesurer une activité qui, précisément, n’a pas lieu ? Après avoir mis en évidence en quoi l’originalité de la crise actuelle empêche d’établir des scénarios quant à ses futurs développements, nous examinerons la manière dont les économistes et les statisticiens improvisent et innovent pour décrire l’état paradoxal d’une économie à l’arrêt. Nous verrons, enfin, quelles procédures permettent de pallier l’absence de précédent historique pour garantir la fiabilité des estimations produites selon ces méthodes originales.
  • Gouverner par les étiquettes ? Pas si simple : Les cas des politiques environnementales et nutritionnelles en France.

    Henri BERGERON, Patrick CASTEL, Sophie DUBUISSON QUELLIER, Etienne NOUGUEZ, Olivier PILMIS
    Labelling the Economy | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • Les formations d'actuaire : une analyse sociologique.

    Olivier PILMIS
    2020
    Ce texte expose quelques hypothèses et premiers résultats d’une enquête en cours sur le métier et la profession d’actuaire, qui se concentre sur les formations à l’actuariat. Il ne s’agit donc nullement, dans le cadre de ces pages, de proposer une vision exhaustive de l’ensemble du monde de l’actuariat, ni même de celui des formations à l’actuariat, mais plus modestement, au terme de la phase exploratoire de l’enquête, d’exposer certaines des pistes qui se dessinent au terme de la phase exploratoire de l’enquête, et d’esquisser quelques hypothèses, pour les soumettre à la discussion. Il est en ce sens important de ne pas prendre ce texte pour autre chose que ce qu’il prétend être. C’est la raison pour laquelle, d’une part, le choix a été fait d’ancrer ce texte dans le matériau empirique collecté durant les premiers mois de cette enquête et, d’autre part, le propos se concentre, dans la mesure du possible, sur les seuls éléments relatifs aux enjeux de formation à l’actuariat – une organisation aussi centrale dans ce monde que l’Institut des Actuaires n’apparaît donc qu’en pointillés, principalement à travers les relations nouées avec les formations à l’actuariat, à l’occasion des mémoires d’actuariat par exemple. Enfin, l’objet de ce texte correspond à celui qui guide l’ensemble des recherches menées dans le cadre de la chaire PARI, qui se concentrent en particulier sur les transformations récentes du monde de l’actuariat, par exemple, la réforme Solvabilité 2 (François, 2015 . Frezal, 2016). Ceci explique la place consacrée à ce thème particulier dans les pages qui suivent.
  • Le difficile gouvernement de la santé par le marché. Le cas des chartes d’engagements volontaires de progrès nutritionnels.

    Olivier PILMIS, Henri BERGERON
    Sciences Sociales et Santé | 2020
    En prenant pour objet une mesure de politique publique de lutte contre l'obésité, cet article met l'accent sur les conditions de construction de la confiance dans un dispositif d'action publique. Celles-ci sont d'autant plus exigeantes quand, comme dans le cas étudié des chartes d'engagements volontaires de progrès nutritionnels, un instrument d'action publique a vocation à initier des dynamiques marchandes. Loin d'être garantie par le seul soutien des pouvoirs publics, l'efficacité d'un tel outil dépend aussi, de façon décisive, de sa capacité à assurer l'alignement des intérêts des parties qu'il met aux prises (pouvoirs publics, mais aussi acteurs économiques industriels). Cet alignement des intérêts est néanmoins mis à mal par un travail de gestion du dispositif qui, guidé par le souci de préserver sa réputation, mine son efficacité en contribuant régulièrement au désalignement des intérêts des parties.
  • La dynamique des attentes.

    Olivier PILMIS
    Futures Past | 2020
    Selon ce chapitre, la prévision est un processus au cours duquel les prévisions sont régulièrement mises à jour et révisées. En prêtant attention à la dynamique des prévisions, il est possible d'étudier les changements dans les prévisions formées par les professionnels, et donc de donner un aperçu de la façon dont leur travail se déroule. En s'appuyant sur les données d'une base de données de prévisions construite à dessein entre septembre 2006 et septembre 2017, des modèles de régression linéaire et logistique étudient les motifs informationnels et organisationnels des révisions de prévisions. L'étude suggère que des prévisions similaires forment une séquence cohérente, de sorte que les révisions consistent principalement en des ajustements des "anciennes" prévisions en fonction des nouvelles informations disponibles. D'une manière générale, prévoir signifie mettre à jour les anciennes prévisions. En outre, les données montrent que l'activité principale des organismes de prévision, et donc de leur public, consiste à comprendre dans quelle mesure ils révisent leurs prévisions : malgré ce que les prévisionnistes affirment dans les entretiens, les institutions publiques, parmi lesquelles le FMI ou l'OCDE, ont tendance à réviser leurs prévisions à une plus grande échelle que les banques privées ou les compagnies d'assurance. Enfin, en examinant comment les révisions des prévisions se répartissent selon les années au cours desquelles elles sont produites, on souligne que pendant les grandes crises économiques, comme la Grande Récession, les prévisionnistes ne révisent pas seulement leurs anciennes prévisions à la baisse mais aussi à la hausse. Cela laisse entrevoir une interprétation des crises économiques inspirée de Durkheim comme une réouverture de l'avenir.
  • La règle et le rapporteur.

    Sylvain BRUNIER, Olivier PILMIS
    2020
    Scandales sanitaires, violences policières, pollution environnementale, manquements au Code du travail, évaluation de telle politique publique… tous suscitent la mobilisation de services d’inspection. Leur convocation régulière ne les exempt pas de critiques : tatillons, ils entraveraient la bonne marche de l’économie . déconnectés du terrain, ils incarneraient un pouvoir bureaucratique sourd aux revendications . soumis à l’autorité d’une tutelle, ils « blanchiraient » délibérément des inspectés fautifs. Les contributions réunies dans cet ouvrage montrent que les services d’inspection n’ont pas qu’un nom en commun mais que leur activité en fait des intermédiaires entre des inspectés et des donneurs d’ordre. Inspecter consiste aussi bien à faire la lumière sur le déroulement et les causes de certaines crises, qu’à contrôler, de manière plus routinisée, la conformité des pratiques d’acteurs et privés avec un ensemble de règlementations et de règles. L’inspecteur n’est pas seulement celui qui vérifie que les inspectés appliquent la règle, il se fait également le rapporteur de ce qu’ils lui ont donné à voir.
  • Au rapport !

    Olivier PILMIS
    La règle et le rapporteur | 2020
    Créée en 1800 sous le Consulat, la Banque de France constitue dès lors un environnement institutionnel remarquablement stable, qu’il s’agisse des missions qui lui sont confiées (la distribution de crédits à l’économie et, rapidement, le monopole d’émission monétaire) ou de sa structure de gouvernance qui, fixée par ses statuts fondamentaux (décret impérial du 16 janvier 1808) n’évolue pas jusqu’aux réformes du Front Populaire en 1936 qui accroissent le contrôle des pouvoirs publics sur ses opérations [Asselain, 2011]. Parallèlement, le développement des activités de la Banque sur l’ensemble du territoire français l’amène à se doter d’un réseau de succursales. Débattue dès 1802 [Prunaux, 2009a], sa mise en place débute en 1808, et son organisation est réglée cette même année aux termes du décret impérial du 18 mai. Dans son article 40, celui-ci stipule que « la surveillance particulière du Gouvernement de la Banque sur les Comptoirs d’Escompte, sera exercée par un ou plusieurs inspecteurs nommés par le Gouverneur ». Toutefois, la modestie des bénéfices réalisés dans les comptoirs, puis leur disparition entre 1818 et 1836, justifie la suppression du poste d’inspecteur en 1812, un an à peine après sa création effective, et bientôt de la fonction elle-même. À partir du milieu du XIXe siècle, la Banque de France absorbe les banques départementales qui, couvrant le territoire, contribuait paradoxalement à son morcellement en en faisant une juxtaposition de marchés du crédit relativement étanches : ceci achève l’institution de la Banque de France comme banque centrale [Leclercq, 1999]. Cette unification monétaire et bancaire suppose la réapparition des succursales, puis leur multiplication. Rendant peu réaliste la pratique de visites inopinées et irrégulières par les membres du Conseil général, elle conduit au rétablissement de l’inspection en 1852. [Premier paragraphe].
  • Le difficile gouvernement de la santé par le marché.

    Olivier PILMIS, Henri BERGERON
    Sciences Sociales et Santé | 2020
    En prenant pour objet une mesure de politique publique de lutte contre l'obésité, cet article met l'accent sur les conditions de construction de la confiance dans un dispositif d'action publique. Celles-ci sont d'autant plus exigeantes quand, comme dans le cas étudié des chartes d'engagements volontaires de progrès nutritionnels, un instrument d'action publique a vocation à initier des dynamiques marchandes. Loin d'être garantie par le seul soutien des pouvoirs publics, l'efficacité d'un tel outil dépend aussi, de façon décisive, de sa capacité à assurer l'alignement des intérêts des parties qu'il met aux prises (pouvoirs publics, mais aussi acteurs économiques industriels). Cet alignement des intérêts est néanmoins mis à mal par un travail de gestion du dispositif qui, guidé par le souci de préserver sa réputation, mine son efficacité en contribuant régulièrement au désalignement des intérêts des parties.
  • Introduction.

    Sylvain BRUNIER, Olivier PILMIS
    La règle et le rapporteur | 2020
    Inspecter, pour quoi faire ? Au cours des dernières années, chaque scandale a fait ressurgir cette question. Qu’il s’agisse de lasagnes frauduleusement farcies à la viande de cheval, du maintien sur le marché du Mediator par les autorités sanitaires, de l’usage d’une grenade offensive par les forces de l’ordre ayant causé la mort de Rémi Fraisse, l’inspection est systématiquement convoquée pour faire la lumière sur les événements, leurs causes, les défaillances des services voire les fautes des personnes, les éventuelles responsabilités et les conclusions à en tirer. Sa mission est de collecter des informations nouvelles permettant de révéler les causes d’un dysfonctionnement grave à l’intérieur d’un domaine d’action publique. Dans ce contexte de crise, les critiques adressées à l’inspection se concentrent sur sa probité et dénoncent sa partialité, en remettant en cause la capacité des inspecteurs à émettre une parole indépendante de leur autorité de tutelle et/ou de ceux qu’ils inspectent. Ainsi, à l’été 2019, la noyade de Steve Maia Caniço après une intervention de la police le jour de la fête de la musique à Nantes entraîne la saisine de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), afin d’enquêter sur le déroulement des évènements et de déterminer si des violences policières ont eu lieu. Publiées dans la presse, les conclusions du rapport de l’IGPN suscitent de vives critiques au motif que l’institution policière étant juge et partie, il n’est guère étonnant qu’elles exonèrent en bloc les forces de l’ordre de toute responsabilité. Pour répondre aux mobilisations, le Premier ministre, revendiquant sa « volonté de transparence totale » missionne l’Inspection générale de l’administration (IGA) pour conduire une nouvelle enquête, dont le périmètre est étendu aux pouvoirs publics et aux organisateurs de l’événement. Pour exceptionnelle qu’elle soit, cette situation montre que la critique d’un service d’inspection n’équivaut pas à délégitimer le recours à l’inspection en tant que telle. [Premier paragraphe].
  • The Dynamics of Expectations : Une perspective séquentielle sur les prévisions macroéconomiques.

    Olivier PILMIS
    Futures Past. Economic Forecasting in the 20th and 21st Century | 2020
    Selon ce chapitre, la prévision est un processus au cours duquel les prévisions sont régulièrement mises à jour et révisées. En prêtant attention à la dynamique des prévisions, il est possible d'étudier les changements dans les prévisions formées par les professionnels, et donc de donner un aperçu de la façon dont leur travail se déroule. En s'appuyant sur les données d'une base de données de prévisions construite à dessein entre septembre 2006 et septembre 2017, des modèles de régression linéaire et logistique étudient les motifs informationnels et organisationnels des révisions de prévisions. L'étude suggère que des prévisions similaires forment une séquence cohérente, de sorte que les révisions consistent principalement en des ajustements des "anciennes" prévisions en fonction des nouvelles informations disponibles. D'une manière générale, prévoir signifie mettre à jour les anciennes prévisions. En outre, les données montrent que l'activité principale des organismes de prévision, et donc de leur public, consiste à comprendre dans quelle mesure ils révisent leurs prévisions : malgré ce que les prévisionnistes affirment dans les entretiens, les institutions publiques, parmi lesquelles le FMI ou l'OCDE, ont tendance à réviser leurs prévisions à une plus grande échelle que les banques privées ou les compagnies d'assurance. Enfin, en examinant comment les révisions des prévisions se répartissent selon les années au cours desquelles elles sont produites, on souligne que pendant les grandes crises économiques, comme la Grande Récession, les prévisionnistes ne révisent pas seulement leurs anciennes prévisions à la baisse mais aussi à la hausse. Cela laisse entrevoir une interprétation des crises économiques inspirée de Durkheim comme une réouverture de l'avenir.
  • Prévoir dans le noir.

    Olivier PILMIS
    2020
    La crise actuelle n’est pas seulement sanitaire, elle est également économique : le confinement est un obstacle à certaines pratiques de consommation mais aussi à une part importante de l’activité productive. La situation suscite la comparaison avec les grandes récessions ou dépressions du passé : certains indicateurs rappellent la crise de 2008, d’autres, celle débutée en 1929… Mais de tels parallèles laissent beaucoup de questions en suspens : jusqu’à quels abîmes la crise sanitaire va-t-elle précipiter les économies mondiales, et l’économie française en particulier ? La récession annoncée sera-t-elle de courte durée ou, au contraire, durable ? L’épidémie de Covid-19 inaugure une période de fortes incertitudes qui exige la production de prévisions, qu’elle rend paradoxalement plus ardue.
  • Pierre Bourdieu, Anthropologie économique. Cours au Collège de France 1992-1993.

    Olivier PILMIS
    Sociologie du travail | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • La dynamique des attentes. Un regard sur la prévision en tant que séquence.

    Olivier PILMIS
    2019
    L'article affirme que la prévision est un processus au cours duquel les prévisions sont régulièrement mises à jour et révisées. En prêtant attention à la dynamique des prévisions, il est possible d'étudier les changements dans les prévisions formées par les professionnels, et donc de donner un aperçu de la façon dont leur travail se déroule. En s'appuyant sur les données d'une base de données de prévisions construite à dessein entre septembre 2006 et septembre 2017, des modèles de régression linéaire et logistique étudient les motifs informationnels et organisationnels des révisions de prévisions. Ils suggèrent que les prévisions similaires forment une séquence cohérente, de sorte que les révisions consistent principalement en des ajustements des "anciennes" prévisions en fonction des nouvelles informations disponibles. D'une manière générale, prévoir signifie mettre à jour des prévisions antérieures. En outre, les données montrent que l'activité principale des organismes de prévision, et par conséquent de leur public, consiste à comprendre dans quelle mesure ils révisent leurs prévisions : malgré ce que les prévisionnistes affirment lors des entretiens, les institutions publiques, parmi lesquelles le FMI ou l'OCDE, ont tendance à réviser leurs prévisions à une plus grande échelle que les banques privées ou les compagnies d'assurance. Enfin, en examinant comment les révisions des prévisions se répartissent en fonction des années au cours desquelles elles sont produites, on souligne que lors de crises économiques majeures, comme la Grande Récession, les prévisionnistes ne révisent pas seulement leurs anciennes prévisions à la baisse mais aussi à la hausse. Cela laisse entrevoir une interprétation des crises économiques inspirée de Durkheim comme une réouverture de l'avenir.
  • Compte rendu de Pierre Bourdieu, Anthropologie économique.

    Olivier PILMIS
    Sociologie du Travail | 2019
    Compte-rendu de Pierre Bourdieu, Anthropologie économique. Cours au Collège de France 1992-1993. Le Seuil et Raisons d’Agir, Paris, 2017.
  • Intermittents du spectacle.

    Olivier PILMIS
    Les zones grises des relations de travail et d'emploi | 2019
    Notice du Dictionnaire sociologique des zones grises des relations de travail et d'emploi consacrée aux intermittents du spectacle.
  • Le biais comportementaliste.

    Henri BERGERON, Patrick CASTEL, Sophie DUBUISSON QUELLIER, Jeanne LAZARUS, Etienne NOUGUEZ, Olivier PILMIS
    2018
    Pas de résumé disponible.
  • Un futur antérieur.

    Olivier PILMIS
    Revue Française de Socio-Économie | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Le biais comportementaliste.

    Henri BERGERON, Patrick CASTEL, Sophie DUBUISSON QUELLIER, Jeanne LAZARUS, Etienne NOUGUEZ, Olivier PILMIS
    2018
    Les économistes et psychologues comportementaux ont identifié une série de biais cognitifs qui expliqueraient à eux seuls pourquoi nos décisions, qui devraient être toujours conformes à nos intérêts, sont souvent irrationnelles. Ils proposent que l’action publique s'appuie sur ces mêmes biais afin d'orienter nos choix, en nous considérant comme donneurs d’organes par défaut, en rapprochant les légumes et en éloignant les frites à la cantine, en collant des mouches au fond des urinoirs, en faisant sourire ou grimacer les détecteurs de vitesse ou en nous indiquant que nous recyclons moins que nos voisins. Grâce à ces « nudges », si faciles à mettre en œuvre, si peu onéreux, nous sommes incités à adopter un comportement favorable à la résolution de multiples problèmes, écologiques, sanitaires, financiers ou encore fiscaux, sans y réfléchir ni même avoir besoin d’en comprendre les enjeux. Le principal biais n’est-il pas de réduire les questions politiques et sociales à des problèmes de comportements individuels ? Cet ouvrage propose une analyse critique de ces savoirs et de leur application, et en explique le succès et les limites.
  • Echapper à l'épreuve de la réalité.

    Olivier PILMIS
    Uncertain Futures | 2018
    Les expériences répétées semblent avoir apporté la preuve évidente que la prévision de la réalité économique future est impossible. La simple existence d'une activité telle que la prévision s'avère donc déroutante : comment les prévisionnistes parviennent-ils à repousser les critiques et à se persuader eux-mêmes et à persuader les autres de leur propre crédibilité et de celle de leurs activités ? La contradiction entre ce qui avait été anticipé et ce qui s'est réellement produit est un défi commun à toutes les pratiques fondées sur des croyances, et sert de base pour comparer les prévisionnistes macroéconomiques actuels aux magiciens qu'Henri Hubert et Marcel Mauss ont analysés au début du vingtième siècle. Plutôt que de présenter l'affirmation condescendante selon laquelle les modèles macroéconomiques sophistiqués dissimulent à peine des formes primitives de raisonnement, l'objectif de ce chapitre est de suggérer que, bien que différentes, la magie et les prévisions partagent des traits importants. Il s'agit dans les deux cas d'activités dont les résultats deviennent apparents à un moment donné, et dans chaque cas, leur exécution repose sur des formes précises de représentation, des matériaux conçus à dessein, des ensembles définis de procédures et des professionnels qualifiés.
  • Un futur antérieur.

    Olivier PILMIS
    Revue Française de Socio-Economie | 2018
    L’activité de prévision macroéconomique repose de manière décisive sur la description de la situation présente des économies, rapprochant l’activité de prévisionniste de celle du statisticien. En mobilisant la typologie proposée par A. Desrosières, ce texte met en évidence la façon dont l’activité de prévision articule quatre rapports différents aux « données », à partir desquels est évalué leur « réalisme ». Il étudie aussi certains des principes par lesquels il est possible de rendre compte de leur combinaison : division du travail, catégories de classement mobilisées par les prévisionnistes, instruments utilisés pour prévoir, temporalités des exercices de prévision.
  • Comportement correct exigé.

    Henri BERGERON, Patrick CASTEL, Sophie DUBUISSON QUELLIER, Jeanne LAZARUS, Etienne NOUGUEZ, Olivier PILMIS
    La vie des idées | 2018
    L’économie comportementale (ou nudge) est à la mode. Comment expliquer son succès ? Peut-on attendre qu’elle révolutionne aussi bien la recherche en économie que les politiques publiques ? Ses premiers usages par les gouvernements tendent à tempérer l’optimisme.
  • (Dé)construire la crédibilité d’un discours sur le futur : le Haut Conseil des Finances Publiques et les prévisions macroéconomiques.

    Boris BOUZOL, Olivier PILMIS, Sophie DUBUISSON QUELLIER
    2017
    Pas de résumé disponible.
  • Beckert (Jens), Imagined Futures. Attentes fictionnelles et dynamiques capitalistes.

    Olivier PILMIS
    Revue française de sociologie | 2017
    Cet ouvrage, consacré aux conditions dans lesquelles les acteurs économiques se projettent dans l’avenir en régime capitaliste, est à la fois un essai théorique ambitieux et l’esquisse d’un vaste programme de recherche que J. Beckert entend inscrire dans un projet plus général : dresser un pont entre la tradition de la political economy (orientée vers les dynamiques institutionnelles et les phénomènes macrosociaux) et celle de la sociologie économique, plus encline à observer, au niveau microsocial, les actions et interactions individuelles. [Premier paragraphe].
  • Qu'est-ce qu'être bi-média ?

    Olivier PILMIS
    Le Web dans les rédactions de presse écrite. Processus, appropriations, résistances | 2017
    Un titre de presse « bi-média », i.e. doté d’un support print et d’un support web, se comprend comme un espace au sein duquel coexistent, généralement sous un même nom, deux espaces de production journalistique différents, qui ne s’adressent pas aux mêmes personnes ou, en tout cas, pas de la même manière, qui sont consommés différemment et qui ne présentent pas les mêmes propriétés éditoriales. L’un des défis auxquels est confronté un titre bi-média est de créer les conditions d’une articulation pacifique, ou harmonieuse, entre les deux supports, sous peine de s’exposer à la résurgence de leur rivalité. Ce texte propose de contribuer à la réflexion sur cette combinaison des supports web et print en décrivant certaines de ses modalités concrètes. D’abord, cette entreprise suppose une réorganisation de la division du travail au sein d’une rédaction, qui ne se borne pas à associer de manière exclusive certains rédacteurs à un support particulier. La mise en place des conditions de non-rivalité entre print et web invite, ensuite, à organiser la circulation des lecteurs aussi bien que des textes entre les deux supports. Apparaît dans les deux cas la difficulté à mettre en place une réelle collaboration entre deux supports dont les attributions respectives demeurent pour partie floues, et dont les « statuts » diffèrent largement.
  • Compte rendu de B. Lemoine, L'Ordre de la dette, La Découverte, 2016.

    Olivier PILMIS
    Sociologie | 2017
    Compte-rendu de l'ouvrage de Benjamin Lemoine, L'Ordre de la dette. Enquête sur les infortunes de l'Etat et la prospérité du marché (La Découverte, 2016).
  • Compte rendu de lecture : Benjamin Lemoine, L’Ordre de la dette. Enquête sur les infortunes de l’État et la prospérité du marché (La Découverte, 2016).

    Olivier PILMIS
    Sociologie | 2017
    Retraçant la façon dont une catégorie comptable s’est instituée en « problème » pour l’action publique, Benjamin Lemoine propose une sociologie politique, aussi bien dans l’acception académique du déploiement d’une réflexion prenant pour objet le politique, que critique, puisqu’il s’agit de dénaturaliser des « évidences » et de rappeler combien elles sont la conséquence de choix et de contingences. À certains égards, la thèse défendue dans l’ouvrage apparaît dès le clin d’œil à Sade en sous-titre, qui associe implicitement « l’État » à la vertu et le marché au vice. (premières lignes).
  • Benjamin Lemoine, L’Ordre de la dette. Enquête sur les infortunes de l’État et la prospérité du marché.

    Olivier PILMIS
    Sociologie | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • A la recherche de la "bonne formule". La lutte contre l'obésité, entre régulation des entreprises et gouvernement des consommateurs.

    Pauline BARRAUD DE LAGERIE, Olivier PILMIS
    Gouverner les conduites | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • Introduction.

    Olivier PILMIS, Nicolas ROBETTE
    Temporalités : revue de sciences sociales et humaines | 2016
    Dans la mesure où le journalisme correspond à une activité de production d’information, ses enjeux sont fondamentalement temporels. Comme le rappellent Alban Bensa et Éric Fassin dans leur introduction au dossier que consacrait la revue Terrain à la notion d’« événement » en 2002, le discours médiatique fait fond avec aisance sur l’« événement » en tant qu’il constitue une rupture d’intelligibilité : mieux, c’est là son projet même – contrairement à des sciences sociales accoutumées à prêter attention aux structures et à leur permanence dans la longue durée, et à ce titre gênées pour appréhender de telles césures. À certains égards, le journalisme travaille la temporalité, qu’il s’agisse de ses perturbations (dans le cas de « l’événement »), de ses répétitions (comme le montrent ces sujets récurrents que le jargon professionnel nomme « marronniers »), de son anticipation (quand des reportages se succèdent tout en convergeant vers un même point, e.g. une élection) ou de ses rebondissements (les exemples de « feuilletons médiatiques » abondent). (premières lignes).
  • Introduction.

    Olivier PILMIS, Nicolas ROBETTE
    Temporalités | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • Des chiffres en lutte.

    Olivier PILMIS
    La vie des idées | 2015
    Deux ouvrages font ressortir l’importance de la quantification dans les technologies de pouvoir contemporaines et les formes de résistance à celle-ci. Pourtant, l’activisme en faveur d’un usage émancipateur et non asservissant des chiffres est-il une réalité ou un horizon souhaitable ? À propos de : "Benchmarking. L’État sous pression statistique" et "Statactivisme. Comment lutter avec des nombres" (Isabelle Bruno, Emmanuel Didier et Julien Prévieux pour le deuxième ouvrage).
  • Les équipes parlementaires des eurodéputés. Entreprises politiques et rites d’institution, S.

    Olivier PILMIS
    Sociologie du travail | 2015
    Pas de résumé disponible.
  • Comptes rendus.

    Olivier PILMIS
    Sociologie du Travail | 2015
    Envisages sous l’angle du travail ou de la profession, les metiers politiques figurent desormais parmi les objets de la sociologie, au-dela du seul perimetre des sciences sociales du politique. L’ouvrage de Sebastien Michon revendique son inscription dans cette lignee. Il invite a preter attention a l’espace parlementaire europeen, relativement delaisse au profit de ses homologues nationaux ou locaux, et a s’interesser au travail parlementaire en se concentrant non pas sur sa « scene » (incarnee par l’hemicycle), mais sur ses « coulisses », peuplees d’assistants qui forment l’objet empirique de l’etude. L’interrogation qui le sous-tend, inspiree de Pierre Bourdieu, porte sur la nature des capitaux que ces postes permettent d’accumuler. Il apporte un eclairage original sur la nature du travail parlementaire dans cet espace politique particulier qu’est le Parlement Europeen (PE), et repose sur l’exploitation d’un materiau abondant aussi bien qualitatif (entretiens et observations ethnographiques, convoquees dans l’ouvrage avec parcimonie) que quantitatif [Premier paragraphe].
  • Les espaces professionnels des journalistes : des corpus quantitatifs aux analyses qualitatives.

    Gilles BASTIN, Remy LE CHAMPION, Manon LIBERT, Olivier PILMIS, Jean louis RENOUX, Christine LETEINTURIER, Cegolene FRISQUE
    2015
    Pas de résumé disponible.
  • Ce que "se tromper" signifie dans le monde des prévisions macroéconomiques.

    Olivier PILMIS
    "Uncertain Futures in Economic Decision-Making". Congrès de SASE (Society for the Advancement of Socio-Economics) | 2015
    La prévision économique vise à esquisser des futurs possibles et à former ainsi les attentes des acteurs. Elle décrit un environnement institutionnel auquel les acteurs se conforment. Les attentes ressemblent à ce que Keynes (1936) a nommé "convention" et peuvent donner lieu à des bulles spéculatives et à des prophéties auto-réalisatrices (Orléan, 2011). Ces dernières fournissent une preuve paradoxale de la nature institutionnelle de l'environnement prévu : la croyance commune selon laquelle les comportements doivent tenir compte des états futurs de l'économie contribue à l'avènement effectif de ces états. Pour reprendre les termes économiques classiques de F. H. Knight (1921), les prévisions économiques sont un moyen de passer d'un avenir incertain à un avenir risqué en traduisant des scénarios sur l'avenir en chiffres, par exemple des prévisions de croissance du PIB. Les prévisions peuvent être considérées comme des "croyances" qui guident les actions économiques. Elles émergent et perdurent parce que les raisons pour lesquelles elles sont soutenues font sens pour les acteurs situés dans un environnement historique particulier (Weber, 1905). Une question clé est donc celle de la résistance des croyances dans des situations défavorables et des conditions dans lesquelles des acteurs rationnels interprètent un signe comme une "confirmation" ou une "invalidation" de leurs croyances. L'une des questions clés de la présentation est de comprendre comment les croyances et les attentes se maintiennent lorsqu'elles sont remises en question, ou lorsqu'on leur prouve qu'elles sont "fausses" - et donc de traiter la question de l'"erreur" dans le domaine des prévisions économiques. Le mot "erreur" (ainsi que les adjectifs comme "bon" ou "mauvais") est maintenu entre guillemets pour souligner qu'il n'est pas ici considéré d'un point de vue positiviste qui tente d'évaluer l'exactitude des prévisions par rapport à une soi-disant "réalité", mais considéré par rapport à la façon dont les acteurs réagissent à ce qu'ils considèrent comme des déclarations "erronées". En d'autres termes, la présentation étudie les conditions dans lesquelles les croyances sont " suspendues " dans des situations d'attentes fictives (Beckert, 2013). Elle fait valoir que l'" erreur " peut être définie de différentes manières, selon la façon dont la prévision est considérée : la limite technique d'une activité pratique, un inconvénient avec les croyances fondatrices d'un domaine, ou une menace pour la fiabilité des prévisionnistes et leurs positions sur le marché. Tout d'abord, le terme "erreur" doit être compris en référence à l'activité pratique de la prévision macroéconomique. L'avenir économique n'est pas connu et la situation économique à venir est trop singulière et complexe pour être décrite de manière exhaustive, d'où le fait que la prévision implique des conjectures et des délibérations : elle implique des "pratiques prudentielles" (Champy, 2011). Ce processus s'appuie de manière décisive sur la collecte d'informations par différents canaux, incluant à la fois des collègues prévisionnistes et des acteurs économiques (Evans, 1997. Reichman, 2013). Le "work in progress" de la prévision conduit à une révision continue afin de réduire les "erreurs résiduelles". Dans cette perspective, l'" erreur " marque la limite toujours repoussée de la connaissance et met en évidence les écarts entre ce que l'on sait (de la relation entre les variables d'un modèle économétrique et des valeurs qu'elles sont censées prendre) et les situations économiques réelles. Deuxièmement, les "erreurs" ex post ne sont généralement pas considérées comme des "erreurs" (de la part d'un prévisionniste) mais comme les résultats d'événements qui ne pouvaient pas être anticipés : plus les prévisionnistes les ont manqués, plus ils étaient imprévisibles. En s'appuyant sur l'exemple de l'enquête sur les prévisionnistes professionnels menée par la BCE, l'exposé a mis en lumière les manières dont les "erreurs" sont expliquées par les prévisionnistes, qui mettent l'accent sur les chocs inflationnistes imprévus ou sur la similitude des informations utilisées par les prévisionnistes (Garcia, 2003.
  • Sources, indicateurs, mondes. Trois espaces de la comparaison.

    Olivier PILMIS
    Les espaces professionnels des journalistes | 2015
    [Résumé éditeur de l'ouvrage] Cet ouvrage est le fruit d'une préoccupation commune à différents travaux conduits ces dernières années autour de la question de l'usage des données statistiques dans les recherches sur le journalisme. En effet, les données statistiques apparaissent souvent à la fois comme un outil d’objectivation indispensable et un obstacle à l’analyse. Qu’elles proviennent d’institutions (CCIJP, caisse de retraite Audiens, INSEE) ou soient élaborées par les chercheurs eux-mêmes à partir de différents corpus (sondages, enquêtes par questionnaires, réseau social professionnel en ligne), ces données doivent être interrogées du point de vue de leurs conditions de production puisque celles-ci influent sur les types de recherches permises et sur les résultats produits. Pour croiser ces différents regards de chercheurs, l’ouvrage s’organise selon trois niveaux d’analyse du champ journalistique. Le premier prend en compte l’espace du groupe professionnel dans son ensemble (France et Belgique). Le second interroge l’espace plus restreint mais plus éclaté des entreprises médiatiques et des rédactions. Enfin, le troisième s’intéresse directement aux acteurs à travers les carrières des journalistes. Ce recueil fait suite à deux journées d’études organisées les 15 janvier et 13 décembre 2013 par le CARISM-ANR/AMMEJ et le CRAPE.
  • Compte rendu de l'ouvrage "Les équipes parlementaires des eurodéputés.

    Olivier PILMIS
    Sociologie du Travail | 2015
    Envisagés sous l’angle du travail ou de la profession, les métiers politiques figurent désormais parmi les objets de la sociologie, au-delà du seul périmètre des sciences sociales du politique. L’ouvrage de Sébastien Michon revendique son inscription dans cette lignée. Il invite à prêter attention à l’espace parlementaire européen, relativement délaissé au profit de ses homologues nationaux ou locaux, et à s’intéresser au travail parlementaire en se concentrant non pas sur sa « scène » (incarnée par l’hémicycle), mais sur ses « coulisses », peuplées d’assistants qui forment l’objet empirique de l’étude. L’interrogation qui le sous-tend, inspirée de Pierre Bourdieu, porte sur la nature des capitaux que ces postes permettent d’accumuler. Il apporte un éclairage original sur la nature du travail parlementaire dans cet espace politique particulier qu’est le Parlement Européen (PE), et repose sur l’exploitation d’un matériau abondant aussi bien qualitatif (entretiens et observations ethnographiques, convoquées dans l’ouvrage avec parcimonie) que quantitatif [Premier paragraphe].
  • Travailler � tout prix.

    Olivier PILMIS, Vincent CARDON
    L'Observatoire | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Produire en urgence.

    Olivier PILMIS
    Revue française de sociologie | 2014
    Le travail journalistique est structurellement confronté à l’urgence. Contrairement à d’autres secteurs reposant sur un flux tendu, l’urgence n’y relève pas seulement des défaillances aléatoires du cycle de production : elle tient également à la nature même de la matière première, l’actualité, qui doit être traitée dans le contexte d’une organisation collective. À partir d’observations et d’entretiens réalisés au sein de la presse écrite, cet article étudie la manière dont l’urgence s’inscrit au quotidien dans la production journalistique. Il met en évidence, dans ce flux de produits uniques, les efforts de sérialisation et la mince possibilité de négociation de l’irréversibilité – inhérente aux procès industriels. La solution aux problèmes posés par l’urgence passe principalement par une gestion des stocks, qui souligne le rôle central et les ressorts de la prévision dans des situations où le contenu même du travail est marqué par l’incertitude.
  • Travailler à tout prix.

    Olivier PILMIS, Vincent CARDON
    L'observatoire | 2014
    Deux topoï relatifs aux rétributions artistiques cohabitent curieusement. Un premier, celui de « l’art pour l’art », insiste sur la gratuité de l’engagement dans une activité définie comme vocationnelle et qui ne s’accomplirait pleinement que dans son autonomie parfaite. Les rétributions monétaires sont envisagées comme une menace ou une souillure altérant la pureté de l’activité. L’engagement dans le travail repose alors sur la quête exclusive de rétributions symboliques (plaisir, prestige du métier, etc.). Le second schème insiste lui sur les rétributions monétaires, et sur l’existence d’un star system impliquant des inégalités spectaculaires de revenus dans le monde des arts qui demeurent paradoxalement licites (Menger, 2002).
  • Quelle indemnisation chômage pour les intermittents du spectacle?

    Olivier PILMIS, Mathieu GREGOIRE
    2014
    Ce travail vise à étudier les effets de différents dispositif en matière d’indemnisation des intermittents du spectacle. Il s’agit à partir d’une modélisation et des données de la Caisse des congés spectacles (sur les contrats, les salaires, les durées d’emploi, les périodes de non emploi des intermittents), de mesurer les différences entre ces dispositifs en matière d’effectifs concernés, de cotisations perçues et d’allocations versées par l’assurance chômage. Pourquoi travailler sur les données de la Caisse des congés spectacles plutôt que sur celles de l’UNEDIC ? Parce que leur périmètre est plus large et qu’elles permettent de prendre en compte non seulement les intermittents indemnisés par Pôle Emploi mais aussi ceux qui ne le sont pas mais pourraient l’être en cas de changement des règles d’éligibilité (.).
  • Produire en urgence. La gestion de l'imprévisible dans le monde du journalisme.

    Olivier PILMIS
    Revue française de sociologie | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Produire dans des situations d'urgence.

    Olivier PILMIS
    Revue française de sociologie | 2014
    Le travail journalistique est confronté structurellement à des situations d'urgence. Contrairement à d'autres secteurs qui utilisent des méthodes de flux tendus, ici l'urgence n'est pas seulement le résultat de défaillances aléatoires dans le cycle de production, elle est aussi liée à la nature même de la marchandise - l'actualité - qui doit être traitée dans le cadre d'une organisation collective. Sur la base d'observations et d'entretiens dans la presse écrite, cet article examine l'impact de l'urgence sur la production journalistique au quotidien. Il met en lumière les tentatives de sérialisation dans ce flux de produits uniques et la faible possibilité de négocier l'irréversibilité inhérente aux processus industriels. La solution aux problèmes posés par les situations d'urgence découle principalement de la gestion des stocks, soulignant le rôle central de la prédiction dans des situations où le contenu du travail est lui-même caractérisé par l'incertitude.
  • L'intermittence au travail. Une sociologie des marchés de la pige et de l'art dramatique.

    Olivier PILMIS
    2013
    Le travail se précarise et l’emploi s’émiette. De contrats aidés en intérim, de temps partiel en CDD, les dispositifs et les statuts se sont multipliés pour alimenter un mouvement qui amène un nombre toujours plus grand de travailleurs à un univers d’embauches raccourcies. Sur le modèle des mondes de l’art, on leur donne parfois le nom d’intermittent : aux intermittents du spectacle s’ajoutent ainsi les intermittents de la recherche, de l’écriture, de l’enseignement, de la restauration, du journalisme. Tous sont confrontés à l’incertitude quant à leurs rémunérations, leur temps de travail, voire la possibilité de demeurer présents sur le marché du travail ou de concilier vies personnelle et professionnelle. Apparaissent finalement des turbulences dans les carrières : comment construire une trajectoire longue à partir d’engagements brefs ? L’étude conjointe des comédiens intermittents et des journalistes pigistes y apporte une réponse. Elle montre ce que l’intermittence fait au travail, et comment elle travaille les destins individuels. S’éclairent ainsi les principes d’organisation des parcours marqués par la discontinuité. Les marchés des comédiens et des pigistes ne se révèlent ainsi anarchiques qu’en apparence. La domestication des mondes de l’intermittence demeure possible, même si elle ne prend pas partout la même forme.
  • L'intermittence, nouvelle norme du marché du travail ?

    Olivier PILMIS
    Regards croisés sur l'économie | 2013
    Si le développement de l’emploi à durée déterminée ou à temps partiel constitue l’une des évolutions majeures du marché du travail au cours des dernières décennies, faire de l’intermittence une norme sur le marché du travail pose problème. En effet, c’est oublier que le marché du travail s’organise, en France, autour du contrat à durée indéterminée à temps plein. Les discours appelant de leurs vœux l’avènement d’un travail libéré omettent, quant à eux, que les formes particulières d’emploi se rencontrent principalement sur les pans dominés du marché du travail. Cet article décrit finalement les traits saillants du marché de l’intermittence du spectacle, régulièrement pris comme modèle des évolutions récentes.
  • Des projets à la carrière.

    Olivier PILMIS, Vincent CARDON
    Sociétés contemporaines | 2013
    Les artistes intermittents consentent à de très fortes variations salariales. Les prises de position des artistes sur leurs salaires et les raisons qu’ils donnent pour justifier le choix de participer ou non à un projet fournissent une entrée méthodologique sur le lacis des rémunérations, salariales et autres, associées au travail artistique. Ce cas souligne que, loin d’entretenir un rapport de compensation dans le cadre d’un jeu à somme nulle, gratifications monétaires et non monétaires ne sont pas des dimensions disjointes et ne s’opposent pas nécessairement. Les deux registres sont appréhendés de conserve dans les anticipations relatives à la qualité des projets.
  • Des projets à la carrière.

    Vincent CARDON, Olivier PILMIS
    Sociétés contemporaines | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • 15. L'intermittence, nouvelle norme du marché du travail ?

    Olivier PILMIS
    Regards croisés sur l'économie | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • L'organisation de marchés incertains : sociologie économique des mondes de la pige et de l'art dramatique.

    Olivier PILMIS, Pierre michel MENGER
    2008
    La thèse a pour objectif de mettre en évidence les processus par lesquels s'organisent des marchés sur lesquels l'incertitude atteint des niveaux très élevés et la nature même du bien échangé est problématique. Ces marchés, qualifiés d'« incertains », marqueraient l'épuisement d'un idéal-type d'échange de travail de type fordiste, désormais remplacé par des relations brèves, éphémères et avec des employeurs multiples. Cette hypothèse est interrogée à partir de l'étude du cas des journalistes pigistes et des comédiens intermittents. L'analyse mobilise les outils de la sociologique économique et met en évidence la pertinence des relations d'échange dans la description de ces marchés. Elles en reflètent d'abord la structure. Les exemples de construction sociale de ces relations manifestent ainsi, dans leurs divergences, la manière dont ces marchés s'organisent autour de phénomènes de segmentation. L'importance du degré de confusion sur la nature, de produit ou de travail, des biens échangés ainsi que le positionnement des entreprises dans ce système de marchés contribuent à définir les temporalités dans lesquelles s'inscrivent ces liens d'emploi. Ceux-ci informent ensuite ces marchés. En particulier, plusieurs régimes de relations coexistent sur les marchés incertains, et l'engagement des individus dans une relation d'échange durable modifie en profondeur les contraintes concurrentielles qui s'exercent sur eux et introduit de la prévisibilité et de l'organisation dans l'activité individuelle. L'existence de ce second régime de relations interroge également les structures marchandes elles-mêmes, et brouille la frontière entre marché et organisation.
  • L'organisation de marchés incertains.

    Olivier PILMIS
    2008
    Cette thèse a pour objectif de mettre en évidence les processus par lesquels s’organisent des marchés sur lesquels l’incertitude atteint des niveaux très élevés et la nature même du bien échangé est problématique. Ces marchés, qualifiés d’« incertains », marqueraient l’épuisement d’un idéal-type d’échange de travail de type fordiste, désormais remplacé par des relations brèves, éphémères et avec des employeurs multiples. Cette hypothèse est interrogée à partir de l’étude du cas des journalistes pigistes et des comédiens intermittents. L’analyse des marchés de l’art dramatique et de la pige mobilise les outils de la sociologique économique et met en évidence la pertinence des relations d’échange dans la description de ces marchés. Tout d’abord, elles en reflètent la structure. Les exemples de construction sociale de ces relations manifestent ainsi, dans leurs divergences, la manière dont ces marchés s’organisent autour de phénomènes de segmentation. L’importance du degré de confusion sur la nature, de produit ou de travail, des biens échangés ainsi que le positionnement des entreprises dans ce système de marchés contribuent à définir les temporalités dans lesquelles s’inscrivent ces liens d’emploi. Ceux-ci informent ensuite ces marchés. En particulier, plusieurs régimes de relations coexistent sur les marchés incertains, et l’engagement des individus dans une relation d’échange durable modifie en profondeur les contraintes concurrentielles qui s’exercent sur eux et introduit de la prévisibilité et de l’organisation dans l’activité individuelle. L’existence de ce second régime de relations interroge également les structures marchandes elles-mêmes : elles brouillent la frontière entre marché et organisation, et complique la segmentation de ces marchés.
Les affiliations sont détectées à partir des signatures des publications identifiées dans scanR. Un auteur peut donc apparaître affilié à plusieurs structures ou tutelles en fonction de ces signatures. Les dates affichées correspondent seulement aux dates des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr