Consommation de légumineuses en France : analyse des décisions d’achat des ménages.

Auteurs
  • BADJI Ikpidi
  • CAILLAVET France
  • MAGRINI Marie benoit
  • MEJEAN Caroline
  • AMIOT CARLIN Marie josephe
Date de publication
2019
Type de publication
poster
Résumé Introduction et but de l’étude: Les produits à base de légumineuses présentent le double avantage d’être bons pour la santé humaine et l’environnement. Ce sont des sources de protéines végétales pouvant substituer des produits animaux fortement contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre. La consommation de légumineuses est promue par la FAO depuis 2016. En France, cette consommation reste peu élevée. Notre étude vise à mieux comprendre les déterminants des décisions d’achat des ménages français de produits à base de légumineuses. Matériel et méthodes: Les données proviennent des enquêtes de Kantar Worldpanel. Notre échantillon est composé des achats de 5006 ménages en 2015. Les produits achetés regroupent les légumineuses sous leurs formes brute, transformée et ingrédients dans diverses préparations. La décision d’achat est modélisée par la probabilité d’achat et par les quantités achetées. Nous avons appliqué une spécification « double hurdle » qui modélise un comportement séquentiel de la part des ménages. Les variables explicatives sont des caractéristiques démographiques, géographiques, socio-économiques et anthropométriques des panelistes. Résultats et Analyse statistique : Dans le panel, 6,8% des ménages n’achètent jamais ces produits. Parmi les acheteurs, la quantité moyenne consommée est de 3,63 kg/an /tête. D’après nos estimations la quantité achetée par le ménage dont le paneliste est dans la tranche d’âge 45-64 ans est de 1.11kg/an /tête supérieure à celle dans la tranche 18-44 ans. Les ménages résidant au Sud achètent 0,21 kg/an /tête de plus que ceux au Nord. La probabilité d’achat est associée positivement aux ménages dans les tranches inférieurs au revenu médian, mais avec des quantités achetées moindres. Les professions intermédiaires achètent des quantités inférieures par rapport à la catégorie de référence «employés/ouvriers ». Le niveau d’éducation inférieur au Bac est associé positivement à la quantité achetée. La quantité d’achat est également associée positivement à la catégorie de ménage dont le paneliste est en surpoids. En outre, notre étude souligne le rôle positif de l’autoproduction sur la probabilité d’achat de légumineuses. Conclusion: Nos résultats montrent en particulier l’importance du statut socio-économique et l’effet générationnel dans les décisions d’achat des ménages, ce qui devrait permettre d’éclairer les politiques de promotion de la consommation de légumineuses.
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