Migration et assurance sociale.

Auteurs
Date de publication
2014
Type de publication
Article de journal
Résumé La mobilité entre les pays est souvent soupçonnée d'affecter la coexistence de différents systèmes d'assurance sociale. Il existe une grande variété de systèmes de protection sociale au sein de l'UE. Certains sont d'inspiration beveridgienne (avec des prestations universelles et plus ou moins forfaitaires), tandis que d'autres sont principalement bismarckiens (avec des prestations liées aux cotisations passées). Les inquiétudes concernant la viabilité des systèmes d'assurance les plus généreux et redistributifs (beveridgiens) reposent souvent sur l'hypothèse d'une mobilité (quasi) parfaite et sans coût. En réalité, la mobilité de la main-d'œuvre reste limitée. Des taux de migration aussi faibles pourraient, à tort, conduire à la conclusion que la migration n'affecterait actuellement pas les systèmes d'assurance sociale redistributifs. Nous abordons cette question dans un cadre à deux pays, où la mobilité est coûteuse et où les individus diffèrent en termes de coût de mobilité (attachement à leur pays d'origine). Un système d'assurance bismarckien n'est pas affecté par la migration alors qu'un système beveridgien l'est. Nos résultats suggèrent que la course vers le bas affectant les taux d'imposition peut être plus importante sous la concurrence Beveridge-Beveridge que sous la concurrence Beveridge-Bismarck. Enfin, nous étudions le choix stratégique du type de protection sociale. Nous montrons que les gouvernements bismarckiens peuvent trouver avantageux d'adopter un système d'assurance Beveridge.
Éditeur
CAIRN
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