Modélisation de la réorientation du changement technique : Les pièges des visions incorporelles de l'économie.

Auteurs
Date de publication
2014
Type de publication
Article de journal
Résumé Cet article discute des tentatives de représenter le rôle de la R&D dans la transition vers une économie à faible émission de carbone par des modèles sans granularité significative pour informer le phénomène étudié. Au moyen d'une analyse critique de (Acemoglu et al., 2012), nous montrons que l'avantage de ces modèles, leur tractabilité analytique, ne compense pas leurs inconvénients, le manque de contrôle sur les implications politiques et les résultats numériques discutables. D'une part, une analyse complète des résultats d'Acemoglu et al. (2012) montre que même les subventions à la recherche n'ouvrent pas la voie à des politiques climatiques ambitieuses avec de faibles coûts transitoires, ce qui contredit leur message politique. D'autre part, des paramètres critiques tels que l'élasticité de substitution entre les technologies propres et sales, les puits de carbone ou la productivité des chercheurs ne sont pas en accord avec les connaissances scientifiques existantes. Nous montrons que l'utilisation de paramètres plus réalistes conduit à des conclusions encore plus pessimistes et que leur modèle ne fournit aucune marge de manœuvre pour les surmonter. Nous suggérons qu'un modèle trop fortement agrégé ne peut décrire qu'une économie incorporelle et aboutit à une impasse. Nous proposons une voie plus prometteuse pour la recherche économique afin de sortir de cette impasse.
Éditeur
Elsevier BV
Thématiques de la publication
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