L'assurance maladie privée complémentaire : L'impact des incitations financières des médecins sur la pratique médicale.

Auteurs
Date de publication
2021
Type de publication
Article de journal
Résumé Dans le système français de paiement basé sur les DRG, les hôpitaux privés et publics sont financés par un système public à payeur unique. Les hôpitaux publics sont surchargés et n'ont aucune incitation financière directe à choisir une procédure plutôt qu'une autre. Si un patient a une préférence marquée, il peut se tourner vers un hôpital privé. Dans les hôpitaux privés, la préférence entre en jeu, mais le patient doit payer le surcoût, pour lequel il est remboursé s'il a une assurance maladie privée complémentaire. Les incitations financières provenant des honoraires perçus par les médecins pour les différentes procédures déterminent-elles leur comportement ? En utilisant les données françaises exhaustives sur les accouchements, nous constatons que les hôpitaux privés pratiquent beaucoup plus de césariennes que les hôpitaux publics. Cependant, pour les patients sans assurance maladie privée, les deux secteurs diffèrent beaucoup moins en termes de taux de césariennes. Nous déterminons l'impact de l'incitation financière pour les patients qui peuvent se permettre le coût supplémentaire. L'accessibilité financière est principalement assurée par le remboursement des coûts par l'assurance maladie privée. Ces résultats peuvent être interprétés comme une preuve que, dans les systèmes de santé où un système public à payeur unique offre une couverture universelle, la présence d'une assurance privée complémentaire peut contribuer à créer des incitations du côté de l'offre et conduire à des pratiques et une allocation des ressources qui ne sont pas optimales du point de vue du bien-être social.
Éditeur
Wiley
Thématiques de la publication
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