L’intervention

Depuis plusieurs années, des voix reprochent au Pilier 1 de la directive Solvabilité II sa procyclicité (tendance à accroître les exigences de capital lorsque la situation macroéconomique se dégrade). Nous sommes amenés à nuancer cette critique.

Dans le cadre de l’assurance vie, nous montrons qu’au-delà du syncrétisme inévitable entre la procyclicité et le risk based (exiger un matelas de sécurité d’autant plus important que l’exposition aux chocs de l’organisme est importante), une régulation de contrats avec PB sera inéluctablement procyclique ; puis nous mettons en regard les incitations de court et moyen terme fournies par différents systèmes prudentiels.

Cette session aura pour objectif de :
· mettre en évidence la procyclicité inhérente à l’assurance vie, quelle que soit la régulation retenue,
· identifier les métriques et comparer les incitations au pilotage des risques fournies par Solvabilité 1 et Solvabilité 2,
· éclairer ces éléments par des simulations sur des portefeuilles retraite
 

La chaire

La chaire PARI organise un séminaire tous les premiers mercredis de chaque mois de 8h à 10h pour échanger autour de ses recherches et de travaux connexes.

Portée par l’ENSAE et Sciences Po, elle s’intéresse aux évolutions du secteur de l’assurance qui fait face à une série de ruptures : financière, réglementaire, technologique. Dans ce nouvel environnement, nos anciens outils d’appréhension des risques seront bientôt obsolètes. PARI a ainsi pour objectifs d’identifier leur champ de pertinence et de comprendre leur émergence et leur utilisation.

L’impact de ses travaux se concentre sur trois champs :
· les politiques de régulation prudentielle, l’optimisation de leur design technique et leur appropriation pour le pilotage, dans un contexte où Solvabilité 2 bouleverse les mesures de solvabilité et de rentabilité,
· les outils d’allocation stratégique d’actifs des investisseurs institutionnels, dans un environnement combinant taux bas et forte volatilité,
· les solutions d’assurance, à l’heure où le big data déplace l’assureur vers un rôle préventif, créant des attentes de personnalisation des tarifs et de conseil individualisé.

Elle bénéficie de ressources apportées par Actuaris, la Financière de la cité, Generali et le Groupe Monceau. Son programme de recherche Error est placé sous l’égide de l’Institut Europlace de Finance.

Elle est co-portée par Pierre François, directeur du département de sociologie de Sciences Po et Sylvestre Frezal, directeur à Datastorm, la filiale de valorisation de la recherche de l’ENSAE.
 

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