La Chaire Energie et Prospérité a le plaisir de vous inviter à la 19ème session du séminaire financement de la transition énergétique organisé en partenariat avec l’Institut Veblen. Cet événement se déroulera en visioconférence le 19 janvier 2020 de 9h à 12h et portera sur le thème suivant.

 

Banque centrales et risque climatique

ENJEUX DU SEMINAIRE

Dans la perspective de la révision stratégique de la BCE qui inclut le sujet de la soutenabilité environnementale, cette séance sera consacrée à la présentation de plusieurs travaux portant sur le rôle et les moyens mobilisables par les banques centrales (et la BCE en particulier) face aux risques climatiques. Il permettra d’engager le débat autour de la question de savoir si la BCE doit s’impliquer dans l’atténuation de ces risques et, si oui, comment.

PROGRAMME

Cette note propose de surmonter les entraves qui ont empêché jusqu’ici les banques centrales et les autorités de supervision de passer à l’action : un attachement toujours fort à la « neutralité » des politiques monétaires, une recherche vaine des réponses à la crise climatique dans la modélisation du risque financier, enfin un usage des scénarios limités à des exercices purement quantitatifs. Une approche plus qualitative permettrait à la BCE de signaler qu’elle est déterminée à agir par précaution, sans attendre que les risques climatiques se matérialisent. Si une banque centrale ne peut pas lutter contre le  réchauffement climatique toute seule, elle possède de nombreux outils pour réussir là où la « finance verte » a échoué.

Discutant : Pierre Monnin, CEP.

Cette note propose un tour d’horizon des options possibles pour verdir la politique monétaire, en faisant de la soutenabilité environnementale un objectif à part entière de la BCE. Ces options sont variées. Du « vert clair » : celles-ci consistent à verdir les conditions d’accès à la liquidité et les achats d’actifs réalisés par la BCE et sont toutes réalisables dans le cadre institutionnel actuel ou en restant fidèles à son esprit. Au vert vif : celle-ci s’inscrirait dans un policy-mix vert, et assurerait un financement de transition écologique par la banque centrale sans alimenter la dette et en préservant la stabilité financière. C’est l’option exigeant le plus de changements sur le plan institutionnel, mais sans doute celle qui ferait le plus avancer la transition écologique. Avancer vers le « vert vif » ne sera pas possible sans en passer d’abord par les nuances du « vert clair », moins pour des raisons de fond qu’au vu des blocages institutionnels et politiques qui ne sont pas aisés à lever.

Discutant : Pierre-François Weber, Banque de France

Ce working paper analyse l’évolution historique du central banking afin de contribuer aux réflexions sur le rôle des banques centrales face aux crises actuelles : financière, écologique, sanitaire. Il montre que le central banking s’est adapté aux phases successives – manufacturière, fordiste/keynésienne, néolibérale/monétariste –  du capitalisme, aux différents régimes monétaires, de l’étalon-or jusqu’au système post-Bretton Woods, ainsi qu’au rôle des sources d’énergie comme moteurs de l’histoire économique et financière. Ce recul historique permet d’éclairer la phase actuelle du central banking, son adaptation en cours et inachevée – sur les plans théorique, opérationnel et institutionnel – face aux défis posés par la transition écologique et sociale.

Discutante : Laurence Scialom, Paris 10, Chaire Energie et Prospérité, Institut Veblen

 

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