Les encours de prêts non performants (Non Performing Loans ou NPLs) des banques européennes avaient été progressivement réduits depuis la crise financière de 2007, malgré une production élevée de crédits. La Commission européenne avait mis en place en avril 2019 des règles de provisionnement prudentiel minimum (prudential backstop) pour sécuriser les expositions de crédit et prévenir une résolution bancaire.

La crise liée au Covid 19 et la chute de l’activité économique ont entraîné un endettement important des entreprises non financières et des Etats, même s’il existe d’importantes disparités entre eux. Dans cette situation, les banques ont bien absorbé le choc de la crise et relayé l’action des pouvoirs publics pour assurer la liquidité nécessaire au fonctionnement des entreprises.

Au moment où les établissements publient les comptes de l’exercice 2020, on attend une résurgence des NPLs dans les bilans bancaires, avec une grande incertitude à mesurer le risque dans un environnement où les probabilités de défaut sont élevées. Ils constituent une menace pour les acteurs financiers, et posent aux régulateurs la question d’un ajustement du cadre prudentiel, notamment pour déterminer la valeur d’un prêt non performant, et celle de l’apport de nouvelles règles comptables pour la prise en compte du risque.

 

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