GUIDOUX Aymeric

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Affiliations
  • 2017 - 2018
    Ecole Polytechnique
  • 2017 - 2018
    Communauté d'universités et établissements Université Paris-Saclay
  • 2017 - 2018
    Centre de recherche en économie et statistique
  • 2017 - 2018
    Sciences de l'homme et de la societe
  • 2017 - 2018
    Centre de recherche en économie et statistique de l'Ensae et l'Ensai
  • 2018
  • Gouvernance d'entreprise et responsabilité sociale des entreprises.

    Aymeric GUIDOUX, Patricia CRIFO, Antoine REBERIOUX, Patricia CRIFO, Edouard CHALLE, Catherine CASAMATTA, Patricia CHARLETY
    2018
    Selon la théorie des parties prenantes, la Responsabilité Sociétal de l’Entreprise (RSE) est la réponse donnée par les entreprises à la pression croissantes des employées, actionnaires, communautés locales, ONG environnementales ou régulateurs afin de prendre en compte les impacts environnementaux et sociaux de leurs activités. L’enjeu n’est pas une simple compensation des externalités négatives mais une transformation des entreprises pour permettre une croissance durable. Ainsi, la RSE pousse les entreprises à être proactive et à dépasser les attentes règlementaires. Cependant, comment réussir à concilier des objectifs si différents voire opposés ? Alors que de plus en plus d’entreprises intègrent la RSE au cœur de leurs stratégies, les processus de gouvernance semblent être le chainon manquant pour réunir performance économique, sociale et environnementale. Cette thèse présente des arguments empiriques et théoriques de l’impact de la gouvernance à son plus haut niveau, du conseil d’administration au Directeur Général (DG). Après un chapitre d’introduction, le chapitre 2 analyse le lien entre la composition des conseils d’administrations et l’intégration de la RSE dans la stratégie des entreprises. Il s’appuie sur une loi sur la représentation des femmes dans les conseils d’administrations. Adopté en France en 2011, cette loi a entrainé la nomination de nouveaux administrateurs, majoritairement des femmes plus jeunes que leurs prédécesseurs. Pour autant, ce chapitre montre que l’augmentation de la diversité au sein des conseils n’est pas corrélée à variation de la performance financière et extra-financière. Ce chapitre repose sur l’étude des entreprises du SBF 120 de 2009 à 2015. Cependant, si les caractéristiques des administrateurs sont impliquées dans les processus de décisions, la mise en place des stratégies et le management de l’entreprise est confié au soin du DG. Grâce à un système de rémunération avec part variable, le conseil d’administrations s’applique à aligner les intérêts du DG avec les siens. Le chapitre 3 étudie l’efficacité des rémunérations variables basées sur des critères environnementaux ou sociétaux. Il montre que l’impact de ces « Bonus RSE » dépend du modèle de gouvernance de l’entreprise. Chez les entreprises possédant une gouvernance de type actionnarial, les « Bonus RSE » semble n’avoir qu’un impact négatif sur la performance financière. En revanche, pour les entreprises du type partenarial, ces bonus permettent efficacement l’amélioration des performances extra-financières sans diminuer la performance financière. Cette étude empirique se base sur un panel mondial de 3500 entreprises sur la période 2006-2015. Le chapitre 4 propose un modèle théorique permettant d’analyser l’impact de la nature intrinsèque ou extrinsèque des motivations. Basé sur le modèle principal-agent développé par Che et Yoo (2001), ce chapitre analyse différentes incitations pour une entreprise composée de deux agents travaillant sur une tâche « RSE ». Trois scénarios sont étudiés : les deux agents reçoivent une compensation financière, les deux agents sont motivés intrinsèquement, un agent est motivé intrinsèquement et l’autre financièrement. Le modèle montre que le scénario optimal pour le principal dépend du niveau de motivation intrinsèque mais également de l’interdépendance entre les décisions des deux agents. Dans le cas particulier de la rémunération des directeurs d’entreprises, les données empiriques montrent qu’inclure des critères RSE dans la rémunération est plus adapté aux entreprises avec une forte interdépendance décisionnelle. La conclusion retrace le lien qui unit gouvernance et RSE à plusieurs niveaux, et discute de l’implication des réseaux et effets de mimétisme entre entreprise.
  • Gouvernance d'entreprise et responsabilité sociale des entreprises.

    Aymeric GUIDOUX
    2018
    Selon la théorie des parties prenantes, la responsabilité sociale des entreprises est la réponse de l'entreprise à la pression croissante exercée par les employés, les actionnaires, les communautés, les ONG environnementales ou les régulateurs pour qu'ils prennent en compte les conséquences sociales et environnementales de leur activité commerciale. Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement une compensation des externalités négatives mais l'adaptation et la participation des entreprises à une croissance durable. En ce sens, la RSE ne consiste pas seulement à être efficace mais à être le meilleur et à pousser les entreprises à être proactives et à aller au-delà des exigences légales. Mais comment gérer des objectifs si différents et même opposés ? Alors que les entreprises commencent à intégrer la RSE dans leur stratégie commerciale globale, au sommet du processus décisionnel, la gouvernance d'entreprise semble être le chaînon manquant pour joindre les objectifs économiques, environnementaux et sociaux. Cette thèse fournit des preuves empiriques et théoriques des facteurs déterminants impliqués au niveau supérieur de la gouvernance des entreprises, du conseil d'administration au PDG. Après un chapitre d'introduction, le chapitre 2 étudie le lien entre la composition du conseil d'administration et les stratégies intégrées de RSE. Adoptée en 2011, la loi vise les entreprises cotées et a entraîné l'entrée de nouveaux administrateurs, plus susceptibles d'être des femmes et plus jeunes que les administrateurs précédents. Cependant, nous ne trouvons pas de preuve que cette diversité est corrélée à la performance financière ou extra-financière. Pour ce chapitre, nous utilisons un panel composé d'entreprises françaises cotées (indice SBF120) sur la période 2009-2015. Si les caractéristiques des administrateurs sont impliquées au sommet du processus décisionnel, l'exécution de la stratégie et la gestion de l'entreprise sont déléguées au PDG. En utilisant la rémunération variable, partie de la rémunération déterminée par les objectifs de performance, le conseil aligne les intérêts du PDG sur ses propres intérêts. Le chapitre 3 présente des preuves de l'efficacité de la partie de la rémunération basée sur la RSE, désignée sous le terme de "contrat RSE". Nous montrons que l'impact de cette compensation dépend de la structure de gouvernance. Pour les entreprises qui se concentrent sur les actionnaires, les contrats RSE sont plus susceptibles d'avoir un impact négatif sur la performance financière et aucun impact sur la performance extra-financière. Au contraire, pour les entreprises ayant un modèle de gouvernance axé sur les parties prenantes, nous montrons que les contrats de RSE sont efficaces et ont un impact positif sur la performance environnementale et sociale sans affecter les résultats économiques. Ce travail empirique est mené sur un ensemble de données mondiales comprenant 3500 entreprises sur la période 2006-2015. Le chapitre 4 fournit un cadre théorique pour comprendre le rôle du facteur de gouvernance sur l'efficacité des incitations. Nous développons un modèle basé sur celui de Che et Yoo (2001) pour étudier l'influence de la rémunération au sein d'une équipe de deux managers qui doivent travailler sur une tâche RSE. Nous déterminons la compensation optimale entre trois combinaisons de compensation : les deux agents reçoivent des compensations monétaires, les deux agents reçoivent des récompenses externes de leur environnement, un agent reçoit une compensation monétaire et l'autre reçoit une récompense externe. Nous montrons que le choix du schéma de rémunération optimal dépend de l'environnement extérieur à l'entreprise, c'est-à-dire du niveau de la récompense exogène, et de l'environnement intérieur à l'entreprise à travers le niveau d'interdépendance entre les décisions des dirigeants qui correspond à la capacité de l'entreprise à créer une coopération entre les agents. Ensuite, en utilisant les preuves de la rémunération des dirigeants, nous appliquons ce modèle à la relation entre le PDG et le conseil d'administration et nous trouvons que l'adoption d'incitations monétaires pour les tâches de RSE est plus appropriée pour les entreprises avec une forte interdépendance décisionnelle que pour les entreprises avec une interdépendance plus faible. En conclusion, des caractéristiques des administrateurs à l'organisation globale de la gouvernance, nous retraçons le lien entre la gouvernance d'entreprise et les stratégies intégrées de RSE. Un lien qui pourrait dépasser les frontières de l'entreprise et inclure les liens industriels et les effets de pairs.
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