FONTAGNE Lionel

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Thématiques des productions
Affiliations
  • 2012 - 2021
    Centre d’études prospectives et d’informations internationales
  • 2014 - 2021
    Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • 2012 - 2021
    Ecole d'économie de Paris
  • 2012 - 2021
    Banque de France
  • 2012 - 2021
    Centre d'économie de la Sorbonne
  • 2012 - 2014
    European University Institute
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2011
  • 2009
  • 2008
  • 2005
  • 2004
  • 2001
  • 2000
  • 1999
  • 1996
  • Bruxelles et Washington se sont réalignés sur le climat.

    Cecilia BELLORA, Lionel FONTAGNE
    La Lettre du CEPII | 2021
    Le 10 mars 2021, le Parlement européen a adopté une résolution sur le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières que la Commission européenne s'est engagée à mettre en place. Comment cet ajustement fonctionnerait-il et quelles en seraient les conséquences ? En réduisant l'incitation à déplacer la production de produits fortement émetteurs vers des pays où la taxe carbone est faible ou nulle, le mécanisme d'ajustement carbone réduirait les " fuites de carbone " mais augmenterait le prix du carbone dans l'Union européenne (UE). Par conséquent, les industries européennes qui utilisent comme intrants des biens soumis soit à la taxe sur le carbone, soit à l'ajustement carbone, risquent de perdre en compétitivité. Cependant, le principal défi dans la lutte contre le changement climatique est la participation des principaux pays émetteurs à l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si le mécanisme européen pourrait aider l'UE à renforcer ses objectifs de réduction des émissions, c'est surtout le respect par les Etats-Unis des engagements pris dans l'Accord de Paris qui permettra d'économiser une année d'émissions mondiales d'ici 2035, en attendant un engagement plus concret de la Chine.
  • Calibrer les bases du commerce à long terme en équilibre général.

    Lionel FONTAGNE, Jean FOURE
    World Scientific Studies in International Economics | 2021
    Pas de résumé disponible.
  • Les moteurs économiques de la protection liée aux marchés publics.

    Anne-celia DISDIER, Lionel FONTAGNE, Enxhi TRESA
    The World Economy | 2021
    Les marchés publics représentent une part substantielle du produit intérieur brut (PIB) dans de nombreux pays, et sont notoirement orientés vers le marché national en raison de pratiques souvent opaques. Cependant, on sait peu de choses sur les déterminants des restrictions des politiques de marchés publics. Pour explorer cette question, nous mettons en correspondance les informations de la base de données Global Trade Alert (GTA) sur les obstacles réglementaires aux marchés publics avec les flux commerciaux internationaux au niveau de la paire pays-produit et les tarifs bilatéraux appliqués. En considérant l'univers des restrictions introduites sur la période 2009-2016 par les importateurs sur les exportateurs et les produits, nous mettons en évidence trois faits nouveaux. Premièrement, les principaux fournisseurs étrangers ne sont pas les plus ciblés, ce qui suggère des relations contractuelles à long terme entre acheteurs et vendeurs sur les marchés publics. Deuxièmement, l'oreille des représailles atténue la pression protectionniste dans le pays importateur. Troisièmement, nous documentons la substituabilité entre les restrictions sur les marchés publics et les tarifs douaniers.
  • Modélisation du commerce et des autres interactions économiques entre les pays dans les projections de base.

    Eddy BEKKERS, Alessandro ANTIMIANI, Caitlyn CARRICO, Dorothee FLAIG, Lionel FONTAGNE, Jean FOURE, Joseph FRANCOIS, Ken ITAKURA, Zornitsa KUTLINA DIMITROVA, William POWERS, Bert SAVEYN, Roberto TEH, Frank VAN TONGEREN, Marino TSIGAS
    Journal of Global Economic Analysis | 2020
    Ce document examine la façon dont le commerce et les autres interactions économiques entre les pays sont modélisés dans la construction de projections de base avec des modèles d'équilibre général calculable (EGC) dynamiques récursifs. Des simulations sont effectuées sur la taille des élasticités commerciales, la façon dont la balance commerciale est modélisée (fermeture macroéconomique), la croissance commerciale et les prix de l'énergie. Les autres sujets examinés sont la modélisation des zéros, la modélisation des nouvelles technologies et des nouveaux types de politiques commerciales (commerce des données et numérisation), l'introduction progressive des futures politiques commerciales, ainsi que la migration et les transferts de fonds. Nous concluons qu'il existe un consensus relatif sur l'utilisation des préférences emboîtées d'Armington, alors que différents chercheurs modélisent la balance commerciale de manière très différente. L'écart entre la croissance commerciale de référence et la croissance commerciale historique n'est pas pris en compte dans la plupart des modèles, bien qu'il soit très pertinent. Les efforts de recherche, tant en termes de modélisation que de collecte de données, devraient être alloués à une meilleure couverture des autres éléments du compte courant (revenus du capital, transferts de fonds) et à l'inclusion des positions nettes de la dette et des actifs étrangers, à la projection de la croissance du commerce sur la base des modèles historiques et à de meilleurs outils pour modéliser l'économie numérique en croissance rapide.
  • Politiques possibles d'ajustement du carbone : Un aperçu.

    Lionel FONTAGNE, Cecilia BELLORA
    2020
    La nouvelle Commission européenne a annoncé des politiques visant à réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Pour atteindre un objectif ambitieux pour un bien mondial - le climat - il faudrait fixer un prix commun pour le carbone dans le monde entier. Cela se heurte toutefois au problème du parasitisme. En outre, les politiques unilatérales ne sont pas efficaces car elles entraînent des fuites de carbone et faussent la compétitivité. Pour résoudre ces problèmes, l'Union européenne peut s'appuyer sur différentes politiques. Tout d'abord, une tarification du carbone à l'importation peut être combinée à un rabais à l'exportation pour constituer une solution complète d'ajustement aux frontières du carbone (ACB). Par ailleurs, un simple tarif à la frontière peut compenser les différences de prix du carbone entre les produits nationaux et importés. Une taxation du carbone basée sur la consommation peut également être envisagée. Enfin, un tarif uniforme sur les importations en provenance de pays n'imposant pas de politique carbone (équivalente) peut contribuer à résoudre le problème du parasitisme.
  • Hétérogénéité des entreprises, asymétrie au niveau des pays et structure des gains du commerce.

    Badis TABARKI, Lionel FONTAGNE, Maria BAS, Lionel FONTAGNE, Mathieu PARENTI, Ariell RESHEF, Thomas CHANEY, Monika MRAZOVA
    2020
    L'objectif principal de cette dissertation est d'examiner trois questions qui ont reçu peu d'attention dans les travaux théoriques existants sur le commerce international. Ainsi, cette thèse a trois objectifs. Le premier consiste à étudier les effets sur le bien-être de la libéralisation des normes entre des pays asymétriques. Le deuxième consiste à examiner théoriquement et empiriquement l'effet revenu sur les marges du commerce et leur degré de sensibilité aux coûts des échanges. Le troisième objectif est de se concentrer sur l'aspect firme-spécifique de l'élasticité prix de la demande au-delà de la CES et d'examiner le rôle qu'il joue dans la détermination de la magnitude et de la structure des gains à l'échange. En vue d'atteindre cet objectif, j'intègre des hypothèses alternatives dans le modèle canonique de Melitz-Chaney du commerce international avec des firmes hétérogènes (Melitz, 2003.
  • Rendre les petites entreprises heureuses ? L'effet hétérogène des mesures de facilitation des échanges.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca OREFICE, Roberta PIERMARTINI
    Review of International Economics | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • Elasticités commerciales au niveau des produits.

    Lionel FONTAGNE, Houssein GUIMBARD, Gianluca OREFICE
    2019
    L'élasticité commerciale est un paramètre crucial dans l'évaluation des impacts de la libéralisation du commerce sur le bien-être. Nous estimons les élasticités commerciales au niveau des produits (6 chiffres du Système harmonisé comprenant plus de 5 000 catégories de produits) en exploitant la variation des tarifs appliqués bilatéraux pour chaque catégorie de produits pour l'univers des paires de pays disponibles. Pour ce faire, nous construisons un panel de tarifs appliqués bilatéraux et de commerce bilatéral couvrant la période 2001 à 2016. Nous traitons les problèmes d'endogénéité potentiels ainsi que l'hétéroscédasticité et le biais de sélection dû aux flux nuls. Les élasticités commerciales obtenues sont centrées autour de -5. Nous soulignons enfin les différences dans les gains du commerce découlant de la prise en compte d'élasticités commerciales hétérogènes plutôt que moyennes. Toutes les élasticités au niveau des produits sont mises à la disposition du public afin d'être examinées et utilisées par d'autres chercheurs.
  • L’arroseur arrosé : guerre commerciale et chaînes de valeur mondiales.

    Lionel FONTAGNE, Cecilia BELLORA
    La Lettre du CEPII | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Se tirer une balle dans le pied ? La politique commerciale américaine face aux chaînes de valeur mondiales.

    Lionel FONTAGNE, Cecilia BELLORA
    La Lettre du CEPII | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Se tirer une balle dans le pied ? Guerre commerciale et chaînes de valeur mondiales.

    Cecilia BELLORA, Lionel FONTAGNE
    SSRN Electronic Journal | 2019
    Malgré le "Phase One Deal" convenu à la mi-décembre 2019, les tarifs bilatéraux entre les États-Unis et la Chine restent à des niveaux élevés sans précédent, ce qui aura des effets durables. Les droits de douane américains restent très élevés sur les pièces, les composants et d'autres produits intermédiaires. De même, seule la dernière vague de droits de rétorsion chinois a été réduite de moitié. Dans ce document, nous étudions comment de telles tensions entre des économies hautement interdépendantes auront un impact sur le commerce, les revenus et les emplois. Nous nous appuyons sur un cadre d'équilibre général, de concurrence imparfaite et, surtout, de différenciation de la demande de biens en fonction de leur utilisation, pour la consommation finale ou intermédiaire. Cela permet de retracer l'impact de la protection le long des chaînes de valeur, sur les prix, la valeur ajoutée et le revenu des facteurs. Les droits supplémentaires issus des listes officielles sont pris en compte au niveau de la ligne tarifaire, avant d'être agrégés au sein des secteurs. Au-delà des conséquences directes des sanctions, les exportations américaines vers le reste du monde affichent une baisse importante en raison de la réduction de la compétitivité due aux liens verticaux le long des chaînes de valeur. En raison des droits de douane en vigueur à partir de février 2020, trois quarts des secteurs diminuent leur valeur ajoutée aux États-Unis. Conformément aux déterminants de l'économie politique, ces baisses de valeur ajoutée sont transmises aux facteurs de production, entraînant d'importantes créations et destructions d'emplois, ainsi qu'une réallocation du capital au profit des secteurs protégés, le plus souvent au détriment de leurs clients. En définitive, ce document met en lumière les conséquences économiques des politiques qui perturbent les chaînes de valeur mondiales.
  • OTC, organisation des entreprises et structure du travail - L'effet des obstacles techniques au commerce sur les compétences.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca OREFICE, Giorgio BARBA NAVARETTI, Giovanni PICA, Anna ROSSO
    2019
    Pas de résumé disponible.
  • Se tirer une balle dans le pied ? Guerre commerciale et chaînes de valeur mondiales.

    Lionel FONTAGNE, Cecilia BELLORA
    2019
    Depuis le début de 2018, l'administration américaine a annoncé et mis en œuvre plusieurs mesures limitant le commerce américain, notamment avec la Chine. Cela a alimenté des représailles et s'est traduit par de fortes tensions commerciales au niveau mondial. Nous abordons dans cet article les effets des tensions commerciales actuelles sur le commerce, la valeur ajoutée sectorielle et le bien-être, en équilibre général sous concurrence imparfaite. Nous nous appuyons sur une configuration différenciant la demande de biens en fonction de leur utilisation, pour la consommation finale ou intermédiaire. Ceci permet de retracer l'impact de la protection, le long des chaînes de valeur, sur les prix, la valeur ajoutée et le revenu des facteurs. Les tarifs additionnels des listes officielles sont moyennés au niveau des 6 chiffres du Système Harmonisé (HS6), avant d'être agrégés au niveau sectoriel avec une méthode de pondération par groupe de référence. Les quantités négociées dans le cadre des restrictions volontaires à l'exportation sont également prises en compte au niveau des produits. Au-delà du bilan direct des sanctions, les exportations américaines vers le monde affichent une baisse de 7,5 % en raison de la réduction de la compétitivité induite par les liens verticaux le long des chaînes de valeur. En raison des mesures en place à partir d'août 2019, trois quarts des secteurs diminuent leur valeur ajoutée aux États-Unis, ce qui suggère qu'avec cette guerre tarifaire, les États-Unis se tirent une balle dans le pied. La quantification des destructions et créations d'emplois dans les différents secteurs est cohérente avec des effets canalisés par les prix et la demande le long des chaînes de valeur au détriment des industries en aval.
  • Essais sur le commerce international et les performances à l'exportation.

    Martha tesfaye WOLDEMICHAEL, Patrick PLANE, Mary francoise RENARD, Simone BERTOLI, Taye MENGISTAE, Lionel FONTAGNE, Jean pierre ALLEGRET
    2018
    Certains pays se sont historiquement développés en s'ouvrant au commerce et en adoptant une stratégie de croissance tirée par les exportations manufacturières. Le commerce promeut l'allocation efficace des ressources suivant l'avantage comparatif, les importations favorisant les transferts technologiques et la croissance de la productivité, alors que les exportations jouent un rôle-clé en soutenant la balance des paiements et les efforts de mobilisation des recettes domestiques. En stimulant la croissance, le commerce offre la possibilité de réduire la pauvreté et d'améliorer les conditions de vie des populations. En se fondant sur le cas du Cambodge où l'industrie du textile et de l'habillement fournit la majorité des emplois manufacturiers et représente l'essentiel des exportations du pays, le Chapitre 2 montre que l'ouverture commerciale à travers les exportations manufacturières permet d'améliorer le bien-être des ménages. Nous utilisons la méthode d'appariement par score de propension pour montrer que le secteur textile améliore le bien-être des ménages faisant partie des 40 pourcent les plus pauvres en augmentant leur consommation, l'accumulation d'actifs et la part des enfants allant à l'école, ainsi qu'en réduisant l'insécurité alimentaire et l'incidence et l'ampleur de la pauvreté. L'application de la méthode des variables instrumentales indique également que les transferts de migrants travaillant dans le secteur textile permettent de relâcher la contrainte budgétaire des ménages récipiendaires et d'augmenter les dépenses d'éducation, de santé et les investissements agricoles propices à la hausse de la productivité. Le Chapitre 3 adopte une approche macroéconomique et explore les déterminants d'épisodes de croissance forte et soutenue des exportations. Il en ressort que la qualité des institutions appuyée par la stabilité macroéconomique, la dépréciation du taux de change, la diversification des exportations, la participation aux chaînes de valeur mondiales et les réformes agricoles orientées vers le marché sont sources d'accélérations des exportations. L'accroissement de la concurrence sur le marché des industries de réseau et la levée des restrictions aux mouvements de capitaux stimulent surtout les exportations de services, alors que les flux d'investissements directs étrangers favorisent les accélérations des exportations de biens. L'application de la méthode du contrôle synthétique aux cas illustratifs du Brésil et du Pérou révèle que les accélérations des exportations sont suivies par une croissance du PIB par tête réel et une baisse du chômage et des inégalités de revenu. Les résultats du chapitre indiquent une complémentarité entre les biens et les services et suggèrent que l'abaissement des barrières au commerce des services serait également favorable à celui des biens. Le Chapitre 4 quantifie une nouvelle source de barrières au commerce liée au temps de traitement des importations en douanes. L'imprévisibilité des délais d'attente liés au dédouanement des marchandises importées entache la fiabilité de la chaîne d'approvisionnement et affecte la performance à l'export des firmes importatrices de biens intermédiaires. En utilisant l'estimateur Poisson du pseudo maximum de vraisemblance, nous trouvons que l'incertitude liée aux délais de traitement en douanes des biens intermédiaires importés n'impacte ni le taux d'entrée, ni le taux de sortie des firmes manufacturières, mais se traduit par une réduction des taux de survie des nouveaux exportateurs. Cet effet s'avère hétérogène à travers les industries, croît avec le temps en raison de la dégradation de la réputation des exportateurs et semble tiré par le commerce Sud-Nord, sans doute parce que les acheteurs dans les pays développés sont plus sensibles au temps. Il est également atténué par les coûts irrécupérables d'entrée sur les marchés.
  • Carnet de bal des accords commerciaux régionaux.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca SANTONI
    2018
    Les difficultés du multilatéralisme ont renouvelé l’intérêt pour le régionalisme en matière d’accord commercial. Avec quels partenaires un pays a-t-il un intérêt économique à signer un accord ? Quels seraient les gains à le faire quand un tel accord n’existe pas ? Au contraire, y a-t-il des gains à sortir d’accords signés pour lesquels il n’y a au départ pas d’intérêt économique ? Telles sont les questions que l’étude reprise dans cette Lettre permet d’aborder. Ses résultats montrent que la décision de sortir d’accords existants, quand bien même ils ne seraient pas justifiés par un intérêt économique, occasionne des pertes, et qu’il y a encore des gains à attendre de la signature de nouveaux accords pour lesquels il existe un intérêt économique. Néanmoins, les gains à attendre d’un accord régional, comme celui poussé par la Chine depuis novembre 2012 en réaction au partenariat Trans-Pacifique à 11, diminuent au fil du temps. Parce qu’elle est devenue un acteur d’importance globale, ce n’est plus tant avec ses voisins que la Chine a intérêt à signer des accords, mais avec d’autres puissances mondiales plus éloignées telles que l’Union européenne.
  • Essais sur le commerce international et l'énergie.

    Evgenii MONASTYRENKO, Lionel FONTAGNE, Maria BAS, Lionel FONTAGNE, Ariell RESHEF, Farid TOUBAL, Matthieu CROZET, Jose DE SOUSA
    2018
    Dans le chapitre 1, j’examine les résultats des fusions entre producteurs européens d’énergie en termes d’efficacité. Je calcule l’éco-efficacité en utilisant l’analyse de l’enveloppement des données et l’indice de productivité Malmquist-Luenberger. Je trouve que les fusions horizontales nationales, qui sont soigneusement réglementées, n’ont pas d’impact. Les fusions horizontales transfrontalières nuisent à l’éco-efficacité à court terme mais la stimulent deux ans après l’achèvement. Les fusions verticales nuisent à l’éco-efficacité. Je présente des suggestions de politiques concernant la réglementation des fusions. Le chapitre 2 est un travail conjoint avec Julian Hinz. Nous enquêtons sur les effets de l’embargo russe auto-imposé sur les importations de produits alimentaires en provenance des pays occidentaux. Nous construisons un modèle ricardien avec des liens sectoriels, des échanges de biens intermédiaires et une hétérogénéité sectorielle dans la production. L’étalonnage du modèle avec des données réelles permet de simuler les résultats de l’embargo en termes de changements de bien-être et de prix. Nous quantifions en outre l’impact sur les prix à la consommation en Russie à l’aide de la méthode des doubles différences. Le chapitre 3 est basé sur un article co-écrit avec Cristina Herghelegiu. Nous enquêtons sur l’utilisation des conditions commerciales internationales (Incoterms). Ce sont les schémas prédéfinis de la répartition des coûts et des risques entre les acheteurs et les vendeurs. Nous nous appuyons sur un ensemble de données très détaillées sur les exportations russes durant la période 2012-2015. Nous constatons que les grandes entreprises sont plus susceptibles d’assumer des responsabilités. Les gros acheteurs assument plus de responsabilités, quelle que soit la taille du vendeur, alors que les gros vendeurs le font uniquement lorsque leur partenaire est petit. C’est plus probable que les risques et les coûts sont sur les acheteurs dans les transactions de biens intermédiaires et de biens d’équipement.
  • Vecteurs de produits des exportateurs sur les marchés.

    Lionel FONTAGNE, Angelo SECCHI, Chiara TOMASI
    European Economic Review | 2018
    L'article propose une approche empirique originale pour étudier les modèles d'exportation des entreprises multi-produits à travers les destinations en considérant l'ensemble des produits exportés par une entreprise, formellement défini comme un vecteur-produit. La méthodologie proposée permet de prendre en compte le choix d'une entreprise d'exporter ou non un produit vers une destination et de considérer différentes formes de complémentarité des produits qui peuvent générer des combinaisons de produits. L'analyse empirique utilise un panel de données au niveau des transactions pour l'univers des entreprises italiennes et françaises et complète les preuves existantes sur quelques dimensions. Premièrement, nous montrons qu'il existe un niveau élevé de sparsité : la sélection des produits à destination est en effet très sévère. Deuxièmement, nous démontrons que les entreprises exportent plusieurs combinaisons différentes de vecteurs de produits à travers les marchés. De même, un niveau élevé de diversité est détecté lorsque l'on considère la marge intensive, ce qui indique un écart important par rapport à une hiérarchie de produits globale stable. Enfin, nous démontrons qu'il existe en même temps une composante stable dans les vecteurs de produits des entreprises à travers les destinations, composée de produits qui ne sont pas nécessairement les plus importants en termes de ventes, ce qui suggère une forme riche de complémentarités entre les biens. Les produits appartenant à cette composante stable sont moins susceptibles d'être écartés à la suite d'un choc exogène tel que le démantèlement des quotas AMF après l'adhésion de la Chine à l'OMC.
  • Économies d'agglomération et mauvaise répartition de la main-d'œuvre au niveau de l'entreprise.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca SANTONI
    Journal of Economic Geography | 2018
    Une grande partie des écarts de productivité entre les lieux est liée à la densité. Les entreprises situées dans des zones plus denses sont plus productives (Combes et al., 2012a, Econometrica). Nous montrons dans cet article que la mauvaise allocation des ressources est plus faible dans les zones plus denses et soutenons que la mauvaise allocation joue un rôle important pour expliquer la prime de productivité observée des grandes villes. En utilisant une méthodologie proposée par Petrin et Sivadasan (2013, Review of Economics and Statistics), nous évaluons d'abord le degré de mauvaise allocation des ressources entre les entreprises au sein des secteurs pour chacune des 348 zones d'emploi françaises (zones de navettage). Sur la base des estimations de la productivité au niveau des entreprises, nous identifions dans l'écart entre les valeurs du produit marginal et du prix marginal des intrants le degré d'allocation des intrants au niveau de l'entreprise. Sur l'ensemble de la période 1994-2007, l'écart moyen au niveau de l'entreprise est de 9,5 milliers d'euros. Deuxièmement, nous montrons que la mauvaise allocation des entreprises est plus faible dans les zones d'emploi plus denses, ce qui suggère que les mécanismes d'appariement sur le marché du travail contribuent à la prime de productivité des lieux agglomérés.
  • L'économie sans usine. L'externalisation, la servitisation et l'avenir de l'industrie.

    Lionel FONTAGNE, Ann HARRISON
    2017
    La désindustrialisation, accélérée par la crise financière, est un processus à long terme. L'avantage comparatif des économies émergentes s'est déplacé vers des biens plus avancés et leurs populations croissantes occupent une part croissante de la demande mondiale. Cette évolution vers une économie sans usine dans les pays à haut revenu a attiré l'attention des décideurs politiques en Amérique du Nord et en Europe. Certains politiciens ont exprimé des points de vue alarmants, lançant des politiques mercantilistes ou de compétitivité par les coûts. Pourtant, les entreprises qui concentrent les innovations en matière de recherche et de conception dans leur pays mais n'y possèdent plus d'usines pourraient bien devenir la norme à l'avenir. Cet ouvrage propose une analyse économique de ce phénomène et comprend 11 contributions qui se complètent et abordent le problème sous différents angles. Les données présentées dans cet ouvrage suggèrent que la désindustrialisation est un processus qui se produit au fil du temps dans tous les pays, même en Chine. L'une des implications est que la critique de la Chine n'est pas susceptible d'apporter une solution à ces tendances à long terme. Une autre conséquence est que la distinction entre l'industrie manufacturière et les services risque de devenir de plus en plus floue. De plus en plus d'entreprises manufacturières s'engagent dans des activités de services, et de plus en plus d'entreprises de commerce de gros s'engagent dans la fabrication. Une perspective optimiste suggère que les entreprises des pays industriels pourraient être en mesure d'exploiter les activités à haute valeur ajoutée et à forte intensité de compétences associées à la conception et à l'innovation, ainsi qu'à la distribution, qui sont toutes des composantes de la chaîne de valeur mondiale de l'industrie manufacturière. Bien que cette transformation en cours des économies industrielles puisse être compatible avec l'évolution de l'avantage comparatif, elle a des coûts importants à court terme et nécessite des investissements à long terme. Il s'agit notamment des coûts pour les travailleurs qui sont pris dans le passage d'une économie industrielle à une économie de services, et de la nécessité d'investir dans de nouvelles infrastructures et dans l'éducation pour préparer les générations futures à leurs nouveaux rôles.
  • Le casse-tête de l'élasticité internationale est plus grave que vous ne le pensez.

    Lionel FONTAGNE, Philippe MARTIN, Gianluca OREFICE
    2017
    Nous estimons trois élasticités des prix internationaux en utilisant les données des exportateurs : l'élasticité des exportations des entreprises aux chocs des prix à l'exportation, des tarifs douaniers et du taux de change réel. Dans les modèles standards de commerce et de macroéconomie internationale, ces trois élasticités devraient être égales. Nous constatons que c'est loin d'être le cas. Nous utilisons les coûts d'électricité au niveau de l'entreprise française pour instrumenter les prix à l'exportation et fournir une première estimation de l'élasticité des exportations au niveau de l'entreprise aux prix à l'exportation. L'élasticité des exportations est la plus élevée, environ 5, pour les prix à l'exportation, suivie par les tarifs douaniers, environ 2, et est la plus faible pour le taux de change réel, environ 0,6. L'écart important entre ces élasticités nous amène à conclure que l'énigme de l'élasticité internationale est en fait plus grave qu'on ne le pensait. En outre, nous montrons qu'étant donné que les exportateurs absorbent une partie des tarifs douaniers et des mouvements du taux de change, les estimations des élasticités des exportations qui ne tiennent pas compte des prix à l'exportation sont biaisées.
  • La politique commerciale au service de la politique climatique.

    Lionel FONTAGNE, Jean FOURE
    2017
    S’il constitue une avancée, l’Accord de Paris, entré en vigueur en novembre 2016, pose un certain nombre de questions, notamment quant à la responsabilité « commune mais différenciée » – qui se traduit par des engagements très variables d’un pays signataire à l’autre –, mais aussi concernant l’articulation entre politique climatique et politique commerciale. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), une politique commerciale ferait-elle mieux qu’une politique climatique ? À défaut, pourrait-elle inciter à des engagements plus ambitieux de réduction des émissions ? Cette Lettre montre, à partir de simulations d’un modèle dynamique de l’économie mondiale développé au CEPII, que la politique commerciale seule n’est pas un bon outil pour limiter les émissions de CO2, mais qu’elle peut venir compléter une politique plus ambitieuse.
  • Rendre les (petites) entreprises heureuses. L'effet hétérogène des mesures de facilitation des échanges.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca OREFICE, Roberta PIERMARTINI
    2017
    Points forts L'accord de facilitation des échanges aura un effet asymétrique sur des exportateurs hétérogènes. Nous fusionnons les données des douanes françaises avec une nouvelle base de données d'indicateurs de facilitation des échanges publiée récemment par l'OCDE. Une meilleure disponibilité des informations, des décisions anticipées et des procédures d'appel profitent principalement aux petites entreprises. La simplification des documents et l'automatisation tendent à favoriser les grandes entreprises. L'une des explications est que la facilitation des échanges réduit les possibilités de corruption aux frontières, au profit des grandes entreprises. Rendre les (petites) entreprises heureuses. L'effet hétérogène des mesures de facilitation des échanges.
  • La valeur ajoutée en mouvement : Déterminants de la localisation de la valeur ajoutée au sein de l'UE.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca SANTONI
    SSRN Electronic Journal | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • Commerce et climat : pour une réconciliation.

    Dominique BUREAU, Lionel FONTAGNE, Katheline SCHUBERT
    Notes du conseil d’analyse économique | 2017
    Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, doit-on restreindre les échanges internationaux, comme le défendent les promoteurs des « circuits courts » ? En achetant local, nous économiserions les coûts de transport et les émissions de CO2, tout en favorisant l’emploi local et la qualité des produits. Ces arguments sont importants : en dissociant lieux de production et lieux de consommation, le commerce international contribue significativement aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, notamment à l’occasion du transport des marchandises. Il déplace aussi les lieux d’émissions : l’empreinte carbone des pays de l’OCDE liée à leur consommation est supérieure aux émissions réalisées sur leur territoire, à l’inverse des grands pays émergents.
  • Commerce et climat : pour une réconciliation.

    Dominique BUREAU, Lionel FONTAGNE, Katheline SCHUBERT
    2017
    Pour limiter les émissions mondiales de gaz à effet de serre, doit-on restreindre les échanges internationaux, comme le défendent les promoteurs des « circuits courts » ? Nous expliquons que ce n’est pas le libre-échange qui détruit le climat, mais le fait que celui-ci se développe en l’absence d’une tarification du carbone d’application suffisamment générale et au niveau adéquat. Pour réconcilier commerce international et climat, nous formulons des propositions visant à mieux faire travailler ensemble les différentes branches de régulation internationale afin d’assurer l’essor de la coopération climatique.
  • L'économie sans usine : Outsourcing, Servitization and the Future of Industry.

    Lionel FONTAGNE, Ann HARRISON
    2017
    L'évolution vers une économie "sans usine" a attiré l'attention des décideurs politiques en Amérique du Nord et en Europe. Certains politiciens ont exprimé des points de vue alarmants, lançant des politiques mercantiles ou de compétitivité des coûts "à la petite semaine". Pourtant, les entreprises qui concentrent les innovations en matière de recherche et de conception dans leur pays mais n'y possèdent plus d'usines pourraient bien devenir la norme à l'avenir. Ce document résume les principaux thèmes abordés lors d'une conférence sur la désindustrialisation. La désindustrialisation est un processus qui se produit au fil du temps dans tous les pays, même en Chine. La distinction entre l'industrie manufacturière et les services risque de devenir de plus en plus floue. Un plus grand nombre d'entreprises manufacturières s'engagent dans des activités de services, et un plus grand nombre d'entreprises de gros s'engagent dans la fabrication. Une perspective optimiste suggère que les entreprises des pays industriels pourraient être en mesure d'exploiter les activités à haute valeur ajoutée et à forte intensité de compétences associées à la conception et à l'innovation, ainsi qu'à la distribution, qui sont toutes des composantes de la chaîne de valeur mondiale de l'industrie manufacturière. Bien que cette transformation en cours des économies industrielles puisse être compatible avec l'évolution de l'avantage comparatif, elle a des coûts importants à court terme et nécessite des investissements à long terme. Il s'agit notamment des coûts pour les travailleurs qui sont pris dans le passage d'une économie industrielle à une économie de services, et de la nécessité d'investir dans de nouvelles infrastructures et dans l'éducation pour préparer les générations futures à leurs nouveaux rôles.
  • La frange capricieuse et le noyau stable : La gamme de produits des exportateurs sur les différents marchés.

    Lionel FONTAGNE, Angelo SECCHI, Chiara TOMASI
    2016
    Les exportateurs multiproduits choisissent leur gamme de produits en se concentrant sur leurs produits les plus performants. Bien que leur combinaison de produits varie d'un pays à l'autre (la frange inconstante), l'interdépendance des vecteurs de la demande ou de la technologie de production des produits systématiquement co-exportés conduit à des points communs dans cette combinaison entre les destinations (le noyau stable). Afin de découvrir les déterminants de l'instabilité et de la stabilité de la gamme de produits exportés par les entreprises, nous utilisons une section croisée de données au niveau entreprise-produit-destination en France et en Italie, en prenant explicitement en compte le choix de ne pas exporter un produit vers une destination. En utilisant des mesures de dissimilarité au lieu des corrélations de rang, nous observons une grande variabilité entre les mix-produits qu'une entreprise exporte vers différentes destinations. Nous montrons que la taille du marché, mais aussi le positionnement sur le marché d'une entreprise et la structure du marché expliquent une partie de cette variabilité observée. En même temps, nous mettons en évidence l'existence d'une composante stable parmi les divers mélanges de produits exportés. La probabilité d'exporter cet ensemble de produits de base augmente avec la taille du marché de destination et avec la capacité à répondre à la demande, mais est inversement liée à la concentration du marché.
  • Les variétés européennes haut de gamme en compétition internationale.

    Lionel FONTAGNE, Sophie HATTE
    2016
    Nous étudions la concurrence internationale dans les variétés haut de gamme pour 416 catégories détaillées de produits HS6 commercialisés par les principales marques de luxe françaises. Nous construisons une base de données mondiale des flux commerciaux pour ces produits, en calculant les valeurs unitaires des flux commerciaux bilatéraux correspondants et en analysant la concurrence entre les principaux exportateurs. Nous utilisons la distribution observée des valeurs unitaires pour définir un segment de marché haut de gamme. Les exportations de variétés haut de gamme s'avèrent moins sensibles à la distance et plus sensibles à la richesse du pays de destination que les autres variétés, mais uniquement par rapport aux pays qui produisent déjà une large gamme de marques de luxe, ce qui indique un avantage du premier arrivé.
  • Essayons la porte d'à côté : Technical Barriers to Trade and Multi-destination Firms.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca OREFICE
    2016
    Faits saillants Des OTC strictes poussent l'entreprise moyenne hors du marché, avec un effet amplifié pour les acteurs multi-destinations, qui sont encouragés à rediriger leurs exportations vers d'autres destinations (exemptes de préoccupations liées aux OTC). Les entreprises multidestinataires sont plus susceptibles de se retirer en réponse à un OTC strict. Ainsi, l'imposition d'un OTC strict, en poussant hors du marché les entreprises à destinations multiples (hautement productives), réduit la productivité moyenne des entreprises en place (c'est-à-dire le bien-être du pays imposant). Nous combinons des estimations agrégées au niveau secteur-destination avec des estimations au niveau de l'entreprise et nous constatons que les OTC strictes représentent principalement des augmentations des coûts fixes (plus que variables) du commerce, avec une élasticité du commerce amplifiée pour les secteurs plus homogènes.
  • Coûts commerciaux variables, effets de composition et marge intensive des échanges.

    Antoine BERTHOU, Lionel FONTAGNE
    The World Economy | 2015
    Nous estimons l'élasticité des exportations hors UE des entreprises françaises par rapport aux tarifs appliqués - un coût commercial variable. Nous mettons en œuvre une méthode permettant de contrôler les caractéristiques inobservées des entreprises qui entraînent une sélection sur le marché des exportations, et de contrôler les termes de résistance multilatérale. Les résultats confirment un impact négatif significatif des tarifs douaniers sur les exportations au niveau des entreprises, un cinquième de cet impact étant dû à l'ajustement induit dans la gamme de produits des exportateurs. En contrôlant cet ajustement et en se concentrant sur les principaux produits exportés, l'élasticité des exportations au niveau de l'entreprise produit-destination par rapport aux tarifs appliqués est estimée à environ -2,5.
  • Les modèles commerciaux dans l'économie mondiale de 2060.

    Jean CHATEAU, Lionel FONTAGNE, Jean FOURE, Asa JOHANSSON, Eduardo OLABERRIA
    OECD Journal: Economic Studies | 2015
    Ce document présente des scénarios commerciaux à long terme pour l'économie mondiale jusqu'en 2060 sur la base d'une approche de modélisation qui combine des projections de croissance globale pour le monde avec un modèle détaillé de commerce sectoriel d'équilibre général calculable. L'analyse suggère qu'au cours des 50 prochaines années, le centre géographique du commerce continuera à se déplacer des régions de l'OCDE vers les régions non-OCDE, reflétant une croissance plus rapide dans les pays non-OCDE. L'importance relative des différentes régions sur des marchés d'exportation spécifiques est appelée à changer sensiblement au cours du prochain demi-siècle, les économies émergentes gagnant des parts d'exportation dans le secteur manufacturier et les services. La libéralisation des échanges, y compris la suppression progressive des droits de douane, des barrières réglementaires dans les services et des aides agricoles, ainsi que la réduction des coûts de transaction sur les marchandises, pourraient accroître le commerce mondial et le PIB au cours des 50 prochaines années. Des scénarios spécifiques de libéralisation régionale au sein d'un noyau de pays de l'OCDE ou de libéralisation multilatérale partielle pourraient, respectivement, augmenter les échanges de 4 % et 15 % et le PIB de 0,6 % et 2,8 % d'ici 2060 par rapport au statu quo. Enfin, le modèle met en évidence que l'investissement dans l'éducation a une influence sur le commerce et les schémas de spécialisation des hautes compétences au cours des prochaines décennies. Une amélioration de l'éducation dans les principales économies émergentes plus lente que prévu dans le scénario de base pourrait réduire les exportations mondiales de 2 % d'ici 2060. Une moindre amélioration des compétences dans les économies émergentes ralentirait également la restructuration vers des activités à plus forte valeur ajoutée dans ces économies émergentes.
  • L'agriculture française à l'heure des choix.

    Jean christophe BUREAU, Lionel FONTAGNE, Sebastien JEAN
    2015
    En dépit des aides publiques importantes dont elle bénéficie, l'agriculture française affiche des résultats insatisfaisants à plusieurs titres : un emploi en baisse, des revenus faibles dans certaines activités, une dégradation marquée de l'environnement, une performance commerciale qui s'érode. La complexité réglementaire et le coût du travail sont souvent mis en avant par la profession. Mais la prédominance de petites structures, en particulier dans les industries d'aval, l'atonie du pro-grès technique, un niveau de formation inégal des agriculteurs, le manque de coordination des filières et des stratégies de compétitivité hors-prix contestables sont aussi des facteurs contribuant à expliquer ces contre-performances. Dans ce contexte, il manque aux politiques publiques une orientation claire, leurs différents outils poursuivant parfois des objectifs contradictoires. La poli-tique agricole doit aujourd'hui être clairement recentrée sur des objectifs clés à long terme. Préserver le capital naturel doit devenir un axe central de la politique agricole : c'est tant un enjeu environne mental qu'une condition de la réussite économique future de l'agriculture elle-même. Pour cela, il faut s'orienter davantage vers une rémunération des aménités plutôt que des aides indifférenciées aux objectifs incertains. Les réglementations, actuellement plus contraignantes qu'efficaces, doivent davantage cibler les résultats. Pour créer les conditions d'une agriculture innovante, il convient de ne pas laisser une innovation biologique prometteuse ni des don-nées spatialisées, qui deviennent stratégiques, à quelques grandes entreprises internationales . mais aider la recherche publique à orienter cette innovation pour qu'elle soit plus en phase avec les régulations biologiques. En parallèle, la formation continue des agriculteurs doit être renforcée en mobilisant les lycées agricoles, l'enseignement supérieur et les outils numériques. Pour sa stratégie à l'exportation, l'agriculture française devrait principalement s'appuyer sur un petit nombre de labels valorisant le contrôle sanitaire, la traçabilité intégrale, l'absence d'antibiotiques, de promoteurs de croissance, ou le respect de l'environnement ou du bien-être animal. Enfin, face aux aléas des marchés, le lis-sage fiscal sur plusieurs années, voire le report d'emprunts et de charges sociales sont, comme l'accès à des outils de couverture, davantage à promouvoir pour stabiliser l'environnement économique des producteurs que des prix administrés ou des aides contracycliques. Au niveau communautaire, des aides contractuelles et non transférables ciblant les biens publics ou avec des objectifs sociaux devraient se substituer aux aides fondées sur les surfaces. Compétitivité, environnement et revenus ne sont pas nécessairement incompatibles dans l'agriculture. Mais pour parvenir à les réconcilier, une réorientation importante des poli-tiques sera nécessaire.
  • Coûts commerciaux variables, effets de composition et marge intensive des échanges.

    Lionel FONTAGNE, Antoine BERTHOU
    2015
    Nous estimons l'élasticité des exportations hors UE des entreprises françaises par rapport aux tarifs appliqués - un coût commercial variable. Nous mettons en œuvre une méthode permettant de contrôler les caractéristiques inobservées des entreprises qui entraînent une sélection sur le marché des exportations, et de contrôler les termes de résistance multilatérale. Les résultats confirment un impact négatif significatif des tarifs douaniers sur les exportations au niveau des entreprises, un cinquième de cet impact étant dû à l'ajustement induit dans la gamme de produits des exportateurs. En contrôlant cet ajustement et en se concentrant sur les principaux produits exportés, l'élasticité des exportations au niveau de l'entreprise produit-destination par rapport aux tarifs appliqués est estimée à environ -2,5.
  • L'heure des choix pour l'agriculture française.

    Jean christophe BUREAU, Lionel FONTAGNE, Sebastien JEAN
    2015
    Malgré d'importantes subventions, le secteur agricole français affiche des résultats insatisfaisants à plusieurs égards : taux d'emploi en baisse, revenus en partie faibles, dégradation de l'environnement et baisse des performances commerciales. La profession met souvent en avant la complexité réglementaire et les coûts élevés de la main-d'œuvre comme principaux responsables. Mais les petites structures prédominantes, en particulier dans l'industrie en aval, la lenteur du progrès technique, le niveau de compétence inégal des exploitants, le manque de coordination entre les secteurs et les stratégies discutables de compétitivité hors prix ajoutent également au problème. Dans ce contexte, les politiques publiques manquent d'orientation claire, les différents outils poursuivant parfois des objectifs contradictoires. Aujourd'hui, la politique agricole a clairement besoin d'être recentrée sur des objectifs clés à long terme. La protection du capital naturel doit devenir un élément central de la politique agricole. Il s'agit à la fois d'une question environnementale et d'une condition de la réussite économique future de l'agriculture elle-même. Pour y parvenir, la politique doit être orientée vers le financement d'aménagements, tels que la qualité des sols, plutôt que de poursuivre des objectifs incertains avec des subventions indifférenciées. Les réglementations, qui fonctionnent actuellement de manière restrictive et peu efficace, doivent mieux cibler les résultats. Afin de créer les conditions nécessaires à une agriculture innovante, les innovations biologiques prometteuses et les données spatiales, qui deviennent stratégiques, ne doivent pas être laissées à quelques entreprises internationales. Il faut au contraire aider la recherche publique à orienter l'innovation, afin de garantir le respect des réglementations biologiques. Dans le même temps, la formation professionnelle continue des agriculteurs doit être renforcée en valorisant le rôle des outils numériques, des lycées agricoles et de l'enseignement supérieur. En ce qui concerne la stratégie française d'exportation, l'agriculture nationale devrait principalement s'appuyer sur un petit nombre de labels promouvant le contrôle des aliments, la traçabilité complète, l'absence d'antibiotiques et de produits d'amélioration de la croissance et le respect de l'environnement et du bien-être animal. Enfin, afin d'aider les agriculteurs exposés à la volatilité des marchés, des mesures telles que le lissage des impôts sur plusieurs années et le report des cotisations d'emprunt et de sécurité sociale, ainsi que l'accès à la couverture des risques, doivent être encouragées plus favorablement que les prix administrés et les subventions anticycliques. Au niveau de la Communauté européenne, les subventions contractuelles non transférables visant des biens publics ou ayant des objectifs sociaux devraient se substituer aux subventions surfaciques. Compétitivité, environnement et revenus ne sont pas nécessairement incompatibles dans l'agriculture. Toutefois, une réorientation majeure des politiques est nécessaire pour les concilier.
  • Comprendre la mondialisation

    Brice COUTURIER, Lionel FONTAGNE, Philippe MANIERE, Philippe MARTIN, Bernard NADOULEK
    2015
    La mondialisation progresse chaque jour dans nos esprits. Elle sert à expliquer des dynamiques politiques, des bouleversements économiques, des problèmes sociaux, mais ses mécanismes propres restent souvent dans l'ombre. Car la mondialisation a ses partisans et ses adversaires radicaux, elle fait parfois l'objet de jugements moraux qui empêchent une juste appréciation de sa complexité.
 Ce cycle suggère de l'aborder sous l'angle de la connaissance et de la réflexion. Pour éclairer ce processus aux effets multiples et souvent opposés, seront invités des universitaires et des spécialistes de toutes disciplines : économistes, politologues, juristes, sociologues, géographes, scientifiques. Bien sûr, le débat contradictoire aura toujours sa place, mais un débat éclairé par un savoir approfondi.
 Les quatre premières séances exploreront la mondialisation de l'économie afin d'approfondir les questions que chacun se pose sur les inégalités, les problèmes de développement des pays pauvres, les effets de la concurrence sur les pays développés, le rôle des organismes internationaux de régulation.
 Les rencontres ultérieures appréhenderont la mondialisation dans la pluralité de ses effets : sur la politique, la culture, les mutations de l'information, la transformation et la perception des espaces géographiques, la criminalité et le terrorisme, le droit et l'environnement. Elles conduiront à s'interroger sur la mondialisation comme manière de penser le monde et de vivre dans le monde.
  • À la recherche des parts de marché perdues.

    Maria BAS, Lionel FONTAGNE, Philippe MARTIN, Thierry MAYER
    2015
    L'arrivée de nouveaux acteurs puissants sur les marchés mondiaux - au premier rang desquels la Chine - fait automatiquement baisser les parts de marché des économies avancées. Mais la part de marché à l'exportation de la France a diminué davantage que celle des autres pays européens. Cela ne résulte pas d'une mauvaise spécialisation géographique ou sectorielle, d'un soutien insuffisant aux exportateurs, d'une sous-représentation des PME dans les exportations ou de contraintes de crédit, mais, plus fondamentalement, d'un " rapport qualité/prix " insuffisant pour les produits français en moyenne. Lorsque les produits sont de qualité, les résultats sont exceptionnels, comme le démontrent les secteurs du luxe, de l'aéronautique et de la distribution électrique -secteurs qui ont un fleuron- et/ou les marques, qui semblent jouer un rôle clé. La compétitivité d'un pays comprend une dimension prix et une dimension hors prix. En ce qui concerne la compétitivité-prix, les coûts directs du travail ne représentent que 23%, en moyenne, de la valeur totale des exportations françaises et 44% si l'on inclut le coût du travail pour la consommation intermédiaire intérieure. La compétitivité-prix n'est donc pas uniquement une question de coût du travail pour les entreprises exportatrices. Il faut aussi regarder du côté des intrants, qu'il s'agisse des biens intermédiaires (éventuellement importés), de l'énergie ou même des services produits en France pour les entreprises exportatrices. Le message central ici est que la compétitivité est l'affaire de tous, et pas seulement celle des entreprises industrielles. Une plus grande efficience dans les secteurs non échangeables (services aux entreprises, construction, services publics) contribue également à la création d'une compétitivité-prix.
  • L’agriculture française à l’heure des choix.

    Jean christophe BUREAU, Lionel FONTAGNE, Sebastien JEAN
    Notes du conseil d’analyse économique | 2015
    En dépit des aides publiques importantes dont elle bénéficie, l'agriculture française affiche des résultats insatisfaisants à plusieurs titres : un emploi en baisse, des revenus faibles dans certaines activités, une dégradation marquée de l'environnement, une performance commerciale qui s'érode. La complexité réglementaire et le coût du travail sont souvent mis en avant par la profession. Mais la prédominance de petites structures, en particulier dans les industries d'aval, l'atonie du pro-grès technique, un niveau de formation inégal des agriculteurs, le manque de coordination des filières et des stratégies de compétitivité hors-prix contestables sont aussi des facteurs contribuant à expliquer ces contre-performances. Dans ce contexte, il manque aux politiques publiques une orientation claire, leurs différents outils poursuivant parfois des objectifs contradictoires. La poli-tique agricole doit aujourd'hui être clairement recentrée sur des objectifs clés à long terme. Préserver le capital naturel doit devenir un axe central de la politique agricole : c'est tant un enjeu environne mental qu'une condition de la réussite économique future de l'agriculture elle-même. Pour cela, il faut s'orienter davantage vers une rémunération des aménités plutôt que des aides indifférenciées aux objectifs incertains. Les réglementations, actuellement plus contraignantes qu'efficaces, doivent davantage cibler les résultats. Pour créer les conditions d'une agriculture innovante, il convient de ne pas laisser une innovation biologique prometteuse ni des don-nées spatialisées, qui deviennent stratégiques, à quelques grandes entreprises internationales . mais aider la recherche publique à orienter cette innovation pour qu'elle soit plus en phase avec les régulations biologiques. En parallèle, la formation continue des agriculteurs doit être renforcée en mobilisant les lycées agricoles, l'enseignement supérieur et les outils numériques. Pour sa stratégie à l'exportation, l'agriculture française devrait principalement s'appuyer sur un petit nombre de labels valorisant le contrôle sanitaire, la traçabilité intégrale, l'absence d'antibiotiques, de promoteurs de croissance, ou le respect de l'environnement ou du bien-être animal. Enfin, face aux aléas des marchés, le lis-sage fiscal sur plusieurs années, voire le report d'emprunts et de charges sociales sont, comme l'accès à des outils de couverture, davantage à promouvoir pour stabiliser l'environnement économique des producteurs que des prix administrés ou des aides contracycliques. Au niveau communautaire, des aides contractuelles et non transférables ciblant les biens publics ou avec des objectifs sociaux devraient se substituer aux aides fondées sur les surfaces. Compétitivité, environnement et revenus ne sont pas nécessairement incompatibles dans l'agriculture. Mais pour parvenir à les réconcilier, une réorientation importante des poli-tiques sera nécessaire.
  • Les modèles commerciaux dans l'économie mondiale de 2060.

    Jean CHATEAU, Jean FOURE, Eduardo OLABERRIA, Lionel FONTAGNE, Asa JOHANSSON
    OECD Journal: Economic Studies | 2015
    Ce document présente des scénarios commerciaux à long terme pour l'économie mondiale jusqu'en 2060 sur la base d'une approche de modélisation qui combine des projections de croissance globale pour le monde avec un modèle détaillé de commerce sectoriel d'équilibre général calculable. L'analyse suggère qu'au cours des 50 prochaines années, le centre géographique du commerce continuera à se déplacer des régions de l'OCDE vers les régions non-OCDE, reflétant une croissance plus rapide dans les pays non-OCDE. L'importance relative des différentes régions sur des marchés d'exportation spécifiques est appelée à changer sensiblement au cours du prochain demi-siècle, les économies émergentes gagnant des parts d'exportation dans le secteur manufacturier et les services. La libéralisation des échanges, y compris la suppression progressive des droits de douane, des barrières réglementaires dans les services et des aides agricoles, ainsi que la réduction des coûts de transaction sur les marchandises, pourraient accroître le commerce mondial et le PIB au cours des 50 prochaines années. Des scénarios spécifiques de libéralisation régionale au sein d'un noyau de pays de l'OCDE ou de libéralisation multilatérale partielle pourraient, respectivement, augmenter les échanges de 4 % et 15 % et le PIB de 0,6 % et 2,8 % d'ici 2060 par rapport au statu quo. Enfin, le modèle met en évidence que l'investissement dans l'éducation a une influence sur le commerce et les schémas de spécialisation des hautes compétences au cours des prochaines décennies. Une amélioration de l'éducation dans les principales économies émergentes plus lente que prévu dans le scénario de base pourrait réduire les exportations mondiales de 2 % d'ici 2060. Une moindre amélioration des compétences dans les économies émergentes ralentirait également la restructuration vers des activités à plus forte valeur ajoutée dans ces économies émergentes.
  • L'agriculture française à l'heure des choix.

    Jean christophe BUREAU, Lionel FONTAGNE, Sebastien JEAN
    2015
    L’agriculture française affiche des résultats insatisfaisants : un emploi qui diminue, des revenus faibles dans certaines activités, un environnement qui se dégrade de façon patente et une performance commerciale qui s’érode. Dans cette Note du CAE, les trois auteurs Jean‐Christophe Bureau, Lionel Fontagné et Sébastien Jean livrent leur constat et pointent les écueils des politiques publiques dédiées à ce secteur. Ils recommandent une orientation plus claire de la politique agricole, centrée sur la préservation du capital naturel, la recherche, la formation et la qualité sanitaire des produits permettant de réconcilier les objectifs de compétitivité, d’environnement et de revenus.
  • L'inefficacité allocative au niveau des entreprises : Evidence from France.

    Lionel FONTAGNE, Gianluca SANTONI
    2015
    Une grande partie des écarts de productivité entre les lieux est liée à la densité. Les entreprises situées dans des zones plus denses sont plus productives en raison des économies d'agglomération (Combes et al., 2012). Nous fournissons dans ce document une explication de ces économies : une mauvaise allocation des intrants plus faible. La répartition des ressources entre des entreprises hétérogènes a des conséquences pertinentes sur l'efficacité allocative et les zones plus denses offrent un environnement plus favorable à l'appariement dynamique entre employeurs et employés. En utilisant une méthodologie proposée par Petrin et Sivadasan (2013), nous sommes en mesure d'évaluer le degré de mauvaise allocation des ressources entre les entreprises au sein des secteurs pour chacun des 96 "Départements" français. Sur la base des estimations de la productivité au niveau des entreprises, nous identifions dans l'écart entre la valeur du produit marginal et le prix marginal des intrants la perte de production due aux inefficacités dans l'allocation des intrants. Sur la période 1993-2007, l'écart moyen au niveau de l'entreprise est d'environ 10 000 euros, avec une augmentation significative à partir du début des années 2000. Il est important de noter que les erreurs d'allocation des entreprises sont plus faibles dans les zones plus denses, ce qui suggère que le mécanisme d'appariement joue un rôle dans l'explication de la prime de productivité des zones agglomérées.
  • Libéralisation tarifaire et intégration commerciale des pays émergents.

    Anne celia DISDIER, Lionel FONTAGNE, Mondher MIMOUNI
    Review of International Economics | 2015
    Ce document étudie comment la libéralisation tarifaire a affecté les exportations au niveau de la destination des produits dans les pays émergents. Nous utilisons une mesure bilatérale de l'accès au marché hautement désagrégée (niveau à 6 chiffres du système harmonisé de classification des SH) pour comparer les tari appliqués en 1996 et 2006, ce qui inclut le moment du cycle de l'Uruguay et les épisodes de libéralisation bilatérale. Nos estimations économétriques considèrent les impacts des réductions de tari sur trois composantes des marges commerciales : la marge extensive d'entrée (nouvelles relations commerciales au niveau produit-destination), la marge extensive de sortie (disparition des relations existantes) et la marge intensive de commerce (approfondissement des relations existantes). Nos principales estimations indiquent qu'une réduction des taris bilatéraux appliqués de 1 point de pourcentage augmente la marge extensive d'entrée de 0,1% et la marge intensive de 2,09%, tandis qu'elle réduit la marge extensive de sortie de 0,25%.
  • À la recherche des parts de marché perdues.

    Maria BAS, Lionel FONTAGNE, Philippe MARTIN, Thierry MAYER
    2015
    L 'arrivée sur les marchés mondiaux de nouvelles puissances – au premier rang desquelles la Chine – fait mécaniquement diminuer les parts de marché des économies avancées. Mais la part de marché de la France à l'exportation diminue davantage que celles des autres pays européens. Ceci n'est pas le résultat d'une mauvaise spécialisation géographique ou sectorielle, d'une insuffisance des aides aux exportateurs, d'une sous-représentation des PME à l'export ou encore de contraintes de crédit, mais plus fondamentalement d'un « rapport qualité-prix » insuffisant des produits français, en moyenne. Lorsque la qualité est là, les résultats sont exceptionnels, comme le montrent le luxe, l'aéronautique ou les appareils de distribution électrique, autant de secteurs portés par un vaisseau amiral ou deux et/ou par des marques qui semblent jouer un rôle-clé. La compétitivité d'un pays a une dimension prix et une dimension hors prix. S'agissant de la compétitivité prix, le coût direct du travail ne représente que 23 % en moyenne de la valeur des exportations françaises et 44 % en incluant le coût du travail des consommations intermédiaires domestiques. La compétitivité prix n'est donc pas uniquement l'affaire de coût du travail dans les entreprises exportatrices. Elle doit se chercher du côté des intrants, que ce soient des biens intermédiaires (éventuellement importés), de l'énergie ou bien des services produits en France pour les entreprises exportatrices. Le message central ici est que la compétitivité est l'affaire de tous, et non pas seulement celle des entreprises industrielles. Une meilleure efficacité des secteurs abrités de la concurrence internationale (services aux entreprises, construction , services publics) participe ainsi à la construction de la compétitivité prix.
  • Les accords régionaux peuvent-ils réduire les exportations des pays du Sud ?

    Anne celia DISDIER, Lionel FONTAGNE, Olivier CADOT
    INRA sciences sociales | 2014
    Ces dernières années ont été marquées par la signature de nombreux accords de commerce préférentiel prévoyant une réduction des entraves aux échanges entre pays. Un bon nombre d’entre eux incluaient des dispositions relatives aux mesures non tarifaires. Ce travail de recherche examine si les exigences techniques figurant dans les accords entre pays du Nord et du Sud ont un impact sur le commerce international. Plus précisément, les auteurs analysent dans quelle mesure l’harmonisation des règlementations techniques crée ou renforce une structure d’échanges du type «centre-périphérie» potentiellement dommageable pour l’intégration des pays du Sud au sein de l’économie mondiale. Les résultats empiriques de l’étude confirment cette conjecture.
  • Le développement de la compétitivité extérieure de l'UE et des États membres de l'UE.

    Angela CHEPTEA, Charlotte EMLINGER, Lionel FONTAGNE, Gianluca OREFICE, Olga PINDYUK, Robert STEHRER
    2014
    Nous réexaminons les questions de compétitivité à l'aide de données récentes et montrons que la crise financière mondiale a fait des ravages chez les producteurs européens qui, avant 2007, maintenaient leur position sur le marché. La compétitivité de l'UE en matière de biens s'est récemment détériorée, même dans les segments supérieurs et de haute technologie du marché mondial. Le recul enregistré par les exportateurs européens est imputable uniquement aux performances et non à une orientation défavorable de leurs exportations. Toutefois, les exportations européennes sont principalement "fabriquées en Europe" et comprennent une part croissante de services. Les avantages intra-européens dans le secteur manufacturier semblent avoir été épuisés et de nouveaux gains impliquent des mouvements en dehors de l'UE avec une attention accrue sur la compétitivité dans les services comme un déterminant important de l'industrie européenne future.
  • Quelle est la prochaine étape pour le PDD ? Quantifier le rôle des modalités de négociation.

    Yvan DECREUX, Lionel FONTAGNE
    2014
    Les négociateurs sont parvenus à un accord sur une série limitée de questions lors de la Conférence ministérielle de l'OMC à Bali (3-6 décembre 2013), l'une d'entre elles étant la facilitation des échanges. Sur la base d'une évaluation quantitative prenant en compte le détail des dernières propositions diffusées, nous soutenons cependant qu'en raison de la conception de la négociation, les réalisations du PDD seront finalement limitées. Ceci est dû à un manque d'ambition qui rend difficile pour les négociateurs de compenser leurs propres concessions. Cette faiblesse est induite par la manière dont les négociations ont été organisées - en groupes séparés, sans beaucoup de considération ou de compréhension de la manière dont les différents éléments s'additionnent pour former plus que la somme des parties. Notre quantification de ces questions est effectuée à l'aide d'un modèle dynamique d'équilibre général calculable de l'économie mondiale, tandis que la libéralisation des tarifs est prise en compte au niveau des produits afin de traiter les exceptions, les flexibilités ainsi que la conception non linéaire des formules. Une réduction du soutien interne et l'élimination progressive des subventions à l'exportation dans l'agriculture sont prises en compte, ainsi que la facilitation des échanges. Notre conclusion est que les négociateurs devront regrouper les éléments de la négociation et orienter leurs efforts vers la question négligée des services pour progresser vers les objectifs convenus à Bali.
  • Simuler le commerce mondial dans les décennies à venir : forces motrices et implications politiques.

    Lionel FONTAGNE, Jean FOURE, Alexander KECK
    2014
    La géographie et la composition du commerce international évoluent rapidement. Nous associons un modèle de croissance macroéconomique et un cadre EGC sectoriel afin de projeter l'économie mondiale à l'horizon 2035 et d'évaluer dans quelle mesure les tendances actuelles du commerce devraient se poursuivre. En construisant des scénarios entièrement traçables basés sur des hypothèses fondées sur la littérature, nous sommes également en mesure d'isoler l'impact relatif des principaux moteurs économiques. Nous constatons que les enjeux pour les pays en développement sont particulièrement élevés : L'émergence de nouveaux acteurs dans l'économie mondiale, l'intensification du commerce Sud-Sud et la diversification vers des activités à forte intensité de compétences ne peuvent se poursuivre que dans un environnement économique dynamique et un commerce ouvert. Les tendances actuelles à une régionalisation accrue pourraient s'inverser et les relations commerciales multilatérales gagner en importance. D'hypothétiques méga-régionaux pourraient ralentir, mais pas contrecarrer, la prévalence du multilatéralisme. La poursuite du progrès technologique est susceptible d'avoir le plus grand impact sur les développements économiques futurs dans le monde. La dynamique démographique a également une influence : Pour certains pays, l'amélioration des compétences sera cruciale, pour d'autres, les pénuries de main-d'œuvre pourraient être résolues par la migration. Plusieurs pays en développement bénéficieraient d'une mobilité accrue des capitaux. D'autres ne se diversifieront dans des secteurs dynamiques que lorsque les coûts commerciaux seront encore réduits.
  • Gamme de produits inconstante : les exportateurs adaptent leurs vecteurs de produits en fonction des marchés.

    Lionel FONTAGNE, Angelo SECCHI, Chiara TOMASI
    2014
    Ce document analyse la façon dont les entreprises multi-produits ajustent leur gamme de produits exportés en fonction des destinations. En utilisant des sections transversales de données italiennes et françaises, nous montrons que les entreprises ne suivent pas un ordre rigide dans leur mix de produits exportés sur les différents marchés mais qu'elles adaptent plutôt leurs choix pour mieux correspondre aux caractéristiques du pays. En utilisant des mesures basées sur les parts d'exportation et sur des séquences de noms de produits, nous fournissons de nouvelles informations sur la mesure dans laquelle le portefeuille de produits d'une entreprise change selon les destinations, qui vont au-delà des simples corrélations de rang. Les asymétries de la demande, l'hétérogénéité de la structure du marché et les capacités différentielles à faire correspondre les valeurs unitaires des produits fournis par les concurrents apparaissent comme trois facteurs significatifs pour expliquer la variabilité variété-pays observée dans les schémas d'exportation des entreprises. Nos résultats résistent lorsque nous contrôlons le choix d'une entreprise de ne pas exporter un produit disponible vers une destination donnée, un choix explicite susceptible de contenir des informations pertinentes.
  • Risques et opportunités pour le secteur agroalimentaire de l'UE dans un éventuel accord commercial entre l'UE et les États-Unis.

    Jean christophe BUREAU, Anne celia DISDIER, Charlotte EMLINGER, Jean FOURE, Gabriel FELBERMAYR, Lionel FONTAGNE, Sebastien JEAN
    2014
    Le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) est en cours de négociation. Ce rapport fournit un aperçu détaillé du commerce agricole entre l'UE et les États-Unis. Il analyse les obstacles actuels au commerce, en accordant une attention particulière aux mesures non tarifaires. Ces informations sont ensuite utilisées dans un modèle d'équilibre général calculable du commerce international pour évaluer l'impact potentiel du TTIP sur les exportations, les importations et la valeur ajoutée de l'agroalimentaire. Cette étude comprend également une discussion générale sur les opportunités et les risques d'un TTIP pour le secteur agricole de l'UE.
  • Pas d'industrie pas d'avenir ?

    Lionel FONTAGNE, Pierre MOHNEN, Guntram WOLFF
    2014
    Dans un contexte de faible croissance, de chômage élevé, de finances publiques déséquilibrées et d'un défi cit extérieur persistant, on observe le retour d'un discours volontariste sur la politique industrielle voire, en France, d'une intervention directe sur l'industrie. Ainsi, l'intervention publique ciblée par secteur redevient imaginable, tandis que l'industrie est conçue à nouveau comme un réservoir d'emplois, d'exportations et de croissance. Pas d'industrie pas d'avenir ? La présente Note ne considère pas que la réponse soit évidente. Une réflexion semble indispensable à la fois sur l'objet de la politique industrielle (qu'est-ce que l'industrie et en quoi est-elle nécessaire ?) mais aussi sur ses méthodes (l'État a t -il les outils, l’information et le modus operandi de son intervention ?) La frontière entre l'industrie et les services est devenue floue : les services sont devenus une industrie . l'industrie achète et vend des service . enfin, une partie des entreprises classées dans les services sont en réalité des entreprises industrielles ayant fractionné leur chaîne de valeur au niveau international. L'activité industrielle consiste aujourd'hui à concevoir des produits, à en assurer ou en transférer la production tout en en conservant la propriété intellectuelle, à organiser la chaîne de valeur, à contrôler les marques et l'accès au consommateur, enfin à s'approprier les retours sur investissement.
  • Pas d'industrie, pas d'avenir ?

    Lionel FONTAGNE, Pierre MOHNEN, Guntram WOLFF
    2014
    Dans un contexte de croissance faible, de chômage élevé, de déséquilibre des finances publiques et de déficit extérieur persistant, on assiste au retour d'une approche proactive de la politique industrielle et, même en France, au retour de l'intervention directe dans l'industrie. Une intervention publique sectorielle est donc à nouveau envisageable, tandis que l'industrie est à nouveau perçue comme un réservoir d'emplois, d'exportations et de croissance. Peut-il y avoir un avenir sans industrie ? La réponse à cette question n'est pas considérée comme évidente dans cette Note. Une réflexion apparaît indispensable tant sur l'objectif de la politique industrielle (qu'est-ce que l'industrie et pourquoi est-elle nécessaire ?) que sur ses méthodes (le gouvernement dispose-t-il des outils, des informations et des modes opératoires nécessaires à son action ?) La frontière entre l'industrie et les services est devenue floue : les services sont devenus une industrie. l'industrie achète et vend des services. et enfin, une partie des entreprises classées comme services sont en réalité des entreprises industrielles qui ont scindé leur chaîne de valeur au niveau international. Aujourd'hui, l'activité industrielle consiste à concevoir des produits, à les produire ou à les faire produire, tout en en conservant la propriété intellectuelle, à organiser la chaîne de valeur, à contrôler les marques et l'accès des consommateurs, et enfin à rentabiliser les investissements.
  • Pas d'industrie, pas d'avenir ?

    Lionel FONTAGNE, Pierre MOHNEN, Guntram WOLFF
    Notes du conseil d’analyse économique | 2014
    Dans un contexte de faible croissance, de chômage élevé, de finances publiques déséquilibrées et d'un défi cit extérieur persistant, on observe le retour d'un discours volontariste sur la politique industrielle voire, en France, d'une intervention directe sur l'industrie. Ainsi, l'intervention publique ciblée par secteur redevient imaginable, tandis que l'industrie est conçue à nouveau comme un réservoir d'emplois, d'exportations et de croissance. Pas d'industrie pas d'avenir ? La présente Note ne considère pas que la réponse soit évidente. Une réflexion semble indispensable à la fois sur l'objet de la politique industrielle (qu'est-ce que l'industrie et en quoi est-elle nécessaire ?) mais aussi sur ses méthodes (l'État a t -il les outils, l’information et le modus operandi de son intervention ?) La frontière entre l'industrie et les services est devenue floue : les services sont devenus une industrie . l'industrie achète et vend des service . enfin, une partie des entreprises classées dans les services sont en réalité des entreprises industrielles ayant fractionné leur chaîne de valeur au niveau international. L'activité industrielle consiste aujourd'hui à concevoir des produits, à en assurer ou en transférer la production tout en en conservant la propriété intellectuelle, à organiser la chaîne de valeur, à contrôler les marques et l'accès au consommateur, enfin à s'approprier les retours sur investissement.
  • Cerises à vendre : L'incidence et le calendrier des fusions et acquisitions transfrontalières.

    Bruce a. BLONIGEN, Lionel FONTAGNE, Nicholas SLY, Farid TOUBAL
    Journal of International Economics | 2014
    Cet article développe un modèle d'activité de fusion et d'acquisition transfrontalière qui présente des chocs de productivité au niveau de l'entreprise et une activité d'exportation endogène. Nous montrons que les entreprises étrangères seront relativement plus attirées par les cibles dans le pays national qui avaient des niveaux de productivité élevés qui les ont incitées à investir dans de grands réseaux d'exportation plusieurs années avant l'acquisition, mais qui ont ensuite subi un choc de productivité négatif (c'est-à-dire des cerises à vendre). À partir de la théorie, nous dérivons un modèle empirique de choix binaire en panel dynamique pour prédire les activités de fusions et acquisitions transfrontalières, et nous trouvons des preuves solides de nos hypothèses reliant l'évolution de la productivité au niveau de l'entreprise aux cibles ultimes des acquisitions transfrontalières en utilisant des données au niveau des entreprises françaises.
  • Energie et compétitivité.

    Dominique BUREAU, Lionel FONTAGNE, Philippe MARTIN
    2013
    Pas de résumé disponible.
  • Ouvrir une boîte de Pandore : Modélisation de la structure du commerce mondial à l'horizon 2035.

    Lionel FONTAGNE, Jean FOURE
    2013
    Les projections économiques pour l'économie mondiale, en particulier en ce qui concerne la construction de scénarios de base d'équilibre général calculable (EGC), sont généralement plutôt conservatrices et ne tiennent guère compte du large éventail d'évolutions possibles autorisées par les mécanismes économiques sous-jacents considérés. Dans ce contexte, nous adoptons un " esprit ouvert " pour la projection des trajectoires du commerce mondial. En prenant un horizon 2035, nous examinons comment les modèles de commerce mondial seront façonnés par l'évolution des avantages comparatifs, de la demande et des capacités des différentes régions. Nous combinons un modèle de convergence adapté à trois facteurs de production (capital, travail et énergie) et à deux productivités spécifiques aux facteurs, avec un modèle EGC dynamique de l'économie mondiale calibré pour reproduire l'élasticité observée du commerce par rapport au revenu. Chaque scénario comporte trois étapes. Premièrement, nous projetons la croissance au niveau du pays en fonction de l'accumulation des facteurs, du niveau d'éducation et des gains d'efficacité, et nous discutons des incertitudes liées à nos principaux moteurs. Deuxièmement, nous imposons ce cadre (démographie, produit intérieur brut, taux d'épargne, facteurs et trajectoires des comptes courants) au scénario de base du CGE. Troisièmement, nous mettons en œuvre des scénarios de politique commerciale (mesures tarifaires et non tarifaires sur les biens et les services), afin d'obtenir du modèle la répartition des facteurs entre les secteurs ainsi que la demande et les modèles commerciaux. Nous montrons que l'impact de la modification des lignes de base est plus important que l'impact d'un choc politique sur l'ordre de grandeur des changements dans les modèles de commerce mondial, ce qui souligne la nécessité de faire attention lors de la conception des lignes de base EGC.
  • Ouvrir une boîte de Pandore : Modélisation de la structure du commerce mondial à l'horizon 2035.

    Lionel FONTAGNE, Jean FOURE
    SSRN Electronic Journal | 2013
    Les projections économiques pour l'économie mondiale, en particulier en ce qui concerne la construction de scénarios de base d'équilibre général calculable (EGC), sont généralement plutôt conservatrices et ne tiennent guère compte du large éventail d'évolutions possibles autorisées par les mécanismes économiques sous-jacents considérés. Dans ce contexte, nous adoptons un " esprit ouvert " pour la projection des trajectoires du commerce mondial. En prenant un horizon 2035, nous examinons comment les modèles de commerce mondial seront façonnés par l'évolution des avantages comparatifs, de la demande et des capacités des différentes régions. Nous combinons un modèle de convergence adapté à trois facteurs de production (capital, travail et énergie) et à deux productivités spécifiques aux facteurs, avec un modèle dynamique EGC de l'économie mondiale calibré pour reproduire l'élasticité observée du commerce par rapport au revenu. Chaque scénario comporte trois étapes. Premièrement, nous projetons la croissance au niveau du pays en fonction de l'accumulation des facteurs, du niveau d'éducation et des gains d'efficacité, et nous discutons des incertitudes liées à nos principaux moteurs. Deuxièmement, nous imposons ce cadre (démographie, produit intérieur brut, taux d'épargne, facteurs et trajectoires des comptes courants) au scénario de base du CGE. Troisièmement, nous mettons en œuvre des scénarios de politique commerciale (mesures tarifaires et non tarifaires sur les biens et les services), afin d'obtenir du modèle la répartition des facteurs entre les secteurs ainsi que la demande et les modèles commerciaux. Nous montrons que l'impact de la modification des lignes de base est plus important que l'impact d'un choc politique sur l'ordre de grandeur des changements dans les modèles de commerce mondial, ce qui souligne la nécessité de faire attention lors de la conception des lignes de base EGC.
  • Énergie et compétitivité.

    Dominique BUREAU, Lionel FONTAGNE, Philippe MARTIN
    Notes du conseil d’analyse économique | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Ouvrir une boîte de Pandore : Modélisation de la structure du commerce mondial à l'horizon 2035.

    Lionel FONTAGNE, Jean FOURE
    SSRN Electronic Journal | 2013
    Les projections économiques pour l'économie mondiale, en particulier en ce qui concerne la construction de scénarios de base d'équilibre général calculable (EGC), sont généralement plutôt conservatrices et ne tiennent guère compte du large éventail d'évolutions possibles autorisées par les mécanismes économiques sous-jacents considérés. Dans ce contexte, nous adoptons un " esprit ouvert " pour la projection des trajectoires du commerce mondial. En prenant un horizon 2035, nous examinons comment les modèles de commerce mondial seront façonnés par l'évolution des avantages comparatifs, de la demande et des capacités des différentes régions. Nous combinons un modèle de convergence adapté à trois facteurs de production (capital, travail et énergie) et à deux productivités spécifiques aux facteurs, avec un modèle EGC dynamique de l'économie mondiale calibré pour reproduire l'élasticité observée du commerce par rapport au revenu. Chaque scénario comporte trois étapes. Premièrement, nous projetons la croissance au niveau du pays en fonction de l'accumulation des facteurs, du niveau d'éducation et des gains d'efficacité, et nous discutons des incertitudes liées à nos principaux moteurs. Deuxièmement, nous imposons ce cadre (démographie, produit intérieur brut, taux d'épargne, facteurs et trajectoires des comptes courants) au scénario de base du CGE. Troisièmement, nous mettons en œuvre des scénarios de politique commerciale (mesures tarifaires et non tarifaires sur les biens et les services), afin d'obtenir du modèle la répartition des facteurs entre les secteurs ainsi que la demande et les modèles commerciaux. Nous montrons que l'impact de la modification des lignes de base est plus important que l'impact d'un choc politique sur l'ordre de grandeur des changements dans les modèles de commerce mondial, ce qui souligne la nécessité de faire attention lors de la conception des lignes de base EGC.
  • Comment les exportateurs multiproduits réagissent-ils à une modification des coûts commerciaux ?

    Antoine BERTHOU, Lionel FONTAGNE
    Scandinavian Journal of Economics | 2013
    Nous utilisons des données sur les exportateurs français individuels pour documenter comment une modification des coûts commerciaux suite à l'introduction de l'euro a affecté les marges d'exportation des entreprises en fonction des décisions d'exportation, du nombre de produits exportés et des ventes moyennes par produit. Nos résultats confirment deux effets prédits par la théorie : les entreprises augmentent la gamme de produits qu'elles exportent ainsi que leur marge intensive. Cet effet est plus évident sur les marchés où la coordination des politiques monétaires était modérée avant 1999. Les effets de concurrence d'équilibre général réduisent l'impact positif initial sur chacune de ces marges. Nous ne trouvons aucune preuve d'une participation accrue des entreprises à l'exportation.
  • Politiques des grappes d'entreprises et sélection des entreprises : preuves de la france.

    Lionel FONTAGNE, Pamina KOENIG, Florian MAYNERIS, Sandra PONCET
    Journal of Regional Science | 2013
    Dans cet article, nous mettons en lumière la sélection des bénéficiaires de la politique française des pôles de compétitivité, lancée en 2005 et prolongée jusqu'en 2012. Nous distinguons les effets de sélection et d'auto-sélection, tels que soulignés dans la littérature théorique sur la politique régionale et industrielle. Notre principale conclusion est que les lauréats ont été (auto)sélectionnés aux deux étapes de la procédure, et ce pour les trois types de clusters : les clusters mondiaux, les clusters potentiellement mondiaux et les clusters nationaux. Nous fournissons ainsi une méthodologie qui nous permet de contraster les résultats efficaces du processus de sélection et les objectifs officiels des politiques de clusters en termes de ciblage, et qui aide ainsi à leur évaluation économétrique.
  • Performance des exportations européennes.

    Angela CHEPTEA, Lionel FONTAGNE, Soledad ZIGNAGO
    Review of World Economics | 2013
    En utilisant une décomposition économétrique de type shift-share, nous expliquons la redistribution des parts de marché mondiales au niveau de la variété des produits et par le contenu technologique. Nous décomposons les changements de parts de marché en effets structurels (géographiques et sectoriels) et en un effet de performance pure. Nous considérons l'UE-27 comme une économie intégrée, en excluant le commerce intra-UE. Revisiter la question de la compétitivité dans une telle perspective permet de jeter un nouvel éclairage sur l'impact des pays émergents sur la recomposition du commerce mondial. Depuis 1995, l'UE-27 a mieux résisté à la concurrence des pays émergents que les États-Unis et le Japon. Les parts de marché de l'UE pour les produits de haute technologie, ainsi que dans la gamme de prix supérieure du marché, se sont avérées relativement résistantes, même si elles le sont moins depuis la crise.
  • Les produits haut de gamme européens dans la concurrence internationale.

    Lionel FONTAGNE, Sophie HATTE
    2013
    Nous étudions la concurrence internationale dans les produits haut de gamme pour 416 catégories détaillées de produits HS6 commercialisés par les principales marques de luxe françaises. Nous construisons une base de données mondiale des flux commerciaux pour ces produits sur la période 1994-2009, en calculant les valeurs unitaires des flux commerciaux bilatéraux correspondants et en analysant la concurrence entre les principaux exportateurs. Nous utilisons la distribution observée des valeurs unitaires pour définir un segment de marché haut de gamme. En 2009, la part de marché de l'Europe (UE27 plus Suisse), malgré une certaine érosion depuis 1994, représentait les trois quarts du marché mondial. Les exportations de produits haut de gamme se révèlent moins sensibles à la distance que les autres produits, et plus sensibles à la richesse du pays de destination que les autres produits, mais uniquement par rapport aux pays qui produisent déjà une large gamme de marques de luxe.
  • Politiques commerciales, gouvernement et régulation non-étatique des normes internationales du travail et de l'environnement.

    Michela LIMARDI, Lionel FONTAGNE
    2011
    La délocalisations de la production vers les pays en développement dans le secteur manufacturier a connu une hausse spectaculaire au cours des trois dernières décennies. Une large littérature économique montre que la mondialisation et la délocalisation des activités manufacturières vers les pays en développement ont été accompagnées d'effets négatifs. Une des réponses à ces perceptions négatives de la mondialisation a été la montée en puissance des organisations non gouvernementales (ONG). Ces activités définies par Baron (2001) politiques privées ont connu une forte croissance essentiellement parce que la réglementation traditionnelle des normes du travail et environnementales, les systèmes de contrôle et d'application du gouvernement dont ils dépendent se sont révélés inadaptés aux changements de l'économie mondiale. Ce travail de recherche analyse les implications économiques de l'émergence des politiques privées pour des normes sociales plus élevées dans les pays en développement caractérisés par des mécanismes d'application de la loi très faibles. Nous menons une analyse théorique et empirique en explorant l'aspect microéconomique des normes sociales. Plus précisément, on veut évaluer les effets: I) des politiques commerciales visant à inciter les entreprises du Sud à respecter les normes sociales, II) de l'activisme des ONG en faveur des travailleurs dans les entreprises domestiques dans les pays pauvres, III) des stratégies d'application des normes adoptées par les ONG sur l'incitation des firmes à investir dans des technologies "socialement responsables", IV) des effets au niveau industriel de la croissante pression des ONG sur les entreprises multinationales.
  • Essais sur le commerce international et l'investissement des services.

    Amelie GUILLIN, Lionel FONTAGNE
    2011
    Le commerce tout comme l'investissement de services ont considérablement cru ces dernières décennies grâce aux avancées technologiques en matière de télécommunications et de transport. De plus en plus, les services sont devenus un point important des négociations aux niveaux bilatéral et multilatéral. Cependant, libéraliser les services ne signifie pas négocier des baisses tarifaires mais passe par l'accès au marché. Utilisant une approche basée sur la gravité, le premier chapitre dresse un bilan du degré d'ouverture pour onze secteurs et soixante pays. Le degré de libéralisation estimé varie entre les pays et n'est pas uniforme pour un pays donné. En signant un accord portant spécifiquement sur les échanges de services, les pays membres augmentent significativement leur commerce. Cependant, seuls les accords qui contiennent peu d'exceptions sectorielles et qui négocient une libéralisation avancée du commerce de services ont un impact significatif. L'analyse du contenu des accords régionaux démontre que la libéralisation des mouvements temporaires de personnes est largement entravée. En simulant plusieurs scenarii dans le cadre d'un modèle d'équilibre général, le chapitre 3 montre que les pays gagnent à libéraliser leur commerce de services transfrontaliers, les investissements directs tout comme les entrées temporaires pour les offreurs de services. En matière d'investissements de services, les déterminants sont proches de ceux des biens, à savoir le potentiel marchand, et les coûts d'investissements. De plus, les décisions d'investissement sont particulièrement interdépendantes entre elles. Les régions se distinguent par des types d'investissement différents: les pays développés attirent davantage les investissements directs horizontaux. alors que les investissements sont de nature verticale dans les pays en développement. A travers les différents chapitres, cette thèse met en lumière l'importance de considérer les services en prenant en compte ses spécificités et ses différents modes.
  • Migration et développement économique : une approche en équilibre général calculable du cas marocain.

    Fida KARAM, Lionel FONTAGNE
    2009
    L'intérêt croissant des économistes dans la migration Sud-Nord a donné au Sud le statut de pays d'émigration et au Nord le statut de pays d'immigration. Toutefois, lorsque l'on observe de près les données, on trouve que la migration Sud-Sud est aussi importante que la migration Sud-Nord. L'ampleur des migrations Sud-Sud a fait de certains pays en développement, des pays d'origine, de transit et de destination. Quant à l'impact sur le marché du travail, deux effets contradictoires peuvent être observés: d'une part, l'immigration ainsi que les migrations entre régions à l'intérieur du pays augmentent la pression sur le marché du travail local et par la suite, l'incitation à émigrer. D'autre part, l'émigration peut servir soit à augmenter les salaires, soit à réduire le chômage dans les régions d'origine, ce qui permet, de renforcer la migration interne ainsi que l'immigration. Alors que la plupart des économistes ont particulièrement négligé cet aspect, cette thèse cherche, en premier lieu, à illustrer l'interdépendance entre ces différents flux migratoires. Elle conclut que l'impact de la migration sur le marché du travail dans le pays d'origine devrait être analysé avec précaution en tenant compte des entrées et des sorties de travailleurs. Cette thèse met également l'accent sur l'investissement des transferts dans le secteur immobilier et conclut que la canalisation des transferts vers les secteurs productifs n'a pas de retombées positives sur l'économie lorsque le secteur immobilier est très intégré dans cette dernière. Elle conclut aussi que l'économie marocaine a intérêt à poursuivre ses efforts de libéralisation commerciale en vue de réduire les flux migratoires.
  • Les ajustements du commerce international au travers des marges.

    Antoine BERTHOU, Lionel FONTAGNE
    2008
    La seconde vague de mondialisation, qui est intervenue au cours de la seconde moitié du 20e siècle, a contribué à accroître l'intégration des économies mondiales au travers d'un échange accru de biens et d'actifs financiers entre nations. L'ouverture financière a notamment contribué à créer de nouvelles opportunités d'investissements, favorisant ainsi l'accès à la finance à la fois dans les économies en développement et dans les économies développées. Parallèlement, la très forte diminution des coûts de transport pour les marchandises a créé de nouvelles opportunités pour l'échange de biens. Dans l'ensemble, cette dépendance accrue des économies mondiales a contribué à l'effondrement du système de Bretton Woods, et au flottement de jure des taux de change, favorisant ainsi l'ajustement du compte courant. Toutefois, il apparaît dans le même temps que l'évolution du commerce mondial est intrigante à plusieurs égards.
  • Commerce international et géographie intranationale : théorie et applications empiriques sur données de firmes.

    Pamina KOENIG SOUBEYRAN, Lionel FONTAGNE
    2005
    Cette thèse étudie deux aspects de la relation entre commerce international et géographie intranationale. La première partie analyse les conséquences de l'ouverture internationale sur la répartition spatiale des activités productives à l'intérieur des pays. Le premier chapitre développe un modèle à trois régions. On montre que lorsque les régions domestiques possèdent un avantage ou désavantage de localisation par rapport aux marchés étrangers, l'intégration commerciale peut soit favoriser l'agglomération de la production dans la région frontalière, soit au contraire renforcer la concentration de la production dans les régions reculées. Le deuxième chapitre contient une application empirique de cette prédiction aux pays de l'Europe centrale et orientale. La deuxième partie de la thèse analyse la manière dont la localisation de la production à l'intérieur d'un pays peut influencer sa performance à l'export. Les trois derniers chapitres utilisent des données d'exportation de firmes disponibles à l'INSEE. Le chapitre 3 contribue à la littérature sur les marges extensives et intensives du commerce, et montre que les coûts transaction intranationaux affectent tant le nombre de firmes exportatrices que le volume exporté par firme. Le chapitre 4 montre la présence de spillovers d'exportation, en insistant sur leur nature propre aux pays de destination et au secteur. Le chapitre 5 étudie l'impact des immigrants étrangers sur le commerce au niveau de la firme. La présence d'immigrants étrangers dans un département français augmente la probabilité que des firmes commencent à exporter vers le pays d'origine des immigrants.
  • Libéralisation commerciale et interactions stratégiques des firmes multinationales : analyses théoriques et empiriques.

    Mohamed habib ZITOUNA, Lionel FONTAGNE
    2004
    Les deux dernières décennies ont été marquées par un accroissement significatif de l'activité des firmes multinationales. Cet accroissement a coi͏̈ncidé avec un approfondissement, multilatéral et bilatéral de la libéralisation des échanges. Dans ce contexte, cette thèse vise à analyser, en termes théoriques et empiriques, les stratégies des firmes multinationales dans un environnement caractérisé par une libéralisation des échanges internationaux de biens. La première partie s'attache à étudier les choix des investisseurs : celui d'une organisation interne et d'une localisation adaptées à leurs objectifs. Le premier chapitre discrimine entre les différentes formes de multinationalisation des entreprises. Partant du constat qu'il existe une diversité des stratégies des firmes, nous proposons une typologie de ces stratégies que nous appliquons aux filiales étrangères en France. Le deuxième chapitre analyse, au moyen d'un modèle théorique, les déterminants du commerce intra-firme de biens intermédiaires. Le chapitre 3 aborde le choix de localisation des firmes multinationales, pour un mode d'entrée particulier : les fusions et acquisitions transfrontalières. La deuxième partie de la thèse examine le lien entre libéralisation des échanges et stratégies des firmes. Le modèle théorique développé dans le chapitre 4 met en exergue le rôle des ces entreprises dans les restructurations industrielles induites par l'ouverture commerciale. En effet, les fusions et acquisitions peuvent constituer une alternative à la sortie des entreprises. Ensuite, le chapitre 5 analyse le caractère discriminatoire que peuvent avoir les accords régionaux nord-sud. Les entreprises internes et externes à la zone peuvent interagir afin de s'évincer du marché constitué. Les intuitions issues de ce chapitre théorique sont par la suite appliquées aux conséquences de la formation de l'accord de Libre Échange Nord- Américain sur l'industrie automobile au Mexique (chapitre 6).
  • Régionalisme versus multilatéralisme : le cas du Maghreb.

    Juliette MILGRAM BALEIX, Lionel FONTAGNE
    2001
    "Cette thèse compare les effets d'une ouverture régionale et multilatérale dans le cas du Maroc et de la Tunisie, exemples de "petit pays" en développement confrontés à ces options. Le premier chapitre se consacre à une mesure de la protection des marchés tunisiens et marocains, le deuxième situe la protection de l'Union Européenne -UE -vis-à-vis du Maroc et de la Tunisie dans le cadre de la politique commerciale commune. Le troisième chapitre se consacre à une estimation de l'impact du démantèlement de l'AMF (accord multi-fibre) et de l'adhésion des PECO (Pays d'Europe Centrale et Orientale) sur les importations européennes d'habillement, secteur clé pour les pays méditerranéens. Une équation gravitationnelle tenant compte des barrières tarifaires et non tarifaires est construite. L'impact négatif des droits de douane sur les importations apparaît immédiatement et celui des quotas est significatif après contrôle d'un biais d'endogénéité par des variables instrumentales. Les estimations montrent que la fin de l'AMF aura un impact substantiel (plus que l'adhésion des PECO). Le quatrième chapitre est une synthèse des arguments théoriques avancés concernant l'impact du régionalisme et du multilatéralisme sur le bien-être mondial ou pour un pays participant. La non-réciprocité d'un accord est susceptible de limiter les gains d'une ouverture régionale. L'analyse vinérienne indique que la libéralisation unilatérale permettrait d'éviter les coûts liés au détournement de commerce mais une libéralisation entre des partenaires "naturels" est susceptible de limiter ces coûts. Le cinquième chapitre se consacre à la construction d'un modèle d'équilibre général calcul able (modèle statique et de concurrence parfaite) qui tend à montrer que les effets de moyen terme de ces deux stratégies commerciales sur ces deux pays, sont d'une part faibles ou négatifs, d'autre part peu différents. Des alternatives concernant la fiscalité, les politiques de change ou l'accès à l'UE sont envisagées. ".
  • Investissement direct étranger et productivité totale des facteurs en Asie du Sud-Est.

    Thi my dung NGUYEN, Lionel FONTAGNE
    2001
    Nous proposons dans cette thèse une analyse de l'impact de l'investissement direct étranger (IDE) sur la productivité totale des facteurs (PTF) de l'Indonésie, de la Malaisie, des Philippines et de la Thaïlande. L'analyse se situe, d'une part, dans le prolongement du débat sur la nature de la croissance des pays de l'Asie et, d'autre part, dans la recherche des moyens auxquels ces pays peuvent avoir recours pour améliorer leur PTF. Nous ciblons cette recherche sur l'IDE qui constitue, pour les pays d'accueil, un canal d'accès aux externalités de R&D étrangère. Du point de vue théorique, nous montrons que l'effet de l'IDE entrant sur la PTF de ces pays passe par l'effet indirect d'augmentation des importations de biens intermédiaires et d'équipements pour répondre aux besoins de production des filiales. Du point de vue empirique, nos estimations donnent trois résultats. Le premier, issu d'une analyse en séries temporelles sur la période 1977-96, montre une croissance basée en grande partie sur l'accumulation des facteurs de production des pays étudiés. L'amélioration de la PTF sur la période analysée est faible. Le deuxième résultat, obtenu par des analyses en panel et en séries temporelles sur la période 1982-96, met en évidence un impact positif et significatif des externalités de R&D étrangères transférées par l'IDE et les importations sur la PTF. Le troisième résultat, basé sur des analyses en panel de la période 1982-96, suggère que les IDE entrants entraînent de façon significative une augmentation des importations de biens intermédiaires et d'équipements. Nous concluons donc sur la possibilité, pour un pays, de s'appuyer sur l'IDE entrant afin d'améliorer la croissance de sa production, tout en soulignant que l'impact de l'IDE sur la croissance repose sur l'effet d'augmentation des importations provoquée cet investissement.
  • Commerce international, structures de marché et impact sur le marché du travail.

    Daniel MIRZA, Lionel FONTAGNE
    2001
    Cette thèse tente de répondre à deux questions: l/dans quelle mesure l'ouverture au commerce international peut affecter le degré de concurrence sur un marché ? et 2/ Quels sont les moyens par lesquels le commerce, à travers son impact sur la concurrence, peut affecter les salaires et l'emploi sectoriels ? Dans un premier chapitre, nous montrons que le commerce est associé à une forte concurrence via une forte élasticité-prix de la demande d'importation estimée. Mais quand nous estimons un indice de concentration globale (i. E. Tient compte des producteurs domestiques et étrangers) dans le chapitre 2, nous trouvons que celle-ci ne baisse pas avec la pénétration étrangère dans les pays de l'OCDE. Le troisième chapitre, offre à la littérature une nouvelle relation linéaire théorique et facilement test able entre les salaires et les parts de marché à l'exportation. Contrairement au cas des pays d'Asie et d'Amérique Latine, nous trouvons que dans les pays de l'OCDE et de la Méditerranée un accroissement des parts de marché à l'exportation sur les marchés étrangers mais aussi sur le marché domestique est associé avec un accroissement des salaires sectoriels. Enfin, dans le dernier chapitre, nous soutenons que la littérature a souvent considéré l'effet de substitution dans l'étude du lien commerce-emploi. Or, nous montrons théoriquement puis par des tests empiriques sur les pays développés et en développement que les importations et les exportations sont porteuses d'un effet demande, toujours positif sur l'emploi. L'idée est que l'ouverture, en accroissant l'efficacité et/ou la concurrence sur le marché d'un bien, réduit son prix d'équilibre ce qui se traduit par un accroissement de sa demande totale, cet effet étant bénéfique à tous les acteurs, domestiques et étrangers du marché.
  • Mobilité du capital humain : localisation des activités et convergence des espaces européens.

    Matthieu CROZET, Lionel FONTAGNE
    2000
    Les théories de la nouvelle économie géographique prédisent un renforcement des agglomérations spatiales avec l'intensification de l'intégration économique. Leur enjeu est donc capital pour l'Union européenne qui affiche simultanément les objectifs d’intégration, de développement global et de cohésion régionale. Notre travail vise à approfondir le cadre théorique et à évaluer empiriquement les risques de divergence spatiale induits par l'unification des marchés européens. Ce travail théorique et empirique repose donc sur trois champs d'analyse : l'economie spatiale, le commerce international et la croissance. Nos apports théoriques nous amènent à la fois à élargir les conclusions des modèles d'économie géographique et à les relativiser. En introduisant une dynamique d'avantages comparatifs dans un modèle statique, nous montrons qu'une trop grande insuffisance d'intégration peut aussi engendrer une polarisation de l'économie. Par ailleurs, en couplant un modèle d'économie spatiale à une dynamique de croissance fondée sur l'accumulation du capital humain, nous montrons l'existence d'un arbitrage entre les objectifs de cohésion et de recherche d'une croissance maximale . surtout, nous affinons l'analyse en soulignant l'importance du degré de mobilité des travailleurs et des politiques de développement local. Le chapitre 6 montre la pertinence empirique de l'arbitrage cohésion/croissance des lors que l'on se place à un niveau d'agrégation spatiale suffisamment fin. Cela confirme les conclusions des chapitres 2 et 3 qui visent à calibrer tous les paramètres du modèle statique sur des données régionales européennes. Ce travail empirique original confirme la pertinence des modèles d'économie géographique . mais, en estimant les points de rupture des équilibres, nous montrons que la polarisation des activités ne peut apparaitre que sur une échelle relativement restreinte, notamment du fait de la trop faible mobilité des travailleurs européens.
  • L'ouverture, "catalyseur" de la croissance.

    Jean louis GUERIN, Lionel FONTAGNE
    2000
    Pour tenter de répondre aux questions suivantes, est ce que l'ouverture entraîne nécessairement à la croissance? Sous quelles conditions? j'ai structuré mon travail en trois parties : La première partie commence par un état des lieux des études cherchant à décrire les liens entre ouverture et croissance des économies. La multiplicité de ces liens y est rappelée. cependant, les exportations, ou plus généralement l'ouverture, ne suffisent pas à causer la croissance. C'est ce constat qui m'amène à dire que l'ouverture n'est pas un moteur de la croissance, comme peut l'être l'investissement, mais qu'elle en est un catalyseur. La deuxième partie se concentre sur la détermination du cadre d'étude adéquat pour identifier les impacts de l'ouverture sur la croissance: les gains de long terme y sont montrés constituer une impasse. Les impacts de moyen terme sont analysés dans un cadre néo-classique puis dans un cadre de croissance endogène. Dans les deux cas, l'ambiguïté des liens ouverture croissance transparaît fortement. Une application empirique au cas du Mexique, montre que ces phénomènes de moyen terme, tels que la dynamique des structures de marché influent fortement sur la vision des gains d'ouverture. Cette ambiguïté des gains s'exprime aussi quand on regarde le cadre externe dans lequel s'opère cette ouverture, c'est-à-dire le cadre institutionnel de l'ouverture. La troisième partie décrit les avantages et les inconvénients de telles stratégies d'institutionnalisation, ainsi que les dangers posés par les nouvelles négociations commerciales: propriété intellectuelle, clauses sociales et environnementales.
  • Les alliances strategiques dans le transport maritime de lignes regulieres : efficacite ou pouvoir de marche ?

    Pierre CARIOU, Lionel FONTAGNE
    2000
    La collusion entre armateurs existe depuis plus d'un siecle et provient des caracteristiques du marche des lignes regulieres. Les alliances a echelle planetaire des capacites depuis 1994 reunissent aujourd'hui 13 des 20 premiers armements mondiaux et se justifient principalement par l'exploitation d'economies d'echelle et de synergies operationnelles et posent la question des gains (efficacite) et des pertes (pouvoir de marche) qu'elles apportent. L'estimation des economies de densite sur les routes maritimes est/ouest precede un modele d'allocation optimale de la flotte des 13 armateurs operant au sein des 4 principales alliances strategiques en 1997. Il teste l'hypothese de synergies operationnelles et souligne qu'une alliance strategique peut chercher a accroitre les parts de marche et/ou l'etendue geographique des services. La reorganisation des services sous forme de reseaux etoiles conduit a une hierarchisation de reseaux de haute et faible densite analysee par l'evolution des trafics conteneurises de 110 ports europeens de 1988 a 1998. La hierarchisation renforce la divergence d'interets entre les operateurs portuaires et maritimes (couts generalises) et pousse les operateurs de manutention a un processus similaire de consolidation. Ce nouveau rapport de force entre les acteurs est illustre par les terminaux dedies qui impliquent une exclusivite d'acces au sein d'un port. Un modele en files d'attente oppose les gains potentiels pour les armateurs obtenant l'exclusivite (temps d'attente) et les pertes potentielles (taux d'occupation du port). Au final, il apparait que les alliances strategiques peuvent correspondre, selon des hypotheses sur les externalites de reseaux, a la construction de barrieres a l'entree par l'integration horizontale et verticale et conduire a terme, a une modification de la reglementation des lignes regulieres.
  • Commerce international et marché du travail.

    Sebastien JEAN, Lionel FONTAGNE
    1999
    La théorie des proportions de facteurs, et le théorème de Stolper-Samuelson en particulier, restent le support principal de l'analyse de l'influence du commerce international sur le marché du travail des pays industrialisés. Nous soutenons que cette vision est réductrice, en ce sens que le commerce international n'induit pas seulement des réallocations intersectorielles. Il est également vecteur d'une pression concurrentielle accrue, dont les effets se font sentir au sein même des secteurs. Nous en proposons une première illustration concrète en montrant que le commerce augmente l'efficacité moyenne des secteurs, par une sélection accrue des firmes. Au-delà de ce seul aspect, différents arguments suggèrent que les échanges internationaux peuvent modifier la nature de l'appareil productif au sein des secteurs. Les estimations économétriques présentées le confirment en montrant qu'une intensification des importations dans un secteur y induit une hausse de la productivité apparente du travail, et une augmentation de la qualification moyenne de la main-d'oeuvre. Nous proposons alors une évaluation de l'impact résultant sur les salaires relatifs, en utilisant un modèle d'équilibre général calculable. Nous nous attachons ensuite à y intégrer une modélisation adaptée du marché du travail (modele ws-ps). L'intensification des échanges garde au total un effet positif sur le revenu réel global des économies "riches". Néanmoins, l'impact du commerce international sur le salaire et/ou le chômage des non-qualifiés apparait significativement défavorable. Les simulations effectuées montrent en outre que l'incidence des échanges entre pays industrialisés est comparable voire supérieure à celle du commerce avec les pays pauvres. Nous soutenons, enfin, que l'ouverture aux échanges peut également accroitre l'élasticité-prix de la demande de travail.
  • Protection et accès au marché européen : le cas du Mercosur.

    Marta reis CASTILHO, Lionel FONTAGNE
    1999
    Les relations commerciales de l'union européenne avec les pays tiers sont caractérisées par un réseau hiérarchisé de préférences commerciales. Cette hiérarchie s'exerce au travers d'instruments divers, s'insérant aussi bien dans le cadre de la politique commerciale que dans celui d'autres politiques telles que la politique agricole commune où la communauté européenne du charbon et de l'acier. La position occupée par chacun des partenaires européens dans cette hiérarchie, ainsi que le volume des échanges bilatéraux, sont déterminés par les mesures appliquées aux importations en provenance de celui-ci. Dans cette thèse, nous élaborons d'abord la pyramide des préférences européenne, sur la base des indicateurs de droits de douane et des barrières non tarifaires sectoriels, ce qui nous permet d'identifier précisément les positions relatives des partenaires commerciaux européens. Dans cette pyramide, le Mercosur occupe une position peu favorable. Cette position est, de plus, fragilisée par la composition même de ses exportations vers l'UE, concentrées dans des produits sensibles. L'analyse détaillée de l'évolution de la structure des importations européennes ainsi que celle de la protection européenne vis-à-vis du Mercosur illustre bien cette constatation. L'évaluation empirique de l'impact de la hiérarchie européenne des préférences sur les relations commerciales entre l'UE et le Mercosur met en évidence trois points principaux. Premièrement, il existe un biais défavorable au Mercosur dans les relations extérieures de l'UE, ce qui révèle l'existence d'un commerce potentiel important entre les deux régions. Deuxièmement, l'analyse empirique faite à un niveau désagrège permet d'une part, d'identifier les principaux produits concernés par ce commerce potentiel et d'autre part, de faire ressortir les limites de l'approche gravitationnelle pour l'analyse de l'impact des barrières commerciales à un niveau de désagrégation très fin. Troisièmement, l'analyse empirique met en évidence la pertinence des arguments théoriques de protection endogène.
  • Analyse economique des restrictions volontaires aux exportations.

    Marie laure CHEVAL, Lionel FONTAGNE
    1996
    En concluant une restriction volontaire aux exportations (rve), un gouvernement, un lobby industriel ou les producteurs d'un pays exportateur s'engagent aupres d'agents prives ou publics du pays importateur a limiter leur offre d'exportation d'un bien determine sur le marche considere. Pourquoi alors la rve s'est-elle generalisee depuis les annees soixante-dix, sachant que c'est la pire, ou presque, des situations en termes de bien-etre pour le pays importateur. et sachant que la rve est negociee a l'initiative du pays importateur. En presence de structures de production concurrentielles, seule la crainte de represailles rend cette restriction quantitative "volontaire". Avec des structures de production oligopolistiques, l'interet pour la rve depend de : sa restrictivite, la nature des biens restreints (complementaires ou substituables aux biens non restreints). la variable strategique. les variables conjecturales anterieures et posterieures a la rve. le nombre d'entreprises. le degre de differenciation des produits. La rve est preferee aux protections traditionnelles car elle agit sur les variables conjecturales. Mais la preference pour la rve relativement aux autres barrieres non tarifaires (bnt) est plus problematique car ces bnt modifient egalement les interactions strategiques entre les entreprises. La nature discriminatoire des rve les rend inefficaces, donc rigoureusement indispensables, puisqu'il faut en negocier de nouvelles. En effet, primo, les anticipations de rve sont generalement auto-realisatrices et deprotegent les entreprises nationales : la rve cree la situation qu'elle vise a corriger. Quand l'anticipation de rve entraine un dumping, la procedure antidumping peut se clore par une rve legale. Secundo, la rve etant contournee a long terme grace a des reorganisations de l'echange, de la production et des dotations factorielles, l'extension de sa couverture, sectorielle et geographique, devient necessaire. Un modele d'equilibre general calculable quantifie des changements non marginaux des rve vers la france de 1985 (decomposee en 14 secteurs). Les rve sont pour la france sous-optimales car le bien-etre francais augmente avec leur abandon, et augmente plus encore avec leur tarification : cette derniere est recherchee par l'importateur. Avec les reformes du gatt 1994, des protections legales ou des rve plus privees risquent de se substituer aux rve gouvernementales.
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