PESTIEAU Pierre

< Retour à ILB Patrimoine
Affiliations
  • 2012 - 2019
    Ecole d'économie de Paris
  • 2012 - 2019
    Paris Jourdan sciences économiques
  • 2012 - 2016
    Tse recherche
  • 2012 - 2019
    Université de Liège
  • 2012 - 2019
    Université Catholique de Louvain
  • 2015 - 2016
    Centre d'étude des pathologies respiratoires
  • 2012 - 2016
    Fondation Jean-Jacques Laffont / Toulouse sciences économiques
  • 2012 - 2016
    Groupe de recherche en économie mathématique et quantitative
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2007
  • Une économie politique de la mise sous condition de ressources dans les programmes sociaux ciblés.

    Helmuth CREMER, Justina KLIMAVICIUTE, Pierre PESTIEAU
    Economics Letters | 2021
    Cet article étudie la durabilité politique des programmes destinés aux pauvres. Étant donné que les pauvres auxquels s'adressent ces programmes ne constituent pas une majorité, nous montrons que, pour leur propre bien, il est payant de laisser la classe moyenne en bénéficier de manière aléatoire. Cette approche imite les dispositions institutionnelles réelles grâce auxquelles les individus de la classe moyenne ont le sentiment qu'ils peuvent postuler avec succès à ces programmes. Nous considérons un processus de décision en deux étapes : d'abord, un gouvernement rawlsien choisit la probabilité à laquelle la classe moyenne est autorisée à bénéficier d'un programme donné. Ensuite, le vote majoritaire détermine le niveau de bénéfice et le taux de contribution. Lors de la première étape, constitutionnelle, le gouvernement ne peut pas s'engager sur un niveau spécifique de taxes et de prestations mais anticipe que ceux-ci seront fixés par le vote majoritaire lors de la seconde étape.
  • Redistribution interrégionale par le biais d'une surtaxe fiscale.

    Helmuth CREMER, Maurice MARCHAND, Pierre PESTIEAU
    2021
    Pas de résumé disponible.
  • Imposition des legs en fonction de l'âge en présence d'un risque de dépendance.

    Marie-louise LEROUX, Pierre PESTIEAU
    Journal of Public Economic Theory | 2021
    Pas de résumé disponible.
  • Une assurance soins de longue durée équitable.

    Marie louise LEROUX, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Social Choice and Welfare | 2021
    Pas de résumé disponible.
  • L'assurance avec franchise : une solution au casse-tête de l'assurance soins de longue durée.

    Justina KLIMAVICIUTE, Pierre PESTIEAU
    Journal of Economics | 2020
    Pas de résumé disponible.
  • L'absence d'enfant, l'absence d'enfant et la compensation.

    Marie louise LEROUX, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2019
    Nous étudions la conception d'une politique familiale équitable dans une économie où la parentalité est considérée soit comme désirable, soit comme indésirable, et où il y a un contrôle imparfait de la fertilité, menant à une absence d'enfant/parentalité involontaire. En utilisant une approche de consommation équivalente dans l'espace consommation-fécondité, nous montrons d'abord que l'identification des individus les plus mal lotis n'est pas robuste à la façon dont l'évaluateur social détermine le niveau de fécondité de référence. En adoptant le critère social égalitaire ex post, qui donne la priorité au plus mauvais o¤ en termes réalisés, nous examinons ensuite la compensation pour l'absence d'enfant/la parentalité involontaire. Contrairement aux politiques familiales réelles, une politique familiale équitable n'implique pas toujours des allocations familiales positives pour les parents (volontaires) et peut également, sous certains niveaux de fécondité de référence, impliquer des allocations positives pour l'absence d'enfants. Nos résultats sont robustes si l'on suppose une information asymétrique et si l'on introduit des technologies de reproduction assistée.
  • Un modèle d'allocation optimale des dépenses publiques.

    Simon FAN, Yu PANG, Pierre PESTIEAU
    Journal of Public Economic Theory | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Les pauvres disparus et la mobilité des revenus.

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Journal of Comparative Economics | 2019
    Une mortalité plus élevée parmi les pauvres empêche les mesures standard de la pauvreté de quantifier l'ampleur réelle de la pauvreté des personnes âgées. Alors que les tentatives existantes pour traiter le problème des "pauvres manquants" supposent l'absence de mobilité des revenus et attribuent aux personnes décédées prématurément un revenu fictif égal au dernier revenu perçu, cet article assouplit cette hypothèse afin d'étudier l'impact de la mobilité des revenus sur l'ampleur du biais des pauvres manquants. Nous utilisons des données sur la pauvreté au-dessus de 60 ans dans 12 pays provenant de la base de données EU-SILC, et nous comparons les taux de pauvreté standard avec les taux de pauvreté hypothétiques qui auraient prévalu si (i) tous les individus, quel que soit leur revenu, avaient bénéficié des mêmes conditions de survie, et si (ii) tous les individus d'une même classe de revenu avaient été soumis au même processus de mobilité des revenus. La prise en compte de la mobilité des revenus a des effets inégaux sur les mesures de pauvreté corrigées entre les pays et, par conséquent, affecte les comparaisons internationales en termes de pauvreté des personnes âgées.
  • L'économie politique des pensions contributives dans les pays en développement.

    Marie louise LEROUX, Dario MALDONADO, Pierre PESTIEAU
    European Journal of Political Economy | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Altruisme familial et assurance soins de longue durée.

    Justina KLIMAVICIUTE, Pierre PESTIEAU, Jerome SCHOENMAECKERS
    The Geneva Papers on Risk and Insurance - Issues and Practice | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Equivalent income versus equivalent lifetime: does the metric matter?

    Harun ONDER, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2019
    Nous examinons les e¤ects de la métrique postulée sur la mesure du bien-être, en comparant, dans l'espace (revenu, vie), deux indices : l'indice de revenu équivalent et l'indice de vie équivalent. On montre que ces indices satisfont à des propriétés di¤érentes concernant les comparaisons de bien-être interpersonnel, ce qui peut conduire à des classements contradictoires. Bien que ces incompatibilités surviennent sous des cartes d'indi¤erence distinctes, nous examinons également les e¤ets de la métrique en nous appuyant sur une carte d'indi¤erence unique, et montrons que, même dans ce cas, la métrique postulée est importante pour la mesure du bien-être. Ce point est illustré en quantifiant, par ces deux indices, la perte de bien-être (moyenne) due à la guerre en Syrie. S'appuyer sur une métrique particulière conduit, d'un point de vue quantitatif, à des images di¤érentes de la privation due à la guerre.
  • The Inherited Inequality : How Demographic Aging and Pension Reforms can change the Intergenerational Transmission of Wealth.

    Justina KLIMAVICIUTE, Harun ONDER, Pierre PESTIEAU
    German Economic Review | 2019
    Pas de résumé disponible.
  • Mortalité prématurée et mesure de la pauvreté dans une économie OLG.

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Journal of Population Economics | 2019
    À la suite de Kanbur et Mukherjee (Bull Econ Res 59(4):339-359 2007), une solution au problème des " pauvres manquants " (c'est-à-dire le biais de sélection dans les mesures de la pauvreté dû à une mortalité différenciée selon le revenu) consiste à calculer des taux de pauvreté hypothétiques tout en attribuant un revenu fictif aux morts prématurés. Cependant, dans une économie dynamique d'équilibre général, faire "comme si" les morts prématurés étaient encore en vie est susceptible d'affecter les salaires, la production et l'accumulation de capital, avec un effet incertain sur la pauvreté. Nous développons un modèle OLG à trois périodes avec une mortalité différenciée selon le revenu et comparons les taux de pauvreté réels avec les taux de pauvreté hypothétiques qui auraient prévalu si tout le monde était confronté aux conditions de survie de la classe de revenu supérieure. La prise en compte des personnes décédées prématurément a un impact ambigu sur la pauvreté, car elle affecte la distribution des revenus par le biais de la dilution du capital, des effets de composition et des effets d'horizon. Nos résultats sont illustrés en quantifiant l'impact de la mortalité différenciée selon le revenu sur les mesures de la pauvreté pour la France (1820-2010).
  • Soins de longue durée sous condition de ressources et transferts familiaux.

    Helmuth CREMER, Pierre PESTIEAU
    German Economic Review | 2018
    L'un des problèmes omniprésents des programmes publics de soins de longue durée sous condition de ressources est leur incapacité à empêcher les personnes qui pourraient se payer des services privés de longue durée de profiter des soins publics. Ces personnes parviennent souvent à échapper au filet de la condition de ressources par un "appauvrissement stratégique". Nous montrons, à l'aide d'un modèle simple, comment ce problème se pose, comment il affecte le bien-être et comment il peut être atténué.
  • Espérance de vie et prévention des risques liés au vieillissement.

    Gregory PONTHIERE, Pierre PESTIEAU
    Revue Risques - Les cahiers de l'assurance | 2018
    Cet article analyse les principaux risques liés au vieillissement et les moyens de les prévenir. Ces risques sont ceux d'une vie trop longue et non financée, de la maladie, d'une perte d'autonomie, de maltraitance institutionnelle ou familiale et enfin d'impécuniosité.
  • Productivité et bien-être dans le secteur public.

    Mathieu LEFEBVRE, Sergio PERELMAN, Pierre PESTIEAU
    The Oxford Handbook of Productivity Analysis | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Choix d'éducation, longévité et politique optimale dans une économie de Ben-Porath.

    Yukihiro NISHIMURA, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Mathematical Social Sciences | 2018
    Nous développons un modèle OLG (overlapping generations) à trois périodes où les individus empruntent à un jeune âge afin de financer leur éducation. L'éducation n'augmente pas seulement les salaires futurs, mais augmente également la durée de vie, qui, à son tour, peut affecter l'éducation, conformément à Ben-Porath (1967). Nous examinons les conditions dans lesquelles l'effet Ben-Porath prévaut. Bien que l'existence d'un effet Ben-Porath positif nécessite, dans le cas d'une longévité exogène, une modification des heures de travail au cours de la vie, nous constatons, dans le cas d'une longévité endogène, qu'un effet Ben-Porath positif se produit même lorsque le travail des personnes âgées est fixe. Nous montrons également que l'effet Ben-Porath peut ne pas être robuste si l'on tient compte des ajustements des prix des facteurs de production. Du côté des politiques, nous montrons que l'optimum social peut être décentralisé à condition que le stock de capital soit fixé au niveau de la règle d'or modifiée. Enfin, nous introduisons l'hétérogénéité intra-cohorte dans la capacité d'apprentissage et nous montrons que, en cas d'information asymétrique, le deuxième meilleur schéma fiscal non linéaire optimal implique une distorsion à la baisse dans l'éducation des types moins aptes, ce qui renforce l'écart de longévité par rapport au premier meilleur schéma.
  • L'État providence en Europe.

    Pierre PESTIEAU, Mathieu LEFEBVRE
    Oxford Scholarship Online | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • Économie du vieillissement.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Revue française d'économie | 2018
    Pas de résumé disponible.
  • L'altruisme incertain et la fourniture de soins de longue durée.

    Helmuth CREMER, Firouz GAHVARI, Pierre PESTIEAU
    Journal of Public Economics | 2017
    Lorsque l'aide familiale est incertaine, les prestations ne peuvent être conditionnées à l'aide familiale. Nous étudions le rôle de l'assurance dépendance privée et publique dans cet environnement et comparons les propriétés et l'optimalité des régimes d'assurance publique de type "topping up" et "opting out". Dans le cadre d'un système de complément, la dépendance requise est inférieure à l'assurance complète et doit être fournie par le secteur public, à moins que le marché de l'assurance privée pour la dépendance soit équitable. Dans le cas d'un système d'opting out, il y aura trois équilibres possibles en fonction du degré d'altruisme des enfants. Ils impliquent : une assurance dépendance complète sans aide de la part des enfants, une assurance moins que complète juste assez pour induire une aide, et une assurance complète avec aide. Une assurance privée équitable ne peut soutenir que le premier équilibre. Les politiques d'exclusion sont auto-ciblées et dominent les systèmes de complémentarité lorsque le degré d'altruisme des enfants est suffisamment élevé. Cependant, lorsque le degré d'altruisme est faible, la dominance va dans la direction opposée.
  • Mesures de la pauvreté des personnes âgées FGT et le paradoxe de la mortalité : théorie et preuves.

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Review of Income and Wealth | 2017
    La mortalité différenciée selon le revenu, en réduisant la part des personnes pauvres dans la population, conduit au "paradoxe de la mortalité" : plus les conditions de survie des pauvres sont mauvaises, plus la pauvreté mesurée est faible. Nous montrons que les mesures FGT (Foster et al., 1984) ne sont, en général, pas robustes aux variations des conditions de survie. Ensuite, en suivant Kanbur et Mukherjee (2007), nous proposons d'ajuster les mesures de pauvreté FGT en étendant les profils de revenus des personnes décédées prématurément, et nous identifions la condition sous laquelle les mesures FGT ainsi ajustées sont robustes aux changements de mortalité. Enfin, nous montrons, sur la base de données de 2007 sur la pauvreté des personnes âgées dans 11 économies européennes, que l'effet de l'extension des profils de revenu des personnes décédées prématurément sur la mesure de la pauvreté varie avec : (1) le revenu fictif attribué aux personnes décédées prématurément. (2) le degré d'aversion pour la pauvreté. (3) la forme de la distribution (non ajustée) des revenus. et (4) la force de la relation revenu/mortalité.
  • L'Etat-providence : défense et illustration.

    Pierre PESTIEAU, Mathieu LEFEBVRE
    2017
    L’État-providence n’a jamais été autant décrié qu’aujourd’hui, alors qu’il n’a sans doute jamais été aussi nécessaire. Les critiques qu’il doit essuyer viennent de ceux qui veulent en réduire la voilure comme de ceux qui le trouvent incapable de remplir ses principales missions. Les multiples fractures sociales qui ont conduit une partie de la population à douter des politiques censées la secourir pour finir par basculer dans le vote populiste redonnent toute sa justification à un État-providence plus performant et soucieux de combler le fossé séparant une partie de la population socialement intégrée de celle qui compte les exclus. C’est dans cette perspective que se place cet ouvrage. Il présente d’abord un portrait social des pays européens en mettant l’accent sur la France. Il analyse la performance de leurs États-providence face à des obstacles qui ont pour noms « globalisation » et « individualisme ». Il aborde ensuite les principaux domaines où il peut et doit avoir une action : la santé, l’emploi, la retraite et la famille. Il conclut en proposant un certain nombre de recommandations concrètes.
  • La perte de bien-être domestique de la guerre civile syrienne : une approche par le revenu équivalent.

    Harun ONDER, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2017
    Cet article utilise une approche de revenu équivalent pour quantifier la perte de bien-être domestique due à la guerre civile syrienne. En nous concentrant sur l'espace (revenu, espérance de vie), nous montrons que le revenu équivalent a chuté d'environ 60 % par rapport au niveau d'avant le conflit. Nous constatons également que le différentiel entre le revenu équivalent et le revenu standard pour 2016 se situe entre 75 et 144 dollars. Bien que cette faible volonté de payer pour revenir aux conditions de survie d'avant le conflit puisse s'expliquer par l'extrême pauvreté due à la guerre, le faible écart entre le revenu standard et le revenu équivalent tend à remettre en question la valeur supplémentaire apportée par ce dernier pour la mesure des niveaux de vie dans les situations de grande pauvreté. Nous examinons quelques solutions à cette énigme, y compris une spécification plus générale de la fonction d'utilité, le passage d'une approche ex ante (évaluation des changements dans l'espérance de vie) à une approche ex post (évaluation des changements dans les distributions des longévités réalisées), ainsi que la prise en compte des aspects éthiques de la population. Aucune de ces solutions ne permet de résoudre entièrement l'énigme.
  • La prise en charge des parents dépendants : Altruisme, échange ou norme familiale ?

    Justina KLIMAVICIUTE, Sergio PERELMAN, Pierre PESTIEAU, Jerome SCHOENMAECKERS
    Journal of Population Economics | 2017
    L'objectif de cet article est de tester des modèles alternatifs de motifs de soins à long terme. Nous considérons trois motifs principaux : l'altruisme pur, l'échange et la norme familiale. Notre base de données est la deuxième vague de l'enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe (SHARE) qui permet de relier presque parfaitement et avec des informations complètes les caractéristiques des enfants et de leurs parents. En comparant les résultats empiriques aux modèles théoriques développés, il apparaît que, selon les régions analysées, la prise en charge à long terme est motivée par un altruisme modéré ou par la norme familiale, tandis que Alessie et al. (De Economist 162(2):193-213, 2014), utilisant également les données de SHARE, soulignent l'importance du motif d'échange dans les transferts intergénérationnels.
  • Assurance sociale des soins de longue durée : Comment éviter de grosses pertes ?

    Justina KLIMAVICIUTE, Pierre PESTIEAU
    International Tax and Public Finance | 2017
    On s'attend à ce que les besoins en matière de soins de longue durée (SLD) augmentent rapidement au cours des prochaines décennies et, dans le même temps, le principal fournisseur de SLD, à savoir la famille, est en perte de vitesse. Cette situation exige une plus grande implication de l'État, qui couvre aujourd'hui moins de 20 % de ces besoins, et le plus souvent de manière incohérente. Outre la nécessité d'aider les pauvres dépendants, la classe moyenne est de plus en plus préoccupée par le fait qu'un certain nombre de personnes dépendantes supportent des coûts qui pourraient les obliger à vendre tous leurs biens. Dans cet article, nous étudions la conception d'un programme d'assurance sociale qui répond à cette préoccupation. À la suite d'Arrow (Am Econ Rev 53:941-973, 1963), nous proposons une politique caractérisée par une assurance complète au-delà d'un montant déductible.
  • Pauvres disparus et mobilité des revenus.

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2017
    Une mortalité plus élevée chez les pauvres entraîne des biais de sélection dans les mesures de la pauvreté. Alors que les tentatives existantes pour traiter le problème des "pauvres manquants" supposent l'absence de mobilité des revenus et attribuent aux personnes décédées prématurément un revenu ...ctif égal au dernier revenu perçu, cet article relâche cette hypothèse afin d'étudier l'impact de la mobilité des revenus sur l'importance du biais des pauvres manquants. Nous utilisons des données sur la pauvreté au-dessus de 60 ans dans 12 pays provenant de la base de données EU-SILC, et nous comparons les taux de pauvreté standard avec les taux de pauvreté hypothétiques qui auraient prévalu si (i) tous les individus, quel que soit leur revenu, avaient bénéficié des mêmes conditions de survie (celles de la classe de revenu la plus élevée), et si (ii) tous les individus au sein de la même classe de revenu avaient été soumis au même processus de mobilité des revenus. Il est montré que la prise en compte de la mobilité des revenus a des effets négatifs sur les mesures de pauvreté corrigées entre les pays, et qu'elle affecte les comparaisons internationales en termes de pauvreté des personnes âgées.
  • Décès prématurés, legs accidentels et équité.

    Marc FLEURBAEY, Marie louise LEROUX, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE, Stephane ZUBERK
    2017
    Bien qu'il n'y ait guère d'accord sur l'imposition des legs en général, l'opinion selon laquelle les legs accidentels devraient être soumis à un impôt confiscatoire est largement répandue. Nous proposons de réexaminer la taxation optimale des legs accidentels dans une économie où les individus se soucient de ce qu'ils laissent à leur progéniture en cas de décès prématuré. Nous montrons que, si le point de vue conventionnel de l'imposition à 100 % est valable selon le critère utilitaire standard du bien-être social, il ne l'est pas selon le critère égalitaire ex post, qui attribue un poids important au bien-être des individus malchanceux à courte durée de vie. Dans une perspective égalitaire, il est optimal de ne pas taxer, mais de subventionner les legs accidentels. Nous examinons la robustesse de ces résultats dans un modèle OLG dynamique d'accumulation de richesse, et nous montrons que, alors que le signe de la taxe optimale sur les legs accidentels dépend de la forme du motif de joie de donner, il reste vrai que le point de vue de la taxe à 100 % ne tient pas sous le critère égalitaire ex post.
  • Une retraite équitable dans le cadre d'une vie risquée*.

    Marc FLEURBAEY, Marie louise LEROUX, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    International Economic Review | 2016
    Un décès prématuré met fin de manière inattendue à une vie et à une carrière, entraînant des pertes de bien-être substantielles. Nous étudions la décision de départ à la retraite dans une économie où la durée de vie est risquée et comparons le laissez-faire avec les optima sociaux égalitaires. Nous considérons deux objectifs sociaux : (1) la maximisation du bien-être attendu sur la durée de vie, permettant une compensation pour les espérances de vie inégales, et (2) la maximisation du bien-être réalisé sur la durée de vie, permettant une compensation pour les durées de vie inégales. Ce dernier optimum implique, en général, une diminution des profils de consommation sur la vie entière ainsi qu'une augmentation de l'âge de la retraite. Ce résultat est robuste à l'introduction d'espérances de vie inégales et de productivités inégales.
  • La conception des contrats d'assurance de soins de longue durée.

    Helmuth CREMER, Jean marie LOZACHMEUR, Pierre PESTIEAU
    Journal of Health Economics | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • Assurance sociale des soins de longue durée avec altruisme bilatéral.

    Helmuth CREMER, Pierre PESTIEAU, Kerstin ROEDER
    Research in Economics | 2016
    Cet article étudie la conception d'une assurance sociale pour les soins de longue durée (SLD) lorsque l'altruisme est bilatéral. La solution du laissez-faire n'est pas efficace, sauf en cas d'altruisme parfait. En cas d'information complète, le premier choix peut être décentralisé par une subvention linéaire de l'aide informelle, une taxe linéaire sur les legs lorsque le parent est dépendant et des transferts forfaitaires spécifiques à l'État qui fournissent une assurance. Nous étudions également un deuxième meilleur schéma comprenant une prestation de SLD, un impôt sur les salaires des enfants et un impôt sur les successions. Ce système redistribue les ressources entre les individus et entre les états de la nature, et l'impôt sur le travail des enfants renforce les soins informels pour compenser l'altruisme partiel des enfants.
  • Équilibrer le système de retraite : quelles réformes pour quels objectifs ?

    Simon RABATE, Andre MASSON, Didier BLANCHET, Didier BLANCHET, Anne LAVIGNE, Pierre PESTIEAU, Luc BEHAGHEL, Daniel COHEN, Elsa FORNERO, Anne LAVIGNE, Pierre PESTIEAU
    2016
    Cette thèse propose des évaluations de réformes récentes du système de retraites français, en utilisant deux approches distinctes et complémentaires : l’évaluation ex post par microéconométrie et l’évaluation ex ante par microsimulation.La première partie de la thèse rassemble des travaux d’évaluation menés sur les données administratives de la Caisse nationaled’assurance vieillesse. Un chapitre introductif propose une revue des littératures des travaux évaluant l’effet du système de retraite sur les comportements d’activité. Ensuite, nous utilisons les réformes du dispositif de mise à la retraite d’office dans les années 2000, pour identifier un effet de la demande de travail sur les comportements de retrait dumarché du travail. Nous évaluons ensuite l’effet du relèvement de l’âge minimal de départ à la retraite instauré par la réforme de2003. Nous étudions les effets de la réforme sur l’emploi après 60 ans, mais également les effets de substitution potentiels vers d’autres dispositifs publics, en particulier l’assurance chômage.La deuxième partie de cette thèse, consacrée à l’évaluation par microsimulation, s’ouvre sur une présentation de l’approche appliquée à la retraite et de son usage dans les modèles français. Nous proposons d’abord une évaluation de l’augmentation de la durée d’assurance prévue par la réforme de 2003.Le principe de maintien constant du rapport entre durée en carrière et durée en retraite est interrogé, puis confronté aux évolutions projetées en simulation à l’aide du modèleDestinie de l’Insee. Enfin, nous utilisons le modèle Pensipp de l’Institut des politiques publiques pour simuler des options de réformes inédites permettant de réduire la dépendance à la croissance du système de retraite et l’incertitude sur l’équilibre financierqu’elle induit.
  • Métiers pénibles, espérance de vie et sécurité sociale.

    Pierre PESTIEAU, Maria RACIONERO
    Economic Modelling | 2016
    Les dispositions en matière de pension doivent-elles différer selon la profession ? Nous étudions l'optimalité de permettre aux politiques de pension de différer selon la profession lorsque les individus diffèrent en longévité et en profession, la longévité étant une information privée mais la profession étant observable. Il y a lieu de différencier la politique de pension par profession lorsque la longévité est (imparfaitement) corrélée à la profession. Les travailleurs à courte durée de vie exerçant une profession sûre sont cependant moins bien lotis, d'autant plus lorsque l'objectif social inclut un poids social plus élevé pour les individus à courte durée de vie afin de corriger le biais implicite en faveur des personnes à longue durée de vie qu'implique l'objectif utilitaire non pondéré. Le critère de maximin garantit une utilité égale aux travailleurs à courte durée de vie, quelle que soit leur profession, mais ceux qui exercent la profession sûre consomment le plus quand ils sont jeunes, le moins quand ils sont vieux et prennent leur retraite le plus tôt. Cet objectif est atteint en taxant - souvent assez lourdement - leur épargne et les revenus qu'ils tirent d'une activité prolongée.
  • Fertilité optimale sous une productivité du travail dépendant de l'âge.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Journal of Population Economics | 2016
    Dans le Rapport Sauvy (1962), le démographe français Alfred Sauvy a soutenu que le taux de fécondité de la Wallonie était socialement sous-optimal et a recommandé une augmentation de 20 % de la fécondité, au motif qu'une société avec une fécondité trop faible conduit à une économie peu productive composée de travailleurs âgés ayant de vieilles idées. Cet article examine comment l'intuition de Sauvy peut être incorporée dans le modèle samuelsonien de fécondité optimale (Samuelson, Int Econ Rev 16:531-538, 1975). Nous construisons un modèle OLG à quatre périodes avec du capital physique et deux générations de travailleurs (jeunes et vieux), les compétences de ces derniers étant sujettes à une certaine forme de dégradation. Nous caractérisons le taux de fécondité optimal et montrons que celui-ci égalise, à la marge, la somme de l'effet de dilution du capital (effet Solow) et de l'effet de composition par âge de la main-d'œuvre (effet Sauvy) avec l'effet de redistribution intergénérationnelle (effet Samuelson). Des simulations numériques montrent qu'il est difficile, d'un point de vue quantitatif, de concilier la recommandation de Sauvy avec les faits. Ceci nous amène à examiner d'autres déterminants potentiels de la fécondité optimale, en introduisant le progrès technologique et une fonction de bien-être social plus générale.
  • Les variations de longévité et l'état-providence.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Journal of Demographic Economics | 2016
    L'espérance de vie à la naissance a plus que doublé en Europe depuis le début du 19e siècle. Cette tendance démographique constitue une victoire majeure contre la pénurie, mais soulève également de profonds défis pour l'État providence, concernant la durabilité et l'équité du système de protection sociale. Cet article passe en revue les développements récents dans l'analyse économique de la longévité, tant au niveau positif que normatif. Il est démontré que la prise en compte des risques de mortalité affecte de manière significative l'étude du modèle de cycle de vie, en particulier en ce qui concerne la force des effets de l'horizon de vie. Elle soulève également, au niveau des fondements normatifs de l'élaboration des politiques, un dilemme entre les évaluations ex ante et ex post. Enfin, nous explorons la conception de réformes politiques dans un contexte de longévité variable, dans des domaines tels que les politiques préventives et curatives, l'éducation, les retraites et la fiscalité du patrimoine.
  • Soins de longue durée et calendrier des naissances,.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Journal of Health Economics | 2016
    En raison du processus de vieillissement, la fourniture de soins de longue durée (SLD) aux personnes âgées dépendantes est devenue un défi majeur de notre époque. Mais nos sociétés sont également caractérisées, depuis les années 1970, par un report des naissances qui, en augmentant l'écart d'âge intergénérationnel, peut affecter la prise en charge des SLD par les enfants. Afin d'examiner l'impact de ces tendances démographiques sur la politique optimale, nous développons un modèle OLG à quatre périodes où les individus, qui bénéficient de l'assurance dépendance informelle des enfants à un âge avancé, doivent choisir, lorsqu'ils sont jeunes, comment allouer les naissances tout au long de leur cycle de vie. Il est démontré que, conformément aux preuves empiriques, les enfants précoces fournissent plus de SLD à leurs parents âgés que les enfants tardifs, car ils font face à un coût d'opportunité plus faible pour fournir des SLD. En comparant le laissez-faire avec l'optimum social à long terme, il apparaît que les individus ont, au laissez-faire, trop peu de naissances précoces et trop de naissances tardives. Nous étudions ensuite, dans le cadre du premier et du deuxième meilleur choix, comment l'optimum social peut être décentralisé en encourageant les naissances précoces, de manière à réduire la charge sociale de la fourniture de soins de longue durée.
  • Soins de longue durée et accumulation de capital : l'impact de l'État, du marché et de la famille.

    Chiara CANTA, Pierre PESTIEAU, Emmanuel THIBAULT
    Economic Theory | 2016
    Le niveau croissant des dépenses de soins de longue durée (SLD) et leurs sources de financement sont susceptibles d'avoir un impact sur l'épargne et l'accumulation de capital et, par conséquent, sur le modèle de croissance. Cet article étudie comment l'interaction conjointe de la famille, du marché et de l'État influence l'accumulation de capital et le bien-être dans une société où l'aide que les enfants apportent aux parents dépendants est déclenchée par une norme familiale. Nous trouvons qu'avec une norme familiale en place, la dynamique de l'accumulation du capital diffère de celle d'un modèle standard de Diamond (Am Econ Rev 55:1126-1150, 1965) avec dépendance. Par exemple, si l'aide familiale est nettement plus productive que les autres sources de financement des soins de longue durée, l'assurance sociale par répartition peut compléter l'assurance privée et favoriser l'accumulation de capital.
  • Longévité différentielle et redistribution : enjeux théoriques et empiriques.

    Marie louise LEROUX, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Symposium | 2016
    Dans cet article, nous étudions l’impact des différences de longévité sur la conception des politiques publiques, en particulier celles liées au départ à la retraite. Nous montrons premièrement qu’alors même que l’espérance de vie a augmenté de manière très importante tout au long du siècle dernier, il subsiste encore de fortes disparités. Deuxièmement, nous étudions d’un point de vue normatif comment les différences de longévité sont généralement prises en compte dans les modèles de cycle de vie et montrons que certaines hypothèses peuvent avoir des implications fortes en terme de redistribution intragénérationnelle. Nous identifions au moins trois arguments en faveur d’une redistribution vers les agents à faible longévité : l’aversion à l’inégalité multipériodes, l’aversion au risque de mortalité et la compensation pour des caractéristiques dont les agents ne sont pas responsables. Nous étendons ensuite notre analyse de manière à tenir compte du fait que les individus puissent être en partie responsables de leur longévité.Finalement, nous lions ces résultats aux débats actuels sur la réforme des systèmes de retraite. Nous montrons qu’en général, parce que les pensions de retraite sont conditionnelles à la survie des bénéficiaires, les systèmes de retraite publics vont redistribuer des ressources des agents dont la durée de vie est courte vers ceux dont la durée de vie est longue. Nous fournissons des pistes de réformes qui viseraient à mieux prendre en compte ces différences de longévité et en particulier, celles relatives à la création d’une « rente longévité » telle que souhaitée par le Comité d’Amours et au développement de l’assurance autonomie, qu’elle soit privée ou publique.
  • Unis mais (in)égaux : capital humain, probabilité de divorce et contrat de mariage.

    Helmuth CREMER, Pierre PESTIEAU, Kerstin ROEDER
    Journal of Population Economics | 2015
    Cet article étudie comment le risque de divorce affecte les décisions de capital humain d'un jeune couple. Nous considérons un cadre où la spécialisation complète est optimale, sans risque de divorce. Les couples peuvent s'auto-assurer par l'épargne, ce qui offre une certaine protection au conjoint non éduqué, mais au prix d'une distorsion. Alternativement, pour de grandes probabilités de divorce, la symétrie dans l'éducation, où les deux conjoints reçoivent un niveau d'éducation égal, peut être optimale. Cela élimine le risque associé au manque d'éducation, mais réduit l'efficacité des choix d'éducation. Nous montrons que l'allocation symétrique devient plus attractive lorsque la probabilité de divorce augmente, si l'aversion au risque est élevée et/ou l'élasticité de l'offre de travail est faible. Cependant, il ne s'agit que d'une solution de "second choix", car la protection est obtenue au prix d'une perte d'efficacité. Enfin, nous étudions comment l'utilisation (économique) du mariage est affectée par la possibilité de divorce.
  • Choix d'éducation, longévité et politique optimale dans une économie Ben-Porath.

    Yukihiro NISHIMURA, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2015
    Nous développons un modèle de générations imbriquées (OLG) à trois périodes où les individus empruntent à un jeune âge pour financer leur éducation. L'éducation n'augmente pas seulement les salaires futurs, mais augmente également la durée de vie, ce qui, à son tour, affecte les choix d'éducation, en accord avec Ben Porath (1967). Nous identifions d'abord les conditions qui garantissent l'existence d'un équilibre stationnaire avec une prévoyance parfaite. Ensuite, nous réexaminons les conditions dans lesquelles l'effet Ben-Porath prévaut, et soulignons l'impact de la dégradation du capital humain et des préférences. Nous comparons le laissez-faire avec l'optimum social, et montrons que ce dernier peut être décentralisé à condition que le stock de capital du laissez-faire corresponde à celui qui satisfait la règle d'or modifiée. Enfin, nous introduisons l'hétérogénéité intra-cohorte dans la capacité d'apprentissage, et nous montrons que, en cas d'information asymétrique, le deuxième meilleur schéma fiscal non linéaire optimal implique une distorsion vers le bas du niveau d'éducation des types moins aptes, ce qui, assez paradoxalement, renforcerait l'écart de longévité par rapport au laissez-faire.
  • Les soins de longue durée et le calendrier des naissances.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2015
    En raison du processus de vieillissement, la fourniture de soins de longue durée (SLD) aux personnes âgées dépendantes est devenue un défi majeur de notre époque. Mais dans le même temps, nos sociétés sont caractérisées, depuis les années 1970, par un report significatif des naissances. Cet article vise à examiner l'impact de ces tendances démographiques sur la politique familiale optimale. Nous développons un modèle OLG à quatre périodes où les individus, qui bénéficient de la dépendance informelle des enfants à la vieillesse, doivent choisir, lorsqu'ils sont jeunes, comment allouer les naissances tout au long de leur cycle de vie. Il est démontré que les enfants précoces fournissent plus de SLD à leurs parents âgés que les enfants tardifs, en raison du coût d'opportunité plus faible de la fourniture de SLD à la retraite. Par rapport à l'optimum social, les individus ont, au laissez-faire, trop peu d'enfants au début de leur vie, et trop d'enfants plus tard dans leur vie. La décentralisation de l'optimum de premier choix nécessite donc de subventionner les naissances précoces. Nous étudions également la conception de la subvention optimale des naissances précoces dans un contexte de second best. Son niveau dépend des questions d'efficacité et d'équité, ainsi que de son incidence sur la composition de la population à long terme et sur les prestations de SLD.
  • Le lobbying, les préoccupations familiales et l'absence de soutien politique à l'imposition des successions.

    Philippe DE DONDER, Pierre PESTIEAU
    Economics & Politics | 2015
    Nous expliquons pourquoi l'imposition des successions est étonnamment peu utilisée dans le monde, étant donné l'asymétrie de la distribution des successions. L'imposition des successions implique de s'immiscer dans les décisions intra-familiales, ce qui peut être mal vu par beaucoup. En même temps, la concentration des successions signifie qu'une faible proportion de la population a beaucoup à gagner d'une diminution de l'imposition des successions. Nous fournissons un modèle analytique, ainsi que des simulations numériques, dans lequel les agents léguant de grandes successions font des contributions monétaires qui sont utilisées pour faire ressortir les aspects d'empiètement de l'imposition des successions sur les décisions familiales afin de diminuer son soutien politique.
  • Assurance sociale des soins de longue durée et redistribution.

    Helmuth CREMER, Pierre PESTIEAU
    International Tax and Public Finance | 2014
    Nous étudions le rôle de l'assurance sociale des soins de longue durée (SLD) lorsque l'imposition des revenus et les marchés d'assurance privés sont imparfaits. Les instruments politiques comprennent la fourniture publique de soins de longue durée ainsi qu'une subvention à l'assurance privée. Le système de subvention peut être linéaire ou non linéaire. Pour la partie linéaire, nous considérons un nombre arbitraire de types, caractérisés par des gains et des probabilités de survie. Dans la partie non linéaire, la société se compose de trois types : les pauvres, la classe moyenne et les riches. Le premier type est trop pauvre pour assurer sa dépendance. Le type de la classe moyenne achète une assurance privée et le type à revenu élevé est auto-assuré. Les principales questions sont de savoir à quel niveau les SLD doivent être fournies aux pauvres et s'il est souhaitable de subventionner les SLD privées pour la classe moyenne. Il est intéressant de noter que les résultats ne sont pas totalement similaires dans les schémas linéaires et non linéaires. Tout d'abord, alors que dans le cas linéaire, une subvention de l'assurance dépendance privée est souhaitable, elle ne l'est pas dans le cas non linéaire (du moins à la marge). Deuxièmement, le caractère souhaitable de la fourniture publique de services de soins de longue durée dépend de la manière dont l'impôt sur le revenu est limité. Dans le cas linéaire, elle peut être souhaitable uniquement si aucun démogrand (transfert forfaitaire uniforme) n'est disponible. Dans le cas non linéaire, la prestation publique est souhaitable lorsque l'impôt sur le revenu est suffisamment limité. Plus précisément, c'est le cas lorsque le revenu n'est soumis qu'à un impôt proportionnel sur les salaires alors que la politique de remboursement des SLD peut être non linéaire.
  • Unis mais (in)égaux : capital humain, probabilité de divorce et contrat de mariage.

    Helmuth CREMER, Pierre PESTIEAU, Kerstin ROEDER
    Journal of Population Economics | 2014
    Cet article étudie comment le risque de divorce affecte les décisions de capital humain d'un jeune couple. Nous considérons un cadre où la spécialisation complète est optimale, sans risque de divorce. Les couples peuvent s'auto-assurer par l'épargne, ce qui offre une certaine protection au conjoint non éduqué, mais au prix d'une distorsion. Alternativement, pour de grandes probabilités de divorce, la symétrie dans l'éducation, où les deux conjoints reçoivent un niveau d'éducation égal, peut être optimale. Cela élimine le risque associé au manque d'éducation, mais réduit l'efficacité des choix d'éducation. Nous montrons que l'allocation symétrique devient plus attractive lorsque la probabilité de divorce augmente, si l'aversion au risque est élevée et/ou l'élasticité de l'offre de travail est faible. Cependant, il ne s'agit que d'une solution de "second choix", car la protection est obtenue au prix d'une perte d'efficacité. Enfin, nous étudions comment l'utilisation (économique) du mariage est affectée par la possibilité de divorce.
  • Longévité différentielle et redistribution : enjeux théoriques et empiriques.

    Marie louise LEROUX, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2014
    Dans cet article, nous étudions l'impact des différences de longévité sur la conception des politiques publiques, en particulier celles liées au départ à la retraite. Nous montrons premièrement qu'alors même que l'espérance de vie a augmenté de manière très importante tout au long du siècle dernier, il subsiste encore de fortes disparités. Deuxièmement, nous étudions d'un point de vue normatif comment les différences de longévité sont généralement prises en compte dans les modèles de cycle de vie et montrons que certaines hypothèses peuvent avoir des implications fortes en terme de redistribution intra-générationnelle. Nous identifions au moins trois arguments en faveur d'une redistribution vers les agents à faible longévité: l'aversion à l'inégalité intertemporelle, l'aversion au risque de mortalité et la compensation pour des caractéristiques dont les agents ne sont pas responsables. Nous étendons ensuite notre analyse de manière à tenir compte du fait que les individus puissent être, en partie, responsables de leur longévité. Finalement, nous lions ces résultats aux débats actuels sur la réforme des systèmes de retraite. Nous montrons qu'en général, parce que les pensions de retraite sont conditionnelles à la survie des bénéficiaires, les systèmes de retraite publics vont redistribuer des ressources des agents dont la durée de vie est courte vers ceux dont la durée de vie est longue. Nous fournissons des pistes de réformes qui viseraient à mieux prendre en compte ces différences de longévité et en particulier, celles relatives à la création d'une "rente longévité" telle que souhaitée par le Comité d'Amours et au développement de l'assurance autonomie, qu'elle soit privée ou publique.
  • Les attitudes sont-elles différentes face à la fraude fiscale et à la fraude sociale ?

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Arno RIEDL, Marie claire VILLEVAL
    2014
    En période de crise économique, les besoins de l’Etat augmentent et l’assiette fiscale se réduit . il est alors courant de voir resurgir dans le débat public la lutte contre les diverses formes de fraude qui reduisent les recettes publiques. Dans ce contexte, on oppose régulièrement fraude fiscale à fraude sociale et la discussion porte souvent sur l’importance relative de l’une et de l’autre. On entend par fraude fiscale le détournement illégal d’un système fiscal afin de ne pas contribuer au financement des charges publiques, et par fraude sociale à le fait d’échapper au versement des prélèvements sociaux ou de bénéficier indûment de prestations sociales. Les deux formes de fraude se recoupent parfois. S’il est difficile de mesurer avec précision l’une et l’autre forme de fraude, on estime généralement que la fraude fiscale représente un manque à gagner pour l’Etat beaucoup plus important que la fraude sociale. Cependant, il est important de noter que ces deux types de fraude émanent certainement de populations aux caractéristiques différentes en termes d’activité et de ressources. Il est donc intéressant d’essayer d’identifier les facteurs explicatifs de ces deux types de fraude, à savoir s’ils répondent aux mêmes ressorts économiques et impératifs moraux. Des populations ou des groupes sont souvent stigmatisés pour pratiquer l’un ou l’autre type de fraude. Cet article se propose d’expliquer les facteurs menant à ces deux types de fraude et ce, à partir de données obtenues d’une expérience en laboratoire. De par ses exigences de contrôle et son artificialité, l’expérimentation de laboratoire peut contribuer à apporter des éléments de réponse. En effet, par le choix de valeurs de paramètres appropriées, elle permet de comparer directement les deux types de fraude du point de vue économique de façon à isoler des dimensions non-économiques de la prise de décision.
  • Sécurité sociale et intégration économique.

    L. ARTIGE, A. DEDRY, P. PESTIEAU
    Economics Letters | 2014
    Cette lettre analyse l'impact de l'intégration économique sur l'accumulation et les flux de capitaux lorsque les pays diffèrent dans leurs systèmes de sécurité sociale. La capitalisation et la retraite anticipée favorisent toutes deux l'accumulation de capital par rapport aux pensions par répartition avec retraite flexible. Lorsque les économies s'intègrent, les deux impliquent des sorties de capitaux pouvant entraîner des pertes d'utilité.
  • Sécurité sociale et soutien aux familles.

    Marie louise LEROUX, P. PESTIEAU, M.-l. LEROUX
    Canadian Journal of Economics/Revue canadienne d'économique | 2014
    Cet article montre comment le rôle du marché, de l'État et de la famille dans la fourniture de l'aide aux personnes âgées a évolué dans le temps en fonction de facteurs tels que la fiabilité et l'efficacité de l'aide familiale, le taux d'intérêt, le coût des fonds publics et l'inégalité des revenus. Des agents ayant une productivité différente votent sur la taille d'un système de retraite beveridgien. Lorsque l'aide aux enfants est certaine, les agents peuvent compter exclusivement sur la famille et préférer ne pas avoir de pension. Cependant, lorsque la taille et la probabilité de la générosité de la famille diminuent, la sécurité sociale est plus susceptible d'émerger.
  • Fertilité optimale sur le cycle de vie dans une économie de Barro-Becker.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Journal of Population Economics | 2014
    Le report de la parentalité est une tendance démographique clé des trois dernières décennies. Afin de rationaliser ce fait stylisé, nous étendons le modèle canonique de Barro et Becker (Econometrica 57:481-501, 1989) pour inclure deux périodes de reproduction au lieu d'une. Nous examinons comment la structure des coûts des enfants précoces et tardifs en termes de temps et de biens affecte le moment optimal de la fécondité. Ensuite, nous identifions les conditions qui garantissent l'existence et l'unicité d'un équilibre stationnaire avec une taille de cohorte stationnaire. Enfin, nous examinons comment le modèle peut rationaliser le report des naissances observé, et nous mettons en évidence deux causes plausibles : (1) une augmentation générale du coût des enfants en termes de biens et (2) une baisse du degré d'altruisme familial.
  • Mortalité différentielle et pauvreté par âge.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE, Mathieu LEFEBVRE
    Revue française d'économie | 2014
    En présence d’une mortalité différentielle selon le revenu, les mesures habituelles de la pauvreté ne capturent pas uniquement la vraie pauvreté, mais reflètent également le processus de sélection induit par la mortalité différentielle. Face à ce type de biais de sélection, une solution consiste à étendre, à l’aide d’un revenu fictif, les profils de revenu des personnes décédées prématurément, afin de les prendre en compte dans la mesure de la pauvreté. La présente étude propose d’analyser l’effet de l’âge sur la taille du biais de sélection. A cette fin, nous exploitons des données sur la pauvreté par âge en Belgique, et comparons les mesures de pauvreté classiques aux mesures de pauvreté ajustées obtenues par l’extension des profils de revenus des personnes décédées prématurément. Nous montrons que, bien que l’écart entre mesures ajustées et non ajustées soit plus grand aux âges élevés de la vie, il n’en demeure pas moins qu’un biais de sélection est présent à tous les âges.
  • Évasion fiscale et information sociale : une expérience en Belgique, en France et aux Pays-Bas.

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Arno RIEDL, Marie claire VILLEVAL
    International Tax and Public Finance | 2014
    Nous étudions expérimentalement comment le fait de recevoir des informations sur la conformité fiscale des autres affecte les choix professionnels des individus et leurs décisions ultérieures en matière d'évasion. Dans un traitement, les individus reçoivent des informations sur les taux d'évasion fiscale les plus élevés des autres au cours des sessions expérimentales passées sans cette information sociale. Dans un autre traitement, ils reçoivent des informations sur les taux d'évasion fiscale les plus bas observés au cours des sessions passées sans cette information sociale. Nous observons un effet asymétrique de l'information sociale sur la conformité fiscale. Alors que les exemples de conformité élevée n'ont pas d'effet disciplinant, nous trouvons des preuves que les exemples de faible conformité augmentent significativement l'évasion fiscale pour certaines probabilités d'audit. Aucune différence majeure n'est constatée entre les pays.
  • Une retraite équitable dans un contexte de risque.

    Marc FLEURBAEY, Marie louise LEROUX, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2013
    Un décès prématuré met fin de manière inattendue à une vie et à une carrière, entraînant des pertes de bien-être substantielles. Nous étudions la décision de départ à la retraite dans une économie où la durée de vie est risquée, et nous comparons le laissez-faire aux optima sociaux égalitaires. Nous considérons deux objectifs sociaux : (1) la maximisation du bien-être attendu sur la durée de vie (ex ante), permettant une compensation pour les espérances de vie inégales. (2) la maximisation du bien-être réalisé sur la durée de vie (ex post), permettant une compensation pour les durées de vie inégales. Ce dernier optimum implique, en général, une diminution des profils de consommation sur la vie entière, ainsi qu'une augmentation de l'âge de la retraite, contrairement à l'optimum égalitaire ex ante. Ce résultat est robuste à l'introduction d'espérances de vie inégales et de productivités inégales. Par conséquent, le report de l'âge de la retraite peut, de manière assez surprenante, être défendu sur des bases égalitaires - bien que la conclusion soit inversée lorsque la mortalité ne frappe qu'après la retraite.
  • Assurance sociale des soins de longue durée et redistribution.

    Helmuth CREMER, Pierre PESTIEAU
    International Tax and Public Finance | 2013
    Nous étudions le rôle de l'assurance sociale des soins de longue durée (SLD) lorsque l'imposition des revenus et les marchés d'assurance privés sont imparfaits. Les instruments de politique comprennent la fourniture publique de soins de longue durée ainsi qu'une subvention à l'assurance privée. Le système de subvention peut être linéaire ou non linéaire. Pour la partie linéaire, nous considérons un nombre arbitraire de types, caractérisés par des gains et des probabilités de survie. Dans la partie non linéaire, la société se compose de trois types : les pauvres, la classe moyenne et les riches. Le premier type est trop pauvre pour assurer sa dépendance. Le type de la classe moyenne achète une assurance privée et le type à revenu élevé est auto-assuré. Les principales questions sont de savoir à quel niveau les soins de longue durée doivent être fournis aux pauvres et s'il est souhaitable de subventionner les soins de longue durée privés pour la classe moyenne. Il est intéressant de noter que les résultats ne sont pas totalement similaires dans les schémas linéaires et non linéaires. Tout d'abord, alors que dans le cas linéaire, une subvention de l'assurance dépendance privée est souhaitable, elle ne l'est pas dans le cas non linéaire (du moins à la marge). Deuxièmement, l'opportunité d'une prise en charge publique des services de soins de longue durée dépend de la manière dont l'impôt sur le revenu est limité. Dans le cas linéaire, elle peut être souhaitable uniquement si aucun démogrand (transfert forfaitaire uniforme) n'est disponible. Dans le cas non linéaire, la prestation publique est souhaitable lorsque l'impôt sur le revenu est suffisamment limité. Plus précisément, c'est le cas lorsque le revenu n'est soumis qu'à un impôt proportionnel sur les salaires alors que la politique de remboursement des SLD peut être non linéaire.
  • Endogenous Altruism, Redistribution, and Long-Term Care ".

    Helmuth CREMER, Firouz GAHVARI, Pierre PESTIEAU
    The B.E. Journal of Economic Analysis & Policy | 2013
    Cet article étudie l'offre publique d'assurance dépendance dans un monde où l'aide familiale est (i) incertaine et (ii) endogène, en fonction du temps que les parents consacrent à l'éducation de leurs enfants. Les prestations publiques sont versées en cas d'invalidité mais ne peuvent être combinées avec l'auto-assurance ou l'aide familiale. Les prestations sont versées de manière égale à tous les bénéficiaires et financées par un impôt proportionnel sur les salaires. L'article montre que les distorsions fiscales impliquent que l'assurance complète n'est pas souhaitable. Il caractérise la taxe optimale et identifie les éléments qui déterminent sa taille. L'ampleur de la sous-assurance, l'effet de la taxe sur la probabilité d'altruisme, l'effet de distorsion de la taxe et, avec l'hétérogénéité des salaires, la covariance entre l'utilité marginale sociale du revenu de la vie entière et (i) les gains (effet positif) et (ii) la probabilité de défaut d'altruisme (effet négatif) sont d'une importance cruciale.
  • Les comportements vis-à-vis de la fraude fiscale et de la fraude sociale diffèrent-ils ?

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Arno RIEDL, Marie claire VILLEVAL
    Économie & prévision | 2013
    Pas de résumé disponible.
  • Mesurer la pauvreté sans le paradoxe de la mortalité.

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Social Choice and Welfare | 2013
    Dans le cadre d'une mortalité différenciée par le revenu, les mesures de la pauvreté reflètent non seulement la "véritable" pauvreté, mais aussi les interférences ou le bruit causés par le processus de survie à l'œuvre. Ces interférences conduisent au paradoxe de la mortalité : plus les conditions de survie des pauvres sont mauvaises, plus la pauvreté mesurée est faible. Nous examinons plusieurs solutions pour éviter ce paradoxe. Nous identifions les conditions dans lesquelles l'extension, au moyen d'un revenu fictif, des profils de revenu de la vie entière des personnes décédées prématurément neutralise le bruit dû à la mortalité différentielle. Ensuite, pour tenir compte non seulement des pauvres "manquants", mais aussi de la pauvreté "cachée" (décès prématuré), nous utilisons, comme revenu fictif, le revenu neutre en termes de bien-être, rendant indifférent entre la poursuite de la vie et la mort. La robustesse des mesures de pauvreté à la technique d'extension est illustrée par des données régionales belges.
  • Fertilité optimale tout au long du cycle de vie.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Economic Theory | 2013
    Nous explorons le timing optimal de la fécondité dans une économie OLG à quatre périodes avec capital physique, dont la spécificité est d'inclure non pas une, mais deux périodes de reproduction. Nous montrons que, pour un taux de fécondité total donné, l'économie présente des dynamiques très différentes, selon le moment des naissances. Si toutes les naissances ont lieu à la fin de la période de reproduction, il n'existe pas d'équilibre stationnaire stable et l'économie présente une dynamique cyclique due aux fluctuations de la croissance du travail. Nous caractérisons l'optimum social à long terme et montrons que les consommations et le capital optimaux dépendent du facteur de croissance optimal de la cohorte, de sorte qu'il n'existe pas de substituabilité biunivoque entre la fécondité précoce et la fécondité tardive. Nous étendons également le théorème de la sérendipité de Samuelson à notre économie et étudions la robustesse de nos résultats à : (1) l'endogénéisation du moment de la fécondité, (2) l'hypothèse d'anticipations rationnelles sur les prix des facteurs, (3) l'ajout d'une troisième période de reproduction.
  • Âge de la procréation, allocations familiales et sécurité sociale.

    Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    Southern Economic Journal | 2013
    Bien que la politique publique optimale dans le cadre d'un nombre endogène d'enfants ait été largement étudiée, l'intervention publique optimale dans le cadre d'un calendrier endogène des naissances est restée largement inexplorée. Cet article examine la politique familiale optimale lorsque le moment des naissances est choisi par des individus qui diffèrent quant à la façon dont une fécondité précoce affaiblit les revenus futurs. Nous analysons la conception d'une politique d'allocations familiales et de pensions publiques dans un tel contexte, dans des environnements informationnels distincts. Nous montrons que l'âge endogène de la procréation affecte la politique optimale par la redistribution à travers la dimension des gains et l'internalisation des externalités de la fertilité. Contrairement à la pratique courante, les prestations pour enfants différenciées en fonction de l'âge des parents peuvent faire partie de la politique familiale optimale. Nos résultats sont robustes à l'introduction : (i) des enfants en tant que " biens " durables. (ii) des choix d'éducation. (iii) une fécondité totale variable.
  • Implications politiques de l'évolution de la longévité.

    P. PESTIEAU, G. PONTHIERE
    CESifo Economic Studies | 2013
    Nos sociétés sont témoins d'une augmentation constante de la longévité. Cette évolution démographique s'accompagne d'une certaine convergence entre les pays, alors que d'importantes inégalités de longévité persistent au sein des nations. L'objectif de cet article est d'examiner certaines implications cruciales de l'évolution de la longévité sur la conception de politiques publiques optimales. À cette fin, nous nous concentrons d'abord sur certaines difficultés soulevées par une durée de vie risquée et variable pour la représentation des préférences individuelles et sociales. Ensuite, nous explorons certaines implications centrales de l'évolution de la longévité pour l'élaboration de politiques optimales, concernant la prévention contre les décès prématurés, les politiques de retraite et les soins de longue durée.
  • Les attitudes sont-elles différentes face à la fraude fiscale et à la fraude sociale ?

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Arno RIEDL, Marie claire VILLEVAL
    Economie et Prévision | 2013
    En période de crise économique, les besoins de l'Etat augmentent et l'assiette fiscale se réduit . il est alors courant de voir resurgir dans le débat public la lutte contre les diverses formes de fraude qui réduisent les recettes publiques. Dans ce contexte, on oppose régulièrement fraude fiscale à fraude sociale et la discussion porte souvent sur l'importance relative de l'une et de l'autre. On entend par fraude fiscale le détournement illégal d'un système fiscal afin de ne pas contribuer au financement des charges publiques, et par fraude sociale le fait d'échapper au versement des prélèvements sociaux ou de bénéficier indûment de prestations sociales. Les deux formes de fraude se recoupent parfois. S'il est difficile de mesurer avec précision l'une et l'autre forme de fraude, on estime généralement que la fraude fiscale représente un manque à gagner pour l'Etat beaucoup plus important que la fraude sociale. Cependant, il est important de noter que ces deux types de fraude émanent certainement de populations aux caractéristiques différentes en termes d'activité et de ressources. Il est donc intéressant d'essayer d'identifier les facteurs explicatifs de ces deux types de fraude, à savoir s'ils répondent aux mêmes ressorts économiques et impératifs moraux. Des populations ou des groupes sont souvent stigmatisés pour pratiquer l'un ou l'autre type de fraude. Cet article se propose d'expliquer les facteurs menant à ces deux types de fraude et ce, à partir de données obtenues d'une expérience en laboratoire. De par ses exigences de contrôle et son artificialité, l'expérimentation de laboratoire peut contribuer à apporter des éléments de réponse. En effet, par le choix de valeurs de paramètres appropriées, elle permet de comparer directement les deux types de fraude du point de vue économique de façon à isoler des dimensions non-économiques de la prise de décision.
  • Assurance soins de longue durée et normes familiales.

    Chiara CANTA, Pierre PESTIEAU
    The B.E. Journal of Economic Analysis & Policy | 2013
    Les soins de longue durée (SLD) sont principalement fournis par la famille et subsidiairement par le marché et le gouvernement. Pour comprendre le rôle de ces trois institutions, il est important de comprendre les motivations et le fonctionnement de la solidarité familiale. Dans cet article, nous nous concentrons sur le cas où le SLD est fourni par les enfants à leurs parents dépendants en vertu d'une norme qui leur a été inculquée pendant leur enfance par un comportement exemplaire de leurs parents envers leurs propres parents. Dans la première partie, nous examinons l'interaction entre la famille et le marché dans le cadre de la prise en charge des SLD. Les paramètres clés sont la probabilité de dépendance, la probabilité d'avoir un enfant respectueux des normes et le facteur de charge. Dans la deuxième partie, nous introduisons le gouvernement qui a une double mission : corriger une externalité dominante et redistribuer les ressources entre des ménages hétérogènes.
  • Mesures de pauvreté FGT et le paradoxe de la mortalité : théorie et preuves.

    Mathieu LEFEBVRE, Pierre PESTIEAU, Gregory PONTHIERE
    2013
    La mortalité différenciée par le revenu, en réduisant la part des personnes pauvres dans la population, conduit à ce que l'on peut appeler le "paradoxe de la mortalité" : plus les conditions de survie des pauvres sont mauvaises, plus la pauvreté mesurée est faible. Nous montrons que la mesure dans laquelle les mesures FGT (Foster Greer Thorbecke 1984) sous-estiment la pauvreté des personnes âgées en cas de mortalité différenciée par le revenu dépend du fait que les personnes décédées prématurément auraient, en cas de survie, souffert d'une pauvreté plus sévère que la moyenne de la population survivante. En prenant comme référence les mesures FGT ajustées avec des profils de revenus étendus sur toute la vie, nous identifions les conditions dans lesquelles le biais de sélection induit par la mortalité différenciée par le revenu est plus élevé pour les mesures sensibles à la distribution que pour les mesures de dénombrement. Enfin, nous montrons, sur la base de données sur la pauvreté dans 11 économies européennes, que l'importance du biais de sélection varie selon les différentes sous-classes de mesures FGT et selon les pays.
  • La réforme des retraites : son effet sur la croissance et ses conséquences redistributives.

    Frederic GONAND, Philippe MONGIN, Pierre PESTIEAU, Pierre PICARD, David de LA CROIX, Didier BLANCHET, Florence LEGROS, Bertrand WIGNIOLLE
    2007
    Pas de résumé disponible.
Les affiliations sont détectées à partir des signatures des publications identifiées dans scanR. Un auteur peut donc apparaître affilié à plusieurs structures ou tutelles en fonction de ces signatures. Les dates affichées correspondent seulement aux dates des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr