Le « chacun pour soi » affaiblit la zone euro, mais la coordination des dix‐neuf budgets nationaux s’avère extrêmement difficile. Dans une note du Conseil d’analyse économique, Agnès Bénassy‐Quéré,  Xavier Ragot et Guntram Wolff proposent trois pistes : une extension du champ d’action du mécanisme européen de stabilité, une réforme du cadre de coordination des politiques budgétaires et un système d’assurance chômage activé en cas de crise grave. Pourquoi remettre en question une union budgétaire ? Cette dernière  devrait se concentrer sur la fonction de stabilisation, qui est un besoin spécifique à l’union monétaire.  Comment rendre les politiques budgétaires nationales plus stabilisantes ? La première solution serait de rendre les restructurations de dette publiques praticables sans drame au sein de la zone euro, afin d’éviter de mettre en place des programmes d’ajustement non crédibles. La seconde serait d’identifier de manière transparente des périodes exceptionnelles pendant lesquelles  une coordination budgétaire est primordiale. La dernière piste est de remplacer les flexibilités du pacte de stabilité au regard de la conjoncture par des comptes d’ajustement. Vous pouvez retrouver l’intégralité des recommandations de la Note en cliquant ici.