Depuis quelques années, la révolution des nouvelles technologies, à l’œuvre dans le secteur financier, s’illustre dans de nombreux domaines et bouscule les acteurs traditionnels que sont les banques, les assureurs et les gestionnaires d’actifs. Il faut dire que leur champ d’application s’est considérablement élargi, notamment avec la démocratisation des méthodes d’apprentissage de l’intelligence artificielle, comme le machine et le deep learning ou encore le développement grandissant des fintechs. Cette mutation technologique a bien entendu été permise grâce à l’afflux, la disponibilité et une meilleure compréhension des données provenant de l’utilisation d’Internet et des applications mobiles.

Et parmi les récentes applications et innovations en finance, figurent le robo-advisor, des conseillers financiers virtuels basés sur des algorithmes, qui permettent aux épargnants d’investir dans des placements censés mieux représenter leur profil de risque et leurs préférences individuelles. Si pour l’heure, ce type de produit n’est pas encore très répandu en France, il est probable qu’il se développe davantage dans les années à venir pour plusieurs raisons non exhaustives : l’analyse plus fine des besoins des investisseurs individuels, des alertes plus systématiques générées par l’automatisation, des frais de gestion plus bas permettant un accès plus large aux populations moins aisées. Toutefois, pour que ces projections se réalisent, les algorithmes développés et utilisés doivent nécessairement inclure de l’explicabilité et éviter ainsi de devenir des boîtes noires. Dans ce contexte, l’humain doit jouer un rôle majeur en servant de relais à ces technologies pour qu’elles puissent bénéficier au plus grand nombre.

C’est pour y voir plus clair sur le sujet, qui mêle à la fois les modélisations mathématiques liées aux nouvelles technologies, les préférences individuelles des investisseurs ou les interactions entre les humains et les machines, que Milo Bianchi et Marie Brière, éminents chercheurs en économie et finance, ont contribué à ce nouveau numéro de la collection Opinions & Débats.

 

Bonne lecture !

Jean-Michel Beacco, Délégué général de l’Institut Louis Bachelier