L’année 2021 a encore été marquée par la crise sanitaire de la Covid-19 qui a bouleversé la vie sociale et économique dans le monde entier. La vaccination et les mesures sanitaires ont permis de reprendre en 2022, au moins en Europe, des activités plus ouvertes. Mais la pandémie laissera des traces durables sur l’organisation du travail, sur la demande de logement et d’urbanisme professionnel, et plus généralement sur l’organisation sociale. De plus, au moment où ce Rapport est rédigé, la guerre en Ukraine et les sanctions qui en résultent achèvent de remettre en question “le monde d’avant” et en particulier la mondialisation de la production qui a été le moteur de la croissance au cours des dernières décennies.

Fidèle à notre identité de réseau de recherche partenariale, riche des échanges avec nos partenaires académiques, pouvoirs publics et entreprises, cette année nous a aussi permis de préparer l’après-crise, et, nous le pensons, l’après “monde d’avant”.

Pour chacune des quatre transitions qui sont nos thèmes de recherche, les effets de la pandémie ont été d’accélérer les transitions en cours, et souvent de provoquer une prise de conscience des urgences par l’opinion publique et les États. Dans le cas de la transition financière, la progression des paiements électroniques et celle des produits basés sur des blockchains vont encore accélérer les changements. De même, les risques liés au réchauffement climatique, à la fragilité des systèmes de santé ou au financement de la dépendance sont devenus des sujets grand public et, de ce fait, des sujets politiquement importants.

Le soutien renforcé de nos partenaires a permis à l’Institut Louis Bachelier (ILB), directement et par le canal des deux Fondations qui l’ont créé, la Fondation du Risque et l’Institut Europlace de Finance (ces trois entités formant le Groupe Louis Bachelier), de maintenir en 2021 au niveau de 13,3 millions d’euros son financement de la recherche au bénéfice de 72 chaires, initiatives et programmes de recherche, et d’envisager un développement plus conséquent des deux axes forts de notre structure : la finance digitale et la finance verte et durable.

Nous avons lancé en 2021 une mise à jour des statuts de la Fondation du Risque, qui datent de 2007, notamment pour lui permettre d’abriter des fondations portant des programmes ou des activités pour lesquels une gouvernance distincte est utile. Ce serait d’abord le cas de PARC (Paris Accord Research Commons), programme qui contient un volet “données vertes” significatif et dont nous attendons un développement important dans le contexte de l’urgence de la transition climatique. Cette évolution de la Fondation du Risque en “Fondation abritante” sera un des projets phare de l’année 2022.

La guerre en Ukraine et les suites de la pandémie feront de 2022 une année marquée par la fragmentation du monde avec davantage d’incertitudes sur l’évolution économique et financière. La recherche partenariale, tournée vers l’action, qui est la vocation du Groupe Louis Bachelier, sera plus que jamais nécessaire.

 

ANDRÉ LÉVY-LANG, Président de l’Institut Louis Bachelier

 

Lire le rapport d’activité 2021