Si les inégalités globales de patrimoine se sont légèrement réduites dans l’Hexagone, entre début 2010 et début 2015, elles ont tout de même augmenté chez les ménages les plus modestes, a indiqué l’Insee dans une enquête publiée le 7 novembre.

Le patrimoine global a augmenté…

Début 2015, les ménages résidant en France détenaient en moyenne 248 000 euros de patrimoine brut (hors reste, c’est-à-dire en excluant les véhicules, les équipements de la maison, les bijoux et les œuvres d’art), en augmentation de 0,5% par rapport à début 2010.

Quant à l’indice de Gini, qui varie entre 0 et 1 et mesure les inégalités, il a atteint 0,653 début 2015, contre 0,662 début 2010.

La baisse de cet indicateur signifie que les inégalités de patrimoine ont modestement diminué au cours de la période. Cette situation s’explique notamment par la réduction de concentration de patrimoine pour les 10% des  ménages français les mieux dotés.

…mais ils diminuent pour les ménages les plus modestes

En revanche, pour les 10% des ménages les moins bien lotis, les inégalités patrimoniales ont sensiblement augmenté : l’indice de Gini étant passé de 0,523 à 0,684, entre 2010 et 2015.

En outre, la catégorie des plus modestes détenait un patrimoine maximum de 4 300 euros début 2015, tandis que chez les 10% les plus riches, le patrimoine minimum s’élevait à 595 700 euros d’actifs, soit 139 fois de plus !

Le poids de l’immobilier reste dominant

La composante principale du patrimoine des ménages français reste les biens immobiliers qui représentaient une proportion de 61%, début 2015.

Par ailleurs, grâce au contexte de faiblesse des taux d’intérêt, les ménages les plus jeunes (moins de 30 ans) ont pu davantage accéder à la propriété. Début 2015, 14,6% de cette catégorie étaient propriétaires de leur résidence principale, en hausse de 4,2 points, par rapport à début 2010.