Par Stéphane VOISIN,
Julie RAYNAUD
et Peter TANKOV
Institut Louis Bachelier

 

Facteur-clé du succès de l’Accord de Paris et de sa mise en œuvre, le concept d’alignement fait référence à des méthodes utilisées par un nombre croissant d’institutions financières pour évaluer la compatibilité de leurs portefeuilles avec les objectifs de cet accord.

Censées informer les investisseurs et les particuliers sur la performance climatique de leur épargne, ces démarches sont sujettes à caution en raison des nombreuses variantes dans les hypothèses sous-jacentes et du cumul d’incertitudes qui peuvent en affecter le calcul et le résultat, comme l’analyse l’étude de l’ILB Alignement Cookbook.

Peu comparables, ces méthodes peuvent être utilisées à des fins de communication pour exprimer la cohérence d’une stratégie de gestion avec un engagement climatique et informer de « la température implicite » d’un portefeuille, mais elles ne sont pas aptes à servir d’indicateurs dans la gestion du risque climatique.

Les allégations d’impact positif qui les accompagnent parfois sont également discutables, même si la dynamique d’alignement, adoptée à une grande échelle, peut conduire à décarboner l’économie réelle, ce qui est précisément l’objectif qui lui est assigné dans l’Accord de Paris.

RESPONSABILITÉ & ENVIRONNEMENT – AVRIL 2021 – N°102 – © Annales des Mines

 

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