Dans un rapport publié fin mars, l’Organisation de coopération et de développement économique pointe les difficultés de la France à sortir de la crise financière de 2008.

Elle estime en effet que la croissance française devrait s’élever à 1,7% en 2016, un chiffre en deçà de prévisions réalisées pour d’autres pays européens comme le Royaume-Uni (2,53%) ou la Pologne (3,5%)   

«Atteindre une croissance plus forte, plus inclusive et plus durable nécessitera de nouvelles réformes qui permettront d’améliorer sensiblement les perspectives de croissance et de création d’emplois » a déclaré le Secrétaire général de l’ OCDE, Angel Gurría lors de la présentation de l’étude. Celle-ci met notamment en cause la rigidité du marché de l’emploi. Des réglementations complexes, et un coin socialo-fiscal (coût total d’un travailleur pour une entreprise), parmi les plus élevés des pays de l’ OCDE découragent l’embauche. La simplification des procédures de licenciement est ainsi recommandée afin d’accroître la flexibilité.

Le système de formation continue est également montré du doigt. Si l’offre de formation est très diversifiée, elle est mal connue et ses modalités d’accès sont obscures.

En résumé, les prescriptions de l’ OCDE s’articulent autour d’un appel à plus de libéralisation, et à un contrôle accru des administrations publiques. Des projets comme la loi Macron ou le Pacte de responsabilité et de solidarité sont donc salués mais jugés insuffisants face à l’ampleur des mutations à amorcer. 

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