La crise ukrainienne et les tensions engendrées avec la Russie auraient pu générer une forte hausse du prix du gaz. Mais étonnement les cours ont suivi une tendance inverse : le prix du gaz a chuté de 45 % depuis décembre 2013 pour atteindre aujourd’hui 6,4 $/MBtu (valeur spot NBP, la place d’échange londonienne). Dans une note, Etienne Beeker, membre du département Développement durable de France Stratégie, analyse cette évolution. « La chute du prix du gaz naturel en Europe reste à analyser en détail, mais un facteur comme la baisse de la demande a dû avoir un impact important. Cette chute de prix a fait suite à la substitution du gaz naturel par du charbon, les deux combustibles étant interchangeables quasi instantanément dans la production d’électricité en raison des surcapacités existantes en Europe aussi bien en centrales à gaz qu’à charbon. » Encouragé par un coût de matière première très faible, la production d’électricité à base de gaz devrait reprendre mettant fin à une série de fermetures de centrales à gaz.