Le « grand débat sur la transition énergétique » lancé par le gouvernement à la suite de la conférence environnementale déploie beaucoup d’énergies et accapare l’attention des medias. Ce qui mobilise désormais, ce n’est plus l’action face au changement climatique, mais la transition énergétique dont le climat ne semble constituer que l’une des composantes. La dérive sémantique, observée en France aussi bien qu’à l’étranger, n’est pas anodine : ce concept à géométrie variable peut en réalité justifier des orientations et stratégies politiques qui se tournent le dos. Il est urgent de définir avec plus de rigueur ce qu’on appelle une transition énergétique et le type de celle qu’on veut mettre en oeuvre. Les implications en sont importantes pour la prise de décision comme le montre l’exemple du gaz de schiste pris ici en illustration.