La stabilité du climat est le prototype d’un bien commun dont bénéficie chaque habitant de la planète où qu’il se trouve. Pour préserver ce bien, il apparaît nécessaire de réduire radicalement les émissions globales de gaz à effet de serre. Individuellement, chaque acteur ou pays a intérêt à ce que l’effort de réduction soit porté par les autres. Réciproquement, si un groupe de pays s’engage dans une action ambitieuse, le risque est grand que cet effort soit annulé par d’autres pays ne se soumettant à aucune contrainte.
Cette situation particulière fait du débat climatique un cas d’école des questions de gouvernance internationale en matière d’environnement. Cet article revient sur la mise en place du cadre de négociation actuel, en insistant sur les quatre piliers de la gouvernance climatique internationale : la promotion et la diffusion de l’information scientifique, le système d’engagements, les normes de mesure, de reporting et de vérification, et les instruments économiques.