La réussite de la transition énergétique pour contenir le réchauffement climatique nécessite la mobilisation de capitaux colossaux. Ainsi, au niveau mondial, les besoins de financement des infrastructures vertes sont estimés entre 50 000 et 90 000 milliards de dollars au cours des quinze prochaine années!

Attirer les capitaux dans les investissements verts

Si ces montants donnent le tournis, il faut tout de même rappeler que la planète a été inondée de capitaux, grâce aux politiques accommodantes menées par les banques centrales, après la crise financière de 2008.

L’argent est donc disponible, mais encore faut-il qu’il soit mobilisé en direction de l’économie réelle, en particulier la transition énergétique.

Et c’est ce processus qui est difficile à réaliser, car les retours sur investissement des infrastructures vertes sont risqués et sur un horizon de très long terme. 

Une taxe carbone, l’option la plus viable

Même si des instruments existent, à l’image du fonds verts de l’Organisation des Nations-Unis (ONU) ou des véhicules d’investissement des bailleurs de fonds internationaux, la solution idoine pour financer la transition énergétique serait l’instauration d’une taxe carbone au niveau mondial. Ce mécanisme permettrait ainsi de rentabiliser les investissements verts.

Pour fonctionner, cette taxe carbone devrait évoluer dans une fourchette comprise entre 40 et 80 euros la tonne de carbone, avant d’augmenter progressivement. Dans ce domaine, la France pourrait impulser une dynamique positive pour l’avenir de la planète et des générations futures.

Dans la vidéo ci-dessous, réalisée en partenariat avec Xerfi Canal, Gaël Giraud, chef-économiste de l’Agence Française de Développement, livre son analyse sur les moyens de financer la transition énergétique.