Information certifiable : révélation et persuasion.

Auteurs
  • AYOUNI DIT HOUIMEL Mohamed mehdi
  • RENAULT Regis
  • KOESSLER Frederic
  • DESGRANGES Gabriel
  • SKRETA Vasiliki
  • GORDON Sidartha
  • MENAGER Lucie
Date de publication
2016
Type de publication
Thèse
Résumé Dans de nombreuses situations, les décideurs sont amenés à choisir une action ou une politique sans être parfaitement informés. De plus, il est parfois difficile ou coûteux d'acquérir directement les informations manquantes. Dans ce cas, ils peuvent solliciter l'aide des institutions ou individus informés. Ces derniers peuvent essayer d'influencer la décision en leur faveur en cachant ou en ne présentant qu'une partie de l'information. Par exemple, les employeurs s'appuient sur l'information présentée par les demandeurs d'emploi, les autorités financières utilisent les rapports des entreprises pour les évaluer et les élus consultent les experts avant de proposer une loi. Dans ces exemples, au moins certaines informations sont certifiables ou vérifiables. En d'autres termes, la partie informée peut prouver certaines déclarations en présentant des preuves ou le décideur peut vérifier l'exactitude de ces déclarations. Puisque la vérification peut être coûteuse ou prenante, le décideur ne peut souvent vérifier qu'une partie de l'information reçue. Ces contraintes déterminent la quantité d'information qui peut être vérifiée avant la prise de décision. Les deux premiers chapitres portent sur des modèles adaptés aux situations où le décideur doit évaluer une déclaration ou répondre à une demande faite par une personne ou une institution. Dans le troisième chapitre, je considère un cadre légèrement différent où le décideur consulte des agents informés avant de choisir une action.Dans le premier chapitre, j'étudie un modèle où les préférences de l'agent informé sont indépendantes de l'état. En communication unilatérale, seul l'agent envoie un message au décideur. En communication bilatérale, les deux échangent des messages. Je compare ces deux mécanismes en supposant que la même quantité de preuves peut être présentée dans les deux cas. Dans le mécanisme canonique de communication bilatérale, après avoir reçu une déclaration de la part de l'agent, le décideur lui demande de présenter une preuve en particulier. La décision dépend seulement de sa capacité à présenter la preuve demandée. Le résultat principal de ce chapitre stipule que la communication bilatérale améliore le résultat si la certification de l'information est limitée de manière à empêcher le décideur d'atteindre son optimum en communication unilatérale.Le deuxième chapitre, qui résulte d'un travail joint avec Frédéric Koessler (CNRS, École d’Économie de Paris), étudie l'implémentation en présence d'agents averses à l'ambiguïté. Nous montrons que si une règle d'allocation peut être implémentée avec une certification illimitée, elle peut également être implémentée avec une certification limitée d'information si le décideur peut utiliser des mécanismes de communication ambigus et si les agents sont averses à l'ambiguïté au sens du maxmin. L'implication inverse est vraie s'il ya un seul agent et une action de punition.Dans le troisième chapitre, j'étudie un modèle avec deux types d'agents informés. Un type veut maximiser l'action du décideur tandis que l'autre veut la minimiser. Dans ce cas, il peut y avoir besoin de consulter plus d'un agent. J'étudie la consultation séquentielle et j'examine son impact sur la révélation d'information. À l'équilibre, le décideur continue de consulter des agents informés tant que son incertitude est suffisamment élevée. Les agents minoritaires - en termes de préférences - peuvent influencer le décideur en cachant l'information lorsqu'elle est défavorable car il anticipe, à juste titre, que la majorité est davantage susceptible de le faire. En outre, la menace de consultation séquentielle peut être utilisée afin d'extraire des informations plus précises tout en consultant un seul agent.
Thématiques de la publication
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr