Liens entre mémoire et perception : vers des mécanismes communs.

Auteurs
  • REY Amandine
  • VERSACE Remy
  • COELLO Yann
  • ROUSSET Stephane
  • BROUILLET Denis
  • VERMEULEN Nicolas
Date de publication
2014
Type de publication
Thèse
Résumé Dans notre vie quotidienne, nous recueillons et intégrons constamment un grand nombre d’informations sensorielles (Calvert & Thesen, 2004). Tout au long de nos activités perceptives, les connaissances que nous avons sur l’environnement sont continuellement "récupérées" en mémoire. Le cadre de la cognition incarnée et située proposent que les processus cognitifs (i.e. processus mnésiques, processus langagiers) sont ancrés dans les mêmes systèmes sensorimoteurs que ceux engagés dans les processus perceptivo-moteurs (Glenberg, 1997 . Slotnick, 2004 . Pecher & Zwaan, 2005).La mémoire contient des traces sensori-motrices encodées lors des multiples expériences de l’individu dans son environnement (Versace, Labeye, Badard, & Rose, 2009). De nombreux travaux en psychologie cognitive et en neurosciences démontrent que les connaissances sont construites et (re)émergent à partir de l’activation des systèmes neuronaux typiquement associés aux mécanismes perceptivo-moteurs. Le contenu et le fonctionnement de notre mémoire sont intrinsèquement liés à nos activités sensori-motrices passées et présentes. Pour être efficace, les connaissances impliquées dans nos activités cognitives doivent être étroitement liées à la situation présente. Cette capacité à s’adapter à des situations spécifiques ne serait pas possible à moins que les connaissances, y compris les connaissances conceptuelles, soientissues de la réactivation de traces mnésiques d’expériences passées (Barsalou, 2008 . Versace et al., 2014). Réciproquement, les activités sensori-motrices sont totalement dépendantes des traces mnésiques d’expériences sensori-motrices passées. Ainsi, la différence entre perception et mémoire réside dans le fait que, dans le premier cas, les propriétés sont perceptivement présentes, tandis que, dans le deuxième cas, celles-ci sont absentes mais réactivées.Ce travail de thèse avait pour objectif d’étudier les liens entre mémoire et perception et, plus précisément, d’apporter des arguments en faveur de la similarité entre les processus mnésiques et perceptifs qui résultent de l’activation de composants de même nature sensorimotrice.Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle des effets perceptifs devraient pouvoir être obtenus avec des composants réactivés en mémoire. Pour cela, nous avons utilisé des effets perceptifs - tels que l’effet de masquage ou les biais de jugement perceptif - afin d’explorer la possibilité de répliquer ce type d’effets avec l’intervention des dimensions mnésiques.
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