Rattrapage économique et intégration monétaire des pays d'Europe centrale et orientale.

Auteurs
  • GERARD Marc
  • AGLIETTA Michel
  • COUDERT Virginie
  • BENASSY QUERE Agnes
  • STEIN Jerome l.
  • CARTAPANIS Andre
  • MAZIER Jacques
Date de publication
2011
Type de publication
Thèse
Résumé Cette thèse s’intéresse au défi que représente le rattrapage des niveaux de prix pour la stabilité macroéconomique des pays en transition d’Europe centrale et orientale, dans la perspective de leur future participation à la zone euro. A cet égard, une modélisation du taux de change réel d’équilibre suggère que l’appréciation réelle liée au rattrapage économique recouvre des évolutions de prix relatifs différentes suivant les régimes de change, dont témoignent des trajectoires d’endettement extérieur contrastées. Dans les économies en changes flexibles, la hausse du taux de change nominal favorise une appréciation endogène des termes de l’échange à moyen terme, en orientant les investissements directs étrangers et la réalisation des gains de productivité vers le secteur exposé de l’économie, ce qui se traduit par une appréciation du taux de change réel d’équilibre et une amélioration des comptes extérieurs. Dans les économies en changes fixes, les effets de valorisation liés à la hausse des prix relatifs domestiques tendent à orienter les investissements vers le secteur abrité de l’économie, entraînant une érosion de la compétitivité extérieure, dont témoigne le gonflement de la dette externe. Par ailleurs, l’intégration monétaire comporte des risques spécifiques pour la stabilité macroéconomique des économies en rattrapage, dans la mesure où elle s’accompagne d’un processus marqué de convergence des conditions de financement entre Etats membres, dès lors que la perspective de l’adhésion à l’espace monétaire commun devient crédible. Un modèle dynamique à anticipations rationnelles permet de montrer que face au choc de demande lié à une telle convergence financière, l’appréciation du taux de change nominal se révèle cruciale pour limiter la surchauffe de l’économie. A l’inverse, dans les économies en régime de change fixe, l’abaissement des primes de risque pays est susceptible de provoquer une montée de l’endettement extérieur, suivi d’enchaînements déflationnistes une fois dans l’union monétaire.
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