Politiques concurrentielles et chômage d'équilibre.

Auteurs
Date de publication
2008
Type de publication
Thèse
Résumé Cette Thèse contribue à la littérature croissante sur les interactions entre les politiques pro-concurrentielles et l’emploi. La politique de déréglementation favorise l’emploi aussi bien lorsque les négociations sont collectives ou individuelles, en l’absence ou en présence de capital dans l’analyse, ou encore dans un cadre de concurrence monopolistique ou oligopolistique. Ceci tient au fait que la déréglementation des marchés des biens permet une baisse de prix, qui se répercute par une hausse de la demande globale à laquelle les entreprises répondent en augmentant leur production et donc leur demande d’emploi. En présence de capital, cette politique a un effet positif sur l’emploi d’autant plus marqué lorsque les négociations sont individuelles et que l’économie est, initialement, peu concurrentielle. En revanche, elle se traduit par des gains en emplois plus importants lorsque les négociations sont collectives et que l’économie est assez concurrentielle. Ceci tient au phénomène de « hold-up » qui est plus important dans le cadre de négociations collectives quand les entreprises subissent peu de concurrence. En outre, nous montrons que la politique de déréglementation du marché des biens se répercute d’autant plus positivement sur l’emploi lorsque les marchés financiers et du travail sont eux-mêmes déréglementés. Par ailleurs, la diminution de l’emploi, au niveau microéconomique, est contrebalancée, au niveau macroéconomique, par les créations d’emplois des nouvelles entreprises entrées sur le marché grâce à la politique pro-concurrentielle. Ce modèle nous permet aussi d’expliquer la réticence des travailleurs à bas salaire face à la politique de déréglementation.
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