Marge d' intérêt bancaire et risques : une application empirique au cas du Liban.

Auteurs
Date de publication
2007
Type de publication
Thèse
Résumé Le secteur bancaire libanais a connu une profonde mutation structurelle et fonctionnelle du fait de la mondialisation et de la libéralisation au cours des deux dernières décennies. Cette mutation améliorant la compétitivité de ce secteur à travers la baisse de la marge d'intérêt, l'expose obligatoirement à différents types de risques. L'objectif de cette thèse est de montrer le rôle fondamental du risque dans la détermination de la marge et mettre en évidence l' effet des déterminants de cette marge pour les banques au Liban. La démarche s' organise en trois temps. Une présentation de la réorganisation du secteur bancaire libanais depuis les années 90 est effectuée dans un premier temps. En fait, la prédominance des crédits au secteur privé résident et des dépôts du secteur privé en dollars américains a caractérisé la performance du secteur bancaire tandis que le respect des normes prudentielles et l'accentuation des opérations de fusion et d' acquisition ont marqué sa modernisation. Dans un deuxième temps , une revue de la littérature théorique et empirique sur la fixation des prix de l'activité de l'intermédiation bancaire à travers deux approches est proposée. Dans un troisième temps, une investigation empirique, en données de panel, pour un échantillon des banques commerciales libanaises sur la période 1995-2002 est réalisée. Nous reprenons le modèle microéconomique de Goyeau, Sauviat et Tarazi (1999) qui utilise un cadre néoclassique avec prise en compte de l'incertitude. Les résultats empiriques révèlent l'effet significatif et positif du pouvoir de marché, des risques de crédit et de transformation provenant de la clientèle et des coûts adminstratifs sur la marge pour l' ensemble des banques sur toute la période. L' évolution temporelle reflète un changement dans la détermination de la marge et la structure du profit. La distinction des banques en fonction de la taille de leur bilan moyen révèle que seules les grandes banques paraissent contraintes réglementairement et obéir aux effets attendus concernant le risque de transformation provenant de la clientèle, tandis que les petites et moyennes banques répercutent de façon significative les variations du rendement des bons du Trésor. Des différences de comportement pour l'estimation concernant uniquement la clientèle ont été également révélées sur la sous-période 1995-1998 et l'effet du pouvoir de marché est négatif pour les grandes banques tandis qu'il est positif pour les petites et moyennes. Cependant même si ces deux groupes sont contraints réglementairement sur la sous-période 1999-2002, seules les grandes banques gèrent le risque de transformation tandis que les petites et moyennes bénéficient des côuts adminsitratifs influençant positivement la marge. La distinction des banques en fonction de la part de crédits à la clientèle dans leur bilan a été effectuée afin de savoir si les banques spécialisées dans l'octroi de crédits ont une meilleure gestion des risques notamment celui du crédit provenant de la clientèle. Même si les deux groupes possèdent une influence positive sur la marge de toute la période, seules les banques dont la moyenne du ratio est supérieure à 32 % possèdent une capitalisation affectant négativement la marge pour l'estimation concernant la clientèle sur la sous-période 1995-1998.
Thématiques de la publication
  • ...
  • Pas de thématiques identifiées
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr