Une contribution empirique à l'étude de la discrimination à l'encontre des femmes sur le marché du travail.

Auteurs
Date de publication
2004
Type de publication
Thèse
Résumé Les femmes perçoivent un salaire inférieur à celui des hommes, à caractéristiques observables données. Pour autant, l'ampleur de la discrimination salariale apparaît plus faible en France que dans les pays anglo-saxons. Deux facteurs peuvent potentiellement expliquer la faiblesse relative de la discrimination salariale en France. Premièrement, elle peut résulter d'un effet correcteur des syndicats. Les travaux sur données anglo-saxonnes suggèrent un effet modéré des syndicats sur la discrimination salariale. La principale raison avancée est la sous-représentation des femmes aux postes influents dans les syndicats. Nos estimations sur données françaises suggèrent que la présence de délégués syndicaux dans les entreprises ne diminue pas la discrimination salariale puisqu'elle induit un accroissement équivalent des salaires masculins et féminins, à caractéristiques observables données. Deuxièmement, la faiblesse relative de la discrimination salariale peut s'accompagner d'une discrimination à l'embauche importante. En effet, en présence d'une législation contraignante, la discrimination peut se déplacer vers des composantes où elle est moins facilement détectable. Les résultats de l'expérience contrôlée que nous avons conduite dans le secteur financier français en 2002 suggèrent l'existence d'une discrimination à l'embauche conditionnelle à la situation familiale des femmes. Il semblerait que l'accès relatif des femmes aux postes à responsabilités pâtit davantage de leur probabilité de maternité que de leur charge familiale proprement dite.
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