Les filles sont-elles discriminées en sciences ? Les enseignements des concours de l'ENS.

Auteurs
Date de publication
2014
Type de publication
Article de journal
Résumé Les stéréotypes et les normes sociales poussent les filles à étudier les sciences humaines plutôt que les sciences. L'objectif de cette Note IPP est d'examiner dans quelle mesure les professeurs sont susceptibles de renforcer cette auto-sélection en discriminant les filles qui tentent d'intégrer des disciplines à dominante masculine. En utilisant les concours d'entrée à l'École normale supérieure de Paris comme " expérience naturelle ", nous montrons qu'en réalité, le phénomène inverse est à l'œuvre. La discrimination se fait en faveur des filles dans les disciplines traditionnellement masculines (mathématiques et philosophie, par exemple), et en faveur des garçons dans les matières considérées comme les plus "féminines" (biologie et littérature), ce qui réduit légèrement la ségrégation entre les disciplines. La tendance des examinateurs à discriminer sur la base du sexe du candidat est identifiée par les différences entre les résultats des épreuves écrites anonymes (qui neutralisent la discrimination sexuelle) et les épreuves orales (où le sexe du candidat est connu des examinateurs). Cette discrimination va à l'encontre des stéréotypes de genre, ce qui s'explique probablement par le fait que les examinateurs essaient - consciemment ou non - d'aider le genre minoritaire dans leur discipline. Les résultats suggèrent que les filles peuvent suivre des parcours d'études traditionnellement réservés aux garçons, sans craindre d'être discriminées.
Éditeur
Institut des politiques publiques
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