Liquidité et capitaux propres Fragilité à court terme : Stress-tests pour le système bancaire européen.

Auteurs
Date de publication
2015
Type de publication
Autre
Résumé Cet article étudie l'impact des chocs extrêmes sur les marchés boursiers et obligataires sur les banques européennes cotées. L'originalité de notre approche consiste à traiter conjointement les marchés boursiers et obligataires et à prendre en compte leurs interdépendances en cas d'événements extrêmes en utilisant un modèle CVRF (CVine Risk Factor) spécifique qui combine des copules et une structure factorielle. De plus, contrairement à ce qui est généralement fait dans la littérature, nous ne nous concentrons pas uniquement sur les réponses des rendements boursiers mais nous examinons également la réponse des bilans des banques et particulièrement de leurs actifs à court terme afin d'évaluer leur fragilité en termes de liquidité. Nos principales conclusions sont les suivantes : 1) la nature de la fragilité des banques a changé : aujourd'hui, le risque de taux d'intérêt devrait être la première préoccupation avant le risque d'actions, car les banques ont largement augmenté leur exposition au marché obligataire en raison des réactions de fuite vers la qualité et des investissements importants dans les obligations d'État après les opérations de sauvetage dont les banques ont bénéficié. 2) en cas de hausse des taux d'intérêt et des liens entre les rendements des actions et des obligations, les portefeuilles des plus grandes banques européennes connaîtraient de très graves déficits en termes de réserves de fonds propres et de liquidités. En conséquence, les régulateurs devraient surveiller l'évolution des dépendances entre les actifs et accorder la plus grande attention aux liens positifs entre les rendements des actions et des obligations.
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