Résider en zus influe-t-il sur la mobilité quotidienne des actifs ?

Auteurs
Date de publication
2016
Type de publication
Article de journal
Résumé Cet article s’intéresse à la question de l’enclavement des zones urbaines sensibles, que la politique de la ville a pour objectif de réduire. Il propose une évaluation de l’impact du lieu de résidence des actifs occupés de l’aire urbaine de Lyon sur l’ensemble de leur mobilité quotidienne et sur celle liée au travail, en tentant en particulier d’isoler l’impact propre du fait de résider en zus. L’analyse repose sur la dernière enquête Ménages déplacements lyonnaise de 2006 enrichie d’autres sources de données spatialisées. À une résidence dans un quartier zus correspondent un nombre total de déplacements plus faible, des distances et des durées de mobilité quotidienne plus courtes. La contribution de l’effet propre du lieu de résidence, net de l’influence de toute autre caractéristique, est de l’ordre de 2 km et de 7 minutes de moins par jour. En revanche, pour les seuls allers-retours domicile-travail, l’effet propre « zus » opère dans le sens opposé : toutes choses égales par ailleurs, les actifs résidant dans un quartier avec zus parcourent 1,5 km de plus par jour que les actifs résidant dans d’autres quartiers, soit 10 % de temps en plus. Ces différences, modérées mais statistiquement significatives, corroborent plutôt les hypothèses d’enclavement et de mauvais appariement spatial des actifs des quartiers défavorisés et incitent à poursuivre ce type d’analyses sur d’autres contextes urbains.
Éditeur
CAIRN
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