Croyances et perceptions du risque concernant le COVID-19 : Evidence from Two Successive French Representative Surveys During Lockdown.

Auteurs
Date de publication
2021
Type de publication
Article de journal
Résumé Contexte L'épidémie de COVID-19 a été un événement perturbateur majeur, remettant en question la manière dont les sociétés et les individus gèrent le risque. Un déterminant essentiel de la propagation du virus est une série de décisions individuelles, comme le port de masques dans l'espace public. Ces décisions dépendent de compromis entre les coûts (ou les avantages) et les risques, et les croyances sont essentielles pour les expliquer. Méthodes Nous avons recueilli des informations sur les croyances relatives à la pandémie de COVID-19 pendant la période de confinement en France au moyen d'enquêtes dans lesquelles nous avons demandé aux citoyens français ce qu'ils pensaient du ratio de létalité de l'infection (IFR) pour le COVID-19, de leur propre risque de contracter la maladie, du risque perçu par les autres et du taux de prévalence attendu. Ces auto-évaluations ont été mesurées deux fois pendant le confinement : environ 2 semaines après le début du confinement et environ 2 semaines avant la fin du confinement. Nous avons également mesuré la qualité de ces croyances par rapport aux preuves disponibles au moment des enquêtes, ce qui nous a permis d'évaluer le calibrage des croyances en fonction des données sociodémographiques liées au risque. Enfin, la comparaison entre le risque propre et les taux de prévalence attendus dans les deux enquêtes successives fournit une vision dynamique de l'optimisme comparatif vis-à-vis de la maladie. Résultats Les perceptions du risque sont plutôt élevées en termes absolus et elles ont augmenté entre les deux enquêtes. Nous n'avons trouvé aucune preuve d'un impact de l'expérience personnelle avec COVID-19 sur les croyances et les perceptions du risque de l'IFR sont plus faibles lorsqu'un membre de la famille de la personne interrogée a été diagnostiqué avec une maladie. Les réponses à l'enquête 1 ont confirmé ce schéma en indiquant clairement que les répondants étaient optimistes quant à leurs chances d'attraper le COVID-19. Cependant, dans l'enquête 2, les répondants ont révélé un pessimisme comparatif. Conclusion Les résultats montrent que les personnes interrogées ont surestimé les probabilités d'attraper ou de mourir du COVID-19, ce qui n'est pas inhabituel et ne reflète pas nécessairement une forte déviation par rapport à un comportement rationnel. Si un modèle rationnel explique pourquoi le risque personnel d'attraper le COVID-19 a augmenté entre les deux enquêtes, il n'explique pas pourquoi l'évaluation subjective de l'IFR est restée stable. Le pessimisme comparatif de l'enquête 2 était probablement dû à une augmentation concomitante de la perception des chances des répondants d'attraper la maladie et à une diminution du taux de prévalence attendu.
Éditeur
Frontiers Media SA
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