Dynamique de dégradation et processus associés à l'accumulation de fragments de laminaires Laminaria hyperborea (Phaeophyceae) : une approche expérimentale in situ.

Auteurs
  • DE BETTIGNIES Florian
  • DAUBY Patrick
  • THOMAS Francois
  • GOBET Angelique
  • DELAGE Ludovic
  • BOHNER Olivier
  • LOISEL Stephane
  • DAVOULT Dominique
Date de publication
2020
Type de publication
Article de journal
Résumé Une forte proportion de la production de laminaires Laminaria hyperborea est exportée des forêts de laminaires à la suite de tempêtes saisonnières ou de la perte naturelle annuelle de vieilles lames. Le transport de fragments de laminaires à la dérive peut conduire à des accumulations temporaires dans les habitats benthiques subtidaux. Nous avons étudié les processus de dégradation de L. hyperborea dans un écosystème de fond sableux subtidal bas en mettant en place une expérience en cage de 6 mois pour simuler des accumulations de fragments de varech sur le fond marin. Nous avons suivi les changements temporels de la biomasse, de la qualité nutritionnelle (rapport C:N), de la respiration, de l'efficacité quantique du photosystème II (Fv/Fm), de la colonisation bactérienne et des concentrations de défense chimique. La décomposition de la biomasse a commencé après 2 semaines et a suivi un modèle exponentiel négatif classique, conduisant à une dégradation de 50% après 8 semaines. Le processus de dégradation a semblé atteindre une étape critique après 11 semaines, avec une augmentation du taux de respiration et de la concentration en phlorotannin dans les tissus. Ces résultats reflètent probablement une augmentation de l'activité bactérienne et un affaiblissement de la paroi cellulaire du varech. Après 25 semaines de dégradation, seuls 16 % de la biomasse initiale persistaient, mais les grands fragments restants semblaient intacts. De plus, les photosystèmes répondaient encore aux stimuli lumineux, ce qui indique que la photosynthèse a persisté dans le temps. Des tissus reproductifs sont apparus sur certains fragments après 20 semaines de dégradation, montrant une capacité à maintenir la fonction reproductive. Nos résultats indiquent que les fragments de L. hyperborea se dégradent lentement. Comme ils maintiennent des fonctions physiologiques majeures (photosynthèse, reproduction, etc.) et s'accumulent sur les écosystèmes adjacents, ils peuvent jouer un rôle écologique à long terme dans la dynamique des écosystèmes côtiers.
Éditeur
Wiley
Thématiques de la publication
  • ...
  • Pas de thématiques identifiées
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr