L'isolement sexuel avec et sans isolement écologique chez les isopodes marins Jaera albifrons et J. praehirsuta.

Auteurs
  • RIBARDIERE Ambre
  • PABION Elsa
  • COUDRET Jerome
  • DAGUIN THIEBAUT Claire
  • HOUBIN Celine
  • LOISEL Stephane
  • HENRY Sebastien
  • BROQUET Thomas
Date de publication
2019
Type de publication
Article de journal
Résumé Les barrières sexuelles associées au choix du partenaire sont souvent associées à un certain niveau d'isolement écologique entre les espèces. L'indépendance et la force relative de l'isolement sexuel sont donc difficiles à évaluer. Ici, nous tirons parti d'une paire d'espèces d'isopodes marins (Jaera albifrons et J. praehirsuta) qui présentent un isolement sexuel et coexistent dans des populations où elles partagent ou non le même microhabitat (c'est-à-dire sans ou avec isolement écologique). Nous avons estimé la force de l'isolement sexuel entre J. albifrons et J. praehirsuta en utilisant des essais sans choix et une population expérimentale à choix multiples. Nous avons constaté que l'isolement sexuel est fort tant en présence qu'en l'absence d'isolement écologique, mais qu'il est asymétrique et ne parvient pas à empêcher complètement le flux de gènes interspécifiques. Les barrières post-zygotiques intrinsèques de première génération étaient faibles, et il n'y avait pas d'isolement sexuel au sein de J. praehirsuta à travers les habitats. La paire d'espèces J. albifrons / J. praehirsuta fournit donc un exemple où le rôle de l'isolement sexuel comme barrière au flux génétique i) ne dépend pas de l'isolement écologique actuel, ii) semble avoir évolué indépendamment des conditions écologiques locales, mais iii) est insuffisant pour achever la spéciation à lui seul.
Éditeur
Wiley
Thématiques de la publication
  • ...
  • Pas de thématiques identifiées
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr