La nouvelle collection de l’Institut Louis Bachelier, baptisée « ILB Methods », dévoile son tout premier numéro. Ce dernier – réalisé avec la participation de Nizar Touzi, professeur de mathématiques appliquées à l’École Polytechnique –  est consacré au problème du principal-agent.

Le problème du principal-agent est un modèle bien connu en économie, qui permet de faire face à des situations d’aléa moral ou d’asymétrie d’information avec les fournisseurs, sous-traitants ou clients par exemple.

Une modélisation entre deux agents économiques

Le problème du principal-agent modélise ainsi des situations de délégation lors de l’établissement d’un contrat entre deux parties, afin de gérer le risque de moralité. Il décrit des problèmes rencontrés par un agent économique (le principal) dont l’action dépend d’un autre acteur (l’agent).

La particularité de ce modèle réside dans le fait que le principal ne peut pas observer les efforts effectués par l’agent dans l’exécution du contrat, qui n’est pas renégociable durant sa durée de vie.

L’assureur et l’assuré : un cas d’école

Parmi les exemples les plus marquants, figurent celui d’un contrat d’assurance automobile fixé par un assureur, qui n’a pas d’informations précises sur la conduite à risque ou non d’un assuré. Dès lors, le principal ne peut appliquer à l’agent qu’une prime d’assurance basée sur le taux moyen d’accident de la route, ainsi que sur sa propre sinistralité.

L’objectif du modèle du principal-agent est donc d’instaurer une relation entre deux parties, qui est basée sur les intérêts économiques respectifs plutôt que la moralité. Il permet également de quantifier la nature et le niveau des incitations que doit mettre en place le principal pour son agent, ainsi que de sélectionner des mesures optimales en fonction de certains paramètres.

Découvrez ci-dessous la vidéo explicative du problème du principal-agent. La note de synthèse pour approfondir ce sujet est disponible sur votre droite en cliquant sur “Téléchargement du fichier”.