Vidéo de la table ronde de clôture de la conférence Cooling the Climate Debate avec C. Carraro, C. de Perthuis, T. Sterner, R. Guesnerie, B. Leguet, C. Bavagnoli

La Conférence de Copenhague de 2009 sur le climat (COP 15)  a majoritairement été perçue comme un échec. Six ans plus tard, le Monde est peut-être un peu plus sage. Le GIEC a rendu son Cinquième Rapport d’Evaluation (AR5), et les Etats-Unis et la Chine ont enfin entamé des discussions. Les attentes sont moins grandes, ce qui rend le risque d’une perception d’échec plus faible. Mais la Conférence de Paris en 2015 (COP 21) sera-t-elle suffisamment efficace pour être qualifiée de succès ? Depuis Copenhague, la teneur en gaz carbonique dans l’atmosphère est passée de 387 à 400, et nous nous dirigeons vers un réchauffement de 3 à 4 degrés Celsius.

Les économistes ont avancé une solution simple, la  meilleure, en termes du rapport coût-efficacité : un prix du carbone mondial et universel, issu d’une sorte de super-accord de Kyoto, qui serait habilement mis en place à l’échelle planétaire. Jusqu’ici, les progrès réalisés en ce sens sont minimes. Sur le plan local et national, les nombreuses barrières telles que l’opinion publique, les divergences de comportement, les lobbys, et la faisabilité politique, ont conduit à une adoption parcellaire de mesures, sectorielles ou autres. Les prix ne sont utilisés que rarement. Au niveau international également, l’ambition a été revue à la baisse, passant de grands traités globaux, susceptibles de gérer tous les aspects de la politique climatique, équité et autres critères intégrés, à une approche liée à des engagements individuels volontaristes, et ce avec une faible coordination.

Cela sera-t-il suffisant? Quelle voie le Monde empruntera-t-il ? Ces deux jours de conférence sur l’ « Economie des politiques climatiques » feront le point sur certaines des questions sous-jacentes.