BRICARD Damien

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Affiliations
  • 2016 - 2017
    Laboratoire d'économie de Dauphine
  • 2016 - 2017
    Laboratoire interdisciplinaire de recherche appliquée en économie de la santé
  • 2018 - 2019
    Cognition and action group
  • 2013 - 2018
    Institut national d'études démographiques
  • 2012 - 2017
    Laboratoire d'économie de dauphine
  • 2012 - 2013
    Ecole doctorale de dauphine
  • 2012 - 2013
    Université Paris-Dauphine
  • 2012 - 2013
    Théorie économique, modélisation et applications
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • Profils de santé des immigrés en France en fonction du sexe : Tabac, alcool, obésité et santé déclarée.

    Myriam KHLAT, Stephane LEGLEYE, Damien BRICARD
    International Journal of Environmental Research and Public Health | 2020
    Contexte : jusqu'à présent, peu d'attention a été accordée aux différences entre les sexes dans la santé des migrants par rapport aux natifs. Dans cette étude, nous examinons le profil de santé des plus grands groupes d'immigrés en France métropolitaine, en considérant plusieurs indicateurs de santé et avec un intérêt particulier pour les modèles genrés. Méthodes : Les données proviennent de l'enquête Baromètre santé 2017 représentative de la France métropolitaine. Un sous-échantillon de 19 857 individus âgés de 18 à 70 ans a été analysé à l'aide d'une régression de Poisson modifiée, et des estimations du rapport de risque (RR) ont été fournies pour les différents groupes de migrants concernant la consommation d'alcool, le tabagisme actuel, l'obésité et la santé autodéclarée moins bonne, en ajustant sur l'âge et le niveau d'éducation. Résultats : Aucun des groupes d'hommes migrants ne diffère des natifs en termes de santé déclarée, et ils ont des comportements plus sains en matière d'alcool (hommes d'Afrique subsaharienne : 0,42 (0,29-0,61)) et du Maghreb : 0,30 (0,1-0,54)) et de tabagisme (hommes d'Afrique subsaharienne : 0,64 (0,4-0,84)), avec une obésité moins fréquente (hommes du Maghreb : 0,61 (0,3-0,95)). Ces derniers déclarent en revanche plus fréquemment un tabagisme actuel (1,21 (1,0-1,46)). Chez les femmes, les groupes originaires d'Afrique sub-saharienne (1,42 (1,1-1,75)) et du Maghreb (1,55 (1,3-1,84)) déclarent plus fréquemment être en moins bonne santé. Des comportements plus sains sont retrouvés pour l'alcool (femmes des DOM : 0,38 (0,1-0,85)) et du Maghreb : (0,18 (0,0-0,57)) et le tabagisme actuel (femmes d'Europe du Sud : 0,68 (0,4-0,97), d'Afrique subsaharienne : 0,23 (0,1-0,38) et du Maghreb : 0,42 (0,2-0,61)). A l'inverse, certaines étaient plus fréquemment obèses (femmes des départements d'outre-mer : 1,79 (1,2-2,56) et d'Afrique subsaharienne : 1,67 (1,2-2,23)). Dans ces deux derniers groupes originaires d'Afrique, on observe un excès relatif masculin pour le tabac plus important que chez les natifs (rapports hommes/femmes de respectivement 2,87 (1,6-5,09) et 3,1 (2,0-4,65) vs 1,13 (1,0-1,20)) et un excès féminin pour l'obésité (0,51 (0,2-0,89) et 0,41 (0,2-0,67)) contrairement aux natifs (1,07 (0,9-1,16)). Le désavantage féminin en termes de santé déclarée moins bonne est plus prononcé chez les migrants du Maghreb que chez les natifs (0,56(0,4-0,46) vs. 0,86 (0,8-0,91)). Conclusion : En considérant un ensemble de quatre indicateurs de santé, nous fournissons des preuves pour des modèles de genre distincts parmi les immigrants en France. Les hommes immigrés ont un profil comportemental sain par rapport aux natifs et ne présentent aucun désavantage en matière de santé. Les femmes immigrées présentent un profil plus hétérogène, avec un désavantage sanitaire pour les groupes non occidentaux originaires d'Afrique. La contribution à cette discordance des facteurs socio-économiques et des relations entre les sexes doit être étudiée.
  • Inégalité des chances en matière de santé et de décès : une enquête de la naissance à l'âge moyen en Grande-Bretagne.

    Damien BRICARD, Florence JUSOT, Alain TRANNOY, Sandy TUBEUF
    International Journal of Epidemiology | 2020
    Objectif : Nous évaluons l'existence d'inégalités injustes en matière de santé et de décès en utilisant le cadre normatif de l'inégalité des chances, de la naissance à l'âge moyen en Grande-Bretagne. Méthodes : Nous utilisons les données de l'étude nationale sur le développement de l'enfant de 1958, qui offre une occasion unique d'observer la santé individuelle de la naissance à l'âge de 54 ans, y compris l'occurrence de la mortalité. Nous mesurons l'état de santé en combinant l'auto-évaluation de la santé et la mortalité. Nous comparons et testons statistiquement les différences entre les fonctions de distribution cumulative de l'état de santé à chaque âge en fonction d'une circonstance de l'enfance indépendante de la volonté des individus : la profession du père. Résultats : A tous les âges, les individus nés d'un père "professionnel", "cadre supérieur ou technicien" déclarent un meilleur état de santé et ont un taux de mortalité plus faible que les individus nés de travailleurs manuels "qualifiés", "partiellement qualifiés" ou "non qualifiés" et les individus sans père à la naissance. L'écart dans la probabilité de se déclarer en bonne santé entre les personnes nées dans un milieu social élevé et celles nées dans un milieu social faible passe de 12 points de pourcentage à l'âge de 23 ans à 26 points à l'âge de 54 ans. Les écarts de santé sont encore plus marqués dans les états de santé situés au bas de la distribution de la santé lorsque la mortalité est combinée à la santé auto-évaluée. Conclusions : Il existe une inégalité croissante des chances en matière de santé tout au long de la vie en Grande-Bretagne. L'étiquette du milieu social s'intensifie à mesure que les individus vieillissent. Enfin, il y a une valeur analytique supplémentaire à combiner la mortalité avec la santé auto-évaluée lors de la mesure des inégalités de santé.
  • AMISIA : Une approche multidisciplinaire pour la prévention secondaire de la perte d'autonomie des patients souffrant de lésions cérébrales traumatiques et d'accidents vasculaires cérébraux.

    Stephane MANDIGOUT, Anaick PERROCHON, Laure FERNANDEZ, Nasser REZZOUG, Benoit ENCELLE, Ioannis KANELLOS, Damien BRICARD, Marinette BOUET, Michel SHNEIDER, Stephane BUFFAT
    Journées d'Etude sur la TéléSanté | 2019
    AMISIA est un projet pluridisciplinaire Defi CNRS AUTON de 36 mois, visant à la prévention secondaire de la perte d'autonomie des patients victimes de lésions cérébrales traumatiques et d'accidents vasculaires cérébraux. Comme " tout patient est un cas unique ", AMISIA propose une approche intégrée, mêlant dispositifs médicaux de santé, technologies de l'information et facteurs humains, afin de fournir aux patients, aux acteurs de santé et aux soignants des proches à la fois les meilleures incitations et un haut degré de suivi. Cette première étape vise à définir une méthodologie pour déterminer les indicateurs nécessaires à la promotion de l'activité physique chez les patients victimes de traumatismes cérébraux et d'accidents vasculaires cérébraux. Conformément à l'objectif principal, nous avons mené une expérience de collecte de données à Limoges auprès de 61 participants volontaires. Les données étaient des éléments biographiques, des profils socio-économiques, des performances cognitives (résultats du test de Corsi), une batterie psychologique (anxiété, fatigue, sommeil), la mesure de la posture et de la marche avec 4 Imus et une Wii - balance board, et enfin l'activité physique sur une semaine à domicile (brassard et capteurs Fitbit). Ces données permettront de construire une base de données de contrôle, pour aider à extraire des profils individuels avec des techniques d'apprentissage automatique. Index Terms - Prévention secondaire, accident vasculaire cérébral, lésion traumatique cérébrale, incitation à l'activité, collecte de données multidimensionnelles.
  • Le tabagisme parmi les groupes d'immigrés en France métropolitaine : niveaux de prévalence, rapports hommes-femmes et gradients éducatifs.

    Myriam KHLAT, Damien BRICARD, Stephane LEGLEYE
    BMC Public Health | 2018
    CONTEXTE : Bien que la population française comprenne des groupes d'immigrés importants et diversifiés, il existe peu de recherches sur les disparités de tabagisme selon l'origine géographique. L'objectif de cette étude est d'étudier dans ce pays le tabagisme chez les immigrés nés soit en Afrique du Nord, soit en Afrique subsaharienne, soit dans les départements français d'outre-mer. MÉTHODES : Les données proviennent de l'enquête Baromètre santé 2010 représentative de la France métropolitaine. Le sous-échantillon de 20 211 individus âgés de 18 à 70 ans (nés soit en France métropolitaine, soit dans les régions géographiques susmentionnées) a été analysé par régression logistique. RÉSULTATS : Les immigrés d'Afrique subsaharienne et les immigrés des départements d'outre-mer étaient protégés du tabagisme par rapport à la population de référence, et les premiers présentaient un gradient éducatif distinctif fortement inversé dans les deux sexes. Les anciens colons des colonies françaises d'Afrique du Nord (rapatriés) étaient les plus fumeurs. Les originaires du Maghreb (Maghrébins) présentaient une discordance considérable entre les sexes, les hommes ayant à la fois une prévalence plus élevée (signification limite) et un gradient inversé, et les femmes ayant une prévalence plus faible que la population de référence. CONCLUSION : Les immigrants provenant de régions du monde au stade 1 de l'épidémie de la cigarette avaient des niveaux de tabagisme relativement faibles et ceux provenant de régions au stade 2 avaient des niveaux de tabagisme relativement élevés. Certains groupes avaient un profil caractéristique des phases tardives de l'épidémie de cigarettes, et d'autres, dont certains résidents de longue date, semblaient se positionner à ses débuts. La situation des Maghrébins reflétait l'influence durable des normes sexuées post-migratoires. En fonction de leurs gradients d'éducation, les immigrés des DOM (surtout les hommes) et les femmes maghrébines risquent de perdre leur prévalence particulièrement faible. Les immigrés d'Afrique sub-saharienne pourraient la conserver. Une analyse approfondie des profils tabagiques des groupes d'immigrants est essentielle pour un meilleur ciblage des programmes de prévention et d'arrêt du tabagisme.
  • L'inégalité des chances dans le domaine de la santé et le principe de récompense naturelle : les preuves des pays européens.

    Damien BRICARD, Florence JUSOT, Alain TRANNOY, Sandy TUBEUF
    2017
    Cet article vise à quantifier et à comparer les inégalités des chances en matière de santé dans les pays européens en considérant deux manières normatives alternatives de traiter la corrélation entre l'effort, mesuré par les styles de vie, et les circonstances, mesurées par les caractéristiques des parents et de l'enfance, défendues par Brian Barry et John Roemer. Cette étude s'appuie sur une analyse de régression et propose plusieurs mesures de l'inégalité des chances. Elle utilise les données de l'enquête rétrospective de SHARELIFE, qui porte sur l'histoire de vie des Européens âgés de 50 ans et plus. Dans l'ensemble de l'Europe, l'inégalité des chances représente près de 50% de l'inégalité de santé due aux circonstances et aux efforts dans le scénario Barry et 57,5% dans le scénario Roemer. La comparaison de l'ampleur des inégalités des chances en matière de santé entre les pays européens montre des inégalités considérables en Autriche, en France, en Espagne et en Allemagne, alors que la Suède, la Pologne, la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse présentent les inégalités des chances les plus faibles. Le principe normatif sur la manière de traiter la corrélation entre les circonstances et l'effort fait peu de différence en Espagne, en Autriche, en Grèce, en France, en République tchèque, en Suède et en Suisse, alors qu'il serait le plus important en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Allemagne, en Pologne et au Danemark. Dans la plupart des pays, les inégalités des chances en matière de santé sont principalement dues à l'origine sociale qui affecte directement la santé des adultes, et nécessiteraient donc des politiques compensant les conditions initiales moins favorables. En revanche, nos résultats suggèrent un fort déterminisme social et familial des modes de vie en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Allemagne, en Pologne et au Danemark, ce qui souligne l'importance des inégalités des chances en matière de santé dans ces pays et appelle à des politiques de prévention ciblées.
  • Erratum à : Life Course Changes in Smoking by Gender and Education : A Cohort Comparison Across France and the United States.

    Fred c. PAMPEL, Damien BRICARD, Myriam KHLAT, Stephane LEGLEYE
    Population Research and Policy Review | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • Changements dans le comportement tabagique lors de transitions familiales : Evidence for Anticipation and Adaptation Effects.

    Damien BRICARD, Stephane LEGLEYE, Myriam KHLAT
    International Journal of Environmental Research and Public Health | 2017
    L'étude de l'évolution des comportements tabagiques au cours de la vie est un axe de recherche prometteur. Cet article vise à analyser la relation temporelle entre les transitions familiales (formation d'un partenariat, première naissance, séparation) et les changements dans l'initiation au tabac et l'arrêt du tabac. Nous proposons un modèle logistique en temps discret pour explorer le timing des changements en termes d'effets leads et lags jusqu'à trois ans autour de l'événement afin de mesurer les mécanismes d'anticipation et d'adaptation. Nous utilisons des données biographiques rétrospectives issues de l'enquête Santé et Itinéraires Professionnels (SIP) menée en France en 2006. La formation d'un partenariat a été suivie, pour les deux sexes, d'une baisse de l'initiation au tabagisme et d'une augmentation immédiate de l'arrêt du tabac. La naissance d'un enfant a été associée à une augmentation de l'arrêt du tabac immédiatement autour de l'accouchement, et de plus, les femmes ont montré une augmentation anticipée de l'arrêt du tabac jusqu'à deux ans avant l'accouchement. La séparation du couple s'est accompagnée d'une augmentation anticipée de l'initiation au tabac chez les femmes jusqu'à deux ans avant la séparation, mais cet effet ne s'est produit que chez les hommes pendant la séparation. Nos résultats soulignent les possibilités d'interventions plus ciblées au cours de la vie pour réduire le tabagisme, et sont donc pertinents pour les médecins généralistes et l'élaboration de politiques publiques.
  • Changements dans le tabagisme au cours de la vie selon le sexe et l'éducation : Une comparaison de cohortes entre la France et les États-Unis.

    Fred c PAMPEL, Damien BRICARD, Myriam KHLAT, Stephane LEGLEYE
    Population Research and Policy Review | 2017
    Pas de résumé disponible.
  • L’évolution des inégalités sociales de tabagisme au cours du cycle de vie : une analyse selon le sexe et la génération.

    Damien BRICARD, Florence JUSOT, Francois BECK, Myriam KHLAT, Stephane LEGLEYE
    Economie et Statistique / Economics and Statistics | 2015
    Comment évoluent les inégalités sociales dans la consommation de tabac en France selon l’âge et les générations ? Afin de répondre à cette question, les données du Baromètre santé recueillies en 2010 auprès de 27 653 personnes ont été mobilisées pour reconstruire de façon rétrospective le parcours tabagique de trois cohortes de naissance (1941‑1955, 1956‑1970 et 1971‑1985). L’évolution des inégalités de tabagisme est étudiée à partir de la comparaison des prévalences du tabagisme calculées à chaque âge selon le niveau de diplôme, le sexe et la génération puis à l’aide d’un indice relatif d’inégalité estimé à l’aide de régressions logistiques. Les résultats montrent qu’après avoir été plus fréquent parmi les plus diplômés, le taba ‑ gisme a reculé dans ces milieux, alors qu’il continue de progresser parmi les groupes moins diplômés. Cette analyse confirme également le décalage d’une génération chez les femmes par rapport aux hommes dans la diffusion du tabagisme, même si les niveaux de prévalence sont aujourd’hui forts pour les deux sexes. L’importance des inégalités sociales face au tabagisme ressort aux âges jeunes, pour toutes les cohortes et pour les deux sexes. Pour les cohortes les plus anciennes, les inégalités s’amenuisent au cours de la vie jusqu’à s’inverser chez les femmes. Pour la cohorte la plus récente, les inéga ‑ lités restent à un niveau élevé tout au long du cycle de vie et tendent à s’accentuer après 25 ans pour les femmes. Sur la base de ce constat, il pourrait être efficace de cibler les politiques de prévention du tabagisme selon les groupes sociaux et selon les âges de la vie, et en particulier d’axer les efforts sur la prévention de l’entrée dans le tabagisme dans les milieux les moins diplômés.
  • L’évolution des inégalités sociales de tabagisme au cours du cycle de vie : une analyse selon la cohorte et le genre.

    Damien BRICARD, Florence JUSOT, Francois BECK, Myriam KHLAT, Stephane LEGLEYE
    Journées des Économistes de la Santé Français (JESF) | 2014
    Les résultats mettent en évidence l’évolution de la diffusion du tabagisme entre groupes sociaux et selon le sexe. Après avoir été plus fréquent dans les milieux les plus d iplômés , le tabagisme a diminué parmi eux et a baissé plus tardivement parmi les groupes les moins diplômés . Cette analyse confirme également le décalage d’une génération chez les femmes par rapport aux hommes dans la diffusion du tabagisme, même si les in égalités sont aujourd’hui fortes dans les deux sexes.
  • Construction des inégalités des chances en santé à travers les modes de vie.

    Damien BRICARD
    2013
    Cette thèse porte sur la mesure et la compréhension des inégalités des chances en santé c'est-à-dire aux inégalités attribuables à des facteurs ne relevant pas de la responsabilité individuelle, tel que le milieu d'origine. Nous portons un intérêt spécifique à la contribution des comportements de santé dans la construction de ces inégalités. Nous développons notre analyse à travers trois axes : (i) la mesure de l'importance respective des conditions de vie dans l'enfance, du niveau d'éducation et des comportements de santé dans l'explication des inégalités de santé . (ii) l'analyse des mécanismes en jeu dans la transmission intergénérationnelle des comportements de santé avec l'exemple du tabagisme et des habitudes de soins . (iii) la mesure des différences entre pays européens dans les inégalités des chances en santé. Les analyses empiriques combinent des données prospectives d'une cohorte britannique ainsi que des données rétrospectives issues d'une enquête française et d'une enquête européenne. Les résultats soulignent la contribution aux inégalités de santé des conditions de vie dans l'enfance et du niveau d'éducation de façon directe et de façon indirecte par les comportements de santé.
  • L'inégalité des chances en matière de santé et le principe de récompense naturelle : Evidence from European Countries.

    Damien BRICARD, Florence JUSOT, Alain TRANNOY, Sandy TUBEUF
    Health and Inequality | 2013
    Ce chapitre vise à quantifier et à comparer les inégalités des chances en matière de santé dans les pays européens en considérant deux manières normatives alternatives de traiter la corrélation entre l'effort, mesuré par les styles de vie, et les circonstances, mesurées par les caractéristiques des parents et de l'enfance, défendues par Brian Barry et John Roemer. Cette étude s'appuie sur une analyse de régression et propose plusieurs mesures de l'inégalité des chances. Elle utilise les données de l'enquête rétrospective de SHARELIFE, qui porte sur l'histoire de vie des Européens âgés de 50 ans et plus. Dans l'ensemble de l'Europe, les inégalités des chances représentent près de 50% de l'inégalité de santé due aux circonstances et aux efforts dans le scénario Barry et 57,5% dans le scénario Roemer. La comparaison de l'ampleur des inégalités des chances en matière de santé entre les pays européens montre des inégalités considérables en Autriche, en France, en Espagne et en Allemagne, alors que la Suède, la Pologne, la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse présentent les inégalités des chances les plus faibles. Le principe normatif sur la manière de traiter la corrélation entre les circonstances et les efforts fait peu de différence en Espagne, en Autriche, en Grèce, en France, en République tchèque, en Suède et en Suisse, alors qu'il serait le plus important en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Allemagne, en Pologne et au Danemark. Dans la plupart des pays, les inégalités des chances en matière de santé sont principalement dues à l'origine sociale qui affecte directement la santé des adultes, et nécessiteraient donc des politiques compensant les conditions initiales moins favorables. En revanche, nos résultats suggèrent un fort déterminisme social et familial des modes de vie en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Allemagne, en Pologne et au Danemark, ce qui souligne l'importance des inégalités des chances en matière de santé dans ces pays et appelle des politiques de prévention ciblées.
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