BENQUET Marlene

A partir du cas anglais, une analyse de la montée en puissance du libertarianisme via les régimes autoritaires depuis 2010. En étudiant les sources de financement des élections, les auteurs dévoilent l'action organisée d'une partie du patronat financier qui souhaite garder le contrôle sur les démocraties occidentales et les ressources de la planète pour assurer la libre circulation des capitaux.

"Ce livre explore le renouvellement des formes d'accumulation du capital et les institutions qui le façonnent. Il se concentre sur trois sources principales d'accumulation : l'extraction du profit par le travail et la marchandisation de la nature, la spéculation financière et les modalités de conversion du profit en richesse. Il offre ainsi une nouvelle compréhension des logiques économiques et politiques de l'accumulation du capital au sein du capitalisme du XXIe siècle. Il montre la recomposition des sources de profit, des mécanismes traditionnels d'exploitation du travail aux logiques contemporaines de spéculation et de dépossession. Rassemblant les travaux de chercheurs qui étudient le tissu social de l'accumulation capitaliste, Accumulating Capital Today dépasse les frontières disciplinaires pour décrire comment le capital s'accumule dans un monde menacé d'effondrement social et environnemental. Ce livre annonce l'émergence des "études sur l'accumulation" et intéressera les chercheurs en sociologie, anthropologie, politique, économie politique, géographie et économie".

Pas de résumé disponible.

Ce livre explore le renouvellement des formes d'accumulation du capital et les institutions qui le façonnent. Il se concentre sur trois sources principales d'accumulation : l'extraction du profit par le travail et la marchandisation de la nature, la spéculation financière et les modalités de conversion du profit en richesse. Il offre ainsi une nouvelle compréhension des logiques économiques et politiques de l'accumulation du capital au sein du capitalisme du XXIe siècle. Il montre la recomposition des sources de profit, des mécanismes traditionnels d'exploitation du travail aux logiques contemporaines de spéculation et de dépossession. Rassemblant les travaux de chercheurs qui étudient le tissu social de l'accumulation capitaliste, Accumulating Capital Today dépasse les frontières disciplinaires pour décrire comment le capital s'accumule dans un monde menacé d'effondrement social et environnemental. Ce livre annonce l'émergence des "études sur l'accumulation" et intéressera les chercheurs en sociologie, anthropologie, politique, économie politique, géographie et économie.

Dans cet article, nous concevons le droit des affaires comme un processus agonistique de coproduction de règles, entre les représentants des autorités publiques et ceux d'intérêts privés. L'interdépendance asymétrique entre les agents qui exercent le pouvoir d'instituer les règles ­ y compris celles de l'accumulation de capital ­ et les intermédiaires financiers qui se disputent les moyens de son allocation explique la miseen place, à la fin des années 1990, d'une niche fiscale favorable au capital-investissement ­ les contrats d'assurance-vie DSK. Notre approche, qui ne considère l'État ni comme une sorte d'arbitre ni comme l'instrument des capitalistes, permet ainsi de restituer les rivalités entre financiers, ainsi que les différends entre administrations centrales, cabinets ministériels et élus. Ces antagonismes indiquent que les règles de droit comme leurs usages ne sont pas extérieurs à l'activité économique, mais bien constitutifs des manières de faire du profit. Dans les affaires, établir la règle du jeu fait partie du jeu.

Ce livre explore le renouvellement des formes d'accumulation du capital et les institutions qui le façonnent. Il se concentre sur trois sources principales d'accumulation : l'extraction du profit par le travail et la marchandisation de la nature, la spéculation financière et les modalités de conversion du profit en richesse. Il offre ainsi une nouvelle compréhension des logiques économiques et politiques de l'accumulation du capital au sein du capitalisme du XXIe siècle. Il montre la recomposition des sources de profit, des mécanismes traditionnels d'exploitation du travail aux logiques contemporaines de spéculation et de dépossession. Rassemblant les travaux de chercheurs qui étudient le tissu social de l'accumulation capitaliste, Accumulating Capital Today dépasse les frontières disciplinaires pour décrire comment le capital s'accumule dans un monde menacé d'effondrement social et environnemental. Ce livre annonce l'émergence des "études sur l'accumulation" et intéressera les chercheurs en sociologie, anthropologie, politique, économie politique, géographie et économie".

Cet article décrit un changement majeur dans le capitalisme français : l'émergence et le développement du nouveau secteur du private equity. Il discute les particularités de la construction de ce centre d'accumulation de capital en France, en étudiant comment un arrangement institutionnel avantageux a été coproduit par les gestionnaires de fonds, le gouvernement et les gestionnaires industriels traditionnels. À ce titre, il adopte une approche institutionnelle centrée sur l'histoire des règles qui permettent les activités financières. Le matériel empirique de cet article prend la forme d'archives (jusqu'ici inexploitées) de l'association professionnelle des fonds de private equity français couvrant la période de 1984 à 2017, de 12 entretiens avec d'anciens présidents de l'association et de dix entretiens avec des associés de grands fonds de private equity français.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Cet article montre comment les fonds d’investissement sont devenus, entre 1980 et aujourd’hui, un pôle central d’accumulation du capital. Il décrit la manière dont la reconfiguration des institutions du capitalisme français a permis l’accumulation du profit par ces nouveaux intermédiaires financiers. Pour ce faire, il remet en cause l’opposition entre acteurs publics et privés, et souligne les modalités de coopération entre ces acteurs dans la co-production du nouvel arrangement institutionnel favorable au capital-investissement. Cet article se base sur un matériau constitué par les archives, inexploitées jusqu’ici, de l’association professionnelle des fonds de capital-investissement de 1984 à aujourd’hui et par 12 entretiens réalisés avec d’anciens présidents de cette association.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Fondé sur des données ethnographiques et l’analyse d’un corpus de 48 entretiens, ce texte décrit les conceptions indigènes de la valeur des firmes des membres des fonds d’investissement. À partir d’une approche pragmatique des jugements portés sur la valeur, ce texte évalue la prégnance d’une définition substantielle dite néoclassique de la valeur parmi ces investisseurs, et montre que, récusée lorsqu’ils commentent leurs pratiques professionnelles, elle est en revanche mobilisée lorsqu’il s’agit de les justifier.

Pas de résumé disponible.

Comment les sociétés de capital-investissement décident-elles du juste prix d'une entreprise ? S'appuyant sur 76 entretiens semi-structurés, cet article contribue à la sociologie de la finance et aux études d'évaluation en montrant que la fixation du prix des entreprises n'est pas seulement une opération d'évaluation mais aussi une question de répartition du capital. Ce faisant, il montre comment des méthodes de tarification concrètes et locales contribuent à la financiarisation de l'économie par la création d'un nouveau centre d'accumulation du capital. L'approche ethno-comptable de l'article décrit trois étapes de la fixation du prix : premièrement, les règles d'accès au capital applicables aux membres de la société de capital-investissement (la logique du prix). deuxièmement, les attentes quant au capital pouvant être transféré de l'entreprise à la société de capital-investissement (le niveau de prix théorique). et troisièmement, les mécanismes de coordination des participants à la transaction (aboutissant au prix réel). Cette description des pratiques et des concepts inhérents à l'évaluation d'entreprise permet d'éviter la division traditionnelle entre la formation du prix dans les concepts constructivistes de la valeur et la découverte du prix dans les concepts substantivistes de la valeur. La valeur est plutôt définie comme l'attente d'un transfert de capital de la sphère productive vers la société de capital-investissement.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Cet article a pour objectif de résoudre l’énigme du déploiement à partir de 1990, puis de l’abandon en 2012, d’un dispositif d’évaluation de l’état d’esprit des salariés dans un groupe français de grande distribution. Il est fondé sur une enquête ethnographique menée au sein du département des ressources humaines du groupe et auprès de l’une des animatrices locales du dispositif, ainsi que sur des entretiens réalisés avec des cadres dirigeants et des salariés. Il traite de la diversité des usages de ce dispositif, appelé « les écoutes du personnel ». Il montre qu’un outil d’évaluation peut être simultanément utilisé à des fins diverses par un même groupe d’usagers. Si certaines d’entre elles font l’objet d’un large affichage, y compris à destination de publics extérieurs à l’organisation, d’autres sont poursuivies plus discrètement et n’apparaissent qu’à la faveur de l’observation directe des différentes utilisations l’outil. L’article montre en outre que ses appropriations par différents groupes d’usagers produisent des effets globaux qui peuvent n’être voulus par personne tout en étant le résultat des fins visées par chacun. Ce faisant, nous plaidons pour une approche microsociologique des dispositifs d’évaluation centrée sur la description de leurs usages en proposant, pour la conduire, de mobiliser la notion de référence d’évaluation.

Comment décider du juste prix d'une entreprise ? La réponse à cette question est la principale activité des fonds de capital investissement, acteurs centraux de la nouvelle phase de financiarisation de l'économie. Ce texte aborde l'analyse des manières de fixer les prix comme un moment, particulièrement crucial, de la circulation de l'argent dans l'espace social et de sa distribution entre secteurs et groupes d'individus particuliers. La détermination des prix est pensée comme une opération d'évaluation autant que de répartition des capitaux appropriables. Il consiste à montrer, à partir de données qualitatives, comment les modalités concrètes et locales de fixation des prix participent à la solidification d'un régime massif d'accumulation de capital. Pour ce faire, il distingue trois conditionnements de la formation des prix : par les règles d'accès au capital des membres des fonds d'investissement, « la raison du prix » . par les anticipations de capital transférable de l'entreprise vers les fonds, « le niveau théorique du prix » . par les mécanismes de coordination entre les différents participants à l'échange, « l'effectivité du prix ».

Pas de résumé disponible.

Quels sont les ressorts du fort développement du capital-investissement en France ?Sans prétendre apporter, ici, la réponse à une question qui intéresse non seulement les historiens des entreprises mais aussi les professionnels des affaires comme les pouvoirs publics, cet article expose d’abord en quoi consiste le capital-investissement. Puis il décrit le fonds d’archives de la principale association qui représente ce secteur d’activité et ses praticiens : l’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC). Enfin l’article esquisse des axes de recherche que permet d’envisager l’exploitation de ces nouvelles sources primaires….

Pas de résumé disponible.

En 1982, le premier fonds de capital-investissement français (c'est-à-dire une société de gestion d'actifs qui investit dans des entreprises privées non cotées, comme les fonds de capital-risque ou de rachat par effet de levier) a été créé.Vingt ans plus tard, en 2016, l'industrie française du capital-investissement a levé 39 milliards d'euros et était le troisième pays d'investissement en capital-investissement dans le monde après les États-Unis et le Royaume-Uni. Le développement de cette nouvelle industrie financière a nécessité la reconfiguration des institutions du capitalisme français, des circuits du capital à la propriété des entreprises industrielles. Au-delà des approches traditionnelles du rôle des institutions dans le développement de la "haute finance", cet article remet en question le clivage entre acteurs privés et publics dans la configuration des institutions du capitalisme français. Elle met en évidence la coopération constante entre acteurs administratifs et financiers dans la construction d'un nouvel "arrangement" institutionnel favorable à la circulation des capitaux à l'interface des fonds de capital-investissement. En particulier, en étudiant ces interactions à un niveau microsocial, cet article montre que l'industrie française du private equity a dû produire un discours moral sur son activité (assimilant l'investissement en private equity à la "création de valeur") et s'organiser à travers des groupes de pression, afin d'accumuler la légitimité qui lui a permis d'attirer davantage de capitaux et de défendre sa réglementation favorable. Cet article s'appuie sur un matériau empirique exceptionnel et vivant, incluant un accès complet aux archives internes de la principale association française de lobbying en matière de capital-investissement depuis 1984, et 12 entretiens avec d'anciens présidents de cette association de lobbying (qui dirigeaient également certains des principaux fonds de capital-investissement français).

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

Depuis les années 1990, les conditions de travail se sont peu à peu imposées dans le débat social. Néanmoins, la situation reste critique. Les risques traditionnels n’ont pas disparu : les manutentions lourdes, l’exposition professionnelle aux cancérogènes, au bruit ou aux vibrations demeurent répandues… De plus, certaines « améliorations » n’ont fait que déplacer et dissimuler les problèmes, telle l’externalisation des risques grâce à la sous-traitance. Dans le même temps, les transformations du travail et des modalités de gestion de la main-d’œuvre ont fragilisé les collectifs et accru l’isolement des salariés, conduisant à une montée visible de la souffrance psychique.

Marlène Benquet a mené pendant trois ans une enquête sur une des principales entreprises françaises de grande distribution : d’abord caissière, elle a ensuite fait un stage au siège du groupe et un autre au sein de l’organisation syndicale majoritaire. Elle révèle dans ce livre stupéfiant les « dessous » de la grande distribution.L’identité des fondateurs (« des épiciers ») a été bouleversée par l’arrivée de nouveaux actionnaires financiers : le management par la promotion a largement disparu, et l’ensemble des salariés accepte mal ce qu’ils vivent comme une insécurité grandissante. Dès lors, pourquoi acceptent-ils d’« encaisser » ces réorganisations fragilisantes ?« Je voulais savoir ce que cela faisait d’être caissière pour comprendre pourquoi elles ne se révoltaient pas ou, en tout cas, moins que dans d’autres secteurs professionnels. » Au sein du siège, le cloisonnement est de règle : impossible de se déplacer dans d’autres services sans une bonne raison. Quant à l’organisation syndicale majoritaire, comment a-t-elle réussi à s’implanter ? Comment contribue-t-elle à la paix sociale ?Ni l’« adhésion » ni la répression ne suffisent à expliquer pourquoi les salariés s’investissent dans leur travail. Plus proches du jeu de go que des échecs, les stratégies patronales neutralisent les salariés mais ne les soumettent pas.

Pas de résumé disponible.

Pas de résumé disponible.

L’objectif de cet article est de donner à voir, à partir d’observations ethnographiques, comment certaines organisations syndicales participent au maintien d’une relative paix sociale en se mettant au service de la gestion des conflits professionnels dans le secteur précarisé et féminisé de la grande distribution.

À la fin des années 2000, la sociologue Marlène Benquet a mené pendant trois ans une enquête dans une des principales entreprises françaises de grande distribution : d'abord devenue caissière, elle a ensuite fait un stage au siège du groupe et un autre au sein de l'organisation syndicale majoritaire. C'est le résultat de cette enquête hors norme qu'elle restitue dans ce livre, assez stupéfiant par ce qu'il révèle sur les « dessous » de la grande distribution. L'identité des fondateurs (« des épiciers ») a été bouleversée par l'arrivée de nouveaux actionnaires financiers : le management par la promotion a largement disparu, et l'ensemble des salariés accepte mal ce qu'ils vivent comme une perte d'autonomie et une insécurité grandissante. Dès lors, pourquoi acceptent-ils d'« encaisser » ces réorganisations fragilisantes ? Pour mieux comprendre, il fallait vivre leur vie : « Je voulais savoir ce que cela faisait d'être caissière pour comprendre pourquoi elles ne se révoltaient pas ou, en tout cas, moins que dans d'autres secteurs professionnels. » Au sein du siège, le cloisonnement est de règle : les badges ne donnent accès qu'à l'étage où est situé son propre bureau, impossible de se déplacer dans d'autres services sans une bonne raison, les informations circulent peu et mal. Quant à l'organisation syndicale majoritaire, comment a-t-elle réussi à s'implanter ? Comment contribue-t-elle à la paix sociale ? Ni l'« adhésion » ni la répression ne suffisent à expliquer pourquoi les salariés s'investissent dans leur travail malgré un environnement oppressant et des rémunérations peu motivantes. Plus proche de la technique d'un joueur de go que d'un amateur d'échec, les stratégies patronales neutralisent les salariés, mais ne les soumettent pas.

A partir d'une enquête en observation participante transversale conduite au sein de la direction d'un grand groupe de distribution, de l'organisation syndicale majoritaire et des salariés d'hypermarchés, ce travail a pour objectif d'étudier les moyens d'obtenir le travail des salariés dans un groupe de grande distribution à l'actionnariat financier. En 2008, pour la première fois depuis sa création, ce groupe quitte les mains de ses familles fondatrices pour passer entre celles d'un fond d'investissement qui nomme un nouveau PDG. Les objectifs de rentabilité fixés par les nouveaux actionnaires avoisinent les 15%, un plan colossal de réduction des coûts est mis en place et la nouvelle direction est contrainte de faire fonctionner un nombre inchangé d'hypermarchés avec 9,3% de salariés en moins. Comment l'investissement des salariés est-il obtenu dans ce contexte de financiarisation de l'actionnariat et de réduction des coûts ? Il est en fait le produit d'un processus continu de multiplication des liens entre les responsables patronaux, syndicaux et les salariés, qui finit par créer une toile suffisamment dense pour qu'il devienne très difficile à quiconque de s'en extirper. Les individus sont plus coincés que convaincus. Placés au centre d'interactions économiques, normatives, personnelles, affectives, ils sont finalement tenus par une configuration relationnelle les empêchant de totalement se désinvestir. Les modes d'obtention de l'investissement consistent en fait à définir les paramètres de la situation professionnelle des salariés de telle sorte qu'il ne leur semble ni possible, ni souhaitable de se désengager.